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jeudi 12 août 2010

Le fils de Chucky

L'affiche française reprend une scène qui parodie le célèbre Shining.

Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Don Mancini
Année : 2004
Genres : Fantastique / Comédie / Horreur
Acteurs principaux : Brad Dourif, Jennifer Tilly, Billy Boyd, Redman
Résumé : Glen, le fils de Chucky et de Tiffany, part à la recherche de ses parents et les retrouve à Hollywood, où l'on tourne une fiction inspirée de leurs meurtres.

Avis sur le film :
Proposé en 1998 à Universal, le script du Fils de Chucky avait été rejeté, pour être récupéré six ans plus tard par une de ses filiales. L'horreur pure avait déjà quitté la saga depuis longtemps sans que le scénariste ne s'en rendre compte, puisque malgré ses efforts l'angoisse n'était plus présente dès Chucky 2 ; mais depuis La fiancée de Chucky, l'humour avait pris une place plus importante qui semble devenue majoritaire dans ce cinquième épisode. Continuant approximativement là où l'histoire s'était arrêtée, la progéniture des deux poupées tueuses reprend le flambeau pour toucher un nouveau public avec une parodie gore sur le thème des drames familiaux.


Si Chucky est toujours aussi charismatique et violent, tirant parti des prouesses d'animation d'aujourd'hui pour faire gicler plus facilement du sang en grande quantité, il se retrouve malheureusement embarqué dans ce scénario où son rejeton est impliqué. Indigne de ses aïeux, Le fils de Chucky se retrouve sous la mauvaise influence des ses congénères et s'abaisse à montrer de la nudité, ce qui n'avait jamais été fait jusque là dans la saga, et de la violence immotivée qui deviennent insatisfaisantes de par leur superfluité lorsqu'elles ne font partie que d'une scène de rêve sans importance dans l'histoire.
Non seulement ce nouvel héritier de Jeu d'enfant, tel un jeune homme traversant sa crise d'adolescence, n'a aucun respect pour ses géniteurs, se moquant plus que jamais de la continuité et des règles établies, mais il n'a pas plus de respect pour sa propre personne, ne sachant se comporter et se dirigeant vers les excès.
La présence de guest stars n'a aucun but et n'apporte rien à la parodie grossière d'Hollywood dont elle profite, où l'on ne trouve presque rien de drôle pour compenser des incohérences alarmantes. Comment explique entres autres que les vraies poupées tueuses soient utilisées sur le tournage d'un film, ou que Tiffany connaisse de tête le numéro d'une de ses victimes ?


Le spectateur peut dès lors choisir de se laisser aller à ces abus, du moins jusqu'à ce que Glen ne prenne trop de place et ne gâche le moindre plaisir restant. Façonné par David Kirschner tout comme son père, il a néanmoins été victime d'une terrible idée, qui est d'afficher son dilemne sur son visage, ce qui lui donne une tête triangulaire que seule une mère pourrait aimer.
Son nom, parti d'une allusion au nanar Glen or Glenda du "pire réalisateur de tous les temps" Ed Wood, est déjà un choix questionnable mais qui devient une sous-intrigue qui atteint des sommets d'horripilation lorsque la référence atteint son paroxysme et que Glenda sort du placard, encore plus laide et énervante que son alter ego, dont la voix s'avère insupportable une fois devenue "féminine".
Le pan de l'histoire qui s'ensuit, qui se veut être un point culminant du drame et de la tension, n'a plus aucune importance et demeure aux yeux passifs du spectateur abasourdi qu'une démonstration de la bêtise juvénile qui a déteint sur l'unité parentale en perte d'identité, Chucky ne voulant plus devenir humain alors que c'était son unique motivation et le fil conducteur de tous les films jusque là.


Devant un Charles Lee Ray démantelé, ayant perdu dans un bain de sang abêti les caractéristiques qui faisaient son charme, le parricide Fils de Chucky se voit comme la honte de la famille et fait regretter que Tiffany n'ait pas pris la pillule. Passé à la réalisation pour ce cinquième opus, Don Mancini a achevé la série qu'il a fondé, qui se retrouve cette fois réellement dans l'impasse à cause de Glen. Le scénariste souhaite tout de même continuer avec les aventures de la poupée meurtrières dont il n'a pu se séparer durant toute sa carrière, mais avec l'inévitable remake, prévu pour 2011.

