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mardi 21 septembre 2010
L'inspecteur Harry
Fiche du film :
Réalisateur : Don Siegel
Scénaristes : Harry Julian Fink, Rita M. Fink, Dean Riesner, John Milius
Année : 1971
Genre : Policier
Acteurs principaux : Clint Eastwood, Andrew Robinson, John Vernon
Résumé : A San Francisco, un tueur manipule la police en menaçant d'abattre un prètre ou un homme noir si le maire refuse de lui livrer 100 000$. Harry Callahan, policier connu pour ses méthodes radicales, est chargé de s'occuper de ce psychopatge qui se fait appeller "Scorpio".
Avis sur le film :
Passé entre les mains de plusieurs scénaristes, chacun apportant des éléments qui constituèrent l'histoire de L'inspecteur Harry, celle-ci changea plusieurs fois de lieu et d'intrigue avant que l'inspiration ne vienne de l'affaire du Tueur du zodiaque pour définir les agissements du meurtrier fictif Scorpio ainsi que le caractère du grincheux Harry Calahan, basé sur le policier Dave Toschi chargé à l'époque de résoudre cette même série d'assassinats. Bien que ce rôle soit devenu l'un des plus connus de Clint Eastwood, l'acteur ne fut pas le premier à être considéré pour interpréter ce personnage mythique, mais une fois choisi il put apporter cette figure de dur à cuire qu'il avait acquis avec ses célèbres western, et fut même à l'origine du choix de Don Siegel, avec qui il travailla la même année sur Les proies, pour occuper la place de réalisateur.
L'inspecteur Harry se présente comme un jeu du chat et de la souris qui laisse plusieurs cadavres derrière lui et où les adversaires se tiennent longuement à distance sans que l'on sache vraiment qui tient quel rôle. Scorpio ouvre le film en position de supériorité, sur les toits d'où il voit tout à travers la lunette de son sniper par lequel il délivre la mort. Néanmoins après le premier meurtre, l'action se concentre sur Eastwood qui, après avoir joué les cow-boys, fait sa loi de façon toujours expéditive, prouve qu'il a un plus gros calibre que ses adversaires et qu'il sait s'en servir.
L'homme se montre tout à la fois désabusé et maître de la situation, drôle et angoissant dans une scène à la tirade inoubliable qui captive et laisse à penser que Dirty Harry n'est pas un film policier comme les autres, tout comme le personnage éponyme ne fait rien dans les règles. La suite nous fait tout autant apprécier les écarts de conduite du héros et donne différentes explications pour son surnom de "Charognard" selon les pratiques déplacées et les dégâts causés au cours d'une enquète jamais ennuyeuse qui nous apprend entres autres comment l'inspecteur Callahan s'occupe d'un suicidaire en se servant d'une provocation peu appropriée.
Dans le camp ennemi, Scorpio est en une place qu'il aime tenir, au sommet de la ville d'où il peut manoeuvrer Harry par une vision d'ensemble qui l'élève en ange de la mort, ce qui fait écho à la musique et la voix divines qui se font entendre quand la caméra pointe dans la ligne de mire. Le tueur sait tout de même changer de méthode quand il est menacé, et évite ainsi de lasser en n'utilisant que le sniper. Andrew Robinson interprète un psychopathe à la hauteur du policier en face de lui puisqu'il fait preuve d'un dérangement mental peu commun même au cinéma, capable de se faire violence pour servir ses fins, et va bien plus loin au delà de ce que la censure pourrait faire pour l'arrêter car la brutalité physique n'est pas tant présente, contrairement à une amoralité qui se fait très sévère. Le fou se montre de plus en plus vicieux par une escalade de bassesses estomaquantes qui le font dépasser le Zodiac killer en réalisant ce que ce dernier ne faisait qu'évoquer dans ses lettres.
Tout se base sur l'affrontement entre les deux grandes figures de ce film, aussi mémorables l'une que l'autre, entre lesquelles rien n'est épargné pour tirer le meilleur du politiquement incorrect. Comme le fait remarquer l'une des affiches américaines, ce qui sépare ces antagonistes, l'un ayant fait quatre victimes et l'autre trois, c'est le badge. L'un doit mourir, et ce qui est décisif c'est le côté de la loi duquel ils se trouvent.
