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mercredi 16 mars 2011

The Black Mamba [Court-métrage]


Fiche du film :
Réalisateur : Robert Rodriguez
Année : 2011
Genre : Action
Acteurs principaux : Kobe Bryant, Robert Rodriguez, Kanye West, Bruce Willis, Danny Trejo

Avis sur le film :
Peu de temps après la sortie en DVD de Machete apparaissaient déjà en ligne quelques courtes bandes-annonces présentant Kobe "Black Mamba" Bryant dans la prochaine création de Robert Rodriguez produite par Nike. Le projet restait mystérieux quant aux raisons de l'association entre le géniteur de El Mariachi et la marque de vêtements de sport, quant à l'arrivée si prématurée d'un nouveau film de ce réalisateur, et quant à sa réelle nature, à savoir s'il allait s'agir d'un long ou d'un court-métrage.


Sans aucune autre promotion entretemps, Nike dévoile The Black Mamba sur internet le 22 février 2011.
Le court-métrage de moins de six minutes se présente comme un film de Robert Rodriguez habituel bourré de combats et d'explosions, mais au format considérablement réduit. Le réalisateur Texan a trouvé un procédé pour condenser son récit et rajouter du recul comique encore plus fort au ridicule déjà inhérent à ses défoulements cinématographiques : une mise en abyme de l'artiste lui-même qui résume son futur film, et qui n'a pas peur de se tourner en dérision.
Sont éclipsés l'approfondissement des personnages et de l'histoire, celle-ci étant réduite aux grandes lignes qui, mises côte à côte, exposent plus clairement leur caractère grotesque déjà assumé dans toute la filmographie de Rodriguez.
Le sérieux est encore moins de mise que d'habitude, et cela se comprend par des situations exagérément saugrenues. Même le placement de produit, raison même de cette production Nike, est un sujet de moqueries.


La comédie n'empêche pas d'avoir des guests stars, certains parmi les amis de Rodriguez, et des scènes d'action à la hauteur de ce qu'il nous offre au cinéma, mais toujours avec une pointe d'humour.
The Black Mamba est un court mais intéressant ajout à la série "Grindhouse" dont il étend un peu plus l'univers, décidément facilement déclinable de nombreuses manières sans en venir à lasser, tant que la démence se renouvelle au sein même de règles générales qui définissent le style.

Film VOST :

vendredi 29 octobre 2010

Planète terreur [Grindhouse]


Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Robert Rodriguez
Année : 2007
Genres : Horreur / Action
Acteurs principaux : Rose McGowan, Freddy Rodriguez, Marley Shelton, Josh Brolin
Résumé : Dans un patelin contaminé par un gaz transformant en zombies, la survie réside en l'action d'un groupe de survivants parmi lesquels se trouvent un criminel, une infirmière et une go-go danseuse unijambiste.

Introduction :
Ce qui devait devenir le projet Grindhouse trouva ses origines dans l'esprit de Robert Rodriguez avant qu'il ne réalise Sin city, à partir d'idées autour d'un film de zombies qui, une fois assemblées, ne pouvaient que constituer un moyen-métrage d'une heure, et éventuellement un double-programme où se succèderait une autre histoire. Cette idée laissée de côté refit surface lorsque, de visite chez son collègue et ami Quentin Tarantino, Rodriguez remarqua que tous deux possédaient le même poster pour la projection en duo de Dragstrip girl et Rock all night, ce qui fit réémerger en eux des souvenirs de cette époque où le cinéma d'exploitation envahissait les salles de quartiers par ses pellicules abîmées et ses bandes-annonces pour des productions aussi grotesques les unes que les autres.
C'est ainsi que naquit Grindhouse, bannière portant le nom de ces salles de cinéma disparues et sous laquelle se réunirent un groupe de compagnons cinéastes comprenant également Eli Roth, Edgar Wright et Rob Zombie qui participèrent aux bandes-annonces de l'entracte, pour livrer au public l'ambiance Grindhouse au delà des séances privées que Tarantino se fait avec ses amis, jusqu'aux grandes salles de cinéma qui, le temps d'une séance, régressent sciemment vers des temps plus modestes mais à l'ambiance unique. Si ce n'est que, pour l'occasion, Tarantino et Rodriguez cherchèrent à ce que la programmation soit à la hauteur de la folie des affiches et des bandes-annonces qui la promouvait.