Bande-annonce VF :

mardi 10 août 2010

La fiancée de Chucky

Un affiche pastichant celle de Scream 2.

Fiche du film :
Réalisateur : Ronny Yu
Scénariste : Don Mancini
Année : 1998
Genres : Fantastique / Horreur / Comédie
Acteurs principaux : Braf Dourif, Jennifer Tilly, Nick Stabile, Katherin Heigl
Résumé : Le fameux tueur Charles Lee Ray n'est plus qu'une poupée en lambeaux rangée dans un casier des affaires irrésolues de la police. Heureusement pour lui, son ancienne petite amie Tiffany le récupère et recolle les morceaux pour ensuite le ramener à la vie par une incantation vaudou.

Avis sur le film :
Avec Chucky 3, qui avait été écrit par un Don Mancini sous l'influence du studio pour lequel il travaillait et qui se disait à court d'idées, la série aurait très bien pu s'arrêter là. Cependant, parmi les éléments qui participèrent à la relance de la saga, il y eut le regain d'intérêt pour les slashers auprès du jeune public créé par Scream, film de Wes Craven qui tournait en dérision les poncifs du genre.
Le déclencheur eut lieu lorsque David Kirschner, producteur et co-créateur de la série Jeu d'enfant, eut l'idée de créer une Fiancée de Chucky quand il revit le classique La fiancée de Frankenstein, appartenant également à Universal et très bien réutilisé dans le film en question ici.
La saga repart sur une base nouvelle, Andy Barclay appartient désormais au passé, le changement radical en arrive même au titre qui ne contient plus "Child's play" en Anglais ; le Chucky nouvelle génération fait table rase et se tourne vers la comédie horrifique.


Devenu une icône de l'horreur au fil des années, Charles Lee Ray devient désormais le personnage principal pour plus de présence à l'écran. Il change de visage pour l'occasion, sa tête d'angelot est troquée contre une face destructurée, rapiécée autant que possible : un look aussi cool que la BO comportant du Rob Zombie, et qui ne cherche plus à cacher la cruauté du personnage malgré sa salopette déchirée qui clame "Brave gars", pour s'accorder avec sa fiancée tout aussi meurtrière et tout de noir vêtue.
Pour remplacer la poursuite d'Andy, et momentanément la recherche d'un corps humain, le couple crée une nouvelle dynamique et doit se lancer dans un périple parcourant la majorité du film. Chucky était déjà plein de répliques aiguisées mais a désormais besoin d'un interlocuteur durable, d'où la présence de Tiffany qui amène l'intrigue et forme avec sa tendre moitié un duo comique que seul la mort pourrait séparer.


Au doublage de Brad Dourif, posté dans un corps à l'animation plus fluide, répond Jennifer Tilly de sa voix douce mais porteuse d'une hypocrisie assassine ; et la transformation de l'actrice en poupée se passe à merveille, grâce à une métamorphose renversante d'un simple jouet pour enfant en un tueuse gothique miniature, par la magie du maquillage et de l'habillage.
Voilà le couple paré pour partir à la recherche de l'amulette de Damballa, objet apparemment crucial qui n'a jamais été mentionné auparavant. Ce quatrième épisode déforme effectivement les règles des précédents films, se situant à mi-chemin entre reboot et suite, mais l'histoire n'a eu que moins en moins de cohérence tandis que la saga allait de l'avant, et les contradictions s'oublient vite dans ce qui doit être l'épisode le plus décomplexé et décontractant de la pentalogie. Amusant, par le couple défaillant qui fonctionne superbement à l'écran, qu'ils se disputent ou coopèrent, et par leurs meurtres motivés par un curieux sens moral, rendus plus innatendus et insensés pour arriver à contourner les règles et les attentes et aller droit à la surprise.


Ce nouvel ajout confirme l'inscription de Chucky au même rang que les boogeymen et serial killers cités ou auxquels des clins d'oeil sont adressés tout au long de la route, allant de Freddy Krueger et Leatherface aux tueurs nés Mickey et Mallory, rangeant par la même occasion Tiffany à leurs côtés. Et ce même si le mot d'ordre n'est plus l'angoisse, mais tout simplement le plein divertissement.

Réplique culte :
"Barbie can eat her heart out" - Tiffany

Bande-annonce VF :