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dimanche 25 juillet 2010
Inception
Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Christopher Nolan
Année : 2010
Genres : Science-fiction / Thriller
Acteurs principaux : Leonardo DiCaprio, Ellen Page, Ken Watanabe, Joseph Gordon-Levitt, Marion Cotillard
Résumé : Dom Cobb est un spécialiste de l'extraction, son travail est de rechercher des secrets enfouis dans les rêves de ses cibles. Chargé d'une mission difficile après laquelle il pourra enfin rentrer chez lui, il forme une équipe d'élite pour entrer dans le subconscient d'un riche héritier. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu, et dans les rêves de Robert Fischer se mêle le sombre passé de Cobb, qui pourrait bien tout ruiner.
Avis sur le film :
Depuis ses 16 ans Christopher Nolan imagina l'exploration des rêves, comme un moyen de voler des informations au sein du subconscient, tout comme c'est le cas lors d'une intrusion dans une base de donnée d'un ordinateur. Ce n'est que dans les années 2000, avec d'autres films comme Dark city ou Matrix qui traitent de la dangereuse ressemblance entre le réel et l'imaginaire ainsi que le passage de l'un à l'autre, que le réalisateur de Memento se mit à l'écriture d'Inception, qui lui prit 10 ans à être finalisé, après s'être entraîné à la réalisation de films à très gros budget que sont Batman begins et The dark knight.
Inception nous fait plonge dans le bain des rêves en nous plaçant directement dans un songe qui se finit submergé par l'eau d'une baignoire, nous apprenons sur le tas ce qu'il se passe en attente d'éclaircissements qui viendront plus tard. Après quoi Dom Cobb, ayant besoin d'un remplaçant, enrôle la jeune Ariadne qui se retrouve dans la même position que le spectateur et est là pour le guider. Les règles de l'extraction et du fonctionnement des rêves, basées sur les expériences que nous en avons dans la réalité et dont chaque particularité est réutilisée pour en faire les principes du film qui s'articule autour, nous sont enseignées pas à pas et de manière ludique. Le personnage d'Ellen Page y évolue avec amusement, apprenant au fur et à mesure dans quel univers elle déambule et se met déjà à le détourner, pour son divertissement et celui du public.
Une fois les bases posées, l'extraction avec trois strates de rêves imbriqués peut commencer.
Le plan se corse, sans quoi cela aurait été trop simple, Nolan ayant tendance à aimer la complexité dans ses scénarios. A l'inception s'ajoutent d'autres intrigues à problèmes en attente d'être résolus, dont le drame qu'a subi Cobb. L'arrivée de défenses du subconscient font le plaisir du public pris entre deux feux lors de scènes d'actions amplifiées lors de la vision en Imax, qui font littéralement vibrer le spectateur dans son siège.
Il ne faut pas perdre une miette des dialogues pour suivre l'histoire de bout en bout le long de ses nombreux rebondissements, mais les plaisirs les plus simples ne sont pas oubliés. Les effets spéciaux rendent à l'écran l'idée d'illimité inhérente aux songes et sont proprement époustouflants lorsque les lois de la physique sont défiées, ou que les personnages se retrouvent au milieu de jaillisements issus d'objets en implosion. Inception arrive à concilier action fiévreuse et thriller intelligent.
Avec ce dernier ajout à sa filmographie, Christopher Nolan a su traiter un sujet entièrement nouveau qui réussit à chaque genre qu'il embrasse ; seule la fin cède à la facilité, prévisible rien qu'en connaissant le thème général, quoiqu'elle dépose un voile de mystère qui rend impossible le choix d'une seule interprétation du film dans son intégralité.
Il se cache un véritable talent derrière ce long-métrage, mais reste à savoir s'il mérite réellement toute la ferveur dont a fait preuve le public. Se concentrant en totalité sur le scénario, Nolan en oublie presque le côté humain trop peu présent. En 2h30, le spectateur n'a pas même le temps de s'attacher aux personnages qui paraissent distants, c'est le cas même pour l'histoire de couple de Cobb, qui s'étale devant nous sans arriver à être touchante.
Bande-annonce VOST :
vendredi 23 juillet 2010
Le prestige
Fiche du film :
Réalisateur : Christopher Nolan
Scénaristes : Christopher et Jonathan Nolan
Année : 2006
Genres : Thriller / Fantastique
Acteurs principaux : Christian Bale, Hugh Jackman, Scarlett Johanson, Michael Caine
Résumé : Deux amis préstidigitateurs deviennent ennemis après la mort de la femme de l'un par la faute de l'autre. S'engage dès lors un combat sans merci dans lequel le meilleur magicien sera le vainqueur.
