tag:blogger.com,1999:blog-73432057924230315342024-03-13T21:31:14.359+01:00Mayhem CinemaFry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.comBlogger243125tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-82152708770726061892011-12-21T21:22:00.000+01:002011-12-26T00:29:55.858+01:00Tron<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-rED-Iabwj50/TvW8xTHIyTI/AAAAAAAABnQ/jDc_RiwuALc/s1600/cover.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400px" rea="true" src="http://4.bp.blogspot.com/-rED-Iabwj50/TvW8xTHIyTI/AAAAAAAABnQ/jDc_RiwuALc/s400/cover.png" width="282px" /></a></div>
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur : Steven Lisberger<br />
Scénaristes : Steven Lisberger et Bonnie MacBird<br />
Année : 1982<br />
Genre : Science-fiction / Action<br />
Acteurs principaux : Jeff Bridges, Cindy Morgan, Bruce Boxleitner, David Warner<br />
Résumé : Flynn, un programmeur de talent viré d'une entreprise, veut retourner dans les bureaux de celle-ci pour retrouver un fichier qui prouvera qu'il est bien le créateur d'une série de jeux-vidéos dont on lui a volé la paternité. Une fois sur place, l'ordinateur hyper-développé de la société piège Flynn en le transférant à l'intérieur de ses circuits. Le génie de l'informatique va devoir non seulement retrouver le fichier dont il a besoin, mais aussi se battre pour sa vie, contre des programmes qui veulent sa peau.<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong><br />
A la sortie de la suite, <em>Tron legacy</em>, aux informations télévisées était montré ce à quoi ressemblait un ordinateur à l'époque, pour voir sur quoi ont été fait les effets spéciaux du premier film.<br />
Rien qu'en voyant ceux sur quoi l'équipe de <em>Tron</em> a bossé pour une bonne partie du long-métrage, je dirais que ça mérite un respect éternel.<br />
Tron est un film audacieux rien que pour le fait que ses FX soient réalisés sur ordinateur à une époque où le matériel était loin d'être aussi perfectionné et facile à utiliser qu'aujourd'hui, mais en plus de ça on nous plonge directement dans un univers vaste qui m'impressionne juste en pensant au temps que ça a dû prendre pour le composer, et ce dès le générique de début. C'est à dire qu'on pourrait penser que l'équipe en est restée au strict nécessaire pour s'épargner du boulot en plus, mais non, avant que le film en soit ait démarré, on a déjà la modélisation d'un décor de dingues. Et je pensais que les scènes dans l'ordinateur ne serait qu'une partie du film, mais non, elles composent la majorité de celui-ci.<br />
Je suis impressionné par la création des décors, des costumes, des véhicules, ... mais ce qui m'a stupéfait, c'est qu'avec des images fabriquées de toutes pièces, lors de la compétition de "lightcycles", il y a un vrai sentiment de vitesse et un suspense qui se créent, alors même que tout ce qu'on voit est le défilement à toute allure d'un décor qui n'existe pas.<br />
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Je trouve que <em>Tron</em> est audacieux aussi, car en 1982, c'est un film qui considère l'informatique comme un sujet à partir duquel on peut faire un film grand public, en transformant l'intérieur de ces appareils en un monde, ses composants en bâtiments, et ses programmes en personnages. Des nerds ont dû fantasmer en s'imaginant l'intérieur d'un ordinateur doué de vie propre, et ils en ont fait un film, alors même qu'à l'époque les gens ne devaient pas du tout savoir de quoi ils parlent. Si de nos jours je comprends certains termes, une grande partie du jargon informatique reste inconnue pour moi, donc j'imagine qu'à l'époque c'était encore pire. <br />
Mais les choses ne semblent pas compliquées longtemps, et tout est assez simplifié de façon à oublier ce que chaque terme signifie exactement, ce qui compte c'est ce qu'on voit une fois dans l'ordinateur, chaque élément électronique étant assimilé à quelque chose qui existe dans notre monde.<br />
Evidemment, <em>Tron</em> ne serait pas impressionnant visuellement si à la base il n'avait pas son propre univers composé avec clarté. Même s'ils s'appuient sur ce qui existe déjà, les scénaristes ont assez d'imagination. Par exemple, quand un programme se fait frapper, sa souffrance est représentée par une pixellisation de son visage ; c'est amusant.<br />
Dans une phrase qui serait du genre "il pense que...", un programme ne dit pas à un autre que l'ordinateur "pense", mais qu'il "calcule".<br />
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Au bout d'un moment, on en oublie l'informatique, ce qu'on voit forme son univers propre, qui ne correspond pas forcément à quelque chose de concret. Par exemple, les personnages trouvent de l'eau, et la désignent en fait comme une "pure source of power". Qu'est ce que c'est exactement ? Je ne sais pas, et finalement je m'en fiche, j'ai trouvé l'idée ainsi que sa concrétisation visuelle charmante. <br />
De toute façon, s'il fallait chercher la logique, il faudrait arrêter de regarder <em>Tron</em> dès le départ. C'est une allégorie. Une allégorie de ce qui se passe dans un ordinateur, et qui prend ses propres libertés en fonction de l'imagination des scénaristes.<br />
Les programmes sont représentés par des humains, et le Master Control Program, en gros le programme qui dirige l'ordinateur, est un tyran qui les commande. Les utilisateurs de l'ordinateur sont comme des dieux, qui ont le pouvoir de créer les programmes, les modifier, les utiliser, etc. Des programmes croient en ces dieux, et dans ce cas-là, le MCP les fait participer à des jeux jusqu'à la mort, à moins qu'ils se convertissent.<br />
En somme, c'est l'ère des martyrs de la chrétienté dans un contexte de SF, à l'intérieur d'un ordinateur.<br />
Les scénaristes ont doué les programmes d'émotions, il y en a un par exemple qui est content d'avoir travaillé pour une compagnie d'assurance. Au début il n'y a que des hommes, ce qui est normal car un programme n'est pas censé être sexué (c'est le cas s'il n'y a rien d'autre que des hommes), mais voilà qu'arrive une femme vers 1h de film. Je suppose que ça n'aurait pas plu à Disney si deux programmes asexués avaient une relation amoureuse, étant donné qu'ils devraient être joués par des personnes du même sexe. La majorité du public n'aurait pas compris qu'il n'y a pas principe d'hétéro ou d'homosexualité, ce sont des programmes après tout.<br />
Il y a aussi une sorte d'animal de compagnie d'un programme, un "bit", un petit bidule qui se promène dans les airs en n'étant capable de donner qu'une réponse positive ou négative à une question. Excellent.<br />
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Bon, il y a quelques incohérences : pourquoi l'homme de la compagnie utilise dans son super-ordinateur des vaisseaux qui viennent d'un jeu vidéo ? Pourquoi est-ce que l'homme qui ne semble pas apprécier Flynn, mais va le voir en étant un peu forcé par sa copine, décide carrément de l'aider juste après que Flynn ait simplement raconté qu'il s'est fait voler ses programmes de jeu-vidéo ? Il n'est pas obligé de le croire.<br />
Et lorsque l'ordinateur transfère Flynn, comment fait-il pour récupérer la partie de son dos caché par le dossier du siège ?<br />
Pour une fois je m'en fiche un peu ; il est vrai que <em>Tron</em> brille plus par son univers visuel que pour son scénario qui en reste à des choses simples, mais ça n'est pas dérangeant, et en voyant le film je n'ai pas ressenti un quelconque manque du côté de l'histoire, peut-être car ça passe bien grâce au spectacle.<br />
Je retiens tout de même comme bonne idée du côté de l'écriture cette réplique : "Programs will start to think and people will stop". Preuve qu'on y pensait déjà à l'époque. Cette critique n'est pas tellement exploitée par la suite, et ce n'est pas l'enjeu du film de toute façon, sans quoi il serait parti sur une autre voie bien plus pessimiste. Mais on peut tout de même remarquer qu'alors que l'ordinateur contrôlé par le MCP est censé être du côté de son utilisateur, lui-même opposé à Flynn, le MCP se retourne contre lui en le menaçant de divulguer les informations que Flynn recherche. Comme quoi l'ordinateur en vient à manigancer contre les hommes, et à se retrouver au-dessus des deux partis qui s'opposent.<br />
Les scénaristes ont donc quand même pensé à certaines choses qui font passer <em>Tron</em> au niveau supérieur. A remarquer par exemple : dans la scène de fin, les lignes formées par les rambardes, et les cercles concentriques de la piste d'atterrissage de l'hélicoptère, qui font forcément penser à ces mêmes formes dans l'intérieur de l'ordinateur, surtout qu'on y a passé plus d'une heure.<br />
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<strong>Bande-annonce VO :</strong> <br />
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur : Frank Henenlotter<br />
Scénaristes : Frank Henenlotter et R.A. Thorburn<br />
Année : 2008<br />
Genre : Horreur / Drame / Comédie<br />
Acteurs principaux : Charlee Danielson, Anthony Sneed<br />
Résumé : Jennifer est une femme à 7 clitoris qui consomme les hommes comme certains consomment du fast food. Mais si elle est nymphomane, c'est par un besoin physique imposé par son vagin mutant. Elle finit souvent par tuer ses partenaires, plus ou moins accidentellement, mais il se peut qu'elle ait trouvé l'âme soeur en la personne de Batz, un homme au sexe démesuré qui a sa propre conscience.<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong> <br />
C'est après avoir vu <em>Frankenhooker</em> il y a un ou deux ans que je me suis un peu plus penché sur la carrière de ce dément qu'est Frank Henenlotter, un réalisateur peu productif mais assez culte, à qui on doit <em>Frères de sang</em> (<em>Basket case</em>) et <em>Elmer le remue-méninges</em> (<em>Brain damage</em>). Je ne sais plus si j'avais déjà vu <em>Basket case</em> avant ou non, mais je crois bien que c'est après celui-là ou Frankenhooker que je me suis intéressé davantage à la carrière de ce monsieur. J'ai regretté que son dernier film en date, <em>Bad biology</em>, réalisé 14 ans depuis son dernier (<em>Basket case 3</em>) ne soit pas disponible en France. <br />
Enfin, c'était avant de découvrir qu'en fait, dans l'hexagone, on le connaît sous le titre vraiment déplacé de "<em>Sex addict</em>", dont j'avais vu la pub pour le DVD sur le site Ohmygore. Bon, c'est quand même moins cool d'acheter un film nommé ainsi plutôt que "<em>Bad biology</em>".<br />
Malgré les avis assez négatifs que j'avais lu, dont un sur IMDB qui disait qu'il y avait tous les ingrédients d'un Henenlotter d'antan sans que ce soit aussi bien, j'avais bien envie de voir ce film, toujours marqué par le réjouissant délire qu'avait été <em>Frankenhooker</em>. D'ailleurs ça doit être le seul qui m'ait plu bien comme il faut, car je n'avais pas trop aimé <em>Basket case</em>, et été assez déçu par <em>Brain damage</em>.<br />
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Si visuellement, avec les avancées technologiques concernant la vidéo, ce Henenlotter du nouveau millénaire s'écarte de ses prédécesseurs, c'est vrai qu'on retrouve pas mal de thèmes du réalisateur, aussi courte qu'ait été jusque là sa carrière. Il y a une ambiance un peu similaire, mais aussi des ressemblances de par les scènes de sexe bizarres et le garçon qui est soumis à une partie de son corps qui est "autre", comme dans <em>Brain damage</em>, et le fait que pendant que le personnage rêve, une part de lui s'échappe pour forniquer, comme dans <em>Basket case</em>. Et comme dans ce dernier film, on retrouve aussi un passage en stop-motion, qui laisserait presque à penser qu'on n'a pas trop avancé dans ce domaine depuis 26 ans.<br />
De par les thèmes qui traitent du corps, de ses malformations ou déformations, et le mélange entre le sexe et la mort, je rapprocherais un peu Henenlotter de Cronenberg, même s'ils ne sont pas du même niveau.<br />
Pour les deux personnages principaux, chaque copulation a des conséquences assez néfastes, et en dehors de ça, il y a l'héroïne qui est une photographe s'intéressant à capturer du sexe bizarroïde sur sa pellicule. Elle mitraille ses amants de son appareil photo, ce qui rend des images déformées de leur visage, et comme on le lui fait remarquer, et que j'ai trouvé intéressant : on ne saurait dire s'ils sont en train de se faire tuer au moment de la prise de vue, ou s'ils ont l'orgasme de leur vie. C'est bien là un truc qui aurait intéressé Cronenberg, je pense, et ça aurait probablement donné un film qui m'aurait ennuyé du genre de <em>Crash</em>.<br />
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Jennifer est une nympho parce qu'elle a 7 clitos et doit satisfaire un désir plus grand que les femmes normales. Au début, elle parle longuement de ce sujet, y revient plusieurs fois, comme si c'était une part réelle de sa vie, à laquelle elle a pensé maintes fois, et que pour le spectateur elle déversait enfin tout ce qu'elle avait sur le cœur jusque là à ce propos. Jennifer a une véritable histoire concernant son vagin, elle évoque les évolutions au fur et à mesure de sa croissance, a ses réflexions là-dessus, et ce qui paraît ajouter un peu de vécu à ce qu'elle raconte, c'est qu'elle puisse dire par exemple que l'accouchement (2h après fornication) est presque plus agréable que la relation sexuelle. <br />
A un moment, elle en vient à décrire cette douleur, comme "une flamme liquide", qui lui parcourt tout le corps et lui donne envie d'une bite comme un camé a besoin de sa dose, et c'est fait avec précision et des termes assez recherchés pour qu'on y croie un peu.<br />
Plus tard dans le film arrive le second protagoniste, celui qui a un pénis intelligent et qui redéfinit lui aussi (comme pour <em>Marquis</em>, par exemple) l'expression "penser avec sa bite".<br />
Pour se masturber, il doit utiliser une machine, et il y a une idée pas mal dans la scène où il s'en sert, la fumée qui se dégage après que l'appareil ait été poussé au maximum, et son arrêt progressif et lent après qu'il ait été mis en déroute, créant une amusante métaphore de la phase post-éjaculation.<br />
Tout n'est que figuré au début. Un peu comme une sorte d'<em>Elephant-man</em> (got it ?) phallique, le monstre dans <em>Bad biology</em> n'est pas montré avant une certaine avancée dans le film, et une fois le moment venu, alors que c'est censé être un passage important dont Henenlotter a ménagé l'attente, on découvre un FX bien ridicule.<br />
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Contrairement à ce que je craignais quand j'ai démarré le film, celui-ci ne fait pas si amateur que ça, malgré quelques défauts dans le jeu des acteurs par exemple. Les signes d'amateurisme ne pointent leur nez que plus tard, comme avec cet écran bien fake de caméra SD que l'on voit l'héroïne utiliser, ou ce pénis qui, à chaque apparition, qu'il soit représenté par un objet en dur ou une marionnette molle qu'on peut actionner, est vraiment mal foutu. Et le fait que ce soit un sexe mutant n'excuse pas tout.<br />
Comme quoi l'aspect "film d'exploitation cheap" n'a pas totalement disparu de la carrière d'Henenlotter, il revient même en force vers la fin de ce film-ci.<br />
Le pénis s'échappe, et sa ballade est vraiment trop longue, il aurait fallu couper beaucoup plus, parce que là, ainsi que dans toute la dernière partie de <em>Bad biology</em>, ça manque terriblement de rythme. Ca fait même film porno amateur, tant on répète les situations où des femmes nues tentent mollement de s'échapper (il y en a une qui se retrouve par terre on ne sait trop comment, censée avoir l'air tétanisée j'imagine, mais on dirait plutôt qu'elle attend l'arrivée du pénis à elle), et tant on s'attarde sur ces corps, la caméra étant toute proche d'eux tandis qu'un faux pénis difforme est agité par un assistant juste à côté, hors-champ. Oui, et évidemment, à chaque demeure où le pénis de Batz se rend, il trouve une belle jeune femme, seule, et en petite tenue si ce n'est complètement nue.<br />
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Ca meuble énormément tout d'un coup, surtout qu'une fois que la présentation individuelle des deux personnages principaux a été faite, on sait que l'unique but n'est plus que leur rencontre, car on nous fait bien comprendre que leurs corps sont fait l'un pour l'autre. Jennifer était excitée à fond rien qu'en voyant le corps de la prostituée, animé par les orgasmes persistants après le rapport sexuel avec Batz.<br />
La scène de la voisine qui se plaint, celle chez l'éditeur, ... même si c'est plutôt marrant, ça n'apporte rien de nouveau, ça ne fait que répéter ce qu'on sait déjà, et surtout ça retarde le moment crucial.<br />
C'est dans ce passage de vide à remplir que le ridicule éclate vraiment, avec la trop longue séquence que j'ai mentionnée du pénis qui s'en va, mais aussi une scène où l'on fait du massage cardiaque à une bite, et une autre qui mêle dieu dans tout ça, sorte de point d'orgue du film qui assume, là du coup, plutôt bien son aspect grotesque.<br />
Il y a quand même une irrégularité dans le ton du film, qui n'était pas aussi ridicule que ça jusque là, mais plutôt sérieux voire appliqué malgré son sujet, et c'est dommage.<br />
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Au moins, Henenlotter ne se contente pas de faire ce qui est attendu même pour la fin, il conclut autrement que ce qui était prévu. <br />
Je ne savais pas encore que penser du film, alors qu'il m'avait bien diverti jusque là, la dernière partie se montrait particulièrement faible, mais rien que pour la toute fin mal foutue mais assez tarée pour moi, je mettrais un 6 au lieu de 5/10.<br />
Henenlotter a quand même de bonnes idées ; j'ai apprécié l'ambiance créée chez le dealer de façon un peu originale, de par cette dispute entre deux camés, dont une femme qui gueule en réclamant son "jiggyjig" face à un toxico qui essaye de lui faire entrer dans le crâne qu'il ne comprend pas ce qu'elle veut dire. Ils s'insultent, se renvoient pleins de vannes, sans pour autant s'attaquer physiquement, juste s'entrechoquer car trop défoncés, et on y croit plutôt bien.<br />
J'ai aussi particulièrement apprécié cette idée digne d' "Elvifrance" (et plus précisément, Gozzo, pour les connaisseurs), avec ces "vagina-faces". Ce qui est génial, c'est qu'à cette idée de malade, Henenlotter trouve une signification valable : ça représente le fait que les femmes ne sont vues de nos jours que comme des êtres sexués.<br />
Malgré les défauts de <em>Bad biology</em>, je trouve qu'Henenlotter a plutôt bien réussi son passage au 21ème siècle, et ça ne me dérangerait pas de voir plus de productions de ce genre.<br />
Je ne pense pas revoir le film, mais j'ai bien envie de me procurer le DVD rien que pour voir le making-of, ça doit être intéressant, déjà que je sais que le tournage s'est fait en 21 jours et que la maquilleuse a dû, à la dernière minute, remplacer une des femmes topless à tête de vagin...<br />
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<strong>Bande-annonce VO :</strong><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/meOiGDnEImM" width="420"></iframe>Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-87352566870853193092011-11-22T22:09:00.000+01:002011-11-30T23:04:14.073+01:00Ginger snaps<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAgppxFTlCvyTtgvBx0hl5kdGCtVEFqN3iZlGEWBJiBEE67u55MTzipRc0-aF3oc2ZnNw-LArSFfCN4xG0RrASrjbp3-aF1NlaBEwJt7tPWUt5hTeX_lrWBcsvzv9RGpD-IFRclQG2J7xU/s1600/cover+4.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" dda="true" height="400px" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAgppxFTlCvyTtgvBx0hl5kdGCtVEFqN3iZlGEWBJiBEE67u55MTzipRc0-aF3oc2ZnNw-LArSFfCN4xG0RrASrjbp3-aF1NlaBEwJt7tPWUt5hTeX_lrWBcsvzv9RGpD-IFRclQG2J7xU/s400/cover+4.png" width="285px" /></a></div>
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur : John Fawcett<br />
Scénaristes : John Fawcett, Karen Walton<br />
Année : 2000<br />
Genre : Horreur / Drame<br />
Acteurs principaux : Katharine Isabelle, Emily Perkins, Kris Lemche<br />
Résumé : Ginger et Brigitte sont deux soeurs qui partagent la même vision pessimiste de la vie et ont promis de vivre ensemble, ou de mourir ensemble. Elles sont inséparables, jusqu'au jour où Ginger, attaquée par une bête non identifiée, change radicalement.<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong><br />
Je ne savais preque rien de <em>Ginger snaps</em>, mais je me souviens néanmoins que j'avais lu le petit résumé d'IMDB, qui disait d'emblée que le film utilise la lycanthropie comme métaphore de la puberté. Tout simplement. Carrément quoi, ils disent "This film uses" au lieu d'en venir directement à l'histoire.<br />
Ce n'est pas la faute de l'équipe du film ou quoi que ce soit, à moins qu'ils aient mis ça aussi sur le DVD, non c'est la faute du type qui a écrit ça sur le site, mais quand même ça ne m'a pas donné l'idée d'un film subtil.<br />
Et peut-être que le mélange du thème de l'adolescence avec une histoire de loup-garou n'est pas très fin justement, mais j'ai quand même aimé comme l'un sert à traiter l'autre dans <em>Ginger snaps</em>.<br />
L'arrivée des règles chez l'héroïne coïncide à l'attaque du loup-garou, et par ailleurs Brigitte explique que les ours sont attirés par l'odeur des menstruations. En plus de ça, la façon dont est amenée la coulée de sang entre les jambes de Ginger est très bien trouvée, pour allier d'emblée l'horreur à ce passage obligé pour toute adolescente.<br />
Et la scène d'attaque du monstre, même si elle est filmée de façon très agitée de sorte qu'on ne voie rien, fait penser sur quelques plans à un viol. Enfin on ne voit pas bien ce qu'il se passe, quels habits sont retirés, etc, mais je crois qu'à un moment c'est la jupe de Ginger.<br />
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Après ça, il y a quelques quiproquos amusants, comme lors de la visite chez l'infirmière scolaire.<br />
Et avec la lycanthropie en jeu, les parents sont encore plus à côté de la plaque que dans les cas habituels de changements occasionnés par la puberté. La mère croit comprendre sa fille, et en temps normal déjà elle se tromperait, mais ici elle ignore tout de ce qui passe vraiment. Tout. Ca m'a fait penser à Oncle Ben dans le premier film <em>Spider-man</em> de Raimi, qui dit à Peter que lui aussi, à son âge, il est passé par la même chose.<br />
L'une des filles du film rejette violemment sa mère en lui criant de partir dans une scène, et l'autre, plus tard, joue le jeu en demandant "que veulent les garçons ?", mais seulement parce que c'est à défaut de trouver un autre moyen pour distraire sa mère.<br />
Le père pense que les deux sœurs manigancent quelque chose, "pourquoi elles t'écouteraient sinon ?" demande-t-il à sa femme, et c'est bien vrai, mais la mère ne veut pas y croire, persistant à penser qu'en tant que maman elle porte bien conseil à ses enfants.<br />
Ce qui est surprenant, c'est qu'elle est tellement dévouée à ses deux filles, qu'elle montre qu'elle peut faire preuve d'une réelle folie, quand après avoir découvert un des "cadavres dans le placard" de Ginger et Brigitte, elle présente son plan pour les tirer de ce mauvais pas. Elle paraît dingue au point de faire peur, mais par pur instinct maternel.<br />
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<em>Ginger snaps</em>, même si on peut voir en premier lieu que c'est un film de loup-garou, pour moi c'est surtout un drame. Je dirais presque un drame social, en pensant à Ken Loach, auquel me font penser les premiers plans sur des maisons de banlieue, qui m'ont rappelé le début d'une de ses réalisations, peut-être <em>Family life</em>. (mais <em>Ginger snaps</em> a été tourné au Canada)<br />
Par ailleurs l'image est terne, elle paraît sale, et on y retrouve toujours les même teintes verdâtres, jaunâtres, et autres couleurs en "-âtres".<br />
Et les héroïnes sont des ados dégoûtées de la vie, des recluses qui préfèrent rester juste entre elles. Elles pensent au suicide, et en attendant se prennent en photo dans des mises en scène morbides. Elles aiment partager leurs visions négatives sur ce qui les entoure, et s'en amusent, s'imaginant par exemple comment va mourir telle ou telle personne, en fonction de ce qu'on peut reprocher chez elle.<br />
Comment aurais-je pu ne pas avoir de l'empathie pour ces deux filles ?<br />
Et entre ces deux sœurs, j'ai pu ressentir un amour fort, qu'arrivent à communiquer les actrices. Ginger s'éloigne et écarte sa sœur quand elle n'est plus soi-même, mais les voir réunies et s'enlacer plus tard, ça ne m'a pas laissé insensible, de la même façon que j'avais été touché par la solidarité bien palpable entre elles au début.<br />
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Ce n'est pas courant, mais ici Brigitte, pour aider sa sœur, fait croire que c'est elle qui a été mordue par un loup-garou. En général c'est l'inverse, on dit quelque chose du genre "ah non c'est pas moi qui ai un problème, c'est mon ami...". Pour en revenir encore à <em>Spider-man</em> (on va croire que c'est ma référence), cf la scène chez le médecin dans le second film de Sam Raimi.<br />
Mais justement, j'ai trouvé que <em>Ginger snaps</em> arrivait quelque peu à se démarquer, en se montrant astucieux.<br />
Déjà du côté de la réalisation, il y a un plan pas mal sur la lumière provenant progressivement d'une porte qui s'ouvre et vue derrière Brigitte qui sort, et il y a aussi quelques plans sympas, comme le traveling avant vers le chien mort puis la niche, ou celui dans la serre où l'on voit les décorations d'Halloween, j'y ai trouvé le positionnement de la caméra pas mal.<br />
Et la mise en scène se montre aussi assez bien pensée, quand on croit par exemple retrouver un garçon mort chez le voisin, ou dans une autre scène simplement par le placement de Ginger devant la porte avec Brigitte derrière elle, alors que c'est Brigitte seulement qui était censée venir. Je trouve que le simple positionnement de Ginger devant exprime quelque chose, alors que normalement on penserait naturellement à mettre Brigitte devant, puisque c'est elle seule qui est être présente, mais en même temps ça serait plus commun et ne voudrait plus du tout dire la même chose.<br />
La mise en scène, par le choix de ce qu'elle montre ou non, agit aussi dans la scène où tout d'un coup quelqu'un trébuche sur un chien mort. Enfin là, ça ne passe pas, même si le spectateur n'a rien vu, on se demande comment les personnages n'ont pas remarqué un cadavre canin sur un terrain de football.<br />
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Sans avoir vu aucun autre film de John Fawcett, j'aime bien son style, rien que pour avoir placé une bande-annonce grindhouse à la télévision dans une scène (je crois l'avoir vu ce trailer, sur le DVD sampler de Something weird video, mais je ne sais plus lequel c'est), et pour avoir choisi ce qui m'a semblé être un film bis fake comme étant ce que regarde Brigitte lors de sa préparation pour la lutte contre la lycanthropie, alors qu'il aurait pu choisir de mettre un classique comme <em>The wolfman</em> d'Universal, c'est ce que j'attendais. Cependant, la créature du faux-film dans le film m'a fait penser à celle de <em>An American werewolf in London</em>.<br />
Une autre initiative du réalisateur à saluer, c'est de, comme dans le film de John Landis que je viens de citer, faire son loup-garou entièrement en "vrai". Justement, je m'étais fait la remarque pendant le film, qu'ils auraient pu faire des CGI, me demandant aussi lequel coûte le moins cher, mais apparemment c'est le réalisateur qui a exigé une créature réelle. Je le remercie pour ça.<br />
J'aime bien qu'on en vienne à bosser à l'ancienne pour les effets spéciaux, comme ça, mais autrement <em>Ginger snaps</em> ajoute une touche de modernité à son récit de loup-garou. Voilà qu'un piercing en argent sert à retenir la bête en Ginger, et on apprend aussi que la lycanthropie se transmet comme une MST, c'est marrant.<br />
Dommage par contre que le film fasse un peu comme ça l'arrange : alors qu'un élève est couvert de boutons après avoir été mordu, Ginger elle n'est pas enlaidie du tout, du moins rien n'est visible avant qu'elle ne se déshabille un peu. Et il y a quand même dans ce film un dealer qui apparaît comme un spécialiste des loup-garous, qui avance la théorie du lycanthrope d'emblée, puis trouve un remède.<br />
Au nouveau millénaire, Van Helsing est un ado qui fait pousser de la marijuana dans sa serre ?<br />
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Le film est un peu éprouvant, toute cette négativité, et vers la fin toute cette bestialité et ces grognements, ces cris, cette brutalité et ce sang qui tache bien... Mais je l'ai bien aimé. Pour les thèmes dont j'ai parlé.<br />
Par contre je ne pense pas voir les suites. Ca me semble inutile.<br />
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<strong>Bande-annonce VO :</strong><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/UccKSxPsRic" width="420"></iframe>Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-68557595533366957772011-11-05T23:49:00.000+01:002011-11-27T14:32:18.704+01:00Cast a deadly spell<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur : Martin Campbell<br />
Scénariste : Joseph Dougherty<br />
Année : 1991<br />
Genre : Fantastique / Policier / Comédie<br />
Acteurs principaux : Fred Ward, Julianne Moore, Clancy Brown<br />
Résumé : Dans un monde fictif où, dans les années 40, tous se servent de la magie, le détective H. Philip Lovecraft résiste et s'en tient aux méthodes à l'ancienne pour mener ses enquètes. Et ce même si il va devoir affronter des démons, des magiciens, et des zombies. Mais un danger peut-être plus grand pèse sur lui lorsqu'il retrouve Connie Stone, une femme fatale qui ressurgit de son passé.<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong> <br />
