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lundi 7 février 2011
Equilibrium
Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Kurt Wimmer
Année : 2002
Genre : Action / Science-fiction
Acteurs principaux : Christian Bale, Taye Diggs, Emily Watson
Résumé : Dans une société où les émotions sont interdites, un représentant de la loi se rebelle contre le système.
Avis sur le film :
Pour sa seconde réalisation Kurt Wimmer donne vie à un de ses scripts qui l'engage sur la voie de la science-fiction avant qu'il ne passe plus tard à Ultraviolet et au remake de Total recall.
Avec Equilibrium, il tisse un patchwork à peine dissimulé où le message de Fahrenheit 451 mêlé à celui de 1984 épouse la forme de Matrix auquel le cinéaste ajoute le "gun kata", son style de combat fictif alliant arts martiaux et armes à feu.
L'ensemble n'est pas pour autant une copie conforme, les thèmes sont similaires mais l'intrigue qui les réunit se différencie, tout d'abord par une simplification naïve de l'histoire à la base du film qui nous présente un monde où les émotions sont effacées à coups d'injections médicamenteuses dans la nuque, et ce dans le but d'éradiquer la guerre et le meurtre. Un procédé inepte et radical, qui n'empêche pourtant pas le scénariste de garder dans le flou les limites de la règle qu'il a créée, laissant après tout ses personnages afficher quelques expressions sur leurs visages et utiliser des termes tels que "satisfait" ; des entorses certainement nécessaires pour ne pas ennuyer par une déprivation totale de dialogues, reflets d'une envie de discuter qui ne soit pas purement pragmatique.
Ce concept de départ sert essentiellement à établir une société dictatoriale comme tant d'autres, et à critiquer un système avec une insistance qui ne délaissera pas les spectateurs longs à la compréhension. Equilibrium ne fait pas dans la finesse pour assimiler sa société futuriste à un régime nazi, par le biais d'un logo similaire à la croix gammée, ou pour montrer que le héros est assailli par les sentiments lorsqu'il tient dans ses bras, attendri, un chiot de longs instants, au risque de se faire repérer par ses collègues censés arrêter les "déviants émotionnels".
Malgré des idées qui exploitent correctement la base du film et des rebondissements surprenants alors même que l'on sait que les gentils vont gagner, ce n'est pas par son scénario que brille Equilibrium, mais par son second aspect qui fait suite au message pseudo-intellectuel : celui qui se veut simplement fun.
Les premières fusillades où la caméra tremble, où les coups de feu fusent de partout en CGI et où le montage coupe sans arrêt font penser à un fan-film qui mise tout sur les scènes d'action modifiées par ordinateur faute de savoir saisir l'attention de l'internaute autrement. Cette impression de travail amateur ne revient qu'à la fin avec quelques explosions trop factices, et par moments avec une utilisation peu subtile des teintes. Du reste, le film s'est bâti sa réputation pour ses scènes d'actions, qui ont recours aux traditionnels pistolets, bâtons, katanas et coups de poings, mais avec un traitement quelque peu nouveau. Christian Bale joue un surhomme capable de tuer tous ses adversaires grâce à des formules mathématiques sans jamais se faire toucher, ce qui est pour le moins invraisemblable mais souvent spectaculaire. Les pouvoirs de ce combattant ne s'épuisent pas, et il en vient au fur et à mesure à tirer quasi-immédiatement avec une arme qu'il vient de ramasser et de faire tournoyer par dessus son épaule, ou à recharger avec des cartouches cachées dans ses manches.
La véritable innovation reste tout de même le "gun kata", et plus précisément dans la scène de combat finale qui donne vie à une idée maintenant d'apparence si simple mais inédite : un combat où les adversaires se frappent avec leur revolver tout en essayant de tirer sur l'autre à bout portant.
La mise en scène peut se montrer astucieuse pour manipuler le spectateur, ou d'autres fois échouer à rendre un combat crédible en ne masquant pas les coups portés dans le vide. Elle est à l'image de ce film à deux facettes, entre fautes flagrantes et bonnes idées marquantes, entre message enfantin proclamant le bien des émotions contre le mal des dictature et passages décomplexés réussis. Equilibrium est loin d'être aussi malin qu'il tente de le faire penser ; contrairement à ce que Wimmer voudrait faire croire en essayant de créer de la profondeur avec sa parabole enfantine, les scènes d'actions sont le vrai sujet du film et sont sa principale qualité, même s'il arrive à faire illusion dans son ensemble avec son recyclage de propos.