Avis sur le film :
Durant la tournée publicitaire pour Memento, Christopher Nolan lut le roman Le prestige de Christopher Priest, en parla à son frère avec qui il retravailla finalement lorsque les droits du livre furent disponibles pour en faire la transposition cinématographique. Les procédés littéraires, dont les multiples mises en abîmes lors des lectures de journaux, on été adaptés en fonction et les frères Nolan en ont fait un film plus complexe à leur manière avec une non-linéarité de l'histoire ; les acteurs de Batman begins que l'on retrouve au casting confirment la présence de la touche Nolan.
Le prestige nous immerge dans l'univers des magiciens faisant des prodiges sur scène, les personnages principaux sont des équivalents d'Houdini à une époque où ces illusionnistes font légion, cette position temporelle répondant aux besoins scénaristiques concernant la peine de mort et le public peu éclairé, aux balbutiements de l'ère de l'électricité.
Le spectacle nous apparaît sous tous les angles, les tours nous sont présentés et segmentés en trois parties par Michael Caine, et l'importance de la magie dans l'intrigue est telle que ces trois étapes se reportent sur la structure du film, organisé comme un tour de magie de deux heures.
Cela démarre par l'introduction des merveilles de la représentation, avant une entrée en coulisses où, même si les trucages sont révélés, l'artifice reste prodigieux de par son inventivité.
Mais l'émerveillement peut tourner à l'effroi, et de ces enchantements ressort la rivalité entre Borden et Angier, qui constitue l'attraction principale. Il s'agit là de la "Promesse", où l'on assiste au début de l'ascension de ces deux magiciens déjà bons mais devant s'améliorer au cours d'une escalade de représailles et d'ingéniosité pour inventer ou déjouer des tours qui se doivent d'être toujours plus remarquables, ce qui nous fait dire que rien n'a encore été vu.
Le "Tour" se voit comme un tournant dans le récit, avec de nouvelles intrigues amoureuses, des trahisons répétées et retournements de situations, et des rebondissements dramatiques servis par des acteurs passionnés qui font oublier le manque de sentiments humains du début.
Pour un long-métrage nommé Le prestige en référence au final magique des tours, il y avait de quoi s'attendre à un dénouement sensationnel. Or, le twist ending n'est que la confirmation des doutes qui se profilaient ; la conclusion est moins une apothéose que la simple révélation du caractère astucieux de tout le schéma dissimulé derrière la narration. Le montage et l'organisation de la divulgation cherchent à rendre le mot de la fin suffisamment surprenant, quoique la compréhension reste difficile à cause d'explications brumeuses, mais les différentes interprétations possibles permettent de mystifier un peu plus l'histoire.
Bande-annonce VOST :
Libellés :
Christian Bale,
Christopher Nolan,
Hugh Jackman,
Michael Caine,
Scarlett Johanson
mardi 6 avril 2010
The dark knight
Fiche du film :
Réalisateur : Christopher Nolan
Scénariste : David Goyer
Année : 2008
Genre : Action / Drame
Acteurs principaux : Christian Bale, Maggie Gyllenhaal, Heath Ledger, Aaron Eckhart
Résumé : Le nouveau procureur de Gotham, Harvey Dent, fait bouger les choses et grâce à lui la ville sera bientôt débarassée de ses plus grands criminels. C'est sans compter sur un nouvel arrivant, ne faisant partie d'aucune des mafias sévissant déjà. Lui aussi aime la mise en scène, jouer un rôle derrière son maquillage, et il se fait appeller le Joker.
Avis sur le film :
Batman begins n'était que le début du reboot organisé par Warner Bros ; tout comme la fin de ce dernier le laissait présager et grâce à un accueil chaleureux du public et des critiques, la suite se met en place dans la même lignée avec toujours Christopher Nolan et David Goyer aux commandes.
En continuant dans le même sillon tracé par Tim Burton, c'est à un gros morceau que l'on s'attaque avec l'apparition du Joker. Mais s'il semble que ce soit le même univers dont il est question, la façon dont il est traité est totalement différente entre les deux films, presque comme s'il était question de deux sujets antagonistes, alors qu'il s'agit de deux visions très différentes de Batman.
La scène d'intro nous expose ce contraste lorsque les deux némésis nous sont présentés de façon à surprendre le public. De bonnes idées innovantes sont introduites, comme la question des copycats concernant le justicier de Gotham, mais cela se fait beaucoup trop expéditivement : l'Epouvantail est arrêté sans difficultés, et dans l'ensemble les scènes en elles-mêmes ne ressemblent qu'à un avant-goût nous laissant sur une faim qui n'est pas comblée.