Durant mes recherches sur le maccarthysme pour un dossier sur les années 49-54, je suis tombé sur un site qui correspondait vraiment à ce qu'il me fallait, puisqu'il présentait des films de toutes les époques traitant de la question. Parmi ceux-ci, il y avait <em>Witch hunt</em>, et alors que je croyais que le titre n'était qu'en rapport avec la comparaison faite entre la chasse aux sorcières à Salem et la traque des communistes, il semble qu'il ait une toute autre dimension puisque le film se déroule dans des années 50 fictives où opère la magie. J'étais déjà surpris de voir que Dennis Hopper tenait le rôle principal là-dedans, surtout que c'est un téléfilm, mais j'ai été d'autant plus étonné en voyant que c'était la suite d'un autre téléfilm avec Fred Ward, Julianne Moore, et Clancy Brown dans les rôles principaux. <br />
En plus de ça, le héros est un détective nommé H.P. Lovecraft, ce qui a d'ailleurs donné le titre VF du film "Détective Philippe Lovecraft", tout simplement. Inutile de dire qu'il me le fallait, ce film.<br />
Il n'est sorti nulle part en DVD, il n'est disponible qu'en Laserdisc et en VHS, et pourtant il a une certaine popularité il semblerait ; encore il y a quelques jours (alors que j'ai connu le film il y a des semaines de cela), j'ai vu qu'il y avait un nouveau t-shirt sur le site de Rotten cotton.<br />
Voilà ce qu'ils disent : "This movie is only on VHS and Laserdisc, but its a personal favorite, so we made the shirt and you should buy it!"<br />
C'était prometteur, si une société aime un film au point d'en faire un shirt même si la plupart des gens ne l'ont pas vu.<br />
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Je n'ai pas vu ça avant, mais à la réalisation il y a Martin Campbell. Qui ça ? C'est le type qui a dirigé <em>Goldeneye</em>, le nouveau <em>Casino royale</em>, les deux <em>Zorro</em> avec Banderas, ... Ah ouais.<br />
A rajouter dans les noms à remarquer au générique : celui de Gale Anne Hurd, en tant que productrice ; c'est ce qui vaut le "From the producer of <em>Terminator</em>, <em>Terminator 2</em>, ..." sur l'affiche. J'avais vu cette dame au dernier Comic con, je l'avais surprise avec mon DVD de <em>Tremors</em> (tiens, maintenant que j'y pense, ça doit expliquer la présence de Ward au casting de <em>Cast a deadly spell</em>), mais j'aurais voulu connaître et avoir vu <em>Cast a deadly spell</em> à l'époque, là ça aurait vraiment été la classe. J'aurais pu demander pourquoi ce n'est toujours pas disponible en DVD, par exemple.<br />
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C'est l'incongruité de ce mélange de film noir, de fantastique, de noms connus, et de références très directes à Lovecraft, qui m'a donné envie de voir le film. Et encore, une fois dedans on remarque encore un policier nommé Bradbury, un bar qui s'appelle "The Dunwich room", et ce n'est encore rien car plus tard on voit qu'il y a le Necronomicon et que l'univers du créateur de Cthulhu occupe réellement une grande part du scénario, puisque finissent par être invoqués les Grands Anciens.<br />
Dès les premières scènes, le fantastique est introduit dans ce téléfilm. Et pourtant, en reprenant des codes, avec le personnage vu en plongée qui s'éloigne dans une allée sombre, la voix-off qui démarre, et qui commence à raconter comment tout a débuté, on parvient très bien à faire que le spectateur se mette à penser au film noir.<br />
J'aime bien la façon dont est fait le pont entre ce genre-ci et le fantastique. A peu près au même moment dans le film, un personnage dit à propos d'une poupée vaudou qu'avant, il fallait au moins pouvoir voir quelqu'un dans les yeux pour le tuer. C'est comme si ce passé auquel il fait référence était celui des vrais films noirs, qui a depuis muté pour inclure la magie.<br />
Et comment les ennuis du héros sont apparus ? "It started with a woman. It always starts with a woman", ce qui est bien vrai concernant le film noir.<br />
La femme, c'est Julianne Moore, parfaite en femme fatale. Elle a le look dévastateur qu'il faut, et une voix incroyable (ou alors sa doubleuse a une voix incroyable), j'ai été conquis par la scène dédiée à son chant dans la boîte de nuit.<br />
Et dans ce film, l'aspect démoniaque de la femme fatale jouée par Moore prend des proportions bibliques.<br />
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Concernant la partie "fantastique", il y a des créatures un peu kitschs mais acceptables, des effets spéciaux assez bien foutus (les billets tueurs, le miroir qui se brise tout seul), d'autres où on comprend le trucage (le feu qui apparaît dans la main du policier), des modifications visuelles apparentes comme ce ciel rouge en mode "<em>Cape fear</em>" de Scorsese, sorti la même année. Mais il y a aussi des effets beaucoup moins bons, comme cette gargouille, qui paraît fake même avant que la pluie de sang ne fasse bouger ses ailes en plastique. Même si elle s'avère plus tard être vivante, ce n'est pas une explication ; et par ailleurs, une fois qu'elle prend vie et attaque des personnages, elle est particulièrement ridicule, à courir en petites foulées et à poser devant la caméra en tendant ses griffes vers l'avant.<br />
Ce téléfilm se montre quand même étonnamment ambitieux, à placer des licornes et des gremlins même si ce n'est que pour une scène. Il y a des plans très courts sur des évènements paranormaux, et le fait que ce ne soient que des détails qu'on aperçoit sert justement à donner l'impression de former un univers plus grand. Je n'ai pas tellement eu ce ressenti, contrairement à d'autres films, mais l'intention est là.<br />
Il y a des éléments marrants dans ces aperçus du monde de <em>Cast a deadly spell</em>, c'est le cas avec les zombies bâtisseurs, mais des fois ça ne marche pas tant que ça. Ces gremlins par exemple, on dirait simplement le même type de petite créature grouillante qui se faufile partout et échappe aux assaillants en ricanant, et qu'on a déjà vu pleins de fois ailleurs, et en mieux. La dimension gag-esque avec l'idiot qui essaye de leur tirer dessus m'a un peu laissé de marbre, c'est le type de scène cartoonesque qui ne m'amuse plus à force.<br />
Bon par contre, si il y a une créature réussie, c'est celle finale, immense, "énorme" dans tous les sens du terme. Le trucage est apparent, mais c'est impressionnant quand même.<br />
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Le héros, Philip Lovecraft, contrairement à tous ses contemporains, refuse d'utiliser la magie. En guise d'explication, on nous ressort l'histoire du trauma ; on peut deviner qu'à cause de la magie un de ses coéquipiers est mort, quoique le film ne nous dit pas clairement si c'est ça et ce qui s'est vraiment passé.<br />
Le détective côtoie des gens qui se servent des sortilèges tout le temps, des sorcières, des démons, des gangsters qui jettent des sorts, ... et pourtant il arrive à survivre sans même une patte de lapin sur lui. Ce n'est pas très crédible, mais quand on repense aux films policiers, les méchants ont la possibilité de tuer de nombreuses fois, mais ne le font pas, et je suppose que dans <em>Cast a deadly spell</em> ils agissent aussi selon un code. Normalement, la crainte de la loi peut aussi entrer en jeu, mais ici il y a une scène où le méchant jette un sort sur un homme en présence de Lovecraft ; c'est un peu l'équivalent du meurtre gratuit, juste pour l'exemple, dans d'autres films. Ce n'est pas tellement logique du coup, mais le fait que le personnage du méchant fasse ça (cf le film, c'est assez drôle le sort qu'il jette) est classe, quand même.<br />
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Visiblement, le scénariste connaît plutôt bien les mythologies auxquelles il se réfère, il n'a pas fait que lire Lovecraft, il évoque aussi les licornes et le fait que seule une vierge peut les chasser, information qui est utilisée de façon amusante ; et les zombies du film sont tous noirs et, selon un personnage, ils ont comme avantage par rapport à un employé normal le fait qu'ils ne mangent pas. La plupart des spectateurs peuvent se poser des questions, et peut-être imaginer aussi que le film est raciste, mais le scénariste Joseph Dougherty fait implicitement référence aux zombies de la culture vaudou, à savoir les seuls qui ne soient pas anachroniques dans les années 40.<br />
Il y a des moments où l'on se dit que la part de fantastique s'inclut très bien dans l'autre, comme lorsque le commissaire dit "I hate full moons" après avoir interrogé un loup-garou. On voit là une réplique-type d'un chef de police coléreux et lassé comme on en a tant vus, mais avec l'inclusion de l'élément surnaturel.<br />
Mais d'autres fois, la rencontre entre les deux mondes se fait encore mieux.<br />
Dans une autre scène, Lovecraft reçoit un billet avec un sort en runes dessus, il se met en colère contre la personne qui le lui a adressé, et le menace dans les cuisines d'un restaurant. On a une impression de voir là une scène de film policier (avec un zeste de fantastique) mais sans vraiment pouvoir la rattacher à quelque chose de précis que l'on connaît.<br />
Je trouve qu'au bout d'un moment, <em>Cast a deadly spell</em> mélange parfaitement le film noir et le fantastique, de sorte qu'on ne puisse plus discerner de limites entre les deux, et qu'on n'ait pas l'impression d'un assemblage entre deux choses mais un tout unique. La scène existe en elle-même, et non plus comme un mix de ce qu'on a pu voir ici et là.<br />
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<em>Cast a deadly spell</em> est une curiosité, et c'est une oeuvre qui est très appliquée comme on peut le voir par exemple avec son éclairage, venant très certainement de l'influence du film noir, et qui traite très bien son idée de départ de croisement des genres.<br />
Malheureusement, malgré le sang, les monstres, et un peu de vulgarité, on ressent tout de même les contraintes liées à son statut de téléfilm, le budget étant sûrement responsable ce ces quelques éléments bâclés et trop kitschs qui m'ont dérangé.<br />
Je suis quand même satisfait, et je regarderai certainement la suite, <em>Witch hunt</em>, avec Dennis Hopper qui reprend le rôle de Fred Ward. Si comme je le pense, le maccarthysme est figuré par une vraie chasse aux sorcières, ça risque de donner quelque chose de bon.<br />
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<strong>Bande-annonce VO :</strong> <br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/ka-1ekOcRcQ" width="560"></iframe>Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-7392363418147038912011-11-04T23:02:00.000+01:002011-11-19T16:24:11.881+01:00The human centipede 2 (Full sequence)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur et scénariste : Tom Six<br />
Année : 2011<br />
Genre : Horreur<br />
Acteurs principaux : Laurence R. Harvey, Ashlynn Yennie, Bill Hutchens<br />
Résumé : Un homme au physique ingrat et dérangé psychologiquement devient obsédé par le film <em>The human centipede</em>, et se met en tête de le faire devenir réalité.<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong> <br />
Il y a encore pas longtemps, je ne voulais pas voir <em>The human centipede</em>, et plus récemment après l'avoir regardé, j'étais presque impatient de voir sa suite. <br />
Tom Six continue à faire dans l'originalité, plutôt que de faire une simple suite où quelqu'un prendrait la relève du docteur Heiter en complétant son mille-pattes, il fait un second film qui reprend le premier mais pas trop non plus, puisqu'il est question d'un fou qui veut imiter la fiction.<br />
J'ai trouvé que les scènes au début où est exprimée son obsession sont plutôt bien pensées, rien qu'avec son regard on croirait que le personnage principal est obnubilé par ce qu'il voit sur l'écran, et qu'en même temps il s'en imprègne. Certes, il n'est pas compliqué de faire un champ/contrechamp incluant un individu au regard fixe, mais la représentation de la fascination, que j'ai bien ressentie, passe aussi par des détails comme l'inscription du nombre de personnes à kidnapper sur la main du protagoniste, ou la reproduction en dessins du schéma présenté dans le premier film par le chirurgien.<br />
Notre héros, Martin, regroupe ses illustrations, réalisées au feutre argenté, dans un carnet qui fait penser à un cahier de collage d'enfant. Ca participe à ce qu'on y croie.<br />
Dans ce carnet, on retrouve aussi des images du précédent film de Tom Six, ainsi que des photos des acteurs à des festivals, et ça m'amuse de voir comme ce qui pourrait être relativement innocent et à la portée de tous sur internet est réutilisé ici pour participer à quelque chose de bien "creepy".<br />
Lors d'une scène où Martin feuillette son livre d'images, il rembobine son DVD de <em>The human centipede 1</em>. Je ne sais pas si cet homme est un gros naze en informatique et n'est pas conscient qu'on peut retourner au début du film sans faire ça, mais en tout cas le bruit des cris inversés et en accéléré, lors du défilement des pages, est un très bon effet.<br />
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<em>The human centipede 2</em>, au-delà de son idée de base, est un film qui fait bien remarquer qu'il est conscient d'en être un, et sait s'amuser de son statut et celui de son prédécesseur.<br />
Ce n'est sûrement pas un hasard déjà si l'action se déroule en angleterre cette fois-ci. Tom Six se targuait dans la bande-annonce de son nouveau film que celui-ci était banni du Royaume-Uni, mais il avait déjà dû prévoir cela avant, en connaissant la sévérité de la censure de ce pays. Même si ce n'est probablement que ce que j'imagine, j'aime l'idée que ce soit à Londres qu'il ait fait vivre son nouveau personnage de dégénéré.<br />
(par ailleurs, j'ai peut-être vu la version anglaise du film, car je n'ai pas vu le personnage utiliser de fil de fer barbelé avant la fameuse scène dont j'ai lu la description sur le net).<br />
J'étais content de voir qu'une actrice du premier film était de retour, mais malheureusement ce n'était pas le cas de la seconde.<br />
Retour ou non, dans les deux cas, c'est inclus dans le film ; ça approfondit la mise en abyme en même temps que ça tire parti de cette opportunité qu'est la présence d'une des actrices, et désavantage qu'est l'absence de l'autre.<br />
On ne peut pas trop blâmer quelqu'un pour ne pas vouloir jouer dans la suite d'un film pareil, et il est déjà étonnant que l'actrice Ashley Yennie ait accepté de revenir. Surtout qu'après qu'elle joue plus ou moins son propre rôle d'actrice qui prend soin de son apparence, elle se retrouve encore à quatre pattes et seins nus, à devoir faire le chien.<br />
Je ne sais pas sinon comment on a pu trouver d'autres acteurs en si grand nombre pour faire partie du centipede, surtout que cette fois leurs bouches sont vraiment collées aux fesses des autres, en sachant que dans l'autre film il y avait de la gaze pour dissimuler le raccord entre les corps et éviter qu'un acteur soit vraiment le nez dans le derrière d'un autre.<br />
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Je me souviens que parmi les news que j'avais vues sur le net, dans celles qui m'ont lassé au point que j'ai fini par voir <em>The human centipede 1</em>, j'en avais regardée une annonçant fièrement qu'il y avait une photo de l'acteur principal du 2.<br />
Il faut dire qu'il est drôlement bien casté, c'est un homme qui a dû être choisi uniquement pour son physique et non sa formation, puisque c'est le premier film dans lequel il joue. Et il n'est pas sûr qu'il en fasse d'autres, ou seulement des projets tout aussi déviants. Il est petit, bedonnant, a des yeux qui ressortent comme si on lui avait compressé la tête, et il a accepté de mettre en avant toutes les parties de son physique ingrat face à la caméra.<br />
L'image frontale qui était disponible sur le net, avec Martin et son regard fixe, est vraiment saisissante une fois arrivée dans le film.<br />
Et à un moment on a le plaisir de le voir rassurer un bébé.<br />
Le personnage ne parle jamais, mais il a toute une série de bonnes expressions faciales.<br />
Je ne reproche qu'une scène où il grogne, s'arrête pour faire coucou au bébé, puis repart en grognant de rage à nouveau. Enfin ça c'est la faute de Tom Six, pas de l'acteur.<br />
C'est marrant comme pour un même réalisateur/scénariste, d'un film à un autre la qualité peut radicalement varier. C'est encore plus frappant quand les deux sont autour d'un sujet similaire.<br />
<em>The human centipede</em> était un film d'horreur pas toujours fin, mais qui savait se libérer du carcan imposé par la plupart des œuvres du genre contemporaines.<br />
Le 2 tape dans la psychologie à même pas deux francs, c'est utilisé en tant qu'excuse comme dans la plupart des films, mais ici Six ne cherche pas à ce que ce soit un minimum crédible, c'est ridicule d'emblée. Si le personnage principal est dérangé, c'est que son père le violait, ce qui nous est indiqué grossièrement dans une scène où Martin dort et réentend la voix de son paternel qui parle de son érection. La vulgarité du propos du père, c'est pour y aller fort. On rajoute des couches à la fois dans le n'importe quoi et dans les raccourcis faciles pour soi-disant "choquer" sans se casser la tête : on a un psy qui fait direct le lien entre le mille-pattes et un symbole phallique/l'abus par le père, et du coup, comme si c'était logique, il annonce que les personnes qui ont subi ce genre de traitements ont tendance à se mutiler le sexe. Et en plus la mère de Martin lui reproche d'avoir causé le départ de son père, et le psy est un obsédé qui veut se le faire.<br />
J'ai l'impression que Tom Six n'a pas du tout voulu éviter le ridicule, au contraire il l'a cherché, comme quelqu'un qui entre dans une réunion d'Hell's angels en insultant tout le monde cherche les ennuis.<br />
Bon, faut dire que Martin, ce personnage de gardien de parking qui tire sur pleins de gens sur son lieu de travail sans jamais se faire repérer, c'est douteux aussi.<br />
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Cette suite a été filmée en couleur mais, après une décision de Six qui trouvait que c'était plus effrayant ainsi, est finalement presque entièrement en noir et blanc (il y a des taches de couleur vers la fin, je n'en dis pas plus), et c'est un choix qui ne me plaît pas tellement. Ce n'est pas vraiment plus beau, et ça retire une grande partie de l'aspect gore. Ce choix rend aussi difficile l'identification des personnages, entre ceux qui sont attaqués dans le parking et ceux qui se retrouvent dans l'entrepôt.<br />
Il faut dire que les coups violents que chacun se reçoit, en général à la tête, laissent à penser qu'ils sont morts. Ainsi, quand on comprend que ce sont bel et bien les mêmes qui sont récupérés pour réaliser le "centipede", on se demande comment il se fait qu'ils soient encore vivants.<br />
On dirait un cartoon façon <em>Tom & Jerry</em>, dans lequel on peut taper avec un pied de biche n'importe qui, n'importe où, et avec n'importe quelle force, pour assommer à défaut d'avoir de quoi endormir. Et peu importe la quantité de sang qui jaillit, la personne ne meurt pas. Il aurait fallu que Martin essaye de faire tomber une enclume ACME sur quelqu'un, voir si ça marche aussi.<br />
A un moment, je ne savais pas si une des victimes était morte à cause des coups, ou morte de faim ; en effet, Martin garde ses cobayes plusieurs jours sans les faire boire ou manger, c'est étrange.<br />
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Pendant la majorité du film, c'est décevant mais la violence est hors champ et/ou on ne voit que les résultats gores d'un meurtre. Mais il y a au moins ce mannequin très impressionnant d'une personne après qu'elle ait eut la tête écrasée au pied de biche...<br />
Ce n'est que vers la fin que ça se lâche, avec des dents enfoncées au marteau de façon incroyablement réaliste, des tendons coupées, une hémorragie de la fesse, ...<br />
Mais à aucun moment vraiment on ne ressent la douleur des personnages, ni l'horreur, comme c'était le cas dans le premier film.<br />
Pour couronner le tout, je vais citer un faux-raccord flagrant : sur un plan deux femmes se serrent la main, ce qui est repris du premier film, mais au plan suivant ce n'est plus le cas. Les mains, par le geste de solidarité des deux femmes, sont quand même devenus le centre de l'attention pendant un moment, alors pourquoi ne pas avoir fait gaffe à ça au montage ?<br />
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<em>The human centipede 2</em>, par rapport à mes attentes et le résultat après le visionnage, effectue une inversion avec le premier film. Ce dernier, je n'en attendais pas grand chose, et j'ai été agréablement surpris.<br />
Pire que ça, le 2 est comme la réalisation d'une de mes craintes concernant le 1 : que tout ne repose que sur l'idée de départ. Le premier film avait su faire en sorte qu'il se passe d'autres choses, mais le second ne fait que préparer longuement avant la création du "human centipede", et pour rien qui en vaille la peine finalement.<br />
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Il faudra quand même voir ce que Tom Six va bien pouvoir inventer pour <em>The human centipede 3 (Final sequence)</em>.<br />
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<strong>Bande-annonce VO :</strong><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/okZZca4EfAQ" width="560"></iframe>Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-46463736708635192642011-10-18T21:35:00.022+02:002011-11-02T19:50:14.145+01:00Red state<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxlDsgRpiCB4zyf_0FQMwc-LcUty3UNwaYXFdOQMlCGydID5kfKPAgxW9tMGAyeE8jAh-0pOcXaeB9YuqEwzj_xKrCe3EEj7DFM7F27XP47YbNFWOy4WTjcNlAsjXLq0U7gBbAtb9D-5_0/s1600/cover+3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400px" ida="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxlDsgRpiCB4zyf_0FQMwc-LcUty3UNwaYXFdOQMlCGydID5kfKPAgxW9tMGAyeE8jAh-0pOcXaeB9YuqEwzj_xKrCe3EEj7DFM7F27XP47YbNFWOy4WTjcNlAsjXLq0U7gBbAtb9D-5_0/s400/cover+3.png" width="260px" /></a></div>
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur et scénariste : Kevin Smith<br />
Année : 2011<br />
Genre : Thriller / Horreur<br />
Acteurs principaux : Michael Parks, John Goodman, Kyle Gallner, Kerry Bishé<br />
Résumé : Trois jeunes pensent avoir trouvé un bon coup sur internet, et ils se rendent à un lieu de rendez-vous où il s'imaginent avoir droit à une partie à quatre avec une femme, sans se douter qu'ils tombent dans le piège d'un groupe de fanatiques réligieux.<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong> <br />
J’aurais pu voir ce film à Cannes. <br />
Evidemment à l’entrée de la salle, ils se préoccupaient plus de contrôler si vous aviez un badge d’acheteur, plutôt que du nombre de fois que vous aviez vu <em>Clerks</em>.<br />
Certes en arrivant au festival, je n’avais aucune idée que le dernier film de mon réalisateur fétiche y serait projeté, et pourtant j’avais dans ma valise son livre "My boring-ass life" que l'on m'avait offert, et je pense que c’est assez significatif.<br />
J’étais allé à Cannes sans trop me soucier de la programmation, je ne savais même pas si je pourrais aller au Marché du film, et avec le nombre de projections supplémentaires que cela comprend, je n’aurais de toute façon pas pu tout vérifier. J’y étais allé en me disant que je déciderai sur place quels films j’irai voir. Mais le premier jour, en patientant dans la file d’attente pour <em>Porfirio</em>, quand pour passer le temps j’ai lu le programme du Marché du film et y ai vu qu’il y avait <em>Red state</em>, c’est devenu LE film à voir.<br />
Heureusement, m’étais-je dit plus tard, qu'à ce moment là je n’avais rien eu d’autre à faire que de consulter ce programme. Et heureusement que, le lendemain, j’ai pu constater qu’il fallait des invitations pour se rendre à une séance du Marché.<br />
J’avais donc essayé d’en obtenir une pour <em>Red state</em> le matin de la projection, seulement bizarrement on en obtenait moins facilement que pour <em>Yakuza weapon</em> ou <em>Birthday</em> (ne cherchez pas ce dernier sur google, on n’en trouve aucune image, et ça me surprendrait si un jour un éditeur ose sortir ce truc en DVD).<br />
Je n’ai plus eu qu’à souhaiter que je puisse accéder à la salle une fois en face, peu avant la séance. Pour ne pas m’ennuyer en attendant, j’étais allé voir <em>Birthday</em>. Ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’à mon retour il y avait plus de gens qui voulaient entrer que la petite salle d’une quarantaine de places passant <em>Red state </em>ne pouvait en contenir, sachant en plus que des acheteurs étaient déjà entrés.<br />
Et il fallait ce fichu badge bleu pour accéder à la projection. Même la presse n’avait pas la priorité pour rentrer.<br />
J’ai patienté, mais bien sûr, contrairement à l’abominable <em>Birthday</em>, qui n’avait pas non plus attiré une telle foule, personne n’est sorti au bout de cinq minutes. J’ai eu beau attendre 30mn après que la projection ait commencé, même là, alors qu’il ne restait plus que moi et un homme qui avait demandé en blaguant lorsqu’il était arrivé « donc si les 5 personnes devant moi meurent, je peux entrer ? », et que deux personnes dans la salle sont sorties, je n’ai pu voir les deux tiers restants de <em>Red state</em> car c’est à ce moment là que l’ouvreuse m’apprit que, même là, il me fallait un badge ou une invitation. Et la femme représentant la société qui organisait la projection du film, et que j’avais vue tenir des invitations lorsqu’elle était encore là, était désormais partie.<br />
Donc deux acheteurs sont passés devant moi et sont entrés à ma place.<br />
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J’étais bien entendu dégoûté, mais finalement pas tant à cause du film lui-même, mais parce que je m’étais fait avoir ainsi.<br />
Je voulais vraiment voir <em>Red state</em>, mais surtout parce qu’il s’agit d’une œuvre de Kevin Smith, car le film en lui-même ne se présentait pas si bien. Le réalisateur du mythique <em>Clerks</em> a pas mal déconné ces temps-ci, il a cassé du sucre sur le dos de Bruce Willis qu’il avait fait jouer dans <em>Cop out</em>, et s’était mis en tête que si ce dernier film avait été autant démoli par la presse, c’était parce que les critiques peuvent assister à des projections sans avoir à payer et, ainsi, n’ont aucune considération pour ce qu’ils vont voir. Il n’est pas venu à l’esprit de Smith, un peu comme Eli Roth avec son <em>Hostel</em>, que son film était simplement mauvais, et même au point qu’il s’agisse du seul qui fasse une grosse tache bien sale sur sa filmographie.<br />
Donc Smith a annoncé qu’il arrêtait sa carrière de réalisateur, mais qu’avant il allait distribuer <em>Red state</em> lui-même, ce qui explique que le film n’ait été présenté que de façon éparse à travers les Etats-Unis, lors de projections spéciales ou dans des festivals.<br />
Il a donc fallu que j’attende qu’il soit disponible en vidéo à la demande pour voir ce film dont les avis qui ont suivi les premières projections m’ont encore plus inquiété, déjà que l’idée que Kevin Smith se mette au film d’horreur me semblait une mauvaise chose.<br />
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La nouvelle affiche précise "An unlikely film from that Kevin Smith", comme pour nous dire que, non, on ne s'est pas trompé, c'est bien du même Kevin Smith qu'on parle.<br />
C'est sûr que ça change de ce qu'il fait d'habitude, c'est recherché, on voit que Kevin Smith a voulu se détacher autant que possible de ce qui peut être mis en lien avec sa notoriété. Il donne l'impression de vouloir repartir de zéro, et faire comme s'il était un amateur.<br />
On retrouve pourtant de nombreuses têtes connues, même si ce n'est pas dans les rôles principaux dans tous les cas : Michael Parks (le sheriff McGraw des films de Tarantino et Rodriguez et qui, ironiquement, a joué Adam dans <em>La Bible</em> de John Huston), Stephen Root (Milton dans <em>Office space</em>, film culte aux USA), Patrick Fischler (<em>Mulholland drive</em>), Damian Young (<em>Californication</em>), Kyle Gallner (remake de <em>Les griffes de la nuit</em>), et pour les habitués de Smith, Betty Aberlin (une nonne dans <em>Dogma</em>, déjà), et Jennifer Schwalbach Smith, même si le réalisateur s'est détaché de ses acteurs habituels les plus connus. Pas de Jay & Silent Bob, bien entendu.<br />
L'intention de Kevin Smith n'en est pas moins claire, dès les titres du début qui auraient pu être faits sur Windows movie maker, ensuite dans le film la caméra tremble, l'image est grisâtre, tout fait amateur. Le chaos du montage qui rend certaines images difficiles à discerner, et la cohue des paroles qui s'accumulent trop vite participent aussi à donner un air de cinéma pris sur le vif comme le ferait quiconque avec une caméra DV à la main qui filmerait le réel.<br />
C'est cette impression que cherche à donner Smith, même si on sait que c'est de la fiction, et on n'arrive pas non plus à nous donner l'illusion du contraire.<br />
La scène de classe me fait penser à celle de<em> Scream 2</em>, dans le sens où j'ai ressenti exactement la même facticité. La prof se montre familière et se permet de blaguer plusieurs fois avec les élèves, ces derniers prennent des libertés durant le cours et leurs réflexions personnelles du genre "they're assholes" sont prononcées à haute voix de façon à devenir le sujet sur lequel l'enseignante dérive. On ressent trop fortement que tout est écrit, avec pour intention précise d'amener à un but unique : expliquer aux spectateurs qui est ce fameux "Abin Cooper".<br />
Et il faut savoir que tout cela s'enchaîne très rapidement, en moins de deux minutes peut-être, ce qui rend encore moins crédible ce qu'on voit.<br />
Evidemment, dans la scène d'après, quand les trois jeunes s'imaginent aller se taper un coup qui, comme par hasard, se trouve justement près du lieu où Abin Cooper habite, il n'y a aucune surprise.<br />
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Alors que jusque là, Kevin Smith avait toujours fait le plus simple possible dans sa mise en scène, dans <em>Red state</em> il y a des partis pris pour certains plans, ce qui est complètement inédit avec ce réalisateur. Il essaye de nouvelles choses, des caméras fixées face à un comédien, des plans un peu plus construit, etc... <br />
