Affichage des articles dont le libellé est Colin Farrell. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Colin Farrell. Afficher tous les articles
samedi 1 mai 2010
Phone game
Fiche du film :
Réalisateur : Joel Schumacher
Scénariste : Larry Cohen
Année : 2002
Genre : Thriller
Acteurs principaux : Colin Farrell, Kiefer Sutherland, Forest Whitaker, Radha Mitchell, Katie Holmes
Résumé : Stu Shepard est un jeune attaché de presse ambitieux qui sait jongler très rapidement entre les affaires de ses clients pour grimper les échelons de la société. Mais aujourd'hui, en entrant dans la cabine téléphonique où il se rend tous les jours, il est pris au piège par un tueur le tenant dans sa ligne de mire et en profite pour débuter un jeu sadique.
Avis sur le film :
Larry Cohen, scénariste et réalisateur prolifique de films d'horreur, revient à la fin des années 90 sur un scénario qu'il avait déjà en tête sans réussir à le boucler. Il trouve alors sa raison pour laquelle un tueur prendrait pour cible un homme dans une cabine téléphonique, donnant au film un côté moraliste issu d'un esprit tordu.
Cohen choisit comme décor New York, ville qui selon lui est à même d'exprimer la frénésie du scénario. Car après une brève mais bien rédigée introduction sur la place du téléphone dans notre vie de tous les jours, nous passons immédiatement à la grande vitesse du stress New-Yorkais qui fait partie du quotidien de Stu, le héros, qui véhicule lui-même à toute allure l'image de la ville que l'on veut nous vendre : ses habitants pressés et prétentieux, sont inhumanité ; puis le relais est pris par les prostitués quand Stu se fige, pris par le piège dans lequel il est tombé.
Le rythme effrené des premières minutes se brise par ce changement de situation car, excepté quelques effets d'accélération qui prolongent les phases de stress du personnage, la cadence devient normale pour s'etendre sur toute la longueur du film. Même avec un ralentissement, la pression reste bien présente de par la situation et le poids des paroles de Stu et celles du tueur au bout du fil.
Les plans sur Colin Farrell se resserent, le spectateur se sent coincé avec lui ; Phone game accomplit l'exploit de placer pratiquement toute son action dans un seul endroit restreint avec une idée de départ déjà attrayante, mais qui risquait de s'essoufler assez vite. C'est en réalité le spectateur qui retient son souffle dans l'attente des mots sortant du combiné, dont il faut savoir maîtriser les réponses.
Le développement va très loin en apportant de nouveaux éléments perturbateurs, cela commence par les escortes voulant téléphoner jusqu'à ce que la police s'en mêle, bloquant tous le quartier, et qui s'ajoutent aux paroles du piégeur qu'on ne peut raisonner face aux justifications confuses de Stu.
Les problèmes s'additionnent grâce à la performance des acteurs et un montage rusé qui, quand l'accumulation est la plus grande, font monter les pics de stress. Chaque instant devient éprouvant, Stu étant obligé de dire la vérité, de provoquer ceux qui tentent de l'aider, au risque de se faire tuer qu'il accepte ou qu'il refuse.
Entre ces passages difficiles, la voix du tueur est une torture supplémentaire car, bien qu'on ne le voit pas, son intonation marque son assurance, étant totalement en position de supériorité sur un homme qu'il veut juger si ce n'est réctifier ; et son rire tonitruant ajoute de la gravité à la situation qui semble sans issue.
Aidé par des acteurs talentueux dont Colin Farrell au sommet qui finit dans les larmes, le scénario brillant de Larry Cohen nous transporte dans de grands moments d'angoisse qui sont tels qu'ils nous font oublier l'exagération du début.