Le personnage du Joker n'a rien des versions vues par le passé, et cette intention de changement est soutenue par le fait que Jack Nicholson avait montré un grand intérêt à l'idée de reprendre le rôle, qui lui a été refusé. L'humour de ce criminel dans The dark knight n'est plus aussi extravagant mais plus fin, à l'image de l'humour général du film qui touche surtout à l'ironie et au sarcasme. Mais justement, le personnage perd son aspect clownesque marquant, qui était présent même dans les comics les plus sérieux comme Arkham asylum. L'accent est plutôt mis sur sa démence dans le sens dangereux du terme, et si ce psychopathe fait sourire c'est finalement par le sadisme de ses idées.
Cet épisode cinématographique, second d'une nouvelle série instaurée par Christopher Nolan, est marqué par le bouleversement pour ranimer l'attention du spectateur par rapport à l'épisode précédent qui posait les bases. Le trouble s'installe dans la vie sociale de Bruce Wayne, arborant autant de femmes qu'il veut avec lui lorsqu'il arrive à une fête mais n'arrivant pas à concilier sa doublie vie et ses sentiments pour Rachel Dawes ; et quant à Batman il est remis en question non seulement par la population mais aussi par l'arrivée du Joker. L'apparition d'Harvey Dent est par contre liée aux deux visages de Wayne, pour son bien comme pour son mal.
Gotham était proche de la salvation grâce à l'intervention de l'homme chauve-souris, mais le chaos est ramené par le Joker. L'histoire progresse en même temps que le scénario très élaboré brasse des actes criminels et magouilles de la mafia ainsi que des affaires judiciaires, à côté de celles financières de Wayne Enterprise.
Batman portait déjà ce pseudonyme avant, mais il est désormais le Chevalier noir plus que jamais grâce à des moments très sombres faits de morts, de déceptions et de révélations, alors même qu'une lueur d'espoir était proche.
Mais à vouloir trop insister sur le sérieux, Batman perd son essence même, qui avait pourtant été bien cernée dans Batman begins. Qu'il y ait des chamboulements n'est pas du tout dérangeant en soi, mais les personnages ne sont plus ce qu'ils devraient être. Les caractéristiques de l'univers se perdent même, la Batcave en premier lieu qui n'a plus le charme d'antan et est devenue une immense salle aseptisée semblable à une grande chambre d'hôpital.
Les diverses branches de l'histoire prennent une place trop vaste pour être suivie dans ses moindres détails et deviennent trop envahissantes pour ne pas affaiblir d'autres aspects du film. Les scènes d'actions par exemple se font plus rares, et bien qu'elles soient impressionnantes par leur démesure, elles le sont moins que dans Batman begins.
Néanmoins, les dispositifs mis en place préparent comme il faut le final d'une grande noirceur pleine de pessimisme, le mal l'emportant en partie sur le bien, jusqu'à l'ultime sacrifice qui nous fait retrouver l'héroïsme du Chevalier noir sous une forme nouvelle et donne une justification toute nouvelle pour ce surnom qui redéfinit complètement la perception du personnage.
Mais encore dans la dernière partie, il est dommage d'avoir mis fin trop tôt aux ennemis de Batman. Le film pose un rythme lent en son début et s'accélère quand les deux grandes figures du mal qui nous sont exposées prennent de l'importance et affichent leur potentiel qui est finalement trop peu exploité.
Il est tout de même impossible en 2h30 de rendre pleinement honneur à ces personnages capitaux du comic book, mais ils articulent tout de même une histoire qui est en définitive marquante, et dont le mot de la fin réconforte.
Bande-annonce VOST :
dimanche 4 avril 2010
Batman begins
Fiche du film :
Réalisateur : Christopher Nolan
Année : 2005
Genre : Action / Drame
Acteurs principaux : Christian Bale, Katie Holmes, Gary Oldman, Liam Neeson
Résumé : Après avoir cherché à toucher le fond aux quatre coins du globe, Bruce Wayne revient à Gotham, après un entraînement physique très éprouvant, ayant en tête l'idée d'éradiquer le crime qui empoisonne la ville à tous les niveaux. Mais pour pouvoir agir, Wayne doit frapper les esprits en tant que symbole porteur de force qui instaure la peur parmi ses ennemis, c'est ainsi qu'il choisit la chauve-souris.