Mais à vouloir donner plus de style à sa réalisation, des fois il s'égare ; je prends pour exemple ce flashback inutile quand le sheriff parle de son accident, qui ne nous montre que les images qu'on a déjà vu juste quelques scènes auparavant. Ca fait croire que Kevin Smith est revenu en arrière non pas seulement en donnant l'air de faire un film un peu fauché, mais aussi par rapport à sa mise en scène, qui fait des erreurs qu'on ne trouverait pas dans une réalisation qui se trouverait dans la moyenne.<br />
Enfin, ce flashback est inutile mais relève surtout du cliché, et il y a bien pire que cela, je pense à cet irrespect de la règle des 30° vers la fin du film, où l'on voit John Goodman en gros plan et soudain on a l'impression que l'image saute, et que le décor derrière lui n'est plus le même, alors que la caméra a juste légèrement changé de position. Kevin Smith n'ayant jamais vraiment suivi de formation pour être réalisateur, peut-être qu'une fois qu'il veut perfectionner son travail il en oublie des choses, comme de bouger suffisamment la caméra sur le tournage pour le bien du montage après. J'allais dire "La faute est peut-être aussi celle du monteur", mais c'est Kevin Smith aussi. Je me demande pourquoi il n'a pas inséré un contre-champ entre les deux plans, pour que le raccord passe.<br />
Au moins, durant la séquence du monologue, Smith sait comment monter et varier les plans pour éviter la lassitude.<br />
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J'ai tendance à favoriser des œuvres dès qu'il y a un message fort, et subversif. Parfois il en suffit d'un seul suffisamment puissant pour me faire carrément adorer. <br />
Dans <em>Red state</em>, ce message arrive avec le monologue de Michael Parks.<br />
Seul Kevin Smith pouvait faire ça, à ma connaissance c'est le seul cinéaste qui croit en dieu, qui connaît bien la Bible, mais qui a un regard sérieusement critique envers la religion et qui ose placer ses reproches envers cette institution dans ses films.<br />
Des gens ont manifesté pour cette comédie qu'est <em>Dogma</em>, et si <em>Red state</em> avait été diffusé de façon courante, je me demande à quel point certains en auraient été retournés.<br />
Le personnage d'Abin Cooper est quelqu'un qui lui aussi connaît par cœur les textes saints, mais en a une vision pervertie. Et en même temps, même si ce qu'il prône va à l'encontre de ce qui est politiquement correct ou sain, il y a une logique dans la vision qu'il a de Dieu, il a les preuves pour soutenir ce qu'il pense, et il justifie ce qu'il fait par des passages qui sont tout simplement dans la Bible, ce qu'aucun chrétien ne peut contester.<br />
Et évidemment ça requiert une bonne connaissance des textes religieux pour faire ça, donc heureusement que Kevin Smith est là.<br />
Je m'étais dit que l'explication de Cooper sur son droit à tuer les homosexuels, s'appuyant sur le fait qu'il les voit comme des "insectes", était facile, mais finalement là aussi il s'appuie sur la Bible.<br />
Sa justification pour le piège sur internet est plus faible, mais elle est soutenue par cette idée géniale : "sheeps among wolves".<br />
On croit qu'il y a une faille dans leur système de pensée quand l'un des leurs meurt, mais là encore le culte a dans ce cas-là une justification. Elle fait d'ailleurs penser à celles que peut trouver un prêtre normal quand il doit expliquer pourquoi quelqu'un de bon a été emporté prématurément, et faire en sorte que ça n'entre pas en contradiction avec l'idée qu'un comportement en adéquation avec la religion protège de la colère de Dieu.<br />
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J'aime les films d'horreur. J'aime Kevin Smith. C'est pour ça que le mélange des deux m'effrayait.<br />
Je m'inquiétais pour la partie "épouvante", Smith n'étant pas connu comme un amateur de ce genre. On connaît tous des gens qui y sont extérieurs et qui en ont une vision corrompue, croyant assister à quelque chose de fabuleux là où ça a en réalité été déjà fait des centaines de fois. Je craignais que Smith fasse pareil en réalisant son film. En fait pas du tout, il échappe à tout ça, à part peut-être quelques effets en CGI ; mais aussi après tout <em>Red state</em> est plus un thriller qu'un film d'horreur.<br />
Et par la suite, le réalisateur de <em>Clerks</em> offre un spectacle intense et très pessimiste.<br />
Face aux fanatiques religieux, il place des agents du gouvernement, qui eux sont également montrés sous un jour peu favorable.<br />
Ils ne sont pas là pour incarner le bien face à des fous de Dieu qui tuent les pécheurs. Smith ne place dans son film aucun jugement qui soit supérieur aux deux groupes.<br />
Vers la fin, quand on croit venir voir l'Apocalypse, j'aurais aimé voir Dieu sortir des cieux et foudroyer Cooper et sa famille, ça aurait été un WTF hilarant, mais on n'y a pas droit. Il n'y a aucune intervention divine ou venant tout simplement d'une force supérieure pour dire qui a raison et qui fait ce qu'il faut, si jamais c'est le cas d'un des deux groupes. En tant que personne "censée" du 21ème siècle, on se dit que Cooper et compagnie se trompent, mais par rapport à qui et à quoi ? Par rapport à la Bible par exemple, ils ne sont pas tant dans l'erreur.<br />
Je pense que la confrontation entre les fanatiques et les représentants du gouvernement cherche simplement à ne donner raison à personne, ce qui ne veut pas dire non plus que la raison ne se trouve nulle part ; et c'est bien plus fort que si Kevin Smith avait pris position de façon manichéenne.<br />
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<em>Red state</em> n'est pas exempt de défauts, mais je l'ai trouvé puissant.<br />
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<strong>Teaser VO :</strong><br />
C'est la première vidéo parue, autant dire qu'on ne comprenait rien à ce qu'on voyait. En ayant vu le film, ça aide un peu.<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/KOvbSKO6SMM" width="560"></iframe><br />
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<strong>Bande-annonce VO :</strong><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/uJ1v6oFHefc" width="560"></iframe>Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-52767032847075447352011-10-12T22:22:00.001+02:002011-10-23T12:42:25.770+02:00The human centipede (First sequence)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjijIAfjoknOfIoyE4bSmOzFC1zuXiiN1VUTteTaB1nBUUL8Tcb85Xvm0HwxNuSqN5Mp978w8HEJm-kWGA3PAr8RHNflXgApC6O9uRydjiMML9kvGomvWY3LntiaCY-aA4xxwESS5w7eBCI/s1600/cover.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400px" rda="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjijIAfjoknOfIoyE4bSmOzFC1zuXiiN1VUTteTaB1nBUUL8Tcb85Xvm0HwxNuSqN5Mp978w8HEJm-kWGA3PAr8RHNflXgApC6O9uRydjiMML9kvGomvWY3LntiaCY-aA4xxwESS5w7eBCI/s400/cover.png" width="281px" /></a></div>
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur et scénariste : Tom Six<br />
Année : 2009<br />
Genre : Horreur<br />
Acteurs principaux : Ashley C. Williams, Ashlynn Yennie, Akihiro Kitamura, Dieter Laser<br />
Résumé : Deux jeunes femmes en voyage en Allemagne se rendent à une fête, mais leur projet se voit gâché par un pneu crevé. Au milieu de nulle part, elles cherchent à contacter un dépanneur, et trouvent une maison isolée depuis laquelle elles comptent téléphoner. Mais la demeure n'est pas située en pleine forêt pour rien, son propriétaire est un ancien chirurgien qui préfère garder secrète son expérience. Il compte créer une chenille humaine, et vient de se trouver deux nouveaux cobayes.<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong> <br />
Alors qu'on pourrait croire le contraire, lorsque j'ai vu le trailer pour <em>The human centipede</em>, ça ne m'avait pas intéressé de regarder ça, car j'y voyais un de ces films qui misent tout sur une idée-choc très forte pour attirer le public, et se reposent en quelque sorte sur leurs lauriers, en n'apportant rien de plus une fois posé le concept de base. <br />
Le buzz a pris de l'ampleur ensuite, mais je n'étais toujours pas intéressé.<br />
A la même époque, il y avait <em>A Serbian film</em>, et j'avais l'impression que les deux étaient présentés en duo comme les nouveaux films complètements malades à voir. A ce que j'ai lu sur le forum Nanarland (section cinéma non nanar), ils avaient même été présentés ensemble pour une projection presse. Je me demande encore si à une époque, quelqu'un a eu la folle idée de les sortir en salle chez nous, à moins que ça se soit passé dans un autre pays.<br />
J'ai choisi de voir <em>A Serbian film</em>, qui avait l'air plus intense ; <em>The human centipede</em> me semblait plus cheap, et visant surtout les âmes sensibles qui n'y connaissent pas grand chose au cinéma d'horreur et s'excitent dès qu'il y a un truc qui sort de l'ordinaire.<br />
Des phrases amusantes sur IMDB du genre "Who's eating more poo, the audience or the actors?" me confortaient dans mon avis.<br />
Plus récemment, j'ai été lassé de voir toutes ces news sur <em>The human centipede 2</em>, et la nouvelle affiche a été le déclencheur qui m'a poussé à voir le 1.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhySkIPKG5iuWeX0SMobnwWwdXU5mRGRf1O11t9YAs31urA63g7FzoW6LtjKGjnZTlFDS8PTJvuUdvnsCNm103vw_FYRj83LJMWjU0MNOalKU9GJDLgRw1kxXTLGgdwB6g1KAQuJcAOFok1/s1600/cover.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="177px" rda="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhySkIPKG5iuWeX0SMobnwWwdXU5mRGRf1O11t9YAs31urA63g7FzoW6LtjKGjnZTlFDS8PTJvuUdvnsCNm103vw_FYRj83LJMWjU0MNOalKU9GJDLgRw1kxXTLGgdwB6g1KAQuJcAOFok1/s320/cover.png" width="320px" /></a></div>
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On peut voir une certaine symbolique dans la scène d'introduction : nous avons d'abord un traveling sur l'autoroute, mais la caméra s'en détache pour filmer une petite route à part, représentation de ce film qui veut sortir du lot mainstream ? Et ce rai de lumière passant à travers les arbres pour atteindre la voiture du chirurgien, est-ce un hasard ?<br />
Je cherche peut-être un peu pour rien, le film ne semblait pas de prime abord bien malin : le type qui fait défiler les photos de son "doggy centipede" de sorte à ce que le spectateur voie une évolution, par exemple. Et puis il y a ces redondances du cinéma d'horreur, comme le vieux étranger qui passe par là et qui, comme par hasard, est un pervers, ou la classique maison perdue en pleine forêt.<br />
Plus tard, une des femmes m'a semblé sotte, car plutôt que de courir chercher les secours, elle traîne le corps de sa copine très lentement et en expirant fortement sous l'effort, alors que le docteur Heiter est encore quelque part dans les parages.<br />
Le plus inapproprié est le plan où le médecin lèche le sang par terre, vers la fin du film, ce qui m'a déçu car jusque là tout était si bien.<br />
Dans le même genre, il y a la jouissance du médecin quand il injecte l'anesthésiant à sa victime, comme si c'était une domination devenue sexuelle, mais j'ai apprécié ce détail.<br />
Et dans les petites attentions plaisantes, il y a les deux amies qui se serrent la main une fois qu'elles font partie du mille-pattes, trouvant là une façon de se soutenir sans ne pouvoir rien dire.<br />
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Effectivement, malgré des débuts un peu trop stéréotypés et les mauvaises préconceptions que j'avais sur le film, celui-ci a été une surprise.<br />
Tout ne se résume pas à l'élaboration du mille-pattes humain, il y a suffisamment d'éléments d'intérêt avant et après.<br />
La présentation de la transformation était pourtant un moment fort : quand le docteur Heiter expose son plan à ses sujets à l'aide d'images projetées sur un écran, on voit que tout est parfaitement prévu, il a pensé à tout ; c'est génial. En plus de cela, à l'hilarité que peut provoquer ce projet de malade, s'ajoute la terreur, avec la torture qu'est la présentation, sous forme d'exposé qu'on pourrait faire à l'école, de cette transformation, à ceux qui vont en faire les frais. Ils crient, ils se débattent, alors qu'ils ont chaque membre lié à un lit d'hôpital. Rien que cette position est désagréable et affreuse vu la situation.<br />
C'est ce mélange d'horreur et de plaisir que j'ai déjà trouvé délectable.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi51NL3YOqtxM3NcQ8zF0tyzEuqFxqzvVrGP3Fudr-fGAXcSXmKo1AvXBl08HleFLJ1sQWYrgq-bklhXXaNMjfEbtx9I6aJ_1EGyBs-l1x7ZKTq5yZF4IFwEL9Fpkp4NhaLwq7NC2PDMQl_/s1600/vlcsnap-2011-10-12-18h33m55s151.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="170px" rda="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi51NL3YOqtxM3NcQ8zF0tyzEuqFxqzvVrGP3Fudr-fGAXcSXmKo1AvXBl08HleFLJ1sQWYrgq-bklhXXaNMjfEbtx9I6aJ_1EGyBs-l1x7ZKTq5yZF4IFwEL9Fpkp4NhaLwq7NC2PDMQl_/s320/vlcsnap-2011-10-12-18h33m55s151.png" width="320px" /></a></div>
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Plus d'une fois, le film m'a fait frémir, par dégoût et/ou amusement.<br />
Moi qui n'aime pas les piqûres et qui me souviens encore des perfusions qu'on m'a fait, dont je détestais rien que l'idée d'avoir un truc planté dans le bras comme une extension qu'on devait trimballer partout avec précaution, j'ai été bien ébranlé par la scène où une des filles arrache sauvagement sa perfusion, s'entaillant au passage.<br />
C'est fou, mais j'ai stressé pour elle lors de la poursuite dans la maison. En plus son sang coulait. Une fois dans la piscine, j'avais carrément peur car je m'attendais à ce qu'elle se prenne l'aiguille de tranquillisant dans l'œil. C'est ce qui pouvait arriver avec le caractère imprévisible de ce fou furieux de chirurgien, mais aussi le risque qu'il vise mal. La fille se retrouve piégée dans l'eau, sa seule façon de s'échapper, un bref instant seulement, c'est de plonger. Et elle le fait, elle saisit cette occasion d'avoir l'illusion pendant un moment de pouvoir fuir l'inévitable. Mais là encore, sous l'eau, on voit toujours le docteur avec son fusil ; il pouvait encore tirer, et la flèche aller on ne sait où. Je m'attendais à voir une munition arriver soudainement pour crever l'oeil de cette pauvre femme.<br />
Et ce vicieux de chirurgien, il actionne le volet qui vient recouvrir la piscine. Et il raconte qu'il va faire à cette inconnue la même chose qu'avec un de ses chiens qui, sait-on pourquoi, a voulu échapper à l'opération au dernier moment, à savoir qu'il va la placer au milieu du mille-pattes.<br />
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Le docteur Heiter dit "I hate human beings", ainsi on se demande pourquoi il passe avec douceur ses doigts dans les cheveux d'une des captives pour la réveiller. Ce que je m'imaginais est confirmé plus tard, c'est-à-dire qu'il commence à voir les trois êtres humains choisis pour son expérience comme des animaux, enfin, plutôt "un" animal.<br />
"My sweet centipede", dit-il avec tendresse plus tard, caressant son nouvel animal de compagnie.<br />
Il le dresse comme un chien, et les trois membres du centipede se voient obligés de se soumettre, car ils sont en position d'infériorité, et ne peuvent pas s'échapper ou se défendre. La punition est rude également, par exemple, mécontent de ne pas pouvoir dormir à cause des gémissements, le docteur a l'idée de faire subir une nouvelle opération au mille-pattes pour lui retirer les cordes vocales.<br />
Le maître ne connaît pas le nom de chaque personne qui constitue son centipede, et en fait il s'en fout, la dernière il la nomme "end section", et après tout autrement ce serait comme si on donnait un nom à la patte arrière gauche de son chien, non ?<br />
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<em>The human centipede</em> est dérangeant par son sujet, mais bien plus horrible que je l'imaginais, car c'est viscéralement qu'il s'attaque au spectateur, faisant ressentir la souffrance de la chair de chacune des victimes.<br />
C'est déjà douloureux de s'imaginer trois personnes se mouvoir en étant reliées "ass-to-mouth" (nouvelle définition du terme), mais le film nous montre aussi comment faire monter un escalier à un human centipede.<br />
Normalement, il y a un truc qui cloche dans le plan du docteur, et c'est le fait que sa créature est polycéphale, chaque corps relié ayant sa volonté propre et dirigeant chacun deux paires de membres. Malgré tout, il faut qu'ils trouvent une solution pour faire passer des indications de mouvements et de directions. C'est compliqué pour deux des personnes parce qu'elles ont un cul dans leur bouche, et pour la troisième parce qu'il est un japonais qui ne parle pas la même langue que les deux américaines qui lui collent au cul.<br />
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Je me suis fait la réflexion vers le milieu du film, mais <em>The human centipede</em> est un film d'horreur moderne efficace avec une musique très effacée (je le voyais comme un défaut au départ), pas de jump-scares merdiques, et relativement peu de sang. Je n'attendais pas du tout cela de ce film, mais il marque vraiment la différence avec tout ce qui m'exaspère dans la plupart des long-métrages d'horreur de nos jours, qui croient qu'il faut toujours en faire des tonnes pour surpasser les autres, mais en utilisant les mêmes vieux procédés.<br />
<em>The human centiped</em>e va plus loin, mais sans nous balancer de gros trucs en pleine face ou nous briser les tympans ; il va plus loin en s'en prenant au spectateur à un autre niveau, et j'ai aimé la façon dont il m'a fait me sentir mal.<br />
J'ai plutôt hâte de voir le 2 maintenant.<br />
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PS : Comme je m'en doutais, il n'y a rien à voir avec <em>A Serbian film</em>. Les deux films n'ont pas le même but.<br />
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<strong>Bande-annonce VO :</strong><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/IX8fKLjC__c" width="560"></iframe>Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-30743659397396905042011-10-09T12:18:00.000+02:002011-10-09T12:18:50.706+02:00Night of the demon<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur : James C. Wasson<br />
Scénaristes : Jim L. Ball, Mike Williams<br />
Année : 1980<br />
Genre : Horreur<br />
Acteurs principaux : William F. Nugent, et euh... on sait même pas, il y a des rôles non attribués sur IMDB, et les acteurs principaux au générique du début du film ont juste leur nom et non celui de leur personnage.<br />
Résumé : Un professeur et quelques uns de ses élèves se rendent dans une région où plusieurs personnes ont été portées disparues ou ont été retrouvées massacrées. Des empreintes de pas et une vidéo laissent à penser qu'il y a un Bigfoot dans les environs, mais les autorités ne font rien.<br />
Accompagnés de la fille de la dernière victime en date, ils vont essayer de tirer les choses au clair.<br />
<br />
<strong>Avis sur le film :</strong> <br />
Pour moi <em>Night of the demons</em> (avec un "s" à la fin), c'était une trilogie où une bande de jeunes allaient dans un lieu hanté et se faisaient attaquer par une sorcière, quelque chose comme ça. J'étais tenté de regarder le premier de la série, et en voyant sur IMDB que le Angry video game nerd avait fait une vidéo à ce sujet, je suis allé voir ça. En réalité il se concentrait sur un film presque homonyme qui était sorti en 1980 :<em> Night of the demon</em>, au singulier. Les autres films, il ne faisait que les citer, tout comme pour le <em>Night of the demon</em> de 1957 réalisé par Jacques Tourneur. <br />
C'est avec plaisir que j'ai découvert la version de 1980, où il est question d'un bigfoot meurtrier. Ca avait l'air complètement dingue, j'ai immédiatement eu envie de le voir. <br />
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<br />J'ai vu peu de vrais films Grindhouse, mais il suffit de voir le début de celui-ci pour savoir que c'est un de ces bons vieux films d'exploitation.<br />
Il suffit même d'écouter cette musique d'ambiance issue des tréfonds des 80's que l'on entend dans les moments tranquilles sans Bigfoot, une sorte de musique qu'on achète en cassette pour quelques dollars dans un bac de supermarché. Elle creuse un peu plus l'écart entre ce film et ceux plus sérieux et mainstream de la même époque, qui bénéficient de vraies compositions musicales.<br />
Les scénaristes ont tout de même voulu donner à leur film plus de classe en ayant l'air d'avoir une structure quelque peu complexe, ainsi nous commençons par la fin, et pratiquement tout le reste est un énorme flashback concernant les péripéties du professeur et ses élèves.<br />
Mais comme ils ne sont pas nombreux, ça réduit le nombre de victimes. Les solutions pour en tirer un peu plus de Bigfoot, c'est d'abord une vidéo amateure retrouvée dans les bois où l'on voit un type en costume poilu passer rapidement devant la caméra, ce qui suffit quand même aux élèves pour qu'ils s'écrient tous "ooooooh", et ensuite ce sont les flashbacks dans les flashbacks (un peu comme <em>Le grand détournement</em> ; "tu veux que je te raconte un souvenir ?").<br />
Le professeur raconte aux élèves ce qu'il est arrivé à telle ou telle personne, ce qui permet au film de prendre le relais en montrant aux spectateurs ce qu'il s'est passé.<br />
Autant en profiter au maximum : tant qu'à se servir de flashbacks pour nous montrer de la tuerie, mettons-y une scène de sexe aussi.<br />
Les premières victimes présentées sont donc un couple qui fait l'amour dans un van. Déjà que le procédé est gratuit, on s'attarde sur l'activité à laquelle ils s'adonnent avant de faire arriver Bigfoot.<br />
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<br />
Pour les passages sanglants aussi, le réalisateur James C. Wasson souhaite tirer le maximum de ce qu'il a. Tout comme la scène de sexe, le décès d'un personnage se prolonge, le jeune homme massacré par la créature se retrouvant sur la vitre du van où il glisse aussi lentement et longuement que le sang coule autour de lui. Et plusieurs fois, nous alternons avec un contrechamp de la copine du personnage, qui crie mollement et par intermittences, sans ne rien faire d'autre, comme fuir par exemple. <br />
Il faut garder en tête qu'ajouté à cela, il y a la musique d'angoisse vue par l'équipe de <em>Night of the demon</em>, à savoir une sorte de test d'orthophoniste. Vous savez, le genre où se succèdent des sons plus ou moins aigus pour tester notre ouïe.<br />
C'est pire encore plus tard dans le film, quand la bande-son ne ressemble plus qu'à une sirène de pompier. Et pourtant, parmi les compositeurs, il y a l'inconnu Stuart Hardy mais aussi Dennis McCarthy, qui a travaillé sur la musique de plusieurs <em>Star trek</em>.<br />
Concernant ces flashbacks, il y a la même formule plus tard, avec cette fois un type qui passait près de la forêt en moto. Lui aussi, même mourant, est assez patient pour arranger le caméraman, puisqu'il reste debout, immobile, devant son deux-roues, le temps que la caméra puisse effectuer un panoramique vertical sur le sang qui coule.<br />
Il faut croire que James C. Wasson, tout content des effets et maquillages dont il a pu disposer, a voulu en profiter autant que possible, n'osant pas trop couper.<br />
Et à chaque fois, c'est toujours le professeur qui, une fois que le groupe est arrivé en un lieu nouveau, dit quelque chose comme "oui, ça doit être ici qu'il y a quelques temps on a retrouvé un corps...", après quoi le film se sert d'un flashback pour donner à voir un meurtre supplémentaire.<br />
Cela doit arriver au moins 4 ou 5 fois dans le film.<br />
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<br />Heureusement, pratiquement chaque meurtre est très fun. Le moins amusant doit être une gorge tout simplement arrachée, mais en dehors de cela le film se montre très imaginatif : Bigfoot qui arrache un pénis, qui met la tête d'un homme dans un poêle, ou qui fait tournoyer quelqu'un tandis qu'il est dans son sac de couchage. Ce dernier cas fait penser à <em>Vendredi 13 chapitre 7</em>, à la différence près que ce dernier avait subi les restrictions de Paramount, alors que <em>Night of the demon</em>, fait en dehors des grands studios peu audacieux, se permet plus de violence. Et voir la créature faire tourner au dessus de sa tête ce pauvre infortuné est ridicule et à pleurer de rire.<br />
Et pour ce qui est du meurtre le plus bizarre, c'est sans aucun doute celui où l'homme-singe oblige deux girls-scouts à se poignarder entre elles. On se demande déjà ce qu'elles font avec des couteaux à la main depuis leur apparition.<br />
<em>Night of the demon</em>, c'est un peu tout ce que personne n'avait osé montrer sur Bigfoot. Le monstre n'a d'ailleurs pas eu tant de films que ça le mettant à l'honneur, il faut dire qu'il n'a pas grand chose de plus qu'un autre monstre, mais c'est en lui attribuant des capacités nouvelles que les scénaristes du film en question le rendent intéressant.<br />
Ils se fichent de ce que peut faire ou non une créature primitive, et c'est justement l'incongruité et l'impossibilité que la bêtise de l'animal coïncide avec ce qu'elle effectue qui rend amusant le fait que Bigfoot se serve d'une hache, d'une fourche, et soit capable d'attacher un cadavre la tête en bas en ayant fait un nœud complexe.<br />
Et toujours dans les curiosités concernant le monstre : il viole quelqu'un, et des hommes lui vouent un culte pour ne pas subir sa colère.<br />
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<br />On ne voit pas bien Bigfoot avant la fin du film ; en fait il semblerait que les scénaristes, en plus du récit non chronologique, aient aussi voulu donner plus de style à leur oeuvre en faisant attendre la toute fin pour présenter fièrement le "démon" du titre.<br />
La preuve en est aussi que le maquillage de la créature telle qu'elle nous apparaît à la fin n'est pas le même que celui très sommaire qu'on pouvait apercevoir brièvement auparavant.<br />
Même si la caméra et le montage faisaient tout pour éviter qu'on voie son visage, dans la scène avec les scouts il était possible de le voir rapidement. En guise de visage, le monstre avait un masque inexpressif, ce qui explique qu'on ait voulu nous le cacher.<br />
Enfin ça n'explique pas tellement la différence entre les deux maquillages.<br />
Il y a aussi un bébé Bigfoot mort, et lui, ses ossements, dont en réalité on ne voit qu'un crâne plus proche de l'animal que de l'humain, n'ont rien à voir avec le bébé qu'on avait vu avant.<br />
Evidemment, c'est les apparitions du démon qui sont les plus amusantes, et en réalité entre chacune d'elles il n'y a que des passages à vide et des discussions peu intéressantes, bien qu'on ne s'ennuie pas tellement non plus. <br />
J'y vois surtout un remplissage. <br />
La fin fait payer aux personnages leurs conversations trop anodines : ils se retrouvent tous coincés dans une pièce, à la merci de Bigfoot ; c'est le massacre.<br />
Toute la séquence est au ralenti, et la musique, comme le monstre, se lâche complètement, elle n'est plus qu'une cacophonie qui fait penser que les compositeurs ont enregistré quelqu'un jouant n'importe quoi à la trompette, et ont ensuite fait encore plus n'importe quoi sur la table de mixage.<br />
A part ça, il faut reconnaître que le film n'est tout de même pas trop mal filmé, il y a juste quelques maladresses. Je pense à ce gros plan des doigts de deux personnages qui touchent une même pièce d'échecs durant une partie ; on voit là une tentative d'imiter un cliché de la scène romantique, mais mal reproduit. Et pourquoi ne se toucher que du bout des doigts et, une fois que c'est fait, les immobiliser totalement ?<br />
Il y a aussi les plans de nuit, où l'on ne voit pas grand chose, à se demander comment certains personnages peuvent arriver tout d'un coup et remarquer immédiatement qu'un de leurs compagnons a été blessé au dos.<br />
Les acteurs quant à eux, même si pour la plupart <em>Night of the demon</em> est le seul film dans lequel ils aient joué, se débrouillent bien. Il doit n'y en avoir que deux qui ont eu une carrière dans le cinéma à côté : Michael Cutt, qui a eu des petits rôles dans <em>Volcano</em> ou <em>Le collectionneur</em>, et Jennifer West, qui a fait du porno.<br />
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<br />Les scénaristes paraissent aussi avoir voulu faire quelques efforts en donnant une histoire et des intentions précises à Bigfoot : il voulait une progéniture pour ne pas que sa race disparaisse, et quand le groupe arrive sur son territoire l'un des personnages fait remarquer que la créature a tenté de les effrayer, sans quoi elle les aurait tués. L'un d'eux laisse à penser que le monstre a un plan qui leur est inconnu, mais cette éventualité est effacée quand ils se font tous lapider ; c'est dommage. <br />
A la fin, le seul survivant prévient qu'il faut arrêter Bigfoot sans quoi il recommencera, mais personne ne veut le croire. Le démon est donc encore en liberté, et en plus de ça via ce personnage on nous dit clairement qu'il y aura d'autres victimes. Si ce n'est pas une conclusion malsaine, ça... <br />
Il aurait fallu une suite à <em>Night of the demon</em>, en fait. Peut-être une trilogie à la Romero, avec "Dawn of the demon" et "Day of the demon".<br />
J'espère un jour pouvoir faire la suite de ce film.<br />
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<strong>Extraits :</strong><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="360" src="http://www.youtube.com/embed/dxM7IG6mdPM" width="640"></iframe>Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-83865420212993731792011-09-12T22:40:00.000+02:002011-09-30T21:18:37.956+02:00Bonnie & Clyde vs Dracula<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<br />
<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur et scénariste : Timothy Friend<br />
Année : 2008<br />
Genre : Fantastique / Action<br />
Acteurs principaux : Trent Haaga, Tiffany Shepis, Allen Lowman, Jennifer Friend, Russell Friend<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong><br />
Tout comme <em>Deadgirl</em>, c'est dans ma période "Troma" que j'ai découvert ce film, en fouillant dans la carrière de Trent Haaga, acteur à l'air charismatique et scénariste notamment sur <em>The Toxic avenger IV</em>.<br />
Evidemment dans sa filmographie, il y a un titre qui ne pouvait qu'attirer l'attention : <em>Bonnie & Clyde vs Dracula</em>.<br />