Bande-annonce VF :
Libellés :
Christian Bale
vendredi 23 juillet 2010
Le prestige
Fiche du film :
Réalisateur : Christopher Nolan
Scénaristes : Christopher et Jonathan Nolan
Année : 2006
Genres : Thriller / Fantastique
Acteurs principaux : Christian Bale, Hugh Jackman, Scarlett Johanson, Michael Caine
Résumé : Deux amis préstidigitateurs deviennent ennemis après la mort de la femme de l'un par la faute de l'autre. S'engage dès lors un combat sans merci dans lequel le meilleur magicien sera le vainqueur.
Avis sur le film :
Durant la tournée publicitaire pour Memento, Christopher Nolan lut le roman Le prestige de Christopher Priest, en parla à son frère avec qui il retravailla finalement lorsque les droits du livre furent disponibles pour en faire la transposition cinématographique. Les procédés littéraires, dont les multiples mises en abîmes lors des lectures de journaux, on été adaptés en fonction et les frères Nolan en ont fait un film plus complexe à leur manière avec une non-linéarité de l'histoire ; les acteurs de Batman begins que l'on retrouve au casting confirment la présence de la touche Nolan.
Le prestige nous immerge dans l'univers des magiciens faisant des prodiges sur scène, les personnages principaux sont des équivalents d'Houdini à une époque où ces illusionnistes font légion, cette position temporelle répondant aux besoins scénaristiques concernant la peine de mort et le public peu éclairé, aux balbutiements de l'ère de l'électricité.
Le spectacle nous apparaît sous tous les angles, les tours nous sont présentés et segmentés en trois parties par Michael Caine, et l'importance de la magie dans l'intrigue est telle que ces trois étapes se reportent sur la structure du film, organisé comme un tour de magie de deux heures.
Cela démarre par l'introduction des merveilles de la représentation, avant une entrée en coulisses où, même si les trucages sont révélés, l'artifice reste prodigieux de par son inventivité.
Mais l'émerveillement peut tourner à l'effroi, et de ces enchantements ressort la rivalité entre Borden et Angier, qui constitue l'attraction principale. Il s'agit là de la "Promesse", où l'on assiste au début de l'ascension de ces deux magiciens déjà bons mais devant s'améliorer au cours d'une escalade de représailles et d'ingéniosité pour inventer ou déjouer des tours qui se doivent d'être toujours plus remarquables, ce qui nous fait dire que rien n'a encore été vu.
Le "Tour" se voit comme un tournant dans le récit, avec de nouvelles intrigues amoureuses, des trahisons répétées et retournements de situations, et des rebondissements dramatiques servis par des acteurs passionnés qui font oublier le manque de sentiments humains du début.
Pour un long-métrage nommé Le prestige en référence au final magique des tours, il y avait de quoi s'attendre à un dénouement sensationnel. Or, le twist ending n'est que la confirmation des doutes qui se profilaient ; la conclusion est moins une apothéose que la simple révélation du caractère astucieux de tout le schéma dissimulé derrière la narration. Le montage et l'organisation de la divulgation cherchent à rendre le mot de la fin suffisamment surprenant, quoique la compréhension reste difficile à cause d'explications brumeuses, mais les différentes interprétations possibles permettent de mystifier un peu plus l'histoire.
Bande-annonce VOST :
Libellés :
Christian Bale,
Christopher Nolan,
Hugh Jackman,
Michael Caine,
Scarlett Johanson
mardi 6 avril 2010
The dark knight
Fiche du film :
Réalisateur : Christopher Nolan
Scénariste : David Goyer
Année : 2008
Genre : Action / Drame
Acteurs principaux : Christian Bale, Maggie Gyllenhaal, Heath Ledger, Aaron Eckhart
Résumé : Le nouveau procureur de Gotham, Harvey Dent, fait bouger les choses et grâce à lui la ville sera bientôt débarassée de ses plus grands criminels. C'est sans compter sur un nouvel arrivant, ne faisant partie d'aucune des mafias sévissant déjà. Lui aussi aime la mise en scène, jouer un rôle derrière son maquillage, et il se fait appeller le Joker.
Avis sur le film :
Batman begins n'était que le début du reboot organisé par Warner Bros ; tout comme la fin de ce dernier le laissait présager et grâce à un accueil chaleureux du public et des critiques, la suite se met en place dans la même lignée avec toujours Christopher Nolan et David Goyer aux commandes.
En continuant dans le même sillon tracé par Tim Burton, c'est à un gros morceau que l'on s'attaque avec l'apparition du Joker. Mais s'il semble que ce soit le même univers dont il est question, la façon dont il est traité est totalement différente entre les deux films, presque comme s'il était question de deux sujets antagonistes, alors qu'il s'agit de deux visions très différentes de Batman.