Bande-annonce VF :
Libellés :
Colin Farrell,
Forest Whitaker,
Joel Schumacher,
Katie Holmes,
Kiefer Sutherland,
Larry Cohen
jeudi 8 avril 2010
Daredevil
Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Mark Steven Johnson
Année : 2003
Genre : Action
Acteurs principaux : Ben Affleck, Jennifer Garner, Michael Clarke Duncan, Colin Farrell
Résumé : Matt Murdock est un avocat aveugle le jour, qui fait de son mieux pour rendre justice. Mais lorsqu'il faillit, son alter ego prend la relève la nuit. En tant que Daredevil, il punit les criminels.
Avis sur le film :
La Fox avait déjà posé une option sur Daredevil à la fin des années 90, mais c'est avec le succès des adaptations de comics Marvel dans les années 2000, et ce quelle que soit la qualité des films en question, qui a poussé le studio à accélérer le processus. En s'inspirant des comic books récents tout comme des classiques écrits par Frank Miller, Mark Steven Johnson s'occupe de la réalisation et du scénario, qui a d'ailleurs été apprécié par Harry Knowles du site Ain't it cool news. Pour ce qui est de l'interprère du rôle principal, il a été conseillé par le fan et scénariste de comic books Kevin Smith. Pour les fans du support original, Daredevil avait de quoi se présenter sous les meilleures auspices.
La première chose frappante dès les toutes premières images, c'est l'usage outrancier des images de synthèse pour lesquelles le film n'a sûrement pas manqué de budget. C'est d'ailleurs sûrement cet argent mis à disposition qui a motivé le choix de certains plans impossibles et nécessitant des retouches par ordinateur, mais justement il y en a trop et ils n'apportent rien aux scènes dans lesquelles ils sont placés. C'est un choix stylistique qui essaye de se développer au sein du scénario, mais est beaucoup trop artificiel, et malheureusement on découvre qu'il fait partie intégrante des pouvoirs du héros lorsqu'il est capable de voir son environnement grâce à son audition et son odorat surdéveloppés.
Les effets spéciaux et le montage ont un rendu parfois impressionnant mais qui n'est pas crédible la moindre seconde, notamment lorsque Matt a une force surhumaine ou fait des bonds titanesques sans se blesser, ce qui n'est pas expliqué par ses pouvoirs.
On peut alors décider d'apprécier le spectacle pour ses séquences d'action, mais encore une fois les choix artistiques entravent un quelconque plaisir à cause de la décision prise de montrer les choses telles qu'elles sont vues et senties par Daredevil. Le résultat est chaotique : la musique baisse ou monte de ton, les ralentissements sont suivis d'accélération et toute la panoplie de bruitages qui vont avec sont utilisés excessivement.
De plus, tout est prétexte au combat, que ce soit un règlement de compte avec un violeur ou la rencontre de Matt avec une femme, et même si les chorégraphies sont bonnes, le contexte est ridicule.
Les autres personnages n'ont pas, non plus, résisté au grotesque. Il n'est pas si important dérangeant que le Caïd ait changé de couleur de peau en passant du comic à l'écran, mais lui et le Tireur sont tombés sous la coupe de l'éxagération maladive. L'un casse des nuques d'une seule main tandis que l'autre tue avec une cacahuète et se pavane comme s'il était le roi du monde. Les deux personnages, en particulier le Tireur, auraient pu être intéressants s'il n'y avait pas tout ce cabotinage.
Mais les clichés nous assaillent de partout, dans l'histoire romantique avec Elektra ou dans la mise en scène, dans le montage et ses bruitages, dans le personnage du side-kick qui se veut drôle alors qu'il accumule les déjà-vus, ou dans le personnage joué par Coolio pour qui, décidément, le cinéma ne réussit pas (Dracula 3000, Leprechaun 5, Batman & Robin, Gangland 2010, ...)
Il y a quelques allusions agréables à John Romita, Jack Kirby, Stan Lee, ou encore Kevin Smith qui fait une apparition ; il y a aussi de bonnes idées tel que la remise en question de ce héros qui se costume en diable et dont la justice est discutable, mais rien de tout cela ne sauvent le film du trop grand nombre d'idées saugrenues qui l'anéantissent.
Bande-annonce VF :
Inscription à :
Articles (Atom)