Il interprète Clyde, et en plus de ça, sa compagne est jouée par Tiffany Shepis, nommée à une certaine époque "Super-Tromette", les Tromettes étant les pin-up promouvant la société de Lloyd Kaufman.<br />
Tout cela m'était comme destiné. De plus, j'aimais bien l'idée de voir ces deux personnes jouer un couple. J'étais déjà impatient, mais si je me souviens bien il n'y avait aucun trailer, aucune sortie au cinéma ou en DVD annoncée, et le film n'était passé que dans des festivals. C'était peut être il y a deux ou trois ans de cela. Ce n'est que récemment que j'ai appris la sortie en DVD du film, qui s'est effectuée en mai dernier.<br />
Heureusement en deux ans, j'ai pu voir le film original, <em>Bonnie & Clyde</em> avec Warren Beatty et Faye Dunaway. Je pouvais donc voir cette version nouvelle incluant le vampire de Bram Stoker en ayant fait les choses dans l'ordre.<br />
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Pour ceux qui ne connaitraient pas les deux interprètes principaux, le film fait croire que deux autres personnages sont Bonnie et Clyde, du coup c'est un peu gâché pour ceux qui se sont informé un minimum sur le film. Mais le réalisateur a aussi prévu le coup pour ceux dans ce cas-là, puisque l'apparition de Tiffany Shepis est aménagée de sorte à ce qu'elle crée la surprise. <br />
Ce sont effectivement les acteurs dans les rôles de Bonnie et Clyde qui m'ont intéressé, mais qu'est ce qu'ils amènent en plus aux personnages ?<br />
J'avais oublié que Shepis n'avait eu que des petits rôles dans Troma, de simples apparitions dans les films, et à côté de ça elle avait animé <em>Troma's edge TV</em>. Son jeu est correct, ni vraiment bon ni vraiment mauvais, et tout ce qu'elle fournit d'un peu particulier avec son partenaire, c'est un certain accent.<br />
Plus que les comédiens, c'est la façon dont sont façonnés les personnages qui est intéressante. Clyde tue de sang-froid un homme issu de son passé et ordonne de ne pas demander pourquoi il a fait ça ; on voit nettement que c'est une façon de lui donner du caractère et un peu plus de profondeur.<br />
Bonnie pour sa part a de la répartie et est parfois incontrôlable quand on lui parle de travers ; il y a une bonne scène où elle menace quelqu'un qui l'a appelée "girl", le problème c'est que c'est un peu gâché par l'acteur en face d'elle, qui ne joue pas si bien et, pour montrer qu'il est sous le choc, respire comme s'il venait de courir un marathon. Et pourtant il est censé être un hors-la-loi lui aussi...<br />
Pour ce qui est du couple lui-même, le plus amusant doit être leurs disputes. En dehors de ça, leurs discussions concernent par exemple les robes de Bonnie mais, il fallait s'en douter, il est souvent question de sexe. Même quand ils fument un joint, Bonnie en revient à ce sujet, disant qu'elle a entendu que la drogue peut momentanément faire de quelqu'un un "demi-homme". Même avec d'autres personnages, on parle d'une bite à l'épreuve des balles, et d'un bandit qui aurait été puni en se faisant lécher les testicules par un bouc. C'est sûr, les dialogues sont plus efficaces que n'importe quoi d'autre pour rappeler que ce film, malgré l'époque où se déroule l'action, date du 21ème siècle.<br />
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Ce qu'on peut constater d'emblée dans ce film, c'est que les costumes et les véhicules correspondent à l'époque, la première arme aussi qui est un pistolet mitrailleur, même s'il est clairement factice puisque c'est l'actrice qui le secoue, et non l'arme qui la secoue quand elle tire. Par contre plus tard, on a des armes à feu contemporaines qui laissent penser que l'accessoiriste n'a pas trouvé ce qu'il fallait. De toute façon, dès les premiers instants, l'illusion ne fonctionne pas à cause de la qualité vidéo, qui premièrement nous ramène à notre époque, mais qui fait aussi penser qu'on a affaire à une production un peu fauchée. D'autres détails viennent le confirmer : les scènes de voiture où le décor en fond est clairement faux, et quand le véhicule doit éviter un camion on a juste droit à un bruitage de klaxon et un tour de volant. Le son est aussi à quelques moments mal calibré, à savoir que la musique couvre un peu les voix, ou alors ça sature quand quelqu'un hausse le ton. Cependant ces cas sont rares, voire uniques dans le film, et ce n'est pas trop grave. En réalité je m'attendais à une œuvre avec un peu plus de moyens, mais une fois que j'ai vu à quoi m'attendre, je peux dire que finalement ça aurait pu être pire.<br />
A remarquer aussi au générique la récurrence du nom "Friend" parmi les acteurs, sûrement tous des proches du réalisateur/scénariste Timothy Friend. Et peut-être même qu’il y a certains de ses… amis.<br />
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Le scénario avait tout de même l'air de rattraper les défauts de mise en forme du film. Le début est surprenant, et comporte quelques retournements de situation originaux, mais ça devient bouffon dès qu'on passe à la partie de l'intrigue avec le docteur Loveless, dont l'assistante, qui est sa sœur Annabel, est une adulte à l'esprit de gamine qui joue avec une raquette quand il lui parle, ou enregistre une chanson enfantine par-dessus la bande où il faisait le compte-rendu d'une expérience.<br />
Pendant un long moment, les deux parties du film ne se mélangent pas, aussi bien parce que les personnages restent chacun de leur côté, mais aussi parce que du côté de Loveless il semblait y avoir un humour plus appuyé et surtout assez immature qui marquait la séparation. C'est aussi là qu'il a toutes les idées les plus étranges : Loveless subit un processus régulièrement grâce à sa soeur, on ne sait pas en quoi ça consiste, sa sœur lui branche à sa demande des électrodes sur le torse, il s'évanouit, et sa merde tombe dans un récipient. C'est comme ça qu'ils vont aux toilettes, chez eux ? Et Annabel, qui veut s'échapper, désespère après avoir volé un trousseau de clés sans trouver la bonne parmi celles-ci... et ce n'est que plus tard qu'elle trouve la bonne. Elle ne les avait donc pas toutes essayées ? Pourquoi avoir laissé tomber, sans que rien ne l'en ait empêché ?<br />
Aussi étonnant que ce soit, plus tard on ne retrouve pas l'humour débile du début, et j'ai même trouvé presque touchante l'histoire d'Annabel. C'est peut-être aussi parce que j'ai bien aimé l'actrice, Jennifer Friend.<br />
Je me suis habitué à son personnage, j'ai fini par ne plus voir ça comme un élément comique, et ça a plutôt participé à avoir une sorte de compassion pour elle, en dépit de quelques situations qui sont grotesques au premier abord, comme quand elle joue avec des poupées représentant son frère et elle, et les fait parler. Cette scène fournit d'ailleurs un bon procédé pour faire passer des informations au spectateur, puisqu'en discutant avec ses jouets, Annabel parle du moyen de s'évader, et fait comme si l'idée ne venait pas d'elle mais de sa poupée. Le but de cette scène est clair mais j'ai accepté le procédé, puisqu'il colle aux caractéristiques de ce personnage, déjà introduit comme étant simplet depuis un moment.<br />
Après tout, il y a de bonnes idées de mise en scène comme celle-là dans le film. Je pense aussi à l'allumette que tient un homme sur qui on braque une arme au moment où il voulait fumer une cigarette. Cet élément sert à créer le suspense par la suite, la flamme descendant jusqu'aux doigts du personnage, qui fait l'erreur de pousser un cri de douleur à cause de ça.<br />
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Bon, et Dracula dans tout ça ?<br />
Il n'est jamais nommé ainsi, à part dans le titre et au générique de fin, à côté du nom de l'acteur. Et on apprend qu'il ne peut toucher des innocents, sinon ça le fait souffrir, sans que ça ait vraiment de fonction par la suite. A part pour dire qu'Annabelle est innocente, et qu'à la fin elle peut partir sans soucis, en compagnie d'un chien qu'elle trouve sur sa route, avec lequel elle s'en va vers le soleil levant comme dans la conclusion d'une comédie faite pour attendrir les enfants.<br />
Dracula ne doit servir qu'à une seule bonne idée, dans une scène où l'absence de réflexion dans le miroir est utilisée de façon très maligne, ou du moins qui m'a surpris.<br />
Mais sinon le vampire a une voix stéréotypée retouchée en post-prod, ce n'est que vers la fin qu'il rencontre Bonnie & Clyde, il meurt si vite que j'ai cru qu'il allait renaître de ses cendre juste après, les gunfights à la fin n'ont aucune puissance ni rythme, on a droit à un figurant qui joue la peur de façon bien peu naturelle, et apparemment les victimes de Dracula ne sont pas sensibles à la lumière du soleil. Certes, vu comme ça, ça a l'air d'un gros échec, mais c'est ailleurs que j'ai trouvé l'intérêt du film, surtout qu'après tout, cet affrontement ne pouvait être vraiment bon une fois passée la surprise de voir les noms de deux figures historiques associés à celui du vampire le plus connu de tous les temps.<br />
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<em>Bonnie & Clyde vs Dracula</em> est un cas spécial, les bonnes idées de mise en scène qui font penser que le réalisateur est un peu expérimenté, ou du moins clairvoyant, côtoient une direction d'acteurs et d'autres éléments maladroits qui font plutôt penser qu'il s'agit d'un amateur. <br />
En tout cas malgré de nombreux défauts, j'ai bien aimé. Peut-être même qu'un jour je regarderai <em>Cadaverella</em>, du même réalisateur, et comportant également Jennifer Friend, aussi rebutant que soient le titre et l'affiche.<br />
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<strong>Bande-annonce VO :</strong><br />
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur : Robert Harmon<br />
Scénariste : Eric Red<br />
Année : 1986<br />
Genre : Thriller / Action<br />
Acteurs principaux : C. Thomas Howell, Rutger Hauer, Jennifer Jason Leigh<br />
Résumé : Un jeune homme prend sur sa route un auto-stoppeur, et découvre qu'il s'agit d'un tueur. Il lui échappe une première fois, mais l'inconnu le rattrappe et le persécute où qu'il aille.<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong><br />
Rutger Hauer était à L'étrange festival, et j'aurais préféré qu'il soit présent pour <em>Hobo with a shotgun</em>, mais celui-ci n'était présenté que pour la nuit Grindhouse et non la soirée avec l'acteur, donc il a fallu que je choisisse un autre film pour le voir. <em>The cross and the mill</em> ne m'intéressait pas, j'avais déjà vu <em>La chair et le sang</em> et au cas où j'aurais voulu voir <em>Horny house of horror, </em>ce que j'ai fait, les deux étaient à la même heure, donc j'ai opté pour <em>The hitcher</em>. En général je préfère voir des films nouveaux, en avant-première si possible, qui ne sont donc pas déjà trouvables en DVD, mais la présence de l'acteur principal compensait.<br />
Et j'ai bien fait finalement de choisir cette séance, car nous avons eu droit à une séance de questions-réponses à la fin que les spectacteurs des autres projections n'ont certainement pas eu la chance d'avoir.<br />
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Nous découvrons un décor désertique nocturne, dans lequel un jeune homme commence à s'assoupir au volant de sa voiture. Il a failli se faire percuter par un camion, et pour moi ça fait préssentir dores et déjà le danger à venir.<br />
Comme le personnage le dit plus tard, il a pris un auto-stoppeur en pensant que ça le tiendrait éveillé, c'est peut-être là-dedans notamment qu'on trouve l'ironie dont parlait Hauer dans sa présentation, quand il disait que c'était plus qu'un film qui fait peur. Ou dans la scène où le tueur est avec des enfants qui ont des armes en jouet et leur dit "shoot !".<br />
Je m'étais déjà dit quoi qu'il en soit dès le début qu'il avait trouvé un bon moyen de rester éveillé, et effectivement à partir du moment où le jeune Jim Halsey se fait menacer au couteau par l'homme qu'il a pris dans son véhicule, et tout au long de la poursuite qui s'ensuit, il est resté bien en éveil.<br />
L'affrontement m'a fait penser à Rutger Hauer vs Jesse Eisenberg, car l'acteur jouant le héros lui ressemble beaucoup, et ça vous donne une idée de l'innocence qui se lit sur son visage. J'ai même cru à un moment que c'était la personne qui interprêtait Jesse, l'ado dans <em>La revanche de Freddy</em> qui dit que quelqu'un veut rentrer dans son corps la nuit.<br />
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Toute le monde fait l'apologie de Hauer, c'est lui qui est présent sur chaque visuel du film plutôt que le héros, et apparemment hier il y avait pleins de fans de lui parce que j'imagine qu'il aurait été applaudi au moins cinq minutes avant et après le film s'il n'avait pas interrompu ce vacarme en parlant au micro. Certes il est bon en méchant dans ce film, il a les bonnes expressions faciales aux moments qu'il faut, mais il ne faut pas oublier le jeune acteur en face de lui, C. Thomas Howell, au moins aussi bon. Il fait preuve de son talent rien qu'avec la scène du début où il est menacé, la lame sous la gorge, et a du mal à sortir de sa bouche les mots que l'auto-stoppeur veut entendre de sa part.<br />
Je suis vraiment désolé de voir dans sa filmographie <em>American pie - Les sex commandements</em> et carrément du The Asylum avec <em>The day the earth stopped</em> et <em>War of the worlds 2</em>, car je pense qu'il aurait mérité plus de succès et de reconnaissance.<br />
De toute façon, avec le rôle de John Ryder (mais est-ce vraiment son nom ?) dans la peau duquel Hauer s'est glissé, on voit que c'est typiquement le genre de personnage façonné de sorte à ce qu'aux yeux des spectateurs il apparaisse comme immense, et qui est destiné à atteindre un statut de culte. Tout part déjà d'un nom cool. Ensuite le personnage semble doué d'un don de téléportation et d'omniscience, car il prévoit tout, il se retrouve en chaque lieu où finit le personnage principal, parfois il y est même présent avant lui, et s'est installé bien comme il faut pour le surprendre, par exemple en déboulant hors d'un garage dont il défonce la porte à bord d'un 4x4. Même quand on ne voit personne d'autre sur la route, John Ryder n'est pas loin, il guette, en préférant rouler dans le désert.<br />
Au bout d'un moment, à chaque station service où arrivait Halsey, je me disais que c'était inutile qu'il y entre, car Ryder y serait. Et à chaque véhicule passant, même si ce ne sont que des voitures qui défilent en arrière-plan, je me suis dit que ça pouvait être cette vermine de Ryder.<br />
Quand il entre dans le même restaurant que Halsey, tandis que personne ne regarde, il place un doigt dans un plat, sachant que celui-ci est destiné au héros avant même que lui ne le sache.<br />
Bon sang, John Ryder est tellement fort que derrière une vitre teintée d'une salle d'interrogatoire dans un commissariat, il arrive à se tourner vers le héros juste au moment où ce dernier prononce son nom. Et il est capable de craquer une allumette sur un rétroviseur, tout de même.<br />
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D'accord, cela donne lieu à tout un tas de bonnes séquences pour un thriller, mais il faut arrêter d'exagérer à un moment. Et quand ce n'est pas Ryder (attention, je ne dis pas "quand Ryder n'est pas là", parce qu'il faut retenir qu'il est tout le temps là. Ne jamais oublier.), ce sont des flics devenus fous qui poursuivent et tirent sur Jim Halsey et son amie. Car effectivement, en cours de route, il est rejoint par Nash, jouée par Jennifer Jason Leigh, qui était déjà avec Hauer dans <em>La chair et le sang</em>. Sans tellement plus de logique, elle prend parti pour cet inconnu d'Halsey pris pour le tueur par la police, et prend l'initiative de le défendre face à un représentant des forces de l'ordre, et ce dès leur seconde rencontre, après qu'il l'ait emmenée dans les toilettes en lui couvrant la bouche pour ne pas qu'elle crie à l'aide. Pas même de bonjour ou de "ravi de vous rencontrer".<br />
Pour expliquer en partie le film, j'ai pensé que le méchant n'était pas réellement quelqu'un mais une entité, et sur ce point-là je rejoins la femme qui demandait après la séance à Hauer si Ryder était réel dans le film, quoique je diffère en pensant qu'il est simplement l'incarnation du Mal. L'acteur par contre, même s'il parlait d'une histoire de fantômes sans que je comprenne pourquoi, attribuait à son personnage des intentions plus terre-à-terre et humaines : il pense qu'à la fin il se laisse tuer car il n'a pas les tripes de le faire lui-même. Mais après tout il n'est pas le scénariste, lui-même ne fait que donner son interprétation du film.<br />
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L'acteur aurait fait confiance au réalisateur en ayant vu son court-métrage, et puisqu'il n'a fait que mettre en scène le scénario et ne l'a pas écrit, c'est seulement visuellement qu'on peut constater son travail. Le film est tourné dans le désert, et je pense que Robert Harmon a bien compris ce que pouvait apporter l'environnement, en filmant parfois en plan large pour inclure entièrement un paysage avec au fond quelques sommets, et en bas de l'écran, en petit seulement, l'acteur. Il a aussi fait attention à offrir un beau lever de soleil à la fin. Et j'ai apprécié aussi les premiers plans de nuit, dans lesquels passe la voiture du héros uniquement, qui sont bons, en connaissant la difficulté de filmer de nuit.<br />
Concernant la musique, disons que ce n'est pas ce que je mettrais sur mon lecteur mp3, mais elle correspond bien au caractère un peu mystique que peut fournir un tel décor.<br />
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J'ai finalement bien aimé <em>Hitcher</em>, je me suis laissé porter par l'action, même s'il ne m'a pas semblé y avoir une grande logique dans cette histoire où un homme peut tuer n'importe qui où qu'il aille, même un poste de police, et s'en sortir en faisant croire que quelqu'un d'autre a fait le coup. On ne sait d'ailleurs pas comment il est arrivé à faire porter le chapeau au jeune.<br />
Il s'agit plus d'un divertissement qu'autre chose pour moi, et je ne comprends pas trop le culte autour de ce film.<br />
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<strong>Bande-annonce VO :</strong> <br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="390" src="http://www.youtube.com/embed/Q1hat-Zwpos" width="640"></iframe><br />
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<strong>En supplément :</strong><br />
La bande-annonce du remake, qui annonce à elle seule que le film est bourré de clichés, se sent obligé de faire dans la surenchère par rapport à l'original, et qu'il y a des jump-scares lamentables :<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="390" src="http://www.youtube.com/embed/4kA9ePLa4CA" width="640"></iframe>Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-7572870005299968272011-09-07T20:04:00.000+02:002011-09-13T01:17:29.129+02:00Super<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYsMRL5o2Ge0EgMEmddIUAJiCy7MnTWJIq6gE2sBYby0-gLPc0rSy7ad22iglBAKzNrFZfkytRc-yea0rvuwDuPprQ9rAbk_PaxAlGWbXOur8emtGT0svwFQNTXH3tPMo2YgPhrr5uskXM/s1600/sans-titre.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400px" nba="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYsMRL5o2Ge0EgMEmddIUAJiCy7MnTWJIq6gE2sBYby0-gLPc0rSy7ad22iglBAKzNrFZfkytRc-yea0rvuwDuPprQ9rAbk_PaxAlGWbXOur8emtGT0svwFQNTXH3tPMo2YgPhrr5uskXM/s400/sans-titre.png" width="282px" /></a></div>
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur et scénariste : James Gunn<br />
Année : 2010<br />
Genre : Comédie / Action<br />
Acteurs principaux : Rainn Wilson, Ellen Page, Kevin Bacon, Liv Tyler<br />
Résumé : Frank D'Arbo est un homme normal, sans problèmes à part peut-être au sein de son couple, mais tout change quand sa femme, ancienne toxicomane, le quitte pour un riche dealer. Frank, complètement désespéré, se met en tête de combattre le crime habillé en super-héros, son but final étant de mettre en échec le baron de la drogue et récupérer sa femme.<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong><br />
Il a fallu attendre bien longtemps pour que la première affiche et le trailer de ce film apparaissent, peu de temps seulement avant sa sortie aux Etats-Unis, car jusque là tout ce que l'on pouvait se mettre sous la dent n'était qu'un court extrait.<br />
En France, il a fallu attendre encore plus longtemps pour voir <em>Super</em>, prévu pour une sortie au cinéma qui a finalement été annulée, le film étant visiblement trop violent. Ainsi, quel bonheur que d'avoir malgré tout la chance de le voir en salle grâce à L'étrange festival 2011.<br />
Soit c'est une illusion créée par mon esprit pour me tromper, soit ça faisait des années que j'avais vu que c'était prévu, mais j'ai comme le souvenir d'avoir entendu parler d'un projet comme <em>Super</em> sur le site de James Gunn. A moins que je confonde encore avec PG-porn, ce qui n'a aucun rapport je sais, mais à moins que je fasse erreur j'avais lu à propos des deux à l'époque où je voulais en savoir plus sur ce scénariste issu de Troma. J'aurais alors des hallucinations, comme le personnage principal de ce long-métrage. Ce qui pourrait aussi dire que <em>Super</em> est un film que j'attendais avant même qu'il n'existe.<br />
En tout cas la bande-annonce a (re?)lancé mon intérêt, abandonné que j'étais à l'époque après <em>Kick-ass</em> que j'avais tant attendu, comme le messie, et dont la suite au cinéma est d'ailleurs incertaine.<br />
Evidemment je fais allusion au film de Matthew Vaughn, il faut croire que c'est inévitable car je l'ai lu dans toutes les critiques, mais je veux bien croire que James Gunn n'ait pas piqué l'idée et qu'il l'ait eu avant ou pendant que l'autre film se faisait.<br />
De toute façon, <em>Kick-ass</em> ou non, je serais allé voir <em>Super</em> car je suis toujours friand de tout ce qui touche au super-héroïsme, surtout si en plus de cela il y a une dose d'immoralité, ce que j'adore peut être encore plus.<br />
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La bande-annonce était folle, dynamique, concentrant tant de délire en si peu de temps, ce qui fonctionne forcément. Je ne pouvais qu'être impatient.<br />
Mais le film n'est pas comme ça.<br />
Il prend des airs de film indépendant voire de cinéma du réel, avec sa musique, sa caméra à l'épaule qui tremblotte un peu, et sa surexposition, comme si les images avaient été prises sur le vif, voulant plus capter le naturel que faire du cinéma avec des artifices. C'est ce qu'indiquent aussi les plans serrés et la caméra toute proche des visages lors des scènes en voiture, comme si le cameraman n'avait pas trop la place de se positionner, et comme si dans les scènes plus agitées, par exemple celle du "viol", il avait du mal à saisir l'action.<br />
Ce n'est pas si appuyé que ça, mais le décalage avec le sujet se remarque tout de même, et on voit que la photographie n'est pas celle d'un film de super-héros Hollywoodien classique.<br />
L'histoire est avant tout celle d'une femme qui quitte son mari, laissant celui-ci complètement désespéré. Sauf que c'est traité avec humour et dérision, le personnage principal se montrant en voix-off aussi cruel et piquant avec lui-même que le scénario plein d'ironie qui a voulu que sa vie soit misérable.<br />
Peut-être que c'est pour correspondre à la naïveté et banalité de sa vie que le film avait adopté cette esthétique particulière. Frank est un nul, il est ennuyeux, il se trouve pitoyable, et concernant ce qui pourrait rendre sa vie excitante, à savoir devenir un super-héros, ce n'est qu'étapes par étapes qu'il se décide à enfiler un costume.<br />
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Contrairement à la bande-annonce, le film n'est pas si énergique, en réalité il n'y a qu'une scène qui correspond à ce qu'on y voyait, et le trailer lui doit beaucoup. Comme le dit Frank, ce n'est pas si mal de s'ennuyer parfois, car l'ambition de <em>Super</em> n'est pas réellement de faire un film de super-héros épique, mais de baisser la barre pour la placer au niveau des gens normaux dont la vie n'a rien de bien trépidant. Même en costume, le héros doit passer des nuits à ne rien faire à part partienter, attendant qu'un crime survienne. C'est là que <em>Super</em> va chercher son humour. <br />
En un sens il se veut plus réaliste que <em>Kick-ass</em>, et nous montre ce qui se passe "entre les cases", ce qu'on ne voit pas dans les comics, soit parce que c'est ennuyeux, soit parce que ce ne serait pas approprié.<br />
Il n'y a pas tellement de références à des oeuvres existantes, à mon avis James Gunn n'est pas un spécialiste comme Mark Millar, il n'y a que quelques titres ou noms de personnages qui sont cités. Libby, le personnage d'Ellen Page, qui est censée s'y connaître, ne sait même pas d'où vient le nom de Robin. Le film parvient tout de même à s'en prendre aux comics, et surtout leur violence sans violence, celle où il n'y a aucun tache de sang ni blessure apparente, de par ses onomatopées qui s'affichent à l'écran, des "kapow" ou "bam" dans le style de la série TV <em>Batman</em> qui s'ajoutent à des coups de clé anglaise dans la gueule ou des corps qui explosent, et qui en plus de souiller le media dont le film s'inspire, ajoute une touche de fun à la brutalité représentée.<br />
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Toutefois ce qui brise radicalement avec l'apparent calme du début de <em>Super</em>, ce sont ces visions dingues qui sortent de nulle part, simplement expliquées par la voix-off de Frank qui raconte avoir des hallucinations depuis son enfance. C'est à partir de là, avant même qu'il agisse en tant que Crimson Bolt pour fendre le crâne des gens qui dépassent dans les files d'attente, qu'on se dit qu'il est sérieusement dérangé. On ne saura jamais vraiment d'où viennent de ses visions, bien qu'on puisse se douter qu'elles ne sont pas d'origine divine, surtout qu'il semblerait qu'elles ne surviennent que quand Frank est soumis à une tension émotionnelle forte, et qu'il voit ce qu'il a envie de voir, inconsciemment.<br />
Libby est sûrement encore plus tarée, elle était déjà loufoque et hystérique avant d'être Boltie, mais après elle est encore plus excitée et prend un plaisir véritablement fou à massacrer des gens, vu son rire et son sourire de maniaque. Et plutôt que de s'ennuyer, elle préfère attaquer des personnes qui ne sont pas forcément coupables.<br />
Ellen Page est très bonne dans ce rôle, et elle donne envie d'aller faire taire le crime avec elle.<br />
En plus de cela, James Gunn a pensé à en faire quelqu'un qui transpose son trouble, son excitation d'être une super-héroïne, et son admiration pour Frank dans un autre contexte, lui donnant envie d'être bien plus qu'une "kid sidekick". C'est d'ailleurs excellent de voir comme la suggestion de Boltie d'aller "combattre le crime", face à un Crimson Bolt qui veut juste dormir, s'apparente à une proposition de coucher ensemble.<br />
Le film se veut immoral et l'assume à fond et jusqu'au bout, c'est ça que j'admire. Le personnage principal n'a déjà aucune morale, et finalement ni lui ni sa coéquipière n'arrivent correctement à distinguer le bien du mal, à la fin la leçon n'est pas vraiment celle que certains auraient pu attendre, et il se passe des choses graves qui arrivent forcément quand on veut jouer aux super-héros - c'est d'ailleurs très fort que James Gunn ait fait ça dans son film, ce que d'autres n'auraient pas osé - sans que cela n'apprenne quoi que ce soit aux personnages ou que ce soit utilisé comme moralisateur.<br />
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Je ne sais vraiment si j'ai bien aimé, aimé, ou beaucoup aimé <em>Super</em>. Ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais, et j'aurais voulu que ce soit le type de film où l'on éclate de rire par sa profusion de fun et de violence. J'ai ri un peu pourtant.<br />
James Gunn a beau continuer à faire référence à Troma avec un extrait de <em>Troma's war</em> et une apparition de Lloyd Kaufman, c'est surtout pour la forme ; il n'y a que les scènes de l'émission religieuse qui penchent vraiment pour l'exagération grotesque et rappellent le passé du cinéaste, mais sinon il n'écrit plus le même genre de films. <br />
En tout cas je conseille celui-ci. C'est un film de malades, de psychopathes ; <em>Super</em> est "inappropriate", et c'est ça qui est bon.<br />
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<strong>Réplique mémorable :</strong><br />
<em>"Shut up, crime !"</em> - Crimson Bolt<br />
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<strong>Bande-annonce VO :</strong> <br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="390" src="http://www.youtube.com/embed/ctcURFb7XE4" width="640"></iframe>Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-4209761980257731792011-09-04T19:23:00.010+02:002011-09-10T12:04:36.217+02:00Tucker & Dale vs evil<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur : Eli Craig<br />
Scénaristes : Eli Craig et Morgan Jurgenson<br />
Année : 2010<br />
Genre : Comédie<br />
Acteurs principaux : Tyler Labine, Alan Tudyk, Katrina Bowden<br />
Résumé : Deux rednecks partent passer des vacances dans une maison qu'ils ont acheté, mais vont avoir affaire à des étudiants qui les prennent pour des tueurs dégénérés.<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong> <br />
Après <em>Super</em>, <em>Tucker & Dale vs evil</em> était le film que j'avais le plus envie de voir parmi ceux présentés à L'étrange festival, car son idée de base me paraissait très originale et ouvrait à de nombreuses possibilités. <br />
Tout commence quand de jeunes étudiants tout ce qu'il y a de plus stéréotypés dans le cinéma d'horreur, c'est à dire qu'ils fument des joints et sont accompagnés de bimbos blondes à petites tenues, partent en vacances. Sur la route, ils croisent des rednecks qui leur jettent un regard bizarre.<br />
Normalement, ce serait le début d'un slasher, d'ailleurs cela fait penser aux premières scènes en voiture de <em>Massacre à la tronçonneuse 2</em>.<br />
Mais ce serait être aussi bourré de préjugés que ces jeunes pour qui chaque personne habitant à la campagne est un bouseux idiot, que de penser que Tucker et Dale sont des tueurs fous.<br />