Avis sur le film :
C'est à l'époque du tournage de The faculty, en discussion avec Elijah Wood et Josh Hartnett, que Robert Rodriguez leur présenta le début d'une trentaine de pages de son projet de film de zombies, un genre à l'époque inactif qu'il voyait revenir en force. Passant ensuite à d'autres réalisations, alors qu'entretemps les zombies envahirent de nouveau les écrans grâce à Shaun of the dead, Rodriguez remarqua son erreur de ne pas avoir poursuivi son ébauche. Même sans les jeunes acteurs sus-mentionnés, qu'il dirigea pourtant de nouveau dans Sin city, c'est avec le projet Grindhouse qu'a l'occasion de voir le jour son hommage aux films de morts-vivants.


S'il a grandi avec la même culture que Quentin Tarantino, et si à son comparse il emprunte une partie de son univers en faisant apparaître des cigarettes "Red apple" et en prolongeant l'histoire de personnages anciens tel qu'Earl McGraw existant depuis Une nuit en enfer ou récents tel que Dakota Block, faisant à la fois allusion au fait que se croisaient de même acteurs dans les deux films d'un double-feature grindhouse, Robert Rodriguez préfère aux longs discours un divertissement plus direct.
Il se sert lui aussi de l'altération de l'image, avec un montage aux transitions amusantes, mais s'axe par la suite vers d'autres aspects du cinéma d'exploitation à détourner.
Le scénario est d'une bêtise écrasante, prétexte simple pour des poussées de délires d'un mauvait goût prononcé et assumé, souligné par des dialogues scabreux ou à l'air volontairement idiot à hurler de rire, mais plus élaborés qu'il n'y paraît derrière une traduction Française impossible, parfois venant de personnages ridiculement pas crédibles comme celui de Fergie. La chanteuse paraît totalement irréelle par ses paroles, comme si le réalisateur cherchait à donner de la profondeur en décalage complet avec un personnage uniquement présent pour exposer ses attributs mammaires et se faire tuer.
Ce ne sont pas des idées plagiées mais un esprit, basé sur ce qu'on imaginerait qui aurait pu germer dans des esprits malades des 70's et serait tombé à plat faute de budget qui aurait rendu les choses encore plus grotesques, que Robert Rodriguez adopte et rend euphoriquement bon sans prise au sérieux mais sans non plus la nécessité d'un recours au 37ème degré. C'est cette réussite authentique avec usage appliqué de ce qui serait théoriquement incorrect et raté que le réalisateur peut s'autoriser de dépasser les limites.


Pour accomplir son délire cinématographique, Rodriguez a su s'entourer d'acteurs ouverts à cette sorte de bizarrerie et prêts à accepter la gratuité décomplexée des images, comme le concepteur légendaire d'effets spéciaux Tom Savini qui se voit attribuer plus de présence à l'écran que dans Une nuit en enfer, et Rose McGowan qui confirme après Scream et Phantoms qu'elle s'attache à l'épouvante.
Souvent oubliée dans le cinéma d'horreur où l'on nous habitue à des souffrances et des décès dépersonnalisés, la douleur réaliste et cruelle des pauvres personnages est ici mise en scène pour le malin plaisir du réalisateur, même s'il retient essentiellement l'action spectaculaire à laquelle il avait habitué son public dès Desperado.
La musique d'ambiance déjà contrôlée alterne avec une bande-son d'enfer qui rentre dans le crâne du spectateur et l'emporte dans des massacres aux effets spéciaux exagérés à l'extrême : un coup de feu provoque une surenchère de sang gluant qui éclate en ayant abandonné toute logique, mais Rodriguez peut se permettre de pareils traitements à ses zombies, devenus contaminés en suivant la voie de Danny Boyle, et de leur coller des têtes disproportionnées d'Elephant man ou des membres pendants de The Thing, en prolongement de la démesure de Desperado 2 devenue complètement acceptable dans ce contexte où les plus grandes divagations imaginables sont automatiquement justifiées.


En gardant le meilleur en réserve, l'explosion finale va encore un peu plus loin dans tout ce qui fait le caractère unique de Grindhouse, son apparente stupidité intelligemment constituée et sa violence excessive qui fait couler la chair et jaillir le sang comme une fontaine.
Ces dernières années ont vu naître de nombreux films de zombies, mais même en arrivant en retard Robert Rodriguez fait bien mieux que la plupart, car une fois les règles posées il trouve un point où le mauvais goût peut devenir pur plaisir sans complexes.