La scène d'intro nous expose ce contraste lorsque les deux némésis nous sont présentés de façon à surprendre le public. De bonnes idées innovantes sont introduites, comme la question des copycats concernant le justicier de Gotham, mais cela se fait beaucoup trop expéditivement : l'Epouvantail est arrêté sans difficultés, et dans l'ensemble les scènes en elles-mêmes ne ressemblent qu'à un avant-goût nous laissant sur une faim qui n'est pas comblée.
Le personnage du Joker n'a rien des versions vues par le passé, et cette intention de changement est soutenue par le fait que Jack Nicholson avait montré un grand intérêt à l'idée de reprendre le rôle, qui lui a été refusé. L'humour de ce criminel dans The dark knight n'est plus aussi extravagant mais plus fin, à l'image de l'humour général du film qui touche surtout à l'ironie et au sarcasme. Mais justement, le personnage perd son aspect clownesque marquant, qui était présent même dans les comics les plus sérieux comme Arkham asylum. L'accent est plutôt mis sur sa démence dans le sens dangereux du terme, et si ce psychopathe fait sourire c'est finalement par le sadisme de ses idées.
Cet épisode cinématographique, second d'une nouvelle série instaurée par Christopher Nolan, est marqué par le bouleversement pour ranimer l'attention du spectateur par rapport à l'épisode précédent qui posait les bases. Le trouble s'installe dans la vie sociale de Bruce Wayne, arborant autant de femmes qu'il veut avec lui lorsqu'il arrive à une fête mais n'arrivant pas à concilier sa doublie vie et ses sentiments pour Rachel Dawes ; et quant à Batman il est remis en question non seulement par la population mais aussi par l'arrivée du Joker. L'apparition d'Harvey Dent est par contre liée aux deux visages de Wayne, pour son bien comme pour son mal.
Gotham était proche de la salvation grâce à l'intervention de l'homme chauve-souris, mais le chaos est ramené par le Joker. L'histoire progresse en même temps que le scénario très élaboré brasse des actes criminels et magouilles de la mafia ainsi que des affaires judiciaires, à côté de celles financières de Wayne Enterprise.
Batman portait déjà ce pseudonyme avant, mais il est désormais le Chevalier noir plus que jamais grâce à des moments très sombres faits de morts, de déceptions et de révélations, alors même qu'une lueur d'espoir était proche.
Mais à vouloir trop insister sur le sérieux, Batman perd son essence même, qui avait pourtant été bien cernée dans Batman begins. Qu'il y ait des chamboulements n'est pas du tout dérangeant en soi, mais les personnages ne sont plus ce qu'ils devraient être. Les caractéristiques de l'univers se perdent même, la Batcave en premier lieu qui n'a plus le charme d'antan et est devenue une immense salle aseptisée semblable à une grande chambre d'hôpital.
Les diverses branches de l'histoire prennent une place trop vaste pour être suivie dans ses moindres détails et deviennent trop envahissantes pour ne pas affaiblir d'autres aspects du film. Les scènes d'actions par exemple se font plus rares, et bien qu'elles soient impressionnantes par leur démesure, elles le sont moins que dans Batman begins.
Néanmoins, les dispositifs mis en place préparent comme il faut le final d'une grande noirceur pleine de pessimisme, le mal l'emportant en partie sur le bien, jusqu'à l'ultime sacrifice qui nous fait retrouver l'héroïsme du Chevalier noir sous une forme nouvelle et donne une justification toute nouvelle pour ce surnom qui redéfinit complètement la perception du personnage.
Mais encore dans la dernière partie, il est dommage d'avoir mis fin trop tôt aux ennemis de Batman. Le film pose un rythme lent en son début et s'accélère quand les deux grandes figures du mal qui nous sont exposées prennent de l'importance et affichent leur potentiel qui est finalement trop peu exploité.
Il est tout de même impossible en 2h30 de rendre pleinement honneur à ces personnages capitaux du comic book, mais ils articulent tout de même une histoire qui est en définitive marquante, et dont le mot de la fin réconforte.
Bande-annonce VOST :
dimanche 4 avril 2010
Batman begins
Fiche du film :
Réalisateur : Christopher Nolan
Année : 2005
Genre : Action / Drame
Acteurs principaux : Christian Bale, Katie Holmes, Gary Oldman, Liam Neeson
Résumé : Après avoir cherché à toucher le fond aux quatre coins du globe, Bruce Wayne revient à Gotham, après un entraînement physique très éprouvant, ayant en tête l'idée d'éradiquer le crime qui empoisonne la ville à tous les niveaux. Mais pour pouvoir agir, Wayne doit frapper les esprits en tant que symbole porteur de force qui instaure la peur parmi ses ennemis, c'est ainsi qu'il choisit la chauve-souris.