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Les scénaristes ont très bien retenu leurs leçons en regardant <em>Vendredi 13</em> ou <em>Massacre à la tronçonneuse</em>, on retrouve immédiatement tous les clichés de mise en scène qui habituellement sont censés nous annoncer que quelque chose de louche se passe, ou censés nous faire peur ou sursauter avec des prétextes absurdes. Aucune règle du slasher n'est énoncée directement, il n'y a que des éléments repris, mis en scène de la même façon, mais désamorcés.<br />
Ce qui est excellent aussi, c'est de voir comment une situation anodine peut, par accident, donner des résultats qui s'apparentent à ce qui peut se passer avec un serial killer, alors même qu'ici personne ne veut faire de tort à quiconque, bien au contraire dans certains cas. Et puis ça tombe mal pour Tucker et Dale, mais est-ce de leur faute si leur maison de vacances fait penser à la cabane d'<em>Evil dead</em>, qui aurait été décorée par Leatherface ?<br />
Le film fait de plus appel à des clichés que n'importe qui peut avoir à l'esprit, donc il n'est pas destiné qu'aux gros fans d'horreur, contrairement à un film comme <em>Scream</em> qui est plus ciblé.<br />
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Avec les blagues concernant la bière, ou le gag grivois qui se rapproche plus des Farrelly qu'autre chose quand le sheriff croit qu'il se passe un truc entre Tucker et Dale, j'ai cru que les scénaristes commençaient à manquer d'idées et à chercher de quoi faire rire ailleurs que dans la parodie de slasher. Cela restait drôle, mais heureusement tout de même, ces deux passages sont à part, dans un film qui sait très bien se renouveler en restant dans le même domaine parodique qu'il s'était fixé au départ. <br />
Il y a toujours des situations nouvelles qui font dégénérer les choses pour les deux héros, de plus en plus embêtés en voyant que tout le monde meurt autour d'eux sans qu'ils n'aient rien voulu faire de mal.<br />
Il faut remarquer qu'il y a deux acteurs noirs, et qu'ils ne meurent pas en premier. Ca aurait été très bien qu'ils soient les derniers survivants, mais le choix des scénaristes concernant la direction que prend le film est encore mieux, puisque le véritable tueur fou se révèle être un autre des ados. J'ai trouvé ça très bon de se servir d'un procédé qu'on trouve souvent dans les slashers pour faire peur inutilement, et le réutiliser pour instaurer la folie chez le méchant. Il y a souvent un ado abruti pour faire peur à une fille dans ce type de films, de sorte à faire croire aux spectateurs naïfs que c'est le tueur qui frappe. Les scénaristes ont dû se dire qu'il faut être un peu dérangé pour faire des farces d'aussi mauvais goût, ils ont raison, et c'est à partir de là qu'on commence à percevoir qu'il y a quelque chose qui cloche chez l'un des jeunes. Et d'habitude, après une blague aussi mauvaise, le farceur et la fille finissent pas s'embrasser, ou carrément faire l'amour. Ce n'est pas le cas ici, heureusement, et ça donne une raison au futur tueur d'être en colère.<br />
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<em>Tucker & Dale vs evil</em> c'est des gags, des références, du gore bien amusant, mais j'ai aussi apprécié l'attention portée aux personnages. L'amitié entre les deux personnages principaux éponymes n'a rien de spécial, mais j'ai apprécié qu'ils ne soient pas que des rednecks dont la seule fonction est d'amener des gags. <br />
Dale est un peu plus approfondi, une des adolescentes découvre sa personnalité, et même si ça ne va pas tellement loin, j'apprécie la démarche.<br />
Les acteurs sont aussi très bons, que ce soit simplement pour adopter un accent bien particulier, ou avoir l'intonation qu'il faut pour faire rire dans certaines situations.<br />
La fin de l'histoire avec Dale n'est pas crédible, mais j'ai aimé tout de même car c'est l'aboutissement du projet de prendre à contre-sens les préjugés du cinéma d'horreur habituel.<br />
Le seul vrai défaut auquel je puisse penser, c'est l'élément du pilier, placé dans l'image de telle sorte qu'on sait qu'il va forcément avoir une fonction, et malheureusement c'est ce qui se passe dans chaque scène où il apparait.<br />
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<em>Tucker & Dale vs evil</em> est une très bonne comédie, qui se montre peut-être encore mieux que ce qu'elle laissait espérer. Sans atteindre le génie d'un <em>Shaun of the dead</em>, elle offre de quoi passer un très bon moment. <br />
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<strong>Bande-annonce VO :</strong> <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUlwDHWgiflefJETwGzmU5HeVwRL5fDlSP72TDoY_CVIlyyuAYu9ZYTNOEZ4cbiFQhjsNFIBwpXTugxCaVLofK-w-lCmSUWIvSj-A5gn0wzzLdUEJDKyE8qtbxufjvgBrIvFE8EESKRVXi/s1600/Cover.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400px" nba="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUlwDHWgiflefJETwGzmU5HeVwRL5fDlSP72TDoY_CVIlyyuAYu9ZYTNOEZ4cbiFQhjsNFIBwpXTugxCaVLofK-w-lCmSUWIvSj-A5gn0wzzLdUEJDKyE8qtbxufjvgBrIvFE8EESKRVXi/s400/Cover.png" width="307px" /></a></div>
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateurs : Douglas Buck, Buddy Giovinazzo, David Gregory, Karim Hussain, Jeremy Kasten, Tom Savini, Richard Stanley<br />
Scénaristes : Jeremy Kasten, Richard Stanley, Scarlett Amaris, Emiliano Ranzani, Buddy Giovinazzo, John Esposito, Douglas Buck, Karim Hussain, David Gregory<br />
Année : 2011<br />
Genres : Horreur / Drame / Fantastique<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong><br />
C'est avec Severin films, sa compagnie, que le réalisateur David Gregory a eu l'idée de ce film à sketchs inspiré du grand-guignol. A la recherche de financements, il obtient la collaboration de Metaluna productions, société française à la tête de laquelle se trouve notamment Jean-Pierre Putters, le créateur du magazine Mad movies. Si avec son collègue Fabrice Lambot, ils n'ont pu obtenir de réalisateurs français pour ce premier opus du <em>Theatre bizarre</em>, la liste des cinéastes qui sont attachés au projet n'en est pas moins attrayante. David Gregory a visiblement pu attirer sur ce film quelques uns de ses amis et collaborateurs, notamment Richard Stanley, pour qui il a tout récemment conçu le documentaire <em>No flesh shall be spared</em>, à l'occasion de la ressortie en DVD de son film <em>Hardware.</em><br />
D'ailleurs parmi les films proposés à L'étrange festival édition 2011, <em>The theatre bizarre </em>était certainement le plus intéressant à aller voir rien que pour le nombre d'invités présents à la séance, parmi lesquels quatre des sept réalisateurs mais aussi l'actrice Catriona MacColl.<br />
C'est en effet davantage la rencontre qui m'avait amené à voir ce film, plutôt que l'oeuvre elle-même. A en croire la salle comble, je ne devais pas être le seul.<br />
Le film d'horreur à sketch, c'est toujours tentant, surtout quand plusieurs grands noms sont réunis, mais bien souvent ils sont inégaux, voire simplement mauvais.<br />
Après avoir rencontré certains des réalisateurs, j'avais encore plus envie d'y croire, à ce film, mais les premières minutes me rendirent la tâche difficile.<br />
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Les fragments qui relient chacune des histoires sont réalisés par Jeremy Kasten, qui avait dirigé le remake de <em>The wizard of gore</em> de Herschell Gordon Lewis, je ne suis pas certain que ce soit un gage de qualité, mais je n'en ai pas tenu compte pour juger. Malheureusement dès le départ nous avons des effets propres au cinéma de genre récents et dores et déjà clichés : un montage frénétique, des zooms à gogo, des bruits bizarres, tandis qu'une peintre agite son pinceau sur des toiles, comme si on avait besoin de ces effets pour faire comprendre que son esprit est torturé, en plus de son air de psycho, ses cernes énormes, et ses mouvements agités lorsqu'elle peint.<br />
L'actrice n'est pourtant pas mauvaise, quoiqu'elle ne parle pas, mais son expression m'a plu lorsqu'elle est intriguée par le cinéma en face de chez elle, dont les portes s'ouvrent toutes seules et se referment sur elle quand elle rentre.<br />
Ces portes, voilà encore quelque chose qui m'a de suite fait penser que j'allais devoir supporter un film sans aucune finesse, avec uniquement des signes très lourds. Le bruitage d'une mouche dans le cinéma, à un volume trop élevé pour être crédible mais cherchant à bien montrer que ce n'est pas bien propre par ici, et donc que c'est louche, ne m'a pas rassuré, de même pour les mouvements d'Udo Kier en homme-pantin au jeu un peu trop exagéré.<br />
J'avais envie de rester confiant tout de même, et de ne pas trop critiquer de suite, j'ai voulu repenser à l'introduction par les producteurs de Metaluna, disant qu'il s'agit d'un film indépendant et tout ce que cela comprend.<br />
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Le premier sketch est "Mother of toads", de Richard Stanley, et malheureusement ce qui m'avait déplu se retrouve de façon encore plus gênante dans cette partie.<br />
Il y a des petits détails comme le faux objectif d'appareil photo à travers lequel on voit qui suffisent à donner une trop forte impression d'amateurisme. Nous avons droit à une histoire bancale, avec une sorte de monstre qui observe les personnages principaux avec une vision fluo très laide, et un cliché vraiment lassant d'une blonde idiote.<br />
Il y a Catriona MacColl, ancienne héroïne de Fulci, et ma supposition que Richard Stanley l'ait fait jouer car il est fan de ce réalisateur est confirmée par le fait que le scénario inclue le Necronomicon et autres références à Lovecraft, comme dans la fameuse trilogie de Lucio Fulci.<br />
Malheureusement, même l'ancienne actrice de <em>Frayeurs</em> m'a paru mauvaise, certainement à cause des instructions étranges qui lui ont été données. Elle joue une vieille gitane à l'accent trop appuyé pour ne pas être un gros stéréotype, et qui parle en franglais ; c'était affreux.<br />
Il n'y a pratiquement aucune originalité, à part la scène du réveil du héros qui est amusante, mais en dehors de ça c'est vide, il y a du sexe totalement gratuit, une mort où tout le fun est retiré, et des personnages auxquels on ne croit pas une seconde. La blonde, qui est juste là pour être filmée en maillot de bain à la piscine en réalité, et qui confond le signe de l'infini avec un huit, est en couple avec l'anglais qui reconnaît le signe des Grands Anciens de Lovecraft en voyant une boucle d'oreille.<br />
Catriona MacColl a dit lors de la présentation qu'elle n'avait pas encore vu le film, je me demande comment elle en est ressortie.<br />
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J'ai perçu Richard Stanley comme un réalisateur d'une autre époque, qui avait fait un bon film en son temps, <em>Hardware</em>, mais qui se retrouve perdu aujourd'hui. Il avait expérimenté les filtres rouge et bleu dans son long-métrage le plus connu, cela marchait bien, et d'après moi il a voulu faire la même chose avec la vision de la créature, mais cette fois le résultat était laid.<br />
J'ai eu la même impression avec la première image de "I love you", la partie de Buddy Giovinazzo. On se retrouve dans une salle de bain d'un blanc pratiquement immaculé, alors que c'était l'exact inverse dans les 80's avec <em>Combat shock</em>, crasseux de partout.<br />
Si on comprend bien que ce n'est plus du tout la même époque et qu'on ne pourra plus faire revenir l'ancienne, le réalisateur prouve en tout cas qu'il sait bien utiliser les outils modernes. Le plus simple est de souiller ce blanc de rouge sang, mais il y a également cette très belle scène au lit, où les draps remplissent l'écran et on s'y sent bien, même si le couple allongé dans la literie se déchire.<br />
Il est ici question d'une séparation, un sujet bien classique, mais rendu très intéressant par les dialogues qui le composent. Le drame m'aurait largement suffi, j'ai été captivé, et qu'il n'y ait pas de conclusion horrifique ne m'aurait pas dérangé. Je n'irais pas voir un drame sur un couple qui se sépare, je préfère un film qui promet de l'horreur, mais là, comme l'histoire de Giovinazzo était partie, ça me plaisait beaucoup.<br />
Les acteurs sont bons, surtout celui jouant le mari, qui sait capter l'attention du spectateur et rendre compte du sérieux de la situation quand il s'énerve.<br />
La fin dévoile un procédé un peu factice de complexification du récit par une chronologie chamboulée, et l'issue est plutôt facile, comme si pour tenir sur vingt minutres de pellicule il avait fallu se presser, mais l'impact était très fort.<br />
La réalisation était aussi très bonne, rien qu'à voir ce très léger mouvement de caméra qui s'éloigne de l'homme pour, en contre-champ, se rapprocher de la femme, ou ce plan tout simple sur le plafond qui fait voir le subjectif de la femme quand ils sont au lit, et donne l'idée qu'elle a l'esprit ailleurs.<br />
Il s'agit peut-être de la partie que j'ai le plus apprécié.<br />
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Avec une conclusion de partie aussi coup-de-poing, les premiers applaudissements de la projection se sont fait entendre.<br />
Il n'y en a eu aucun à la fin du troisième sketch par contre, "The accident", j'en suis totalement désolé pour Douglas Buck qui l'a réalisée et qui était dans la salle, ça doit faire mal ; pourtant ce n'était pas que sa partie était mauvaise, mais qu'elle était trop en décalage avec le reste. C'est uniquement un drame, une réflexion plutôt simple sur la vie et la mort à travers les interrogations d'une petite fille qui a assisté à un accident. On s'attendait à un rebondissement, à quelque chose d'horrible survenant tout d'un coup, mais rien. Car là n'était pas l'enjeu de cette partie, contrairement à ce que l'on pensait.<br />
Le défunt ne revient pas en zombie, contrairement à ce que la fillette a imaginé, et le père ne devient pas un tueur fou.<br />
Il faut dire aussi qu'à la fin de cette histoire, il y avait un plan étrange qu'on aurait pu lui attribuer, mais qui venait en fait de la transition dans le "Theatre bizarre". Du coup l'histoire était déjà finie qu'on ne le savait pas, et les applaudissements dans ce cas là aurait été retardés.<br />
La partie de Douglas Buck n'était donc pas mauvaise, son seul vrai défaut était de traîner un peu trop en longueur, et par ailleurs je n'ai pas aimé la musique quoiqu'elle sonnait comme une longue plainte qui pouvait bien correspondre aux images. Si le réalisateur a ressenti le besoin de raconter une telle chose, je respecte cela, peut être qu'il voulait saisir l'occasion de ce film pour réaliser un court qu'il n'aurait su où placer autrement, mais c'est juste que dans <em>The Theatre bizarr</em>e cette histoire n'a pas sa place.<br />
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Sûrement parce qu'il y avait déjà eu des applaudissements, mais aussi très certainement parce que c'était réalisé par la légende Tom Savini, lorsque son nom est apparu après le titre de sa partie, "Wet dream", les acclamations ont été plus fortes que jamais à cette séance.<br />
Cette partie doit être celle qui se veut la plus humoristique de tous. Il y a quelques bonnes idées pour ce faire : la saucisse dans la poêle après le mauvais rêve du personnage principal, et l'identité de la femme mystérieuse qu'on découvre avec les photos du psy.<br />
D'autres fois cela tombe à l'eau, comme quand Savini parle de violer sa mère en rêve, c'est beaucoup trop bizarre et inapproprié. Et j'ai du mal à savoir si la mutilation du héros, et son fou rire mal joué, avaient aussi pour but d'être drôles.<br />
Il y a un peu de gore, mais rien de bien marquant, et ce n'est même pas le maître qui s'est chargée des effets spéciaux de sa partie.<br />
La fin est étrange, j'ai eu une impression d'incomplétude avec cette histoire, et je ne sais pas où on voulait en venir.<br />
A noter que Debbie Rochon joue dedans, c'est une habituée des séries Z et des Troma, mais comme d'habitude je ne l'ai pas reconnue, et même en regardant ses photos sur IMDB j'ai du mal à croire que ce soit la même personne sur chacune.<br />
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Vient ensuite "Vision stains", sûrement le court le plus éprouvant parmi ceux formant <em>The Theatre Bizarre</em>.<br />
Il y est question d'une femme qui tue des junkies ou des clochardes et vole le liquide dans leurs yeux ! Et on les voit se vider en même temps ! Déjà que s'en prendre aux yeux dans un film, c'est affreux, il y avait en plus de quoi mettre mal à l'aise ceux n'aimant pas les piqûres.<br />
L'idée que le personnage récupérait ainsi les souvenirs de ses victimes me plaisait, jusqu'à ce qu'au mystère soit substitué une explication qui était quelque chose comme "j'ai trouvé une façon de récupérer les souvenirs, il suffit d'une simple intervention chirurgicale, etc..." qui brise tout le charme. Heureusement l'idée que ce soit parce que toute la vie de quelqu'un défile devant ses yeux sauve le coup.<br />
L'héroïne ne vit que pour écrire les mémoires de ces femmes, et le fait dans des conditions similaires aux leurs : elle a des habits vieux et dégoûtants, et est entourée par la saleté.<br />
Je voulais voir où allait mener tout ça, on ne pouvait tout de même pas simplement voir quelqu'un voler les souvenirs d'autrui. Le changement qui survient reste inexpliqué et issu de nulle part ; à en croire ce qui nous est dit il n'est pas nouveau pour l'héroïne, alors même qu'il nous est resté inconnu jusque là. Et le mot de la fin n'a aucun sens dans ce contexte, à croire qu'elle a été piquée ailleurs juste afin d'avoir une conclusion, pour faire bien. "Je vois plus clairement que jamais", mais de quoi parle-t-elle ?<br />
Et il y a le début d'une musique rock pour finir, complètement inutile.<br />
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La dernière partie, "Sweets", est réalisée par David Gregory, qui jusque là dans sa carrière ne s'était occupé pratiquement que d'écriture et de montage de documentaires et de bonus pour d'autres films. J'avais donc quelques doutes sur la qualité de sa partie. Et j'avais tort.<br />
C'était le segment le plus délirant du film, dès le départ on comprend être dans une dimension autre avec tous ces bonbons pourris étalés dans une pièce, avec d'un côté cette femme immobile qui tient fermement sa glace qu'elle laisse fondre dans sa main, et de l'autre cet homme qui surjoue quand il supplie sa compagne de ne pas le quitter. Le moins que l'on puisse dire, c'est que David Gregory et Buddy Giovinazzo ont deux façons bien différentes et intéressantes de mettre en scène une rupture.<br />
Le réalisateur du documentaire <em>Ban the sadist videos</em> et de <em>No flesh shall be spared</em> se crée un monde particulièrement inventif et amusant, aux couleurs aussi farfelues et flashy que celles d'une gamme de bonbons.<br />
Bien que scénaristiquement ils n'apportent pas grand chose, les flashbacks qui entrecoupent la séparation, et qui présentent le couple passant des moments privilégiés où les scènes sensuelles habituelles sont détournées pour y inclure des friandises diverses, façonnent un univers loufoque tout à fait attachant.<br />
Même si l'ambiance change après dans le club privé où des gens apparemment hypes et hautains se délectent de mets extravagants aux couleurs aussi artificielles que celles de produits de démonstration, l'idée est la même, et toujours aussi plaisante.<br />
Il n'y a que le dénouement qui est trop classique.<br />
J'avais demandé à David Gregory s'il comptait continuer dans la fiction, et finalement j'espère qu'il va vraiment le faire.<br />
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La conclusion des morceaux de transition Jeremy Kasten est trop attendue, mais pas dérangeante.<br />
Je suis satisfait de ce <em>The theatre bizarre</em> finalement, il partait mal mais en réalité le plus mauvais se trouvait juste au début.<br />
J'aurais voulu parler un peu aux réalisateurs après avoir vu le film, il y avait Buddy Giovinazzo à proximité quand je suis remonté, mais il y avait Douglas Buck à côté, et ça n'aurait pas été aimable de dire à l'un que son sketch était mon favori. Tant pis, je les ai laissés à leur discussion.<br />
Je me souviens qu'il y a deux ans, à chaque séance avec Uwe Boll, il était là au début pour présenter le film et à la fin pour un échange de questions et de réponses. C'est bête que cette fois-ci, avec autant d'invités pour The Theatre Bizarre, ceux-ci n'aient servir qu'à introduire le film, certains ne sachant même pas quoi dire, et que la séance d'après ait débuté seulement quelques minutes après que celle-ci se soit terminée, ne laissant donc absolument pas le temps pour qu'il y ait un débat.<br />
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Metaluna productions souhaite en faire une suite, avec des réalisateurs français si possible. Pourquoi pas, je n'ai rien contre, mais je n'en suis pas excité non plus, ça peut toujours être mauvais cette fois-ci aussi ; les films à sketchs sont très hasardeux. <br />
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<strong>Bande-annonce VO :</strong><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="390" src="http://www.youtube.com/embed/lDK8S0VmTqc" width="640"></iframe>Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-19027870158427516602011-08-31T23:31:00.000+02:002011-08-31T23:31:29.521+02:00Hack/Slash vs Chucky [Comic book]<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<strong>Fiche du comic :</strong><br />
Auteur : Tim Seeley<br />
Dessinateur : Matt Merhoff<br />
Date de publication : Mars 2007<br />
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<strong>Avis sur le comic :</strong><br />
Ce crossover entre <em>Hack/slash</em> et Chucky dont j'attendais tant la lecture clôt ce premier volume de l'intégrale, et c'est aussi le dernier numéro sorti avant que Cassie et Vlad n'ait leur propre série au lieu de comics sortant sporadiquement. L'auteur le savait probablement déjà à l'époque, d'où peut-être ce grand coup qu'est cette rencontre avec une icône du cinéma d'horreur, mais aussi quelques éléments qui donnent l'impression qu'on jette un regard en arrière pour se rendre compte du chemin parcouru. Cassie constate qu'ils se retrouvent dans le bayou de la Nouvelle-Orléans, après être passés au Spring break de Floride lors de l'une de leurs premières aventures. Ils retrouvent d'ailleurs un adversaire qu'ils y avaient battu, et qui tient désormais prisonnières toutes les personnes que le duo de héros a sauvées. De quoi boucler la boucle.<br />
On ne reconnaît pas cet ennemi au premier abord, son look ayant inévitablement subi des changements après que Cassie se soit chargé de lui, et son apparence nouvelle est ce qui participe à apporter un peu de cette originalité qui manquait aux slashers de ce comics, en plus d'une façon de tuer qui démarque ce meurtrier de ce qu'on a vu jusque là.<br />
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Le slasher s'accompagne aussi de zombies, non pas ceux du style de Romero mais ceux à l'ancienne, et dont la présence est expliquée par la mise en lien avec la saga de Chucky, puisqu'on savait déjà que l'amulette de ce dernier venait de la culture vaudou.<br />
Le comic étend donc ce qui était évoqué dans les films, et récupère aussi les principes qui y étaient déjà présents, dont l'échange de corps. Le plan du tueur est machiavélique, il s'agit de prendre le corps de Vlad et lui donner le sien, tout amoché. Non seulement l'acolyte de Cassie se retrouve dans un piteux état, mais le slasher se voit doté d'une force surhumaine, en sachant en plus de ça que l'héroïne n'osera pas le tuer sans quoi son ami perdrait aussi son enveloppe corporelle.<br />
Cela fait plaisir également de reconnaître ce qu'on avait vu dans la saga de <em>Jeu d'enfant</em> : l'amulette nous apparaît d'abord, puis viennent les paroles du rituel, que j'ai pu entendre mentalement étant donné le nombre de fois que j'ai vu les films, tout comme c'est le cas aussi un peu plus tard avec le rire sardonique bien spécifique de Chucky ; à la lecture, pour les initiés, c'est comme si on entendait la voix de Brad Dourif.<br />
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La confrontation avec Cassie Hack s'annonce énorme, quand ils se voient les deux semblent se connaître, comme si la légende de chacun l'avait précédé. Ils ne s'attaquent pas, car pour rendre la rencontre plus intéressante, Tim Seeley a choisi de ne pas les faire se battre de suite, car à la place ils doivent collaborer. Chacun sert son propre intérêt, mais tous deux veulent le médaillon, pour sauver Vlad, ou pour se trouver un autre corps. Quoique je m'avance en annonçant les motivations de Chucky, elles ne sont pas clairement prononcées, depuis quelques temps de toute façon dans ses films les règles autour de l'amulette se brouillaient et la poupée ne semblait plus trop décidée à vouloir redevenir humaine. En tout cas Chucky veut l'amulette, quelle qu'en soit la raison.<br />
L'entraide entre deux antagonistes a déjà été vue, mais cela fonctionne encore, et peut être que le fait qu'on ait droit à Cassie Hack et Chucky n'y est pas pour rien.<br />
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Chucky avait déjà eu ses propres comics, c'est certainement ce qui a aidé à ce qu'il soit présent dans ce crossover, et je ne sais pas exactement ce que valent les dessins précédents de lui en dehors des couvertures de sa série, mais ici le travail de Matt Merhoff reproduit très bien le design de la poupée tel qu'on la voit dans les films. Le dessin est suffisamment détaillé ; les ombres et la colorisation finissent de peaufiner les planches. Cassie et Vlad subissent évidemment un traitement similaire, et on a droit à l'une des plus belles versions d'eux de ce volume. <br />
Chucky n'est pas seulement bien restitué visuellement, puisque Tim Seeley réussit à lui insuffler la vie en lui donnant exactement le même esprit que celui qui est le sien dans les films. Il a des répliques détonantes, il est drôle, violent, obscène, et déverse dans les pages tout un flot de gore qui n'avait pas été si présent que ça jusque là, malheureusement, dans <em>Hack/slash</em>. L'auteur a compris ce qui rendait Chucky si génial, il faudrait maintenant qu'il puisse rendre ses personnages originaux de slashers aussi marquants. <br />
Seeley fait encore référence à Batman, il place une blague geek par le biais d'un t-shirt sur lequel est inscrit "over 9000", et se sert du contexte du vaudou pour citer <em>The serpent and the rainbow</em>, une oeuvre pas si connue de Wes Craven, mauvaise selon moi, mais cela fait plaisir de voir l'auteur se référer à des petits films comme celui-ci.<br />
En tout cas il démontre qu'il ne fait pas qu'être un connaisseur en cinéma d'horreur, il sait assimiler et réutiliser correctement ce qu'il a vu, que ce soit avec ce long-métrage de Craven ou la saga de Chucky à qui il rend très bien honneur.<br />
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Je ne sais pas ce que Tim Seeley a pu penser de <em>Le fils de Chucky</em>, et c'est peut être simplement pour la cohérence qu'il fait sortir la poupée d'un poste de police qui se trouve à Hollywood. En tout cas il faudrait faire comme si ce numéro de <em>Hack/slash</em>, un des plus amusants de la série, était le cinquième film de Chucky, au lieu de l'autre abomination. Si le comic devenait un film cela serait encore mieux, mais il ne vaut mieux pas en rêver ; il faudra déjà être content si jamais l'adaptation cinématographique d'<em>Hack/Slash</em> se révèle être à la hauteur. Le rêve serait alors qu'il y ait des suites, et le plus probable s'il devait y avoir un crossover c'en serait un incluant Jack Crowley, le personnage de <em>Hatchet</em>, moins connu donc plus facile pour obtenir les droits que Chucky ou <em>Re-animator</em>, ce dernier ayant lui aussi croisé la route de Cassie dans un comic book. Le personnage de Crowley va justement apparaître dans des numéros nommés "Hatchet/slash", donc dans ce cas-là, il y a de quoi se permettre de rêver un peu, bien qu'il faudrait beaucoup de conditions pour en arriver là.<br />
Mais souhaitons simplement que le film <em>Hack/Slash</em> soit, au minimum, bon et fidèle au matériel original.Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-27370457987262598032011-08-31T23:21:00.000+02:002011-08-31T23:21:41.851+02:00Hack/Slash : Slice hard [Comic book]<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<strong>Fiche du comic :</strong><br />
Auteur : Tim Seeley<br />
Dessinateurs : Tim Seeley, Mark Englert, Nate Bellegarde, Andy Kuhn, Joe Largent<br />
Date de publication : Décembre 2006<br />
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<strong>Avis sur le comic :</strong><br />
L'originalité de ce récit ne se trouve pas tellement dans le lieu visité, à savoir une société pharmaceutique, mais surtout dans ce qui y amène les personnages, et comment ils y arrivent. Cette fois ce sont Cassie et Vlad qui tombent dans le piège de quelqu'un d'autre, ils se font capturer, et la dirigeante de l'entreprise "Ceutotech" leur demande de les aider à attraper des slashers, dont elle souhaite percer le secret de la régénération afin de l'utiliser pour des produits de beauté. La formule tirée de ces tueurs a une seule répercussion directe, plus tard dans le récit, lorsqu'elle fait apparaître un nouvel ennemi que l'on retrouvera sûrement une autre fois.<br />
Du reste le produit est essentiellement un point de départ, et sert avant tout à simplement réunir plusieurs tueurs en un même lieu fermé d'où nos héros ne peuvent sortir facilement, et en dehors de cela l'histoire reste plutôt classique.<br />
Parmi les tueurs présents, il y "Acid angel", une nouvelle, qui a besoin d'être excitée par quelqu'un pour produire de l'acide ; on découvre aussi les noms et caractéristiques de deux tueurs qui n'avaient été aperçus jusque là que dans une case d'<em>Euthanized</em>, à savoir le clown Mortimer Strick qui a le même esprit déviant que Garcy mais des pouvoirs surnaturels, et X-O, la parodie de Pinhead d'<em>Hellraiser</em>, dont le petit gag de la grille de morpion sur son visage est réinvesti ici en devenant un rituel qu'il effectue à chaque meurtre. <br />