Avis sur le film :
Les deux catastrophes filmiques réalisées par Joel Schumacher avaient mené à la cloture de la saga, même si une autre suite était prévue ; c'est au début des années 2000 que Warner bros décide de lancer un reboot de Batman, et cette fois c'est le connaisseur en comics David Goyer, déjà scénariste de la trilogie décomplexée et pleine de prises de liberté Blade, qui prend les rennes de l'écriture.
Pour que la saga reparte sur de bonnes bases, tout est repris depuis le début et Goyer se documente grâce à quelques uns des comics de Batman parmi les plus réputés dont Le long Halloween et Batman année 1. La réalisation est attribuée à Christopher Nolan qui montre de l'intérêt au projet, déjà réalisateur des très sombres et élaborés Memento et Insomnia.
Le sérieux du traitement du sujet et l'implication de l'équipe se ressent au vu du résultat, le grand soin frôlant le raffinement lors des séquences d'ouvertures tournées en Islande donnent l'impression d'un univers complètement différent de celui des précédents épisodes.
Batman begins nous fait voyager vers l'Orient puis nous entraîne jusqu'aux bas-fonds de Gotham city, deux cultures antagonistes avec leurs propres coutumes reflétées par les paysages et costumes ; avec aussi leur style de combat assimilés par Wayne pour former l'homme qu'il est devenu, se battant de façon brute avant qu'il ne soit formé par la ligue des ombres à un style plus technique et réfléchi.
C'est là que l'on découvre véritablement le côté humain de Bruce Wayne, nous connaissions déjà son histoire mais jamais nous ne l'avions vue ainsi. Sa mélancolie et sa rage sont exprimées de façon à ce qu'elles soient ressenties et comprises, on nous montre même le personnage comme étant faible, au seuil d'erreurs qui auraient pu lui être fatales, mais par la suite nous assistons aux gros sacrifices auxquels il se livre pour atteindre son idéal de justice.
David Goyer a fait le choix de quelques prises de liberté tout en reprenant des éléments du comic book, mais l'essence même de Batman est tout à fait assimilée, les ajouts sont tous positifs et construisent les diverses facettes d'un être complexe.
Les autres personnages repris du comic book et placés tous en même temps arrivent à entrer en adéquation et de façon habile au sein de l'histoire qu'ils servent tous sans jamais l'encombrer. Ils sont repris avec leurs caractéristiques propres, et pourtant leur présence est source d'innovations dans les éléments clés de l'intrigue inventés de toute pièce par le scénariste qui a réussi à s'inspirer des comics sans non plus les transposer simplement à l'écran.
Le casting de ces mêmes personnages arrive à concilier une brochette d'acteurs d'exceptions ainsi que des interprètes qui collent à la perfection à leur rôle respectif. Pour les adeptes de la bande-dessinée, Ra's Al Ghul est reconnaissable du premier coup d'oeil, et le choix de Gary Oldman pour Gordon était loin d'être aisé mais correspond complètement au rôle du commissaire tel qu'il était dessiné dans Batman année 1, par exemple.
Christian Bale quant à lui remplit la fonction de playboy, et même s'il n'est pas une montagne de muscles, car seul Stallone tel qu'il est actuellement conviendrait dans ce cas-là, Bale convient également en tant qu'alter ego de Bruce Wayne. Batman s'avère même être plus badass que jamais, et ce grâce à un montage exemplaire dont les astuces font comprendre au spectateur la peur instaurée par le chevalier noir. Malgré une approche plus réaliste du personnage, des artifices dignes d'un pretidigitateur donnent l'impression de le porter au rang de surhomme.
Pour la première fois les origines du costume, de la Batmobile, et de la Batcave entres autres sont expliquées, de façon rationnelle tout en ayant le prestige habituel.
Aucun élément ou personnage n'est laissé pour compte, tous sont utilisés suffisamment et à bon escien ; et cette fois toute la palette des talents du justicier est explorée et déployée sublimement, le scénario très astucieux rend hommage à son talent de détective, tandis que les actes de bravoure et les combats monumentaux sont sublimés par des effets spéciaux titanesques.
Batman begins minimise l'humour par rapport à ses prédecesseurs mais gagne en un sérieux providentiel et fait oublier tout ce que l'on sait ou non sur l'homme chauve-souris pour offrir une version nouvelle qui rend ses lettres de noblesses au héros créé par Bob Kane. Le scénario de génie est d'une richesse incroyable et donne même une dimension épique, confirmée par la musique, que n'a jamais connu le personnage au cinéma.
On en oublierait presque les films de Burton qui étaient pourtant admirables, mais cette fois Batman est de retour avec un long-métrage à sa mesure.
Réplique culte :
"It's not who you are underneath, it's what you do that defines you." - Rachel Dawes
Bande-annonce VF :
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