Bande-annonce Planet terror VOST :


Bande-annonce alternative Grindhouse VO :


Fausses bandes-annonces VO :

mercredi 18 août 2010

The Expendables


Fiche du film :
Réalisateur : Sylvester Stallone
Scénaristes : Sylvester Stallone et Dave Callaham
Année : 2010
Genre : Action
Acteurs principaux : Sylvester Stallone, Jason Statham, Jet Li, Giselle Itié
Résumé : Habitué à être payé pour des missions spéciales, un groupe de mercenaires est chargé d'éliminer un dictateur en Amérique du Sud. Ils refusent d'abord ce travail qu'il jugent trop dangereux, mais y retournent suivant les remords de leur chef, pour secourir une femme en danger qu'ils ont laissée sur ce territoire sous l'emprise d'un dictateur.

Avis sur le film :
Après avoir ramené ses deux personnages les plus connus sur le devant de la scène en tant que réalisateur et acteur avec Rocky Balboa en 2006 et John Rambo en 2008, Stallone revient pour sa première réalisation ne concernant pas ces deux célèbres franchise depuis Staying alive en 1983. Il poursuit dans une catégorie à laquelle il est habitué, et apporte au public ce qui doit être le projet le plus prometteur et attendu dans le domaine du film d'action de ces dernières années, puisque le but était de réunir le plus grand nombre de stars du genre.
Certains n'ont pas pu ou n'ont pas voulu participer, mais étant "expendables" ils ont été remplacés, d'autres comme Schwarzenegger ne font qu'une courte mais amusante apparition, cependant la brochette de célébrités disponibles pour The Expendables suffit déjà à constituer son principal attrait.


Ce long-métrage des années 2000 cherche à se placer dans la même lignée que tous ces films devenus populaires issus des années 80, piochant dans Terminator, Die hard ou Predator, mais surtout Rambo, avec toutes les stars qu'ils ont vu naître et qui se retrouvent ici, autour d'un scénario qui utilise une recette similaire transposée à notre époque. Même s'il s'agit cette fois de tueurs d'élite venus tuer un dictateur, l'histoire n'a rien de nouveau et il est clair qu'elle n'est qu'un prétexte pour créer une "unité spéciale" composée de têtes connues qui sont là pour liquider tout ce qui bouge.
Stallone, désormais âgé de 64 ans, avait déjà été critiqué pour son retour dans John Rambo, mais prend le reproche à contrepied en se nommant chef des Expendables mais en favorisant toutefois des coéquipiers plus jeunes qui lui lancent quelques piques tournant autour du fait que ses capacités ne sont plus ce qu'elles étaient. C'est d'ailleurs le plus jeune de tous, Statham, le seul réel intrus du groupe, qui se voit attribuer un rôle plus développé, avec une légère intrigue amoureuse qui ne va finalement pas tellement loin dans l'histoire. Hormis cela, le spectateur en sait très peu sur les autres personnages, c'est à peine si l'on saisit leur nom, en particulier pour Jet Li qui semble caricaturalement être nommé "Ying Yang".
Mais aussi bien pour l'histoire que pour ses protagonistes, ils sont effacés pour laisser place à ce qui est attendu dans un tel film réunissant tant de héros musculeux : l'action.


Après un violent avant-goût dans la scène d'introduction, les scènes d'action arrivent après un aperçu des personnages, et se révèlent aussi variées et complètes que le casting. Stallone n'a pas seulement réuni de grands acteurs, il a aussi rassemblé tout ce que l'on désire voir dans un film de ce genre et les a placés dans The Expendables, où l'on a droit à des poursuites véhiculées, des explosions, un décollage d'avion difficile et des affrontements qui vont des tirs éloignés aux combats rapprochés où les plaisirs sont variés selon les armes à feu et les couteaux utilisés dans une même mêlée.
Il n'y avait pas à en attendre moins pour ceux ayant vu le dernier Rambo dans lequel le vétéran du Vietnam changeait d'arme en les utilisant toujours avec la même adresse. Puisqu'il y a dorénavant toute une troupe de guerriers, les compétences sont réparties avec un Jason Statham devenu spécialiste des armes blanches, et les atouts de chacun sont utilisés avec un Jet Li à qui est laissée une scène de combat avec Dolph Lundgren rien que pour exposer ses connaissances en arts martiaux.
Il y avait aussi de quoi s'attendre à de la boucherie, des corps charcutés par balles et des têtes explosées. La promesse est bien là, le public obtient effectivement ce qu'il attendait, mais tout cela avec des CGI et des coups qui, finalement, ne sont pas pleinement satisfaisants.