Le Hibachi devil, présent seulement dans l'un des faux trailers, réapparait lui aussi.<br />
Il y a également le retour d'un tueur déjà rencontré, sous la forme d'un ours en peluche, ce qui rend amusant ses premières apparitions.<br />
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Le comic <em>Hack/slash</em> continue un peu plus à montrer qu'il s'est bâti son propre univers, et que l'auteur Tim Seeley est capable de le réutiliser naturellement. Comme dans les sagas d'horreur classiques, des tueurs reviennent pour la suite même s'ils ont déjà été tués.<br />
On se rend compte aussi que, toujours pour suivre les caractéristiques des slashers, il y a une récurrence dans le comic des scènes de douche et de bain, ce fameux cliché qui est l'excuse favorite des réalisateurs de films d'horreur dans les 80's pour déshabiller une actrice.<br />
Au début de ce numéro, une tueuse séduit sa victime en la tentant par un bain bien chaud avec elle, tandis que Cassie et Vlad sont à l'écoute, prêts à agir.<br />
L'héroïne se trouve mal à l'aise, d'écouter ça avec son comparse, elle s'imagine par la suite qu'elle sera perturbée par des phrases à double-sens entre eux. Cet élément est donc ajouté à leur relation, bien qu'on se doute que Vlad soit hermétique à la sexualité, et justement il ne réagit pas à ce moment là ; Cassie est probablement simplement gênée de son côté, et en souhaitant souligner son refus de quelque chose pareil entre eux, elle exprime plus sa propre crainte, voire peut être même une peur de toute relation plus qu'amicale avec quiconque, plutôt qu'elle n'écarte une réelle éventualité.<br />
Concernant l'évolution des personnages, Vlad a appris à jurer, de façon plus qu'approximative, ce qui apporte un peu d'humour dans les mauvaises situations où les personnages se retrouvent.<br />
On a également un court aperçu de l'enfance de Cassie, ce qui sera développé dans la future série.<br />
Peut-être est-ce seulement dû au travail du dessinateur, mais dans les affiches et objets visibles dans la chambre de la jeune fille, on peut s'amuser à voir un Bibendum Chamallow issu de <em>Ghostbusters</em>, une affiche avec <em>Totoro</em>, une autre des <em>Super-nanas</em>, et... une peluche de Pedobear !<br />
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Dans cette seule et même histoire, je ne sais pourquoi il y en a autant, mais cinq artistes se succèdent, bien que je n’aie pu vraiment séparer le récit qu'en trois parties, et quatre après coup en refeuilletant avec plus d'attention. Après quelques pages qui m'ont bien plu, le dessin change radicalement, de la peinture avec quelques cases superbes nous passons à un dessin plus classique, ce qui est quelque peu décevant en comparaison. Cela déconcerte de passer d'un style à un autre si différent, et en plus de cela on ne reconnaît pas de suite Cassie, qui a l'air, à sa première apparition après le changement, d'une sorcière avec quelques traits d'enfants sur son visage.<br />
En réalité la première partie de l'histoire vient d'un numéro nommé <em>Slice hard : pre-sliced</em>, d'où la séparation qui se retrouve au niveau du dessin.<br />
Le travail du second artiste est tout de même plus que correct, il est dans la moyenne, mais parfois les visages sont enlaidis car déformés tout simplement par les bouches. Le dessinateur ne semble pas toujours arriver à rendre une expression sans qu'elle n'altère un visage ; il suffit de voir celui de Cassie quand elle court, il est trop contrit sous l'effort.<br />
Le troisième type de dessin que j'ai remarqué comporte des traits épais et imprécis, qui font fortement penser à des planches qui auraient été agrandies puis colorisées, et il y a des approximations dans les éléments des costumes qui varient selon les cases. C'est sans aucun doute le moins bon dessin de tous, et bizarrement il est alterné avec l'art d'un autre dessinateur plus appliqué mais au style non moins étrange, et ce au cours de plusieurs pages.<br />
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Ce <em>Slice hard</em> a ses faiblesses, surtout concernant le dessin à la qualité trop variable, mais bien que le récit soit aussi en dessous de ceux que l'on trouvait au début, il reste une bonne lecture sympathique.<br />
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A signaler que l'avant-propos qui se trouve dans <em>Pre-sliced</em> est rédigé par Trent Haaga, scénariste de <em>Toxic avenger IV</em> et <em>Deadgirl</em>, visiblement fan lui aussi du comic book de Tim Seeley.Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-35120039123694223632011-08-24T00:17:00.001+02:002011-08-24T00:19:03.923+02:00Hack/Slash : Slashing through the snow [Comic book]<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<strong>Fiche du comic :</strong><br />
Auteur : Tim Seeley<br />
Dessinateur : Mike O'Sullivan<br />
Date de publication : janvier 2008<br />
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<strong>Avis sur le comic :</strong><br />
Voici un court récit un peu spécial puisqu'il était inédit avant la publication du premier volume de l'intégrale "Omnibus" en 2008.<br />
Je ne sais donc pas quand il a été réalisé, mais il se situe dans cet album juste après les <em>Trailers</em>, donc soit cela correspond à sa date de création, soit l'auteur a choisi de le placer ici selon une chronologie dans les aventures de Cassie et Vlad. Il se pourrait qu'il ait été placé là en tenant compte de l'allusion de l'héroïne à la St-Valentin, donc peut être que ce sera une fête que l'on verra plus tard dans un autre numéro, avec éventuellement un hommage à <em>Meurtres à la St-Valentin</em> ?<br />
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<em>Slashing through the snow</em>, comme le titre l'indique, est consacré à Noël, et mêle les récits pour enfants avec le slasher. Il y a une inspiration marquée venant de <em>Douce nuit sanglante nuit</em>, le film le plus connu parmi ceux mettant en scène un père Noël tueur. Le visuel présentant l'histoire ressemble beaucoup à l'affiche, et le titre même de "Slashing through the snow" pourrait très bien faire allusion au slogan qui a été ajouté sur le DVD uncut du film.<br />
Il y a bien un Santa Claus tueur ici aussi, bien qu'en dehors du costume il ne semble pas avoir de point commun avec le fou du long-métrage. Celui inventé par Tim Seeley a des bois de cerfs attachés à la main pour déchirer la chair des enfants, et son envie de tuer ne vient pas d'un traumatisme, mais il a simplement l'intention de punir les gens cupides qui reçoivent des cadeaux en ce jour de fête.<br />
L'auteur fait au passage une courte allusion aux motivations des slashers, en général peu recherchées.<br />
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Le récit ne fait que 4 pages et pourtant le travail d'écriture a dû être plus compliqué que d'habitude, puisque Seeley fait avancer l'histoire en rimes, dans la tradition de nombreuses histoires de Noël pour bambins, mais avec plus de vulgarité et de violence.<br />
Les planches sont de Mike O'Sullivan et mises en couleur par Steve Seeley, le frère de Tim, qui a peint chacune des quatre pages dans un style qui rappelle les illustrations de livres pour enfants. Le pinceau est bien utilisé, de façon un peu brute pour représenter la neige ou des ombres, mais de façon plus appliquée pour les traits des personnages. Les dessins sont agréables à regarder, ils ont un air innocent amusant par rapport au contexte, et c'est plaisant de voir nos tueurs de slashers habituels représentés de telle manière.<br />
Peut-être est-ce l'esprit de Noël qui a atteint Cassie et Vlad, mais pour une fois ils n'assassinent pas brutalement le tueur, et ils finissent par s'offrir mutuellement un cadeau.<br />
J'espère qu'il y aura bel et bien une histoire avec un tueur de la St Valentin, car j'aimerais voir ce que cela inspire à l'auteur et ses personnages.Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-46585085071382049952011-08-21T15:16:00.035+02:002011-08-24T00:18:07.722+02:00Hack/Slash : Trailers [Comic book]<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguCsTFWTCfzO1UaJ_Jyue2boJzfnME2rMVZgzg8Y7seHVBB6-By2wnSxwaowhOhYwqjrj3DxsRFeDOq_iwZv_ZuXxB-UvBaMWJX86dnkc2Az0Y7OHoLaWtJmBKjxdrnYIr7iw6l67UpS_6/s1600/Die+hard+3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400px" qaa="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguCsTFWTCfzO1UaJ_Jyue2boJzfnME2rMVZgzg8Y7seHVBB6-By2wnSxwaowhOhYwqjrj3DxsRFeDOq_iwZv_ZuXxB-UvBaMWJX86dnkc2Az0Y7OHoLaWtJmBKjxdrnYIr7iw6l67UpS_6/s400/Die+hard+3.png" width="257px" /></a></div>
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<strong>Fiche du comic :</strong><br />
Auteur : Tim Seeley<br />
Dessinateurs : Skottie Young, Sean Dove, Tim Seeley, Mike Norton, Stefano Caselli, Josh Medors<br />
Date de publication : Février 2006<br />
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<strong>Avis sur le comic :</strong><br />
Il y a du changement par rapport à d'habitude, car nous n'avons pas un récit des aventures de Cassie et Vlad, mais plutôt des aperçus, sous la forme de "bandes-annonces" sur papier. Ca ne fait pas de mal de varier un peu, mais je ne savais pas trop ce que cela allait donner et ce que cela vaudrait par rapport aux numéros classiques, mais l'idée en tout cas était originale. L'auteur Tim Seeley est visiblement lui aussi un grand amateur de cinéma, plus particulièrement de cinéma d'horreur, et les bandes-annonces occupent une place importante dans cette passion.<br />
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<br />
Le premier trailer est "Blood & nuts", où l'écureuil de BD fictivement inspiré de Cassie prend vie pour s'attaquer à elle. Ce n'est pas vraiment original, pas vraiment drôle ; il y a des phrases qui s'apparentent à des accroches de trailers idiots mais pas assez pour vraiment amuser. Cela aurait pu être passable si les dessins de Skottie Young, celui-même qui est apparu dans le troisième numéro de <em>Hack/slash</em> en tant que dessinateur de Chippy, ne rendaient pas l'ensemble grotesque. Tout ce qu'on voit est difforme, les corps surtout, et les traits des personnages sont horribles. Il y a une envie de faire dans l'exagération mais excessive et qui devient lourde : la visière d'une casquette plus grosse que la tête, un cendrier rempli d'un tonnes de cigarettes, ...<br />
La mise en couleur n'est pas mieux, elle est trop clairement réalisée à l'ordinateur, et le pire doit être la façon dont est colorisé le sang, puisqu'on le croirait épais comme de la gouache ou de la sauce bolognaise.<br />
Cette introduction aux trailers n'est donc pas drôle, et simplement laide.<br />
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Dans "Hack/slash, Redegade knife : Itai !", nous nous retrouvons au Japon, où un chef yakuza cherche un slasher pour qu'il vienne à bout d'un autre, et Cassie et Vlad doivent affronter les deux. Rien de bien original là non plus, je retiens surtout une blague médiocre et une référence à la boîte de production Toho. Le dessin n'est pas brillant non plus, mais Sean Dove a certainement été choisi pour son travail qui se rapproche du manga, en moins peaufiné toutefois. Le fait de voir inutilement pratiquement à chaque case la culotte de Cassie a aussi certainement pour but de parodier les illustrations asiatiques. Du manga nous avons les traits, mais pas les détails qui font de la plupart des dessins de ces oeuvres orientales des merveilles.<br />
La couleur quant à elle est sans nuances, le travail y est faible.<br />
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Il faut croire que dans ce numéro spécial "Trailers", la qualité augmente plus on avance, et on croirait que les bons artistes ont été réservés pour les meilleures histoires.<br />
Dans "Tub club" nous nous retrouvons dans une école réservée aux jeunes filles, et le commentaire, qu'on imagine être celui d'une voix-off typique de bandes-annonces, imite un message qui serait la présentation de l'établissement, pour en arriver finalement à faire comprendre que celui-ci est assez particulier : les filles y sont toutes lesbiennes. J'adore la façon dont est repris le cliché de certains slashers avec ses adolescentes vues comme des objets sexuels, avant qu'elles ne servent plus qu'à être découpées.<br />
Et Cassie doit infiltrer cette école en tant qu'élève ! Apparemment ce "Tub club" est la seule bande-annonce du lot à être devenu un vrai comic <em>Hack/slash</em> ; j'ai hâte de le lire.<br />
C'est Tim Seeley lui-même cette fois qui dessine, et je ne sais pas s'il s'est chargé aussi de la version longue de cette histoire, mais j'aime beaucoup ses dessins ; il prouve qu'il n'est pas bon uniquement à l'écriture. Les couleurs sont plutôt ternes, comme si tout ce qui pouvait être vif en avait été retiré, même pour les chevelures blondes ou les habits rouges, mais cela a un très bon rendu.<br />
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<br />
Tim Seeley est décidément un fan de films d'horreurs en tous genres, ce n'est plus la peine de le prouver avec toutes les allusions qu'il a incluses dans sa série, mais il le confirme encore une fois dans "Obituary", où il reprend le concept de la suite qui se déroule dans l'espace.<br />
Pour citer la voix-off : "sooner or later, most horror franchises run out of ideas for sequel, and when that happens, they end up... here."<br />
C'est en effet ce que l'on a pu constater avec <em>Leprechaun in space</em>, <em>Critters 4</em> ou encore <em>Hellraiser IV</em>, et j'adore rien que l'idée de baser l'histoire là-dessus. L'intrigue reprend en partie celle de <em>Jason X</em>, puisqu'ici nous avons pleins de tueurs cryogénisés dans une station spatiale, et qui bien entendu se réveillent... et deviennent des zombies ! Et Cassie et Vlad sont envoyés dans l'espace les combattre ! Même si tout repose sur la seule idée de la parodie des suites spatiales, ce trailer pourrait très certainement donner suite à un comic mémorable, surtout lorsqu'on voit les dernières cases avec le vaisseau en direction vers la Terre et l'intérieur en flammes, avec Cassie toujours aussi battante dans sa combinaison déchirée.<br />
Les dessins, de Mike Norton, sont très bons là aussi, avec une impression de grand détail grâce à de la couleur nuancée et appliquée. On croirait voir du Marvel récent, sauf pour Cassie et Vlad, dont les traits sont un peu plus épais, plus cartoon-esques, comme s'ils débarquaient dans un univers autre que le leur, quoique la différence n'est pas si grande. Il est dommage de ne pas voir Cassie plus longtemps, car elle est superbement dessinée.<br />
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Après "Obituary" dont l'idée de départ est une critique du genre de cinéma d'où est issu <em>Hack/slash</em>, il est un peu étrange de se retrouver avec "Dead celebrities" et son principe tiré de nulle part : un tueur psychopathe assassine des stars, et Vlad est le suspect. Peut-être que l'idée qui a lancé Seeley sur cette voie est simplement le sondage dont il parle en tout début, celui qui indique que 15% des enfants de moins de 10 ans pensent que le plus important dans la vie est d'être célèbre. Ainsi l'auteur s'en prendrait dans une certaine mesure aux stars, en retour ?<br />
Je retiens d'amusant les caricatures de célébrités, les petites références à Seeley et le dessinateur Stefano Caselli placés parmi eux, celle faite à <em>The day the earth stood still</em>, et le gag de fin.<br />
Les dessins de Caselli sont agréables mais peut être un peu trop caricaturaux eux aussi dans leur représentation des corps humains, quoique l'artiste a sans doute été choisi, justement, pour caricaturer des personnes comme Jay Leno et Tom Cruise.<br />
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Pour finir, une parodie de <em>Les dents de la mer</em> avec "Once bitten", qui s'en prend cette fois aux blondes siliconées qui peuplent les films d'horreur récents, dont de nombreux de remakes. Il y a une ambiguité concernant l'appât utilisé par Cassie et Vlad, on peut tout aussi bien comprendre que le silicone évoqué concerne la poitrine uniquement, ou tout le corps de ce qui se révèlerait ainsi être celui d'une poupée ; dans les deux cas il y a une moquerie envers ces femmes qui sont des produits de films hollywoodiens qu'on peut ne pas voir comme des gens mais des objets, des "poupées" pour reprendre Cassie qui parle de "sex dolls". <br />
Ce trailer fait deux pages contrairement aux autres qui en font quatre, mais cela suffit pour les quelques gags qu'il y a, sans qu'il ne puisse y avoir de vide.<br />
Les dessins de Josh Medors sont très bons aussi, et il y a quelque chose de plus brut dans les traits, ça se voit à la façon de réaliser les ombres, la chevelure de Cassie, les taches de sang, et les dents du requin, qui correspondent très bien au mélange de beauté et de violence du comic.<br />
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Cet épisode de <em>Hack/slash</em> propose des trailers aussi variés que les films dont on fait la promotion dans les salles de cinéma : il y a du très bon et du moins bon ; en tout cas la présentation de chacun ne dure pas longtemps et après tout on en ressort avec une bonne impression générale.Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-59602054739074551812011-08-20T00:10:00.001+02:002011-08-24T00:18:17.650+02:00Hack/Slash : Land of the lost toys [Comic book]<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-ld2tUj8kTRnUN_v98IYej0qH4CtzQKdGpTnxSgVz8oaL5n4RQmzl9zQYMsu-xkme1FRlSsmYveL_o8pft9ZhsRib5THgRw5N5mKHWLweYInzI24xBS7PHyT4YpM6fiivqh31AT_I0jGC/s1600/Die+hard+3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" qaa="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-ld2tUj8kTRnUN_v98IYej0qH4CtzQKdGpTnxSgVz8oaL5n4RQmzl9zQYMsu-xkme1FRlSsmYveL_o8pft9ZhsRib5THgRw5N5mKHWLweYInzI24xBS7PHyT4YpM6fiivqh31AT_I0jGC/s1600/Die+hard+3.png" /></a></div>
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<strong>Fiche du comic :</strong><br />
Auteur : Tim Seeley<br />
Dessinateur : Dave Crosland<br />
Dates de parution : Novembre 2005 - Janvier 2006<br />
<br />
<strong>Avis sur le comic :</strong> <br />
Comme déjà dit précédemment, l'avantage de cette série où les dessinateurs changent presque à chaque fois, est le fait que l'auteur reste toujours le même, il s'agit du créateur lui-même, Tim Seeley, et je comprends parfaitement qu'il veuille garder le contrôle absolu sur les récits mettant en scène ses personnages. <br />
Ainsi nous avons là un auteur qui connaît très bien l'univers qu'il a lui-même créé, et fait de nombreuses références, donnant l'idée que <em>Hack/slash</em> a son propre petit monde avec ses protagonistes et évènements qui se croisent et recroisent.<br />
Dans <em>Land of the lost toys</em>, on retrouve le personnage de Liza, la vétérinaire issue de la toute première histoire. Il est à remarquer que je me demandais qui pouvait bien téléphoner à Cassie, elle qui n'a aucun ami, et il s'agit en fait de cette connaissance qu'elle et Vlad ont rencontré lors d'une de leurs précédentes aventures.<br />
Un nouveau personnage apparaît, Jason Michaels -nom qui par ailleurs n'est pas anodin-, un geek loser que Cassie considère sous un certain point de vue comme étant un double, selon un lien entre eux intéressant : elle n'a pas eu d'enfance, et lui en tant qu'adulescent essaye de la prolonger. Le rapport de l'héroïne à ce personnage la définit une fois encore un peu plus, et en prime nous fournit une bonne réflexion sur l'âge adulte, qu'à leur façon ces deux personnages ne veulent pas vivre, comme de nombreuses personnes.<br />
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On en apprend toujours davantage sur Cassie en découvrant qu'elle va être serveuse pour un job d'été et, encore plus inattendu, qu'elle a les mêmes fantasmes que les filles ordinaires puisqu'elle rêve d'une partie à trois avec Brad Pitt et Justin Timberlake. Elle se moque aussi quelque peu de Vlad, peut être un peu trop durement, mais lui, de son côté, ne dit rien. Ce tueur expérimenté m'apparaît comme étant un peu plus simplet, je ne l'avais pas vu sous cet angle là mais soit il est légèrement idiot, soit c'est juste qu'il a encore du mal à comprendre le monde, ayant grandi dans une cave. Un point positif par rapport au personnage, c'est que l'on apprend enfin son histoire complète dans cet épisode.<br />
Je ne suis pas encore certain qu'il lui manque des facultés mentales, mais le fait qu'il veuille accompagner Cassie dans un rêve avant qu'elle lui dise que c'est impossible met le doute. C'est peut être pour cela qu'il est si inoffensif avec Cassie, et je me demande si elle n'en abuse pas légèrement parfois.<br />
Il est tout de même amusant de le voir jouer avec des figurines en tout cas, surtout que son rire, le fameux "hurr hurr", ajoute une dimension cocasse supplémentaire.<br />
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<br />
Pour ce qui est du reste du récit, cette fois Cassie doit affronter un ennemi qui n'existe pas concrètement, puisqu'il n'agit que dans les rêves, et de ce fait elle ne se voit pas capable de le mettre en échec.<br />
C'est le geek qui met nos héros sur la voie de ce tueur, mais le lien qu'il fait entre l'enfant victime d'une strangulation et le "sleep-slasher" pour découvrir son identité est vraiment ténu, je ne sais pas si c'est volontaire pour parodier les films qui tirent des conclusions de nulle part, ou pour montrer que le personnage de Jason Michaels ne pense qu'à ses histoires de serial killers.<br />
De toute façon dans <em>Hack/slash</em> jusque là, la partie qui clochait, c'était justement celle concernant les slashers, car il y manque de l'originalité, aussi bien concernant les meurtriers en eux-mêmes que leurs histoires.<br />
Et évidemment, quand le tueur s'en prend à Cassie, contrairement à ses précédentes victimes, il ne la tue pas de suite, mais attend un peu pour jouer avec elle, juste le temps qu'il faut pour qu'il soit battu par un retournement de situation. Heureusement la façon dont il est vaincu a l'avantage d'être astucieuse.<br />
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La véritable catastrophe de cet épisode, c'est le dessin, particulièrement laid à mon goût. L'artiste ne semble pas capable de dessiner des personnages à distance, ils sont comme écrasés quand ils sont éloignés, et les traits de leurs visages se résument à quelque chose que je devine être une bouche, mais je n'en suis toujours pas sûr. Il y a une case en particulier où, pour l'ami de Jason, je n'ai pas réussi à discerner son nez de sa bouche, de profil, lorsqu'il exprime sa surprise. Parfois c'est un peu moins mauvais, c'est à dire que l'écrasement et le visage étrange font penser à un personnage de manga rétréci et énervé, mais ce n'est pas trop approprié et probablement pas voulu.<br />
La main de Vlad dans une case est plus grosse que sa tête, et plusieurs personnages subissent des déformations temporaires similaires : Cassie qui a les lèvres qui ressortent, et d'autres parties de son corps comme son fessier et ses siens, mis en avant dans le dessin, deviennent tout aussi affreux ...<br />
Il n'y a que la tenue dans le style de <em>Masters of the universe</em>, dont l'auteur est fan à en croire ses photos de figurines et dessins publiés sur deviantart, que revêt à un moment Cassie qui soit cool et l'embellit, quoiqu'un autre dessinateur l'aurait mieux réalisée ; il y a toujours cette petite touche grotesque même quand l'artiste essaye de créer des images épiques reprenant l'univers de He-man ou des Thundercats.<br />
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En réalité même du côté de la narration, pour une fois, cet épisode m'a paru faible. Seeley insiste par exemple de trop sur l'importance de Cassie pour Vlad ; un autre personnage dit qu'elle est tout pour lui, ce que l'on a déjà assez bien compris pour que ça n'ait pas besoin d'être répété.<br />
Jusque là c'est le seul récit de <em>Hack/slash</em> qui n'ait pas été aussi bon que les autres ; il faut espérer que la suite s'améliore.Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-62549939126501503232011-08-16T23:32:00.003+02:002011-08-24T00:18:27.291+02:00Hack/Slash vs Evil Ernie [Comic book]<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqchbNhyphWiA5wr4MgcI2YZkqF9y7BGU9mw45lGC1bvSIb5CQEY_BtHa5Nv0Rj58FIJluxEV0AWaI6XHnUScC880IvbWb53ETt-zo7IH0w-ptFsZ8cMa1kEAMrmAcgVOKJ25easPDpfGH/s1600/Die+hard+3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400px" naa="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqchbNhyphWiA5wr4MgcI2YZkqF9y7BGU9mw45lGC1bvSIb5CQEY_BtHa5Nv0Rj58FIJluxEV0AWaI6XHnUScC880IvbWb53ETt-zo7IH0w-ptFsZ8cMa1kEAMrmAcgVOKJ25easPDpfGH/s400/Die+hard+3.png" width="259px" /></a></div>
<br />
<strong>Fiche du comic :</strong><br />
Auteur : Tim Seeley<br />
Dessinateur : Aadi Salman<br />
Date de parution : juin 2005<br />
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<strong>Avis sur le comic</strong> <strong>:</strong><br />
Il se trouve que la confrontation avec Chucky n'était pas le seul crossover compris dans le premier volume de l'intégrale de <em>Hack/slash</em>, puisqu'en guise de quatrième histoire de la série, il y a cette rencontre avec un autre comic book : <em>Evil Ernie</em>. Celui-ci m'était totalement inconnu, et c'est en lisant le verso de l'album que j'ai découvert que c'était un crossover aussi, sans quoi je me serais imaginé que le slasher de cette histoire était un autre personnage créé de toutes pièces et non déjà existant.<br />
Heureusement pour ceux qui sont dans le même cas que moi, le smiley que porte Ernie et qui lui confère tous ses pouvoirs raconte les origines de son maître à une de ses dernières victimes, devenue zombie esclave sexuelle, mais bien entendu c'est à l'intention des lecteurs qu'il fournit ces informations. Il y a cependant des raccourcis, et le résumé est assez peu clair ; il a fallu que j'aille faire des recherches pour comprendre pourquoi Ernie tue "au nom de l'amour", alors qu'il a simplement rencontré la Mort, ce qui en réalité fait référence au personnage de <a href="http://ladydeathuniverse.com/">Lady Death</a>.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3fmoU606zgg4_LZqJPbrB9nFYHWIbfJzLiUlnBjZ9ODRRCbupPf-Z_99jmiNeKsTKvdqdxWmyiK0BoJ8p3UZwVlH2p7X6SejBIGZQ3C3BVyCdQsOM-XcHMbZNCO9WvEfkZvgeREb1MjpY/s1600/hack+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="185px" naa="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3fmoU606zgg4_LZqJPbrB9nFYHWIbfJzLiUlnBjZ9ODRRCbupPf-Z_99jmiNeKsTKvdqdxWmyiK0BoJ8p3UZwVlH2p7X6SejBIGZQ3C3BVyCdQsOM-XcHMbZNCO9WvEfkZvgeREb1MjpY/s400/hack+1.jpg" width="400px" /></a></div>
<br />
Si sur toute la série <em>Hack/slash</em> l'auteur reste le même, c'est à dire le créateur Tim Seeley, ce qui lui permet de connaître l'évolution de l'histoire globale et de faire des références, les dessinateurs varient souvent. Quelques fois Seeley lui-même s'occupe de retranscrire en images ce qu'il a rédigé, mais la plupart du temps il confie cette tâche à d'autres, et dans le cas présent l'honneur revient à Aadi Salman, qui a une façon de dessiner pour le moins particulière. Les traits bruts et nombreux, avec certains coups de crayons encore visibles en travers des cases, font beaucoup penser à un croquis qui aurait ensuite été hâtivement recouvert de pastel et de feutre. Cela donne une ambiance différente à l'histoire, et qui semble surtout correspondre au personnage très macabre d'Evil Ernie ; c'est en tout cas très spécial et il est difficile d'y adhérer de suite. De plus il y a certaines cases où on ne voit pas correctement, et d'autres où l'action n'est pas assez bien retranscrite pour comprendre ce qu'il se passe.<br />
Il y a quand même des moments où cette confusion graphique, usant de divers outils de dessin et de colorisation qui ont agi en tous sens, n'est pas si mauvaise. La qualité du résultat de ce genre de travail est plutôt aléatoire, cela fonctionne plus ou moins bien, tout comme la beauté du personnage de Cassie varie, puisque dans certains dessins elle est embellie, et dans d'autres elle est nettement disproportionnée. <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9hGvxEfZ7hbEp05EDKVxw3joSN_3sSoNdhTT7vIqjisSsc7Wu4M3b6rNHGqars4d-sz2TBRuFSCQZnTzHQYC2vWJK-U7O7DmBOZBLILRQgvUjm6sHYhX-QFns09KJs00Odh9JPqSbe46w/s1600/hack+3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="150px" naa="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9hGvxEfZ7hbEp05EDKVxw3joSN_3sSoNdhTT7vIqjisSsc7Wu4M3b6rNHGqars4d-sz2TBRuFSCQZnTzHQYC2vWJK-U7O7DmBOZBLILRQgvUjm6sHYhX-QFns09KJs00Odh9JPqSbe46w/s400/hack+3.jpg" width="400px" /></a></div>
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Concernant l'histoire, ce quatrième épisode confirme ce que les précédents laissaient penser : Tim Seeley va vite en besogne. Ce n'est pas tellement le cas de l'histoire en elle-même, quoiqu'il a tout de même été rapide pour en arriver déjà au premier crossover, mais plutôt l'avancée dans l'exploration des relations et sentiments des personnages.<br />
Le récit aussi va vite, tout se déroule rapidement, et pourtant l'auteur s'applique tout de même à inclure ces moments clés entre ses protagonistes, ce qui peut être forcé par rapport au format court du récit, mais qui fonctionne, me concernant.<br />
En deux pages seulement surgit une remise en question émotionnelle de Cassie et Vlad, et à la fin de la seconde page c'est terminé. On a toutefois eu le temps de jauger les sentiments entre eux, de voir l'un rejeter l'autre, qui est du coup blessé, puis vient la réconciliation, mais cela a suffit à me toucher, certainement parce que je suis déjà attaché aux personnages, que je perçois leur fragilité, et qu'il y a là une case où Vlad est dessiné juste comme il faut pour me sensibiliser.<br />
L'envie de lire la suite est renouvelée.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkj6t7LEvpZ-hSohY0wJw6LFi1oYbNvZHYcaXBxxv8iXFyT8PkFVm0ePFvepwIFnXWiqEge3-ibidPsd78FiRUqVFDulWbDkG8JgTMso2xrzxePCuTsK8k9oBsb_TmOtQwZBIR2VVDrm1z/s1600/hack+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="193px" naa="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkj6t7LEvpZ-hSohY0wJw6LFi1oYbNvZHYcaXBxxv8iXFyT8PkFVm0ePFvepwIFnXWiqEge3-ibidPsd78FiRUqVFDulWbDkG8JgTMso2xrzxePCuTsK8k9oBsb_TmOtQwZBIR2VVDrm1z/s400/hack+2.jpg" width="400px" /></a></div>
Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-90766936892312748972011-08-09T19:09:00.004+02:002011-08-24T00:18:41.161+02:00Hack/Slash : Comic book carnage [Comic book]<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOPVUwIiTLbI0iTeR798VBZZwFNYuQEDqa_24pNY3XqkwmgxakoLvDPSE1IWEe6QSvTolZs_R_UpXsK9mc49jlTvrF1qjrSG64AOC_sA33jXCf8fqRHUgMJ9VfK3cqRKaR-526h1ta0TNH/s1600/Die+hard+3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400px" naa="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOPVUwIiTLbI0iTeR798VBZZwFNYuQEDqa_24pNY3XqkwmgxakoLvDPSE1IWEe6QSvTolZs_R_UpXsK9mc49jlTvrF1qjrSG64AOC_sA33jXCf8fqRHUgMJ9VfK3cqRKaR-526h1ta0TNH/s400/Die+hard+3.png" width="258px" /></a></div>
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<strong>Fiche du comic :</strong><br />
Auteur : Tim Seeley<br />
Dessinateur : Federica Manfredi<br />
Date de publication : Mars 2005<br />
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<strong>Avis sur le comic :</strong><br />
Ce n'est que le troisième numéro de <em>Hack/slash</em>, et pourtant il y a déjà une mise en abyme du media utilisé pour raconter les aventures de Cassie Hack, cette dernière se retrouvant avec Vlad dans un équivalent fictif du Comic convention, à savoir le "Whizzer convention". Comme c'était déjà le cas avec les deux premiers numéros, l'auteur avance vite en épuisant de suite des idées originales qu'il aurait pu réserver pour plus tard.<br />
Numéro trois seulement, mais pour une convention factice, il y a quand même de vrais auteurs, qui ont accepté de prêter leur nom, d'être dessinés, et tués. Tim Seeley a déjà su s'entourer d'autres artistes comme lui, dont Robert Kirkman, dont il y a une citation au dos du tome 1 de l'intégrale.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6WwrfvYlEJdJDa76F2aP9JADiRRfL7ZojJDvIlYegw8eGcpVI8vR5MTw2Fwcs7ZIyXW5BlMpn-JNl8KI78-CW3iLCFtcwDCcc-JNFDJSgocNq5BWIgwtI20ytP0T0C9WHKkRzSOh4Lk1j/s1600/hack+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="188px" naa="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6WwrfvYlEJdJDa76F2aP9JADiRRfL7ZojJDvIlYegw8eGcpVI8vR5MTw2Fwcs7ZIyXW5BlMpn-JNl8KI78-CW3iLCFtcwDCcc-JNFDJSgocNq5BWIgwtI20ytP0T0C9WHKkRzSOh4Lk1j/s400/hack+1.jpg" width="400px" /></a></div>
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Il est probable que pour ses collègues auteurs et dessinateurs, Seeley a pu les utiliser dans son histoire sans problèmes, mais pour des questions de droits certainement, le Comic con' ou d'autres comic books ne sont pas cités autrement que par des détournements ou des allusions. Il y a un pastiche flagrant de <em>Sin city</em> par exemple, mais autrement les personnages font des remarques générales sur des comic books, distribuant des clins d'oeil clairs à des cas qui existent dans ce domaine, et lorsque certains d'entre eux parlent de reprendre un personnage de comic de leur enfance dont les aventures relevaient du "goofy shit" pour le replacer dans un nouveau contexte plus sombre, il y a forcément de quoi penser à Batman, qui à une époque a surtout marqué pour sa série TV complètement grotesque avant que des années plus tard des artistes comme Frank Miller ne s'occupent de rendre bien plus pessimiste son univers.<br />
Les influences de Tim Seeley sont quoiqu'il en soit beaucoup plus affichées, pour certaines directement désignées, que ce soit concernant le slasher avec Jason et Chucky qui sont cités, le comic book, ou le cinéma, avec une référence directe à Troma par l'intermédiaire de l'une de leur tromettes, ainsi qu'un pastiche de ce même genre de films d'horreur trash et idiot.<br />
Ce qui est amusant par ailleurs, c'est que Vlad, dans le contexte du Whizzer con', est considéré comme quelqu'un en cosplay, et qu'il est comparé au Dr Satan de <em>La maison des 1000 morts</em>, ce qui ne vient pas à l'esprit de suite mais s'avère plutôt juste.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSDLQTD7AeRYWQvqdEwN5zqKA4NYUB2zjZpbN10xwXPGD9cmjUC-UBbMiC1nIjeeGJYVZXur484KCxHYJuTsVPMqB0ZozX1Y1_i_DctgsSljzlQNcAkCgoNfmQoG192MrjAAMZeCbqcc2p/s1600/hack+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="136px" naa="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSDLQTD7AeRYWQvqdEwN5zqKA4NYUB2zjZpbN10xwXPGD9cmjUC-UBbMiC1nIjeeGJYVZXur484KCxHYJuTsVPMqB0ZozX1Y1_i_DctgsSljzlQNcAkCgoNfmQoG192MrjAAMZeCbqcc2p/s400/hack+2.jpg" width="400px" /></a></div>
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La qualité des dessins reste la même que pour <em>Girls gone dead</em>, puisque Federica Manfredi continue de s'en occuper, mais les couleurs paraissent plus fades, froides, et artificielles, et justement David Amici n'est plus le seul à s'en charger sur ce numéro.<br />
L'histoire elle aussi est tout de même moins palpitante et moins drôle, mais le comic se lit toujours sans mal et il y a tout de même quelques avancées du côté des personnages.<br />
Seeley se plaît à nous en montrer toujours autant de l'héroïne et à la faire dessiner en petite tenue, il profite d'avoir une femme comme personnage principal, même si c'est souvent sans raison qu'elle se retrouve en culotte et t-shirt ou dans le bain. Cela peut sembler abusif et l'auteur doit le faire avec un certain plaisir personnel, mais il est quand même possible de mettre cela en lien avec les règles du slasher movie, qui veut souvent que ses personnages féminins se dévêtissent. Ce qui y fait penser est le passage où Cassie en prend conscience et s'en sert pour attirer le tueur, comptant aussi embrasser quelqu'un, sans oublier de se mettre une perruque blonde, afin de faire penser à ces couples comme ceux d'adolescents dans <em>Vendredi 13</em> qui nous confirment à chaque fois la validité de la règle "sex = death". <br />
Dans ce cas-là, la situation est clairement recherchée pour placer une tension sexuelle impliquant Cassie, mais ce n'est pas gratuit, car en même temps que cela se réfère de façon amusante au slasher film, nous en apprenons un peu plus sur la condition émotionnelle de l'héroïne, apparemment peu habituée à faire ça et qui pourtant s'y met simplement pour faire son job, mais lorsqu'elle échoue en étant rejetée elle ne peut plus cacher sa gêne de jeune fille inexpérimentée.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcNWgXXmBCnyFtDpEeCFNZO3bVN_NSRvJdKHk1lnOwqRhG0g3-dhLUjymL7bbHiDSswlVQf8EWFlqzj-LNZOPYTHWsV3wQJdnJHwcoAer5Y0Z0pJag7QX3XIRb8u2Rc2lE7GXJuMPK6r36/s1600/hack+3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="208px" naa="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcNWgXXmBCnyFtDpEeCFNZO3bVN_NSRvJdKHk1lnOwqRhG0g3-dhLUjymL7bbHiDSswlVQf8EWFlqzj-LNZOPYTHWsV3wQJdnJHwcoAer5Y0Z0pJag7QX3XIRb8u2Rc2lE7GXJuMPK6r36/s400/hack+3.jpg" width="400px" /></a></div>
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Je m'intéresse vraiment à ce personnage dont la dualité serait bien rare dans la réalité : charmante mais trop bizarre, trop troublée, et trop restée à l'écart du monde normal pour avoir pris en main, ou même tout simplement avoir laissé exister, sa vie amoureuse.<br />
Là encore, cela donne envie de lire la suite pour voir comment sont développés les protagonistes sur le long terme.Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-49885001130541562062011-08-06T23:10:00.003+02:002011-08-24T00:18:48.668+02:00Hack/Slash : Euthanized & Girls gone dead [Comic book]Samedi dernier, lors du Comic Convention de San Diego, l'auteur et dessinateur Tim Seeley dévoilait le nom de l'actrice qui prendrait le rôle de Cassie Hack dans l'adaptation du comic book qu'il a créé : <em>Hack/slash</em>. Il s'agira de Brea Grant, déjà aperçue dans d'autres fictions mettant en scène des tueurs en séries, avec <em>Dexter</em> et le <em>Halloween 2</em> de Rob Zombie. Elle aurait depuis longtemps affirmé son envie de jouer Cassie, et des photos d'elle en costume étaient déjà disponibles :<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfr_hwcho0R0_QYPXpzT350UdS3nI3jZkpd3C9xgssTdbnff2fZAUrFVAamH8OortC_Ts_5Idp7qk9_FNWDsBak63JqfFWWDmDUeIUX3Fd27ESJs_OFZNKZVJZcmIcImgNXJNQt1iNTROt/s1600/Die+hard+3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320px" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfr_hwcho0R0_QYPXpzT350UdS3nI3jZkpd3C9xgssTdbnff2fZAUrFVAamH8OortC_Ts_5Idp7qk9_FNWDsBak63JqfFWWDmDUeIUX3Fd27ESJs_OFZNKZVJZcmIcImgNXJNQt1iNTROt/s320/Die+hard+3.png" t$="true" width="238px" /></a></div>
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Elle ne fera que prêter sa voix dans une version animée de l'album <em>My first maniac</em>, qui semblerait être un projet à distinguer du film en live-action, dont nous n'avons jusque là aucune autre information.<br />
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C'est l'occasion de revenir ce mois-ci sur les premiers numéros de ce comic book dont les racines sont profondément ancrées dans le cinéma, et plus particulièrement dans les genres du fantastique et de l'horreur.<br />
En France malheureusement, un seul volume est sorti, regroupant uniquement les deux premières aventures de Cassie et Vlad. C'est par cet album que je débuterai, mais en poursuivant avec tous les récits que l'on retrouve dans le premier volume de l'intégrale "Omnibus" publié aux Etats-Unis.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIWeOxFaz9IMWhOoo6AA3bAylopydKR8jOYwabdMske9_GjKa6nkwV1K0m6j5AhsdK1jWSnQD4b8UhgYlC2PixXVy0W8xup829c6t1fpPMbx0HSX4szaYp5VK1qRbnMdzFDpT5tnBT3iXz/s1600/Die+hard+3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIWeOxFaz9IMWhOoo6AA3bAylopydKR8jOYwabdMske9_GjKa6nkwV1K0m6j5AhsdK1jWSnQD4b8UhgYlC2PixXVy0W8xup829c6t1fpPMbx0HSX4szaYp5VK1qRbnMdzFDpT5tnBT3iXz/s1600/Die+hard+3.png" t$="true" /></a></div>
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<strong>Fiche du comic :</strong><br />
Auteur : Tim Seeley<br />
Dessinateurs : Federica Manfredi et Stefano Caselli<br />
Dates de publication : avril et octobre 2004<br />
Résumé : Cassandra "Cassie" Hack n'a jamais pu s'adapter à la vie normale durant son enfance, mais sa vie bascula vraiment quand elle découvrit que sa mère tuait ses camarades de classe méchants avec elle. Depuis lors elle s'en prend à tous les slashers qu'elle rencontre, les exterminant avec l'aide de Vlad, une montagne humaine au visage difforme mais doué de bonnes intentions.<br />
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<strong>Avis sur le comic :</strong> <br />
Les deux premières histoires parues sont les one-shots <em>Euthanized</em> et <em>Girls gone dead</em>, édités en France sous les titres complètement différents, mais non moins amusants par leurs jeux de mots et références, de <em>La nuit déchiquetée</em> et <em>La main du saigneur</em>. <br />
On ne commence pas avec les origines de Cassie, contrairement à la première histoire de la série en elle-même qui a donné suite à ces one-shots et qui en révèle plus sur le passé de l'héroïne, mais on peut de toute façon considérer <em>Euthanized</em> comme posant les bases.<br />
Dans un camp de vacances, un tueur en série sévit, et Cassie est là pour se déguiser en pauvre pom-pom girl innocente prête à être coupée en morceaux afin de mettre en échec le traqueur qui est en réalité devenu la proie. Avec le décor et le masque de baseball du meurtrier, inutile de dire à quelle fameuse saga de films d'horreur l'auteur fait d'emblée référence.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRrfYAWp3BaQe_K0HqUuiTk-f4TNatNFnCOHl2dX0MbMusETuFj_tjY2ir40udif7SNRNVcimrPKUModmM9eilT2KtBXfizrUTzAtehz9TwyI2BzbHJLUsQn7W2TzHNzPVH9T4c_nSErpM/s1600/hack+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="178px" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRrfYAWp3BaQe_K0HqUuiTk-f4TNatNFnCOHl2dX0MbMusETuFj_tjY2ir40udif7SNRNVcimrPKUModmM9eilT2KtBXfizrUTzAtehz9TwyI2BzbHJLUsQn7W2TzHNzPVH9T4c_nSErpM/s400/hack+1.jpg" t$="true" width="400px" /></a></div>
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<em>Hack/slash</em> est, dès son principe, un comic qui a de quoi me plaire. Tim Seeley a visiblement baigné dans le cinéma d'horreur, et transpose ce qu'il a ingurgité sur un autre medium. C'est assez original de reporter le slasher, genre purement cinématographique, dans l'univers du comic book, mais en plus de cela l'auteur nous montre en quelque sorte les coulisses des films. Que se passe-t-il après que la "final girl", celle qui survit contrairement à tout son entourage, a vaincu le tueur ? Elle devient Hack, tueuse de tueurs. Et qu'arrive-t-il aux tueurs en dehors de ce qu'on voit dans les films où leurs actions se résument la plupart du temps à massacrer les jeunes avec tout ce qui se trouve à portée de main ? Ici on voit ce qu'il se passe à côté de ça, aussi bien dans le camp des tueurs revenus d'outre-tombe que celui des vivants, et concernant ces derniers, contrairement à d'habitude, nous avons deux seuls et mêmes héros, qui enquêtent afin de retrouver la trace des slashers et les anéantir, et non des personnages interchangeables entre chaque suite de film.<br />
On ne peut donc pas dire que <em>Hack/slash</em> est un slasher en BD, mais il offre une alternative intéressante pour les amateurs de ce genre de films.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVHX6Z_S_xR7zLeXv81vMN3HR-v-61eDfXqvpRedL4kj579w_Zm9xMoi2Lj2bwW1wVanrz8ebnZbMWgWmgK8Wxr94CooItNHkNV4qBagVu7NSUoqwa-x0DyMeX2NVFJj1QVCmYgWj1MsEc/s1600/hack+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="125px" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVHX6Z_S_xR7zLeXv81vMN3HR-v-61eDfXqvpRedL4kj579w_Zm9xMoi2Lj2bwW1wVanrz8ebnZbMWgWmgK8Wxr94CooItNHkNV4qBagVu7NSUoqwa-x0DyMeX2NVFJj1QVCmYgWj1MsEc/s400/hack+2.jpg" t$="true" width="400px" /></a></div>
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Avoir une héroïne fixe comme Cassie Hack est très plaisant aussi, surtout qu'elle incarne en quelque sorte le rêve des fans de slashers. Sorte d'anti-Jamie Lee Curtis ou Heather Langenkamp aux airs innocents, Cassie est une fille sexy au look gothique, avec une batte à clous et une petite tenue pour, je suppose, être à l'aise quand il faut péter la gueule aux psychopathes ; et elle assume son côté asocial, ce qui la sépare du commun des mortels et en fait un personnage cool qui se démarque.<br />
Avec elle il y a Vlad, un gros type encore plus costaud que Kane Hodder, équipé de hachoirs grands comme des machettes, et portant un masque en permanence sur son visage, avec la lanière s'étant carrément enfoncée dans son crâne, ayant sûrement laissée sa marque au fil du temps, ce qui n'est pas sans rappeler la tête de Jason dans l'épisode 9 de la saga.<br />
Très tôt déjà, on en apprend assez sur les personnages pour s'attacher à eux, même si ça ne passe que par quelques questionnements que l'un lance à l'autre. Nous prenons connaissance dans le premier one-shot de ce qui motive Cassie, et dans le second on s'attaque déjà à ses sentiments, et ce qu'elle ressent en étant à part. On se rend compte que rien qu'entre le tome 1 et 2, il y a déjà de quoi faire référence au récit précédent, avec le personnage de Vlad qui fait allusion, simplement par l'usage d'un terme particulier, à ce qu'ont vécu précédemment les personnages.<br />
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En effet, on va déjà si loin dès le début, et d'après ce que j'ai vu jusque là <em>Hack/slash</em> n'est pas un comic qui fait dans l'économie mais balance rapidement tout ce qui peut relancer l'intérêt avant même qu'il n'ait été perdu. C'est ce que j'ai comme impression également quand je vois que dès la seconde histoire on s'aventure dans un univers particulier au lieu d'en rester au slasher simple, comme l'auteur aurait pu le faire un peu plus longtemps, puisque dès <em>Girls gone dead</em> nos héros sont transportés sur la plage durant le Spring break, avec ces fêtes qui sont une allusion directe au "Girls gone wild".<br />
Il faut juste qu'à ce rythme là le comic ne s'épuise pas trop vite, mais je suis confiant, surtout que l'avenir paraît prometteur : je sais déjà qu'il y aura une escapade dans un monde façon "Archie", et un crossover avec Chucky.<br />
<em>Hack/slash</em> est un comic très divertissant ; il contient de l'humour, de la violence, et des héros sur lesquels je veux de suite en savoir plus. Et puis un comic qui blague sur les règles des slashers et la distinction avec les tueurs normaux, qui fait référence à pleins de films de façon plus ou moins directe depuis des caricatures de personnages d'<em>Hellraiser</em> et de Freddy à une allusion plus subtile à <em>Carrie</em>, qui cite Linnea Quigley et qui fait apparaître un sticker Troma sur l'ordinateur de l'héroïne, m'est forcément attachant d'emblée.<br />
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Pour parler de l'édition française de <em>Hack/slash</em>, j'excuse ses traductions approximatives, (quoique se tromper dans l'orthographe du nom de l'héroïne est assez grave) car il y a des compléments bien sympathiques. Tout d'abord une liste de films et de musiques avant chaque histoire ; je sais que dans le premier cas c'est en fonction des références, mais pour les chansons je ne sais pas si c'est parce que les répliques des personnages font allusion aux paroles ou non, ou alors si c'est seulement pour l'ambiance. J'ai en tout cas écouté les quatre titres donnés juste avant <em>Euthanized</em>, et il n'y a que "Kill'em all" qui m'ait plu.<br />
Pour <em>Girls gone dead</em>, les chansons étaient plus compliquées à trouver, mais parmi elles j'ai apprécié "Trash" d'Alice Cooper.<br />
En fin d'histoire, il y a des dessins bonus, à savoir des pin-up déjà présents dans les comics originaux, ou des croquis. Il est cependant absurde de retrouver des images qui sont simplement des agrandissements tirés de ce qu'on vient de lire, et aussi des dessins de personnages qu'on ne connait pas encore, et qu'on ne connaîtra sûrement pas si on s'en tient aux publications françaises. En même temps, je me demande si ça ne prouve pas que l'éditeur Wetta était un peu conscient qu'il risquait de ne pas aller bien loin dans la série, pour divulguer dès le départ des images qui correspondent normalement à des histoires à venir ?<br />
Et parmi les choses qu'on verra encore moins dans nos contrées, il a la pièce de théâtre <em>Hack/slash : Stagefright</em>.<br />
Dans le même genre d'infos insolites, il faut aussi savoir que Cassie fait partie des Suicidegirls, et elle a sa propre page sur le site.Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-73145962151463898852011-07-29T11:31:00.002+02:002011-08-17T02:12:54.589+02:00Ogroff (Mad mutilator)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://img523.imageshack.us/img523/518/l8443210fdc699ask6.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400px" src="http://img523.imageshack.us/img523/518/l8443210fdc699ask6.jpg" t$="true" width="306px" /></a></div>
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur et scénariste : Norbert Moutier<br />
Année : 1982<br />
Genres : Horreur / Fantastique<br />
Acteurs principaux : Norbert Moutier, Françoise Deniel<br />
Résumé : En plein dans la forêt d'Orléans, dans un vieux cabanon, vit Ogroff, ancien militaire devenu fou et qui protège désormais son territoire des intrus en les décimant à coups de haches. Les autorités sont impuissantes face à lui, incapables même de le trouver ; cependant une femme parvient à trouver sa trace, et rentre dans la gueule du loup.<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong><br />
En 1978 sort <em>Halloween</em>. En 1980, pour surfer sur la même vague que le film de John Carpenter, sort <em>Vendredi 13</em>. Deux films qui ont eu un succès monstre, et qui ont participé à lancer la mode des slashers, qui pullulèrent sur les écrans dans les années 80.<br />
Ce que la plupart des gens ignorent, c'est le titre du premier slasher français : <em>Ogroff</em>.<br />
C'est en 1982 que Norbert Moutier se lance dans le tournage de ce long-métrage, sûrement encouragé par les aventures de Jason Voorhees mais aussi le choc <em>Massacre à la tronçonneuse</em>, qu'il a vu la même année une fois sorti au cinéma après presque une décennie d'interdiction.<br />
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L'idée de Norbert Moutier, c'est qu'il ne faut pas rester un cinéphile passif, mais être actif. C'est ainsi que le monsieur, au lieu de demeurer devant un écran 4/3 à regarder des VHS, a enchaîné diverses activités pour apporter sa participation au monde du cinéma, et plus largement de l'horreur et du fantastique : articles dans L'écran fantastique et Impact, romans dans la collection "Gore", création du fanzine "Monsters bis", président de ciné-club, ...<br />
En 1983 il décide de passer au niveau supérieur, en réalisant son premier film. Avec un budget dérisoire, une caméra super-8, et un groupe d'amis et de proches.<br />
Le problème c'est que ce réalisateur en herbe n'a jamais pu avoir de formation, obligé lorsqu'il était jeune de se tourner vers un métier "sérieux" alors qu'il aurait souhaité faire une école de cinéma.<br />
A l'époque d'<em>Ogroff</em>, il n'avait pas encore sa boutique "Ciné-BD" où aujourd'hui la plupart des clients viennent lui demander s'il a encore des cassettes de ses films, mais il était comptable d'entreprise.<br />
Norbert Moutier a une connaissance encyclopédique du cinéma d'horreur, il est en mesure de vous informer sur les différentes éditions existantes de <em>Buveurs de sang</em>, mais malheureusement il semblerait qu'il n'ait pas été capable de tirer de tous les films qu'il a vu la connaissance nécessaire à l'élaboration de l'un d'eux. On pourrait croire qu'à force d'ingurgiter des films il a compris leur fonctionnement et ce qui fait que les fans comme lui aiment ce qu'ils voient, mais ce n'est pas le cas, et il a beau dire avoir pensé au montage et à la construction d'un plan depuis le jour où il a vu <em>Touch of evil</em>, cela ne se retrouve pas dans ce qu'il fait, ce qui est vraiment dommage.<br />
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Le faible budget n'excuse pas tout, et <em>Ogroff</em> est loin d'être une œuvre à la Sam Raimi capable de surpasser ses faibles moyens.<br />
La pensée du montage est clairement celle d'un débutant qui est encore loin de maîtriser la technique : la musique diminue soudainement quand quelqu'un parle, et le manque de coupe fait traîner en longueur inutilement. On peut s'imaginer que lors des poursuites, le réalisateur a voulu faire durer le suspense, seulement il n'arrive pas à le mettre en scène, et à la place nous ne trouvons que l'ennui. Comme Michael Myers ou Jason, Ogroff marche tandis que sa victime court, ou elle essaye plutôt, seulement Norbert Moutier se contente de reproduire en surface sans comprendre ce qui crée l'anxiété du spectateur, totalement absente de ces trop longues courses tout le temps filmées en plan large qui rendent bien compte que ni le poursuivi ni le poursuivant ne se presse vraiment, ce qui ne peut pas même être excusé par les pauses de l'actrice qui joue très mal l'essoufflement. Même l'ajout d'une musique d'ambiance angoissante n'aurait probablement pas pu sauver quoi que ce soit. Le film a pourtant sa propre bande-son, assez sommaire, parfois quelques notes aiguës mêlées à un fond sonore faisant penser à une machine à laver en pleine action et entendue de loin. Les meilleurs morceaux de la BO, les plus hypnotiques, se trouvent plus tard, réservées pour des scènes plus étranges comme la charge d'Ogroff à moto.<br />
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Il est bizarre que Norbert Moutier, alors qu'il devrait avoir une connaissance plus pointue du cinéma, fasse des erreurs monumentales qui ne passeraient aux yeux d'aucun spectateur, lui inclus, s'il n'était pas aveuglé par le fait qu'il s'agisse de sa propre œuvre. Ainsi sont utilisés des stock-shots sonores tels que je n'en ai pas encore entendus même dans le cinéma Turc. Certainement à défaut d'avoir pu faire crier son actrice de façon crédible, un bruitage de hurlement a été récupéré ailleurs, peut-être enregistré à même la TV, mais auquel s'ajoutent des piaillements d'oiseaux du film d'origine et qui n'ont rien à faire là.<br />
Rien ne vient sauver le manque de budget du film qui, au lieu d'être dissimulé, est accentué par ce genre d'astuces trouvées par le réalisateur. Sûrement dans l'incapacité d'obtenir une autorisation pour tourner dans un poste de police, celui-ci n'est filmé que de l'extérieur, avec une voix-off que l'on devine être celle d'un membre des forces de l'ordre qui, à en juger par son ton morne, s'est levé du mauvais pied ce matin-là. On devine aisément que Norbert Moutier n'a pas réussi à trouver de nombreux collaborateurs, et encore moins des personnes aussi motivées que lui. C'est sûrement ce qui l'a obligé à jouer Ogroff lui-même, et à traîner sa femme dans la même galère en la faisant cavaler pour finir avec de la gouache rouge sur la main et attachée à un bûcher.<br />
On fait avec ce qu'on a, et il en est de même pour les accessoires : la voiture démolie par le tueur appartenait à Norbert lui-même.<br />
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Vu la difficulté certaine pour trouver des participants aussi bien derrière que devant la caméra, il est inutile de dire que les acteurs ne sont pas des pros. En dehors de Mr et Mme Moutier, il y a Françoise Deniel dans le rôle de l'héroïne (on ne connaît pas son nom d'ailleurs, il n'y a personne pour le prononcer, c'est un peu comme dans le <em>Rebecca</em> d'Hitchcock), qui était la copine d'un ami du réalisateur, et qui a été choisie car elle correspondait à la fille type "Vendredi 13" recherchée.<br />
Restons-en là plutôt que de parler du reste du casting, pratiquement muet. Si aucun des personnages ne parle, ou alors de façon complètement inaudible, Ogroff, lui, grogne, ce qui n'aide pas davantage à comprendre l'histoire déjà bien chaotique.<br />
Il n'y a que quelques pistes floues pour que l'on devine une histoire, mais aucune confirmation ne nous est vraiment apportée en l'absence de dialogues, Norbert Moutier n'arrivant pas à conférer à ses images seules le pouvoir narratif d'un film muet classique.<br />
On peut au moins comprendre qu'Ogroff est un ancien soldat, c'est ce qu'indiquent des articles de journaux que trouve l'héroïne, bricolés avec du papier et des ciseaux et sur lesquels on se permet des titres incomplets comme « quatre jeune gens… » ; de plus il y a dans la version longue du film une scène d'introduction où l'on voit Ogroff perdre son oeil dans une opération qui donne peut-être suite à la guerre à laquelle il a participé.<br />
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On ressent une envie de faire comme ses modèles du cinéma Américain, ça se voit dans ce qu'on peut percevoir du scénario, sorte de grand fouillis d'histoires-type que l'on a déjà vu ailleurs.<br />
Le traumatisme de la guerre qui rend fou déjà, c'est un sujet de film typiquement post-Vietnam, avec <em>Taxi driver</em> en tête. Pour le serial killer en forêt, inutile de préciser d'où ça vient, sauf que Norbert Moutier rajoute quelque chose qui n'a jamais été expliqué pour Jason Voorhees : pourquoi les autorités ne se sont pas encore intéressées à son cas ? Pour <em>Ogroff</em>, le réalisateur a pensé à tout : la police est incapable de le trouver, il connaît trop bien la forêt, alors bon, tant pis hein...<br />
Les distributeurs de la VHS en ont bien profité en américanisant les noms sur la jaquette : France Deniel, Alan Petit, Peter Pattin, John P. Putters, oh yeah.<br />
Enfin il y a l'histoire bien classique du personnage à part qui trouve quelqu'un ressemblant à un être qui lui a été cher. On ne sait pas si, comme Jason, l'héroïne sans nom rappelle à Ogroff sa mère, ou si, comme Dracula, c'est sa bien-aimée défunte, puisque le tueur ne fait que grogner comme à son habitude tout en comparant un portrait d'une femme à sa prisonnière. Je ne pencherais pas trop pour la mère, quoique ça ajouterait une sorte d'inceste au film, ce qui serait amusant, car en effet la fille couche avec Ogroff, et elle emménage dans sa cabane dont le décorateur a sûrement été Leatherface, et elle étend son linge... Apparemment on peut être un tueur fou borgne avec un masque sur la tête en permanence et se trouver une copine. Je pense que même si le film avait été doté de dialogues, aucun d'entre eux n'aurait pu faire passer ce retournement de situation. Précisons aussi, car le film ne nous l'indique pas mais le résumé de la jaquette si, qu'Ogroff est trépané, en plus de ça.<br />
Ce qui est plus intéressant par contre, c'est la reprise du thème de la frustration sexuelle, présente chez tous les tueurs en séries que j'ai en tête, mais trop peu représentée au cinéma. Le meilleur exemple dans un film qui a osé aborder cette question-là, c'est <em>Massacre à la tronçonneuse 2</em>, avec cette scène à la fois angoissante et excitante où les jambes de Caroline Williams sont bien mises en avant.<br />
Norbert Moutier à l'époque ne pouvait avoir vu cette scène, mais il représente tout de même la sexualité d'Ogroff, de façon pour le moins étrange, puisque ce barbare place sa hache entre ses jambes et la maintient vigoureusement tout en se tortillant. On peut tout de même accorder à Norbert Moutier le mérite d'avoir en quelque sorte présagé des années avant l'analogie que ferait Tobe Hooper lui aussi entre l'arme du tueur dégénéré et son sexe.<br />
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Le scénario a beau être faible, le réalisateur/scénariste/acteur a tout de même tenté d'y implanter un message critique, comme dans la plupart des bons films fantastiques des 80's tels ceux de John Carpenter. Sans que l'on puisse vraiment y attribuer une raison, Ogroff semble sacrément remonté contre les figures de Disney, puisqu'il écrase un Journal de Mickey avant de tuer un bambin, et plus tard il laisse du sang couler sur un sticker Donald. Je ne saurais expliquer cette attaque directe au géant du divertissement pour enfants, à moins que Norbert Moutier veuille juste se venger de la société qui a produit le premier film qui l'ait marqué de façon déplaisante, à savoir <em>Les trois caballeros</em> ? La figure du canard de dessin animé souillé par l'hémoglobine, serait-ce une façon de couvrir une vision trop colorée de la vie contre une autre qui montrerait de façon plus crue la réalité des choses dans notre monde de violence, histoire de vouloir retirer le tissu de mensonges dont on couvre la face de nos enfants dès leur plus jeune âge ? Possible.<br />