Pour se différencier des films policiers de l'époque, Harry se devait d'être un représentant des forces de l'ordre peu ordinaire, joué sans fautes par un Clint Eastwood qui sait exprimer la colère avec retenue. Et même en décalage avec les productions d'aujourd'hui, qui doivent s'appuyer sur des fusillades et de l'action toujours plus impressionnantes, L'inspecteur Harry fait preuve de grandeur en osant ce qui ne serait plus toléré de nos jours, par une constante et cependant légère exagération presque surréelle qui bâtit le caractère bien trempé de son personnage principal, devant faire face à l'adversité qui prend cette fois la forme d'un exemple de circonstances où la loi entrave la justice.
Réplique culte :
"You've got to ask yourself one question: Do I feel lucky? Well, do ya, punk?" - Harry Callahan
Bande-annonce VF :
Libellés :
Clint Eastwood,
Harry Callahan,
John Vernon
mercredi 30 juin 2010
Les clowns tueurs venus d'ailleurs
Fiche du film :
Réalisateur : Stephen Chiodo
Scénaristes : Stephen, Charles et Edward Chiodo
Année : 1988
Genres : Comédie / Fantastique
Acteurs principaux : Grant Cramer, Suzanne Snyder, John Allen Nelson, John Vernon
Résumé : Un couple pense avoir vu une étoile filante s'être écrasée à proximité, et décide d'aller voir ce qu'il en est. Arrivés sur place, ils découvrent un chapiteau abritant des clowns de l'espace venus sur terre pour tuer et boire le sang des humains.
Avis sur le film :
N'ayant auparavant travaillé que pour les effets spéciaux ou les animations de certains films tels que Vincent de Tim Burton ou Critters dont ils ont créé les Krites, les frères Chiodo se lancent en 1988 dans la réalisation de leur propre film. Ils mettent encore une fois en application leur talent en inventant eux-même les Klowns, ce qui leur permet de conserver le faible budget, qu'ils compensent de plus par la richesse de leurs idées.
Avec un titre et un sujet aussi risibles, le film est évidemment volontairement comique. Les frères Chiodo détournent avec adresse chaque élément typique du personnage clownesque et de l'invasion extra-terrestre pour en faire un mélange homogène dont on rit volontiers et sans moquerie, conscient du second degré bien mené. De la barbe à papa fait d'humain, des pistolets à popcorn, ces idées folles et bizarres font rire encore plus dans un environnement coloré qui y est favorable ; mais ce n'est pas parce que le sujet prête à la rigolade que le travail n'est pas effectué avec sérieux. Les héros ont chacun leur histoire, même furtivement évoquée, qui les font correspondre à un personnage type d'un film d'horreur banal où ils auraient très bien pu s'intégrer s'ils n'avaient pas foulé l'étrange territoire des Killer Klowns. Même en ce qui concerne le fermier ouvertement caricatural, l'acteur ne prend pas son rôle à la légère et affiche des sentiments humains crédibles lors de la disparition de son chien, même si juste auparavant ses paroles insensées étaient de l'ordre de la bouffonerie.
Bien entendu l'affliction et l'horreur ne prennent pas, étant couverts par les éclats de rire, mais Killer Klowns n'est pas non plus un film pour enfants malgré l'identité des envahisseurs. Si l'on excepte le happy-end suspect alors que l'on aurait été enclin à penser que tous ne survivraient pas, les meurtres, quoiqu'à peine sanglants, ne sont pas dissimulés et font preuve d'un zeste de cruauté lorsqu'une tête est arrachée ou encore un qaund un corps est liquéfié ; le tout est simplement garni de tartes à la crême qui ne sont là que pour la touche d'humour noir.
Le maquillage des clowns est bien élaboré, alliant le grand-quignolesque avec une déstructuration monstrueuse, à l'instar du Joker. Cela va de pair avec le comique bien singulier animé par des idées remarquables et des effets spéciaux qui insistent sur l'absurdité de la situation tout en étant surprennement bien conçus.
La superbe bande-originale de The Dickies bénéficie d'une musique se rapprochant de celle d'un spectacle de cirque tout en étant engageante de par son rythme, et est constituée de paroles toutefois comiques lorsque l'on prend la peine de les écouter. Cette chanson illustre parfaitement le film, car en effet Killer klowns et ses créatures grotesques prolongent pendant 1h20 une hilarité persistante couplée à une impression d'extraordinaire ineptie qui naît dès la simple lecture du titre. Le trio Chiodo a trouvé le bon thème à exploiter pour mélanger habilement humour et horreur ; il reste maintenant à espérer que la suite évoquée voie le jour pour prolonger le plaisir des amateurs de cette oeuvre devenue culte.
Réplique culte :
"There was these things, these killer clowns, and they shot popcorn at us!" - Mike Tobacco
Bande-annonce VO :
Clip de The Dickies :
Libellés :
frères Chiodo,
John Vernon
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