Stallone trouve toujours des façons originales de tuer ou de tout faire sauter, toutefois sa nouvelle production ressemble beaucoup à sa précédente, peut être même trop puisqu'il reste au même niveau sans aller plus loin vers la satisfaction des exigences d'un spectateur qui veut de la surenchère, et retire en plus de cela la consistance du scénario. Le réalisateur n'étant probablement pas à court d'idées, cela reste éventuellement la faute du producteur, qui jugeait d'ailleurs que le film aurait été mieux en étant moins sanglant afin d'être vu par un plus grand nombre de jeunes. The Expendables, quoique trop classique dans sa mise en scène, reste néanmoins un bon divertissement qui remplit son quota de morts brutales, à condition que l'on arrive à oublier que tout est dans les muscles et presque rien dans le scénario.


Bande-annonce VOST :

vendredi 9 juillet 2010

Top cops


Fiche du film :
Réalisateur : Kevin Smith
Scénaristes : Robb et Mark Cullen
Année : 2010
Genres : Comédie / Action
Acteurs principaux : Bruce Willis, Tracy Morgan
Résumé : Ne pouvant pas payer le mariage de sa fille après avoir été suspendu de son travail, le policier Jim Monroe cherche à revendre une carte de baseball rarissime, mais se la fait dérober alors qu'il avait trouvé un acheteur. Avec l'aide de son co-équipier Paul Hodges, il est prêt à tout pour retrouver son objet de collection, même s'il doit faire affaires avec un chef de gang.

Avis sur le film :
Jusqu'alors, Kevin Smith avait toujours écrit les films qu'il avait réalisés, produits par son ami Scott Mosier sous l'enseigne de la maison de production ViewAskew. En 2009, le réalisateur de Clerks annonce qu'il portera à l'écran un scénario des frères Cullen car il s'agirait du genre d'histoire qu'il aurait écrit et que son père aurait aimé, et malgré les avis négatifs suite aux bande-annonces, c'est un projet que Smith défendit jusqu'au bout.


Cop out, renommé Top cops en France, reprend un genre délaissé ainsi que ses caractéristiques restées immuables avec le temps. Il y a de quoi se demander où se trouve l'intérêt d'exhumer le buddy movie car nous retrouvons encore une fois les éléments typiques que sont un duo de policiers, l'un blanc et l'autre noir, en compétition avec un autre binôme parmi leurs collègues, et se faisant réprimander par leur supérieur à cause de leur irrespect des règles. Bruce Willis, habitué à jouer un agent des forces de l'ordre, demeure le plus sérieux quoiqu'il ne puisse s'empêcher d'afficher un léger sourire douteux même dans les pires situations. Son partenaire joué par Tracy Morgan est censé être le personnage comique mais surjoue parfois sans raison apparente, dans des moments où son élocution déjà suspecte se fait plus arrièrée et désolante, bien que ce ne soit que lorsqu'il pleure que ces tentatives désespérées d'être drôle deviennent le plus pénible.


Jimmy et Paul en viennent même à causer la mort d'innocents par leur imcompétence, ce qui fait intrus dans ce film qui se veut être une comédie, et les deux personnages ne se différencient en bien d'un couple comme celui de L'arme fatale que par le troc d'affaires policières habituelles contre des problèmes qui leur sont personnels.
La plupart du temps n'est repris que ce qui a fonctionné ailleurs, reproduit en moins bon et tartiné de références variées que chaque personnage comprend immédiatement comme si chacun était un cinéphile éclairé. Une dose de modernité est adjointe à ce genre qui marchait très bien dans les années 80, ce qui donne lieu à quelques gags originaux qui se servent des dérèglements de la société actuelle, mais toutes les blagues du film restent bêtes. Il en est de même pour celles, plus fréquentes, qui ne font pas mouche et restent simplement affligeantes de bêtise. L'improvisation de Sean William Scott en braqueur blagueur est le meilleur exemple de ce qu'il n'aurait pas fallu laisser faire, l'acteur étant libre de répéter plusieurs fois le même processus de plaisanteries qui ne faisaient pas rire la première fois.


On ne reconnaît à aucun moment Kevin Smith à travers ce Top cops qui n'a rien à voir avec ses propres scénarios, impossible d'y trouver l'humour qui a pu plaire au réalisateur, bien loin de la comédie hilarante ou de l'écriture brillante. Même s'il ne peut s'approprier le script, il n'appose pas même sa touche dans la réalisation qui reste standard, servie par une bande originale composée essentiellement de rap et de hip-hop et qui ne correspond pas à ce que l'on voit à l'écran.

Bande-annonce VOST :