Une grande inspiration du film est Massacre à la tronçonneuse, qui couvrait les écrans de cinéma de crasse après des années de films d'épouvantes trop clean. Norbert Moutier n'arrive pas à recréer le dégoût procuré par le film de Tobe Hooper, mais du personnage de Leatherface il reprend des caractéristiques pour son propre tueur, en faisant de lui davantage un défenseur de la nature et des traditions, comme s'il était un dérivé du redneck US. Ainsi Ogroff ne livre pas seulement bataille contre les innocents qui osent entrer dans sa forêt et que les crânes en plastique éparpillés autour de chez lui n'ont pas dissuadé de venir, mais aussi contre les nouvelles technologies. La voiture finit démolie par exemple, et on assiste à un vrai combat entre deux valeurs à un moment, avec Ogroff armé de sa bonne vieille hache, alors que son adversaire, un pauvre bûcheron qui n'a rien demandé à personne, est armé d'une tronçonneuse ; ce qui est assez ironique quand on connaît les origines du personnage de Moutier. Le bûcheron semble, de plus, reproduire les mouvements de Leatherface à la fin de <em>Massacre à la tronçonneuse</em> qui, lui, sciait effectivement dans le vide. Veut-on nous dire qu’Ogroff vainc son prédécesseur, le surpasse ?<br />
Naturellement, c'est l'objet d'antan qui gagne contre l'horreur mécanique, après une lutte sans merci à base de champ/contre-champs infernaux et de coups dans le vide impitoyables. Ogroff en voulait à l'avancée technique qui aurait risqué de le détrôner, et non à l'homme lui-même, comme le prouve la destruction de la tronçonneuse plutôt que son appropriation.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGQ-xwr2jkWnmzi8Um0UoVy7-dxfliC7XTzDkKUvPpzm763Mz0glcC3akIBoPhfCOLei4VY9kasfyYug_CVXL4O5t8yeeHFTI3YIrNLhuYWWGbcdusms7crrJ7KIpn5clZzkLrdhlmvYOh/s1600/vlcsnap-2011-07-29-11h02m42s22.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="234px" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGQ-xwr2jkWnmzi8Um0UoVy7-dxfliC7XTzDkKUvPpzm763Mz0glcC3akIBoPhfCOLei4VY9kasfyYug_CVXL4O5t8yeeHFTI3YIrNLhuYWWGbcdusms7crrJ7KIpn5clZzkLrdhlmvYOh/s320/vlcsnap-2011-07-29-11h02m42s22.png" t$="true" width="320px" /></a></div>
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Le curieux mélange qu'est Ogroff devient encore plus bizarre par la suite, comme si un savant fou rajoutait un peu de ci et de ça dans une éprouvette d'où déborde déjà un produit dangereux en pleine effervescence.<br />
La genèse de ce long-métrage comprend aussi l'envie de Norbert Moutier de transposer son fanzine en film, ce qui n'est pas sans rappeler le projet de "Métal hurlant", devenu un film à sketchs. Sauf que pour le contenu de "Monster bis", tout finit dans une même histoire, à laquelle au tueur en série finissent par s'ajouter des zombies, qui sortent inexplicablement de la cave d'Ogroff, et un prêtre vampire, qui passait par là en voiture.<br />
C'est pour ces rôles là que Norbert Moutier a fait appel à ses camarades : Alain Petit auteur de fanzine, Benoît Lestang qui débutait sa carrière de maquilleur (RIP), notamment sur les courts-métrages de Pierre Pattin (RIP) lui aussi acteur ici-même, le journaliste Christophe Lemaire, ...<br />
Howard Vernon, que Moutier avait interviewé auparavant, était passé, et a fait une apparition amicale dans le rôle du vampire. Etant le plus connu du casting, son nom figure en haut de la jaquette American video, alors même que le réalisateur avait demandé à ce qu'il n'y figure pas, pour ne pas fâcher l'acteur en question, ce qui arriva finalement.<br />
Jean-Pierre Putters, célèbre créateur de Mad movies, que Moutier avait connu en se rendant de temps en temps à sa boutique, a lui aussi eu un rôle, proposé alors qu'il était venu un jour pour voir comment se passait le tournage. Il garde comme souvenirs aujourd'hui encore l'odeur des boyaux, biens réels car moins chers que des faux, qu'il a dû arracher en jouant un zombie, et le plaisir de la réunion entre amis qu'a été ce tournage.<br />
<em>Ogroff</em>, en dépit de sa qualité, c'est sûrement ça avant tout à en croire l'ambiance dont a attesté le réalisateur : du bon temps passé entre amis, à mon avis conscients de ce dans quoi ils tournaient, mais est-ce que ça importait ?<br />
(Par contre il y a eu trahison d'Alain Petit, qui a voulu vendre sa VHS collector réservée aux participants sur ebay en 2008, le filou...)<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMOZeYUTiJjc499vkU5hS_e32Qbd971_GXaxrvGxqFFFeOBtYe18LhX53_Li9c-pxjAFvlGbf4lbtZfnLfWzTKPEPmFNgb_8S3ZZvhlaOcn9cBZi0uuCUE7OblvGs3oK5AK2W7_wVrqv7w/s1600/vlcsnap-2011-07-29-11h08m47s114.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="234px" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMOZeYUTiJjc499vkU5hS_e32Qbd971_GXaxrvGxqFFFeOBtYe18LhX53_Li9c-pxjAFvlGbf4lbtZfnLfWzTKPEPmFNgb_8S3ZZvhlaOcn9cBZi0uuCUE7OblvGs3oK5AK2W7_wVrqv7w/s320/vlcsnap-2011-07-29-11h08m47s114.png" t$="true" width="320px" /></a></div>
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<em>Ogroff</em> est un film mou, avec seulement de temps à autres quelques éléments amusants sans que ça ait été voulu, et ça ne vaut pas la plupart des autres séries Z que j'ai vu, mais il a quand même une place importante dans mon cœur. J'ai mis six mois à le chercher désespérément, et si j'ai eu un goût amer en bouche lors du générique de fin en constatant que ce n'était pas si ultime que ça, je ne regrette pas.<br />
J'ai tout de même un grand respect pour Norbert Moutier, en tant que grand amateur de fantastique qu'il est, mais aussi parce que, comme tous les réalisateurs de films bis que j'aime quand même, dans le fond, il a tout mis en oeuvre pour concrétiser ce qu'il voulait réaliser, et ça, tout comme son désir d'être un cinéphile actif, c'est admirable.<br />
Et en plus de cela il a persévéré malgré les railleries, et a quand même réussi à tourner pour les USA. Je ne sais pas ce qu'il vaut à la fin de sa carrière de réalisateur avec le téléfilm <em>Brooklyn cop</em>, en tout cas j'aurais tant aimé qu'il se trouve un vrai budget pour donner vie à ses autres projets tels que <em>El saloon</em>, <em>Burning road</em>, et <em>Soho maniac</em> (qui, à en croire le titre, correspond certainement à son roman "L'équarisseur de Soho"). J'aurai souhaité aussi pour lui qu'il puisse se lancer dans le film d'action comme il l'aurait voulu... ou qu'il finisse <em>Death camp</em>, en stand-by depuis une décennie au moins ! La vision de Moutier sur le western, le road-movie, et le film de women in prison, ça aurait été fabuleux.<br />
Il n'y a plus tellement d'espoir de voir du nouveau de sa part de nos jours : l'époque où les éditeurs de VHS éditaient de tout et n'importe quoi est révolue, <em>Death camp</em> risque de ne jamais avoir l'argent pour ses effets spéciaux manquants, et de toute façon Norbert Moutier semble avoir pris totalement conscience du fait que ce qu'il avait réalisé était du pur Z.<br />
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<strong>Extraits :</strong><br />
<iframe frameborder="0" height="375" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x60lqh" width="480"></iframe><br />
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<iframe frameborder="0" height="375" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x60l2v" width="480"></iframe><br />
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<iframe frameborder="0" height="360" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x6xhd1" width="480"></iframe><br />
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Sources : Monsterbis.free.fr, Nanarland, fanzine Maniacs #7, interview de 1kult, libération.fr, Norbert Moutier et Jean-Pierre Putters.Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-76238614505824952412011-07-16T18:11:00.001+02:002011-08-05T00:24:16.767+02:00Etat du blogComme certains auront pu le remarquer, le nombre de messages mensuel sur Mayhem cinema a diminué. La cause en est un manque de temps, puisque celui-ci est, de préférence, mis à profit pour ingurgiter plus de films, de séries, de comics, de romans, et pour l'écriture de courts et long-métrages, qu'ils se concrétisent un jour ou non.<br />
Le blog sera donc de moins en moins actualisé, mais je tenterai d'y poster un article dès lors que j'aurai quelque chose de réellement pertinent à écrire, que ce soit avec mon avis sur un film qui me tient à coeur (comme ce <em>Super</em>, à voir prochainement, réalisé par James Gunn, ancien scénariste de Troma) ou des articles de types divers comme le dernier qui avait pour sujet <em>Beastly</em>. Peut être que j'évoquerai prochainement certains aspects du cinéma de nos jours, ou que je mettrai en place des dossiers sur un thème précis, peu importe, tant que le plaisir à l'écriture et à la lecture sera là.<br />
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Vous pourrez autrement me retrouver sur les sites suivants :<br />
<a href="http://www.senscritique.com/fry3000/">http://www.senscritique.com/fry3000/</a><br />
<a href="http://deadbydawn.users-board.net/forum">http://deadbydawn.users-board.net/forum</a><br />
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En attendant, quelques conseils :<br />
<strong>Un film : Dellamorte Dellamore</strong><br />
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<a href="http://www.everyeye.it/public/covers/10022011/Dellamorte-Dellamore_cover.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320px" m$="true" src="http://www.everyeye.it/public/covers/10022011/Dellamorte-Dellamore_cover.jpg" width="233px" /></a></div>
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<strong>Une série : Dilbert</strong><br />
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<a href="http://cover6.cduniverse.com/MuzeVideoArt/Large/55/219155.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320px" m$="true" src="http://cover6.cduniverse.com/MuzeVideoArt/Large/55/219155.jpg" width="233px" /></a></div>
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<strong>Un comic book : Hack/Slash</strong><br />
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<a href="http://www.comicmonsters.com/modules/Interviews/Hack_Slash_Entry_Wound/ENTRY_WOUND_COVER_with_text_by_ColtNoble.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320px" m$="true" src="http://www.comicmonsters.com/modules/Interviews/Hack_Slash_Entry_Wound/ENTRY_WOUND_COVER_with_text_by_ColtNoble.jpg" width="210px" /></a></div>
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<strong>Un roman : A l'estomac</strong><br />
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<a href="http://www.librairiepantoute.com/img/couvertures_300/a-estomac-09-chuck.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320px" m$="true" src="http://www.librairiepantoute.com/img/couvertures_300/a-estomac-09-chuck.jpg" width="188px" /></a></div>
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<strong>Un jeu-vidéo : Sam & Max saison 1</strong><br />
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<a href="http://img.clubic.com/0118000000556482-photo-fiche-jeux-sam-max-season-1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320px" m$="true" src="http://img.clubic.com/0118000000556482-photo-fiche-jeux-sam-max-season-1.jpg" width="224px" /></a></div>Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-22861309153755689052011-07-09T21:09:00.062+02:002011-07-09T21:30:16.298+02:00Analyse d'une bande-annonce : Sortilège<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyKabR_X2CC_diHt9nbYwIu8EisytsgJMsm5F_TEcCS2dizB8PKhNHn4R7IsiLdFJKMwacn-WhQQ7NUd80PafsLFewm2-463AnZoIJ7qzK6E6pz1D2F-nLlGHeXQ-y7yfwTP18cZFkdvmY/s1600/fool+%2521.png" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320px" m$="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyKabR_X2CC_diHt9nbYwIu8EisytsgJMsm5F_TEcCS2dizB8PKhNHn4R7IsiLdFJKMwacn-WhQQ7NUd80PafsLFewm2-463AnZoIJ7qzK6E6pz1D2F-nLlGHeXQ-y7yfwTP18cZFkdvmY/s320/fool+%2521.png" width="216px" /></a></div>
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Après son <em>Pheobe in wonderland</em>, Daniel Barnz revisite un autre conte rendu très célèbre par sa transposition à l'écran par Disney, <em>La belle et la bête</em>, avec <em>Beastly</em>, qui devient un film romantique contemporain pour adolescents, et n'échappe à aucun des clichés que cela implique, au contraire il semble les décupler. Il suffit pour juger de cela de voir la bande-annonce, qui est de celles qui racontent tout le film, et laisse deviner aisément le reste, car annonce un long-métrage sans surprises et sans originalité, se servant d'un conte connu depuis le 18ème siècle pour finalement le détourner de sorte qu'il comporte tout ce qui a déjà été vu dans les comédies romantiques sans imagination de notre temps.</div>
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Pas besoin de gâcher 1h26 pour ce long-métrage, ces 2mn31 suffisent :</div>
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="390" src="http://www.youtube.com/embed/ubs8wpdIRpI" width="640"></iframe><br />
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Avec un tel protagoniste, difficile de faire dans la finesse, et pourtant le cinéaste réussit à rajouter en manque de subtilité avec cette façon de présenter toutes les facettes d'un personnage pauvre avec une facilité déconcertante, par cette première apparition de Kyle qui nous dit de lui-même et d'emblée qu'il est fortuné et séduisant, comme pour prévenir d'avance qu'il est sans aucune profondeur, et pour éviter au scénariste le travail de caractérisation passant par des scènes qui dressent peu à peu un portrait.<br />
Ce serait comme si Freddy Krueger apparaissait dans un rêve de Nancy pour déclarer être l'un des plus gros salauds de l'univers, plutôt que de nous laisser le découvrir par nous-même, ou si Darth Vader tenait un discours similaire mais en précisant qu'il lui reste tout de même une part d'humanité au fond de lui ; quoique le héros de Beastly paraît déjà bien moins développé que ça, aux antipodes de la complexité. Et au cas où quelqu'un n'aurait pas compris que Kyle est également orgueilleux, une voix féminine vient nous le préciser.<br />
Pour confirmer ce que l'on sait déjà du personnage et l'enfoncer encore plus dans le cliché, nous voyons plus tard sa surprise en apprenant que ses proches ne l'aimaient pas, et ici encore cela ne se fait pas en finesse, puisqu'ils écrivent tout simplement sur Facebook qu'ils sont soulagés de son départ.<br />
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Contrairement à ce que le film veut faire penser, la transformation de Kyle n'est pas un tel bouleversement, car premièrement intérieurement il reste le même, et deuxièmement sa métamorphose physique n'est pas aussi horrible que veut bien le dire le personnage, et cela pour ne pas trop décevoir les jeunes filles arrivées dans la salle de cinéma pour retrouver le héros de Stormbreaker et I am number four. Comme me l'a justement fait remarquer Nhoj, la déformation est de style "tuning", il y a quelque chose d'esthétique dans cette modification du corps et que seuls les personnages du film considèrent comme réellement laide, tout cela pour donner l'impression de l'horreur sans oser la montrer au public ; le nouveau Kyle ressemble surtout à un adepte du tatouage et autres transformations corporelles. <br />
Le personnage de Robert Downey Jr dans Tropic thunder faisait remarquer à celui de Ben Stiller que son problème était que dans l'un de ses films il était allé "full retard", c'est à dire qu'il était entré complètement dans la peau d'un attardé, contrairement à Tom Hanks et Dustin Hoffman, respectivement pour Forrest Gump et Rain man, ce qui n'avait pas perturbé le public et leur avait valu un oscar chacun ; Beastly fait de même en n'allant pas "full ugly", et il est certain que les choses auraient été différentes si son héros avait pris l'apparence de John Merrick, l'elephant man. <br />
<br />
Dans l'univers du film pourtant, l'apparence de Kyle est considérée comme trop horrible, et c'est pourquoi le jeune homme reste cloîtré chez lui. La preuve que le personnage n'a pas changé intérieurement, contrairement là encore à ce que le film veut faire croire, c'est qu'il préfère ne pas sortir pour briser l'image que l'on avait jusque là de lui et demeure enfermé pour conserver un certain confort, que l'intrigue entretient même, de par le fait que le personnage n'a pas à faire le premier pas et sortir pour évoluer, puisque l'aide vient à lui en sonnant à sa porte. Avec Beastly naît un nouveau principe : ne t'aide pas, le ciel t'aidera. <br />
<br />
La chance de Kyle est d'autant plus forcée qu'un autre évènement l'aide à se rapprocher de celle qui pourra rompre le sort ; c'est sous l'apparence d'un drame que survient leur rencontre, mais évidemment l'agression de Lindy n'est que positive pour l'intrigue, surtout que le hasard veut que ce soit la fille dont on connaît la préférence pour la beauté intérieure qu'extérieure. <br />
Le film propose un <span style="font-family: inherit;">message qui favorise l'intériorité de quelqu'un plutôt que son apparence, alors que sa démarche est en réalité l'inverse, comme le prouve tout ce que nous avons vu concernant le physique de Kyle, le choix de Vanessa Hudgens dans le rôle de la fille salvatrice, et cette réplique : "j'ai déjà vu pire", qui confirme premièrement que le look du héros n'est pas si repoussant et ensuite qu'il y a tout de même une limite pour apprécier les gens laids ; limite que ce film ne franchit pas, bien entendu.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">Cela correspond bien à une génération qui dit aimer le principe de la mise en avant de la beauté intérieure, tout en s'extasiant sur le physique de quelqu'un, mais aussi à un public qui, au cinéma du moins, ne peut accepter que des personnages soient beaux à l'intérieur uniquement.</span><br />
<br />
<span style="font-family: inherit;">"Au delà des apparences" nous dit la bande-annonce, qui pourtant présente une histoire d'amour qui se bâtit uniquement sur celles-ci.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">Tout d'abord, l'échéance d'un an accordé au héros gâche tout ce qu'il peut entreprendre, elle fausse chacun de ses actes car il est difficile à chaque fois de ne pas leur accorder la même intention, c'est à dire qu'elles sont toutes implicitement guidées par le même but qui est pour Kyle de ne pas rester comme il est à vie. Dès l'instant où le sort lui a été jeté, le spectateur se doute que c'est pour cela que le personnage se démène autant, surtout en ayant connaissance de son égoïsme, qui n'aurait pas pu disparaître si soudainement si sa démarche avait été désintéressée.</span><br />
"Je voulais faire quelque chose de beau de cet horrible endroit", encore une fois la question des apparences et de la beauté relative, surtout que si le héros cherche à conquérir la fille en construisant une serre remplie de roses, et si elle tombe sous le charme de cette façon là, c'est que tout deux prônent non seulement les apparences mais aussi le matérialisme.<br />
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Il est aussi très probable qu'à la fin, certainement touchée, la sorcière rend à Kyle son apparence première, pour satisfaire le public-cible féminin ; gratification qui leur donne la bonne impression d'avoir appris une leçon sans pour autant avoir les inconvénients qui vont avec. Concernant le personnage, il est récompensé pour n'avoir rien fait devant l'adversité, s'être mis dans une mauvaise position tout seul ce qui du coup a fait qu'il n'a pu respecter l'échéance, et il est félicité pour être resté en partie le même. Ce film ne punit pas les personnes orgueilleuses comme Kyle, il les conforte dans leur position, puisque que le personnage soit beau ou moche il réussit tout de même, sans trop se fatiguer qui plus est, et au final de son état passager durant lequel il était laid, il ne retient aucun désagrément mais seulement des avantages, dont sa relation avec Lindy.<br />
<br />
Après vérification sur Wikipedia, Kyle redevient beau, en effet, donc les suppositions ci-dessus sont correctes.<br />
A noter que dans le livre sur lequel le film est basé, Lindy n'est pas belle, mais évidemment pour une adaptation au cinéma cela aurait sûrement été intolérable.Fry3000http://www.blogger.com/profile/07265148952311748429noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7343205792423031534.post-61061808239643507242011-06-30T23:27:00.000+02:002011-06-30T23:27:59.636+02:00Second skin<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi94yJt0GBeMYlvMC6lE1aeAEnE89tGZWcY12GcEm9RG00vrYQArVE6ye_R4bTUJqUcE_Kx4Ke5S8JA48AxJEV1iPwFUYjAUhFR3z80DINQmtBpCX7HPuOO6NDZiU06zmEwoED6CiS9oEf8/s1600/Die+hard+3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400px" i$="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi94yJt0GBeMYlvMC6lE1aeAEnE89tGZWcY12GcEm9RG00vrYQArVE6ye_R4bTUJqUcE_Kx4Ke5S8JA48AxJEV1iPwFUYjAUhFR3z80DINQmtBpCX7HPuOO6NDZiU06zmEwoED6CiS9oEf8/s400/Die+hard+3.png" width="262px" /></a></div>
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<strong>Fiche du film :</strong><br />
Réalisateur : Juan Carlos Pineiro-Escoriaza<br />
Scénariste : Victor Pineiro-Escoriaza<br />
Année : 2008<br />
Genre : Documentaire<br />
Résumé : Une étude du phénomène des MMORPG à partir de témoignages de divers joueurs.<br />
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<strong>Avis sur le film :</strong><br />
Récemment est apparue la bande-annonce de <em>Life 2.0</em>, un documentaire sur "Second life" ; il ne s'agit pas du premier à traiter du sujet, même si contrairement à d'autres celui-ci se concentre exclusivement sur ce jeu vidéo particulier.<br />
Ce film de Jason Spingarn-Koff a été mis en avant par sa place dans la sélection officielle du festival de Sundance de 2010, mais avant lui il y avait <em>Second skin</em>, autre documentaire au titre et aussi au sujet proche, mais passé presque inaperçu.<br />
En réalité, contrairement à ce que son nom peut laisser penser, le film ne parle que très peu de Second life, ce n'est le cas qu'avec un seul joueur, tandis que le réalisateur se concentre surtout sur World of warcraft et Everquest 2.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8gPzxGhWL88TjJWovDLON597YURF1MvpY_L2EH24myGJAo9y58FAW9SCD7_-EaWrygjecIL5P8Qn2dq7PZV_9ct2G_q_JMrg0cWd68HWMdo6ZZuMDfl4DFVD_1q5WmU7ukGKlBszUTnEe/s1600/fool+%2521.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="228px" i$="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8gPzxGhWL88TjJWovDLON597YURF1MvpY_L2EH24myGJAo9y58FAW9SCD7_-EaWrygjecIL5P8Qn2dq7PZV_9ct2G_q_JMrg0cWd68HWMdo6ZZuMDfl4DFVD_1q5WmU7ukGKlBszUTnEe/s320/fool+%2521.png" width="320px" /></a></div>
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Ce que l'on peut voir de fascinant dans le film se trouve avant toute chose dans son sujet-même, c'est à dire la communauté des gamers addicts, ces personnes capables de rester devant un ordinateur des journées entières, happés qu'ils sont par une vie virtuelle meilleure que ce qu'offre la réalité. Pour certains cela devient une passion en même temps qu'un fléau, et ils s'en rendent compte, ce qui ne les empêche pas de continuer. Le fait même que l'on puisse délaisser sa vraie vie pour se consacrer à une autre, virtuelle, de substitution, considérée comme plus attrayante, a de quoi captiver.<br />
Tout cela résume une grande partie de ce que le film traite. Il ne nous apprend rien de nouveau par rapport à ce qu'on peut déjà savoir en ayant une vague idée de ce que font les gamers les plus investis, mais il est au moins intéressant de voir quelques vrais joueurs, qui ont tout de même vécu quelques excentricités à raconter devant la caméra.<br />
Parmi les quelques folies que l'on nous raconte ou dont le spectateur est témoin grâce au documentaire, il y a un homme qui a traversé les USA pour emmenager avec d'autres joueurs ; deux amis qui discutent du temps qu'ils vont passer à jouer avant de tomber dans les pommes ; une femme qui connecte le compte de son mari avant qu'il ne rentre du boulot, pour gagner du temps ; 15000 personnes attendant la sortie du nouveau WoW ; et les histoires plus classiques de bouteille servant à uriner devant l'ordinateur, ou de glacière évitant d'avoir à aller jusqu'au réfrigérateur.<br />
C'est ce genre d'informations peu communes sur des individus particuliers que l'on retient essentiellement du documentaire.<br />
Il n'y a probablement que l'existence des gold-farmers que le grand public doit ignorer, il s'agit de personnes payées pour obtenir des pièces d'or dans le jeu, afin que le client gagne des objets et progresse. C'est un commerce énorme en Chine semblerait-il, et un dirigeant dit voir cela comme un service assimilable à du lavage de voiture. Un employé nous apprend que dans son ancienne société, ils étaient très peu payés et travaillaient vingt heures par jour. <br />
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Puisque nous suivons plusieurs personnes durant une certaine durée, outre les jeux online, il y a un autre thème récurrent qui est la vie sociale, et régulièrement les relations amoureuses. <br />
Plusieurs couples apparaissent, nous ne les voyons pas jouer mais ils sont uniquement présents pour témoigner de leur histoire d'amour qui est née sur internet, comme pour dire aux geeks qui regardent le film que c'est possible, même s'il y a une femme pour dix hommes sur les MMORPG.<br />
Nous voyons notamment deux personnes bientôt en couple qui parlent de leurs précédentes relations issues du web, et c'est là aussi assez particulier : l'homme a rencontré une femme qui disait être divorcée alors que ce n'était pas le cas, et une autre qui l'a menacé d'un couteau.<br />
Plus tard le nouveau couple se dispute après quatre mois ensemble, ce qui laisse à penser que, comme pour <em>Life 2.0</em> à en croire ce que laisse à voir le trailer, les relations nées du virtuel allaient être montrées négativement, mais finalement ce n'est que très peu le cas, et c'est le bon côté qui l'emporte. La fin nous présente même deux mariages, dont un très geek avec des costumes de Dark Vador et de Stormtroopers, ainsi qu'un mariage simultané sur un jeu en ligne.<br />
Globalement <em>Second skin</em> suit tout simplement des gamers, en présentant une vision plutôt positive de leur mode de vie, en dépit de leurs excès. Un développeur intervient à un moment pour défendre le fait que l'on puisse substituer une vie virtuelle à celle réelle, en prenant l'exemple d'une hypothétique femme de 26 ans avec de l'embonpoint, qui vit dans une petite ville et ne peut s'en échapper car elle doit s'occuper de sa mère malade. Selon lui, grâce aux jeux online, cette femme peut être jugée autrement que par son physique, s'échapper, et créer un avatar qui fait ressortir "l'ange qui est en elle".<br />
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La façon qu'a cet homme de décrire le sujet occulte le fait que ces personnes qui se plaignent de leur vraie vie, au lieu de chercher à l'améliorer, trouvent une solution de facilité qui est d'oublier la réalité au profit d'un monde factice. Heureusement le film n'en reste pas à sa vision favorable des MMORPG, et présente d'autres cas qui font apparaître des facettes différentes de ce même sujet.<br />
Il y a l'opposé total de ce que nous voyions jusque là, ces réunions entre joueurs et l'amitié naissant entre eux, avec le témoignage d'une mère dont le fils est devenu dépendant et s'est suicidé.<br />
Le documentaire n'en reste toutefois pas là, car survient aussi le témoignage d'un jeune homme handicappé, en fauteuil roulant, incapable de parler, avec une difficulté à bouger les bras et quelques kilos en trop, qui écrit sur son ordinateur à l'intention du cinéaste que grâce à Second life il se sent libre, qu'il a pu s'ouvrir aux autres, et devenir quelqu'un de meilleur. Ces interventions remettent donc en question ce qui était jusque là considéré comme juste ou non dans les deux camps, car dans le cas présent, quelle autre échappatoire possible pour quelqu'un comme ce jeune homme ?<br />
C'est cette variation de points de vue qui arrivent vers la fin du film qui le fait passer au niveau supérieur, et nourrit une réelle réflexion. Cela nous apporte beaucoup plus que les statistiques qui arrivaient de temps à autres, mais qui ne nous en apprenaient pas tellement car les informations fournies correspondaient à ce dont on se doutait déjà, comme le fait que deux joueurs sur cinq quitteraient leur boulot s'ils pouvaient gagner leur vie sur le net, ou que la moitié donnent plus d'importance aux gens qu'ils connaissent virtuellement que dans la vraie vie.<br />
Il y a tout de même le fait qu'un tiers dise à un ami en ligne un secret qu'ils ont jamais dit à personne d'autre, et qu'un tiers des gamers femmes sortent avec quelqu'un connu sur le net, mais ces apports restent minoritaires par rapport aux autres statistiques, certaines encore moins pertinentes car présentées de la mauvaise façon : ainsi il nous est dit que la nouvelle version de World of Warcraft a rapporté plus d'argent que le film qui a le mieux marché en 2007, mais c'est oublier que la différence vient aussi du prix bien distinct entre l'achat d'un jeu et celui d'un place de cinéma.<br />
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Le documentaire est plutôt banal, que ce soit dans sa mise en scène, à part quelques effets de transition qui lient la personne avec son avatar, ou dans la présentation du sujet, qui n'explore pas assez ce qui est inconnu du grand public pour en rester à fouiller dans ce que nous savons déjà ; mais il y a néanmoins quelques passages dignes d'intérêt.<br />
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<strong>Bande-annonce VO :</strong> <br />
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