Avis sur le film :
Les deux catastrophes filmiques réalisées par Joel Schumacher avaient mené à la cloture de la saga, même si une autre suite était prévue ; c'est au début des années 2000 que Warner bros décide de lancer un reboot de Batman, et cette fois c'est le connaisseur en comics David Goyer, déjà scénariste de la trilogie décomplexée et pleine de prises de liberté Blade, qui prend les rennes de l'écriture.
Pour que la saga reparte sur de bonnes bases, tout est repris depuis le début et Goyer se documente grâce à quelques uns des comics de Batman parmi les plus réputés dont Le long Halloween et Batman année 1. La réalisation est attribuée à Christopher Nolan qui montre de l'intérêt au projet, déjà réalisateur des très sombres et élaborés Memento et Insomnia.
Le sérieux du traitement du sujet et l'implication de l'équipe se ressent au vu du résultat, le grand soin frôlant le raffinement lors des séquences d'ouvertures tournées en Islande donnent l'impression d'un univers complètement différent de celui des précédents épisodes.
Batman begins nous fait voyager vers l'Orient puis nous entraîne jusqu'aux bas-fonds de Gotham city, deux cultures antagonistes avec leurs propres coutumes reflétées par les paysages et costumes ; avec aussi leur style de combat assimilés par Wayne pour former l'homme qu'il est devenu, se battant de façon brute avant qu'il ne soit formé par la ligue des ombres à un style plus technique et réfléchi.
C'est là que l'on découvre véritablement le côté humain de Bruce Wayne, nous connaissions déjà son histoire mais jamais nous ne l'avions vue ainsi. Sa mélancolie et sa rage sont exprimées de façon à ce qu'elles soient ressenties et comprises, on nous montre même le personnage comme étant faible, au seuil d'erreurs qui auraient pu lui être fatales, mais par la suite nous assistons aux gros sacrifices auxquels il se livre pour atteindre son idéal de justice.
David Goyer a fait le choix de quelques prises de liberté tout en reprenant des éléments du comic book, mais l'essence même de Batman est tout à fait assimilée, les ajouts sont tous positifs et construisent les diverses facettes d'un être complexe.
Les autres personnages repris du comic book et placés tous en même temps arrivent à entrer en adéquation et de façon habile au sein de l'histoire qu'ils servent tous sans jamais l'encombrer. Ils sont repris avec leurs caractéristiques propres, et pourtant leur présence est source d'innovations dans les éléments clés de l'intrigue inventés de toute pièce par le scénariste qui a réussi à s'inspirer des comics sans non plus les transposer simplement à l'écran.
Le casting de ces mêmes personnages arrive à concilier une brochette d'acteurs d'exceptions ainsi que des interprètes qui collent à la perfection à leur rôle respectif. Pour les adeptes de la bande-dessinée, Ra's Al Ghul est reconnaissable du premier coup d'oeil, et le choix de Gary Oldman pour Gordon était loin d'être aisé mais correspond complètement au rôle du commissaire tel qu'il était dessiné dans Batman année 1, par exemple.
Christian Bale quant à lui remplit la fonction de playboy, et même s'il n'est pas une montagne de muscles, car seul Stallone tel qu'il est actuellement conviendrait dans ce cas-là, Bale convient également en tant qu'alter ego de Bruce Wayne. Batman s'avère même être plus badass que jamais, et ce grâce à un montage exemplaire dont les astuces font comprendre au spectateur la peur instaurée par le chevalier noir. Malgré une approche plus réaliste du personnage, des artifices dignes d'un pretidigitateur donnent l'impression de le porter au rang de surhomme.
Pour la première fois les origines du costume, de la Batmobile, et de la Batcave entres autres sont expliquées, de façon rationnelle tout en ayant le prestige habituel.
Aucun élément ou personnage n'est laissé pour compte, tous sont utilisés suffisamment et à bon escien ; et cette fois toute la palette des talents du justicier est explorée et déployée sublimement, le scénario très astucieux rend hommage à son talent de détective, tandis que les actes de bravoure et les combats monumentaux sont sublimés par des effets spéciaux titanesques.
Batman begins minimise l'humour par rapport à ses prédecesseurs mais gagne en un sérieux providentiel et fait oublier tout ce que l'on sait ou non sur l'homme chauve-souris pour offrir une version nouvelle qui rend ses lettres de noblesses au héros créé par Bob Kane. Le scénario de génie est d'une richesse incroyable et donne même une dimension épique, confirmée par la musique, que n'a jamais connu le personnage au cinéma.
On en oublierait presque les films de Burton qui étaient pourtant admirables, mais cette fois Batman est de retour avec un long-métrage à sa mesure.
Réplique culte :
"It's not who you are underneath, it's what you do that defines you." - Rachel Dawes
Bande-annonce VF :
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