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mardi 22 juin 2010
Freddy sort de la nuit
Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Wes Craven
Année : 1994
Genres : Fantastique / Horreur
Acteurs principaux : Heather Langenkamp, Miko Hughes, Robert Englund
Résumé : Depuis plusieurs mois, l'actrice Heather Langenkamp a des cauchemars où apparaît le méchant du film dans lequel elle a joué dix ans plus tôt : Les griffes de la nuit. De plus, des appels téléphoniques et des évènements étranges lui font penser que le personnage devient réel.
Avis sur le film :
Après avoir participé à Les griffes du cauchemar, Wes Craven revient pour la première fois en tant que réalisateur, en reprenant l'idée qu'il voyait d'abord comme étant l'histoire du troisième opus. Pour lui, les suites sont trop nombreuses et s'éloignent trop de ce qui avait été fait originellement, c'est pourquoi Craven revient aux sources en sortant ses personnages de l'enclos du monde du cinéma, pour les placer dans le monde réel, où Freddy n'est plus stoppé par ses décès à l'écran.
Le réalisateur colle de près à sa création originelle selon ses intentions, et même de trop près, car il s'avère que seule la scène initiale de Freddy sort de la nuit est inédite, quoique son principe soit idiot. Mais au bout de trois minutes à peine, l'innovation se tarit pour laisser place à la récupération, le cliché et le ridicule.
Fred Krueger se fait attendre, mais tel que nous l'explique le fils d'Heather, il ne peut venir pour le moment à cause d'une peluche de dinosaure qui protège l'entrée vers notre monde, qui se situe au fond du lit du petit garçon sus-mentionné.
Nous patientons donc en devant nous contenter de bribes de Freddy, qui témoigne d'un ersatz de présence à travers les apparitions de son interprète Robert Englund, ou par des canulars téléphoniques venus d'outre-tombe.
Ce que nous suivons parallèlement c'est ce que l'on veut nous faire passer pour la vie d'Heather Langenkamp qui, d'après la vision de Wes Craven, n'a pour amis que des acteurs issus de Les griffes de la nuit. La "vie" de la star reste quoi qu'il en soit d'un intérêt limité et ne nécessite aucune inspiration de la part du scénariste.
Pour ce qui est présenté comme étant le fils d'Heather, Dylan, il est à un point irritant qu'il est à lui seul un gros défaut du film. Ce n'est pourtant pas la faute de l'acteur mais ce qu'on lui donne à jouer : vouloir faire peur en faisant imiter Freddy par l'enfant échoue piteusement et provoque un ridicule doublé d'un agacement redoutable.
Les autres personnages ne sont pas mieux et abusent du spectateur en cherchant à faire passer un comportement outrancier qui a la capacité de décrédibiliser toute une séquence.
A cela s'ajoute une mise en abîme où Wes Craven annonce qu'il écrit un film, qui est celui que l'on a sous les yeux où il nous explique qu'il écrit un film basé sur ses cauchemars, et ainsi de suite. Il y est question d'une histoire à la sottise d'autant plus accablante qu'elle se veut sérieuse, où une entité maléfique est prisonnière des films en incarnant Freddy, et c'est ce pourquoi il faut continuer à faire des suites.
Il faut tout de même attendre une heure avant que l'on ne voit le boogeyman à proprement parler, mais dans quel état ! Le maquillage est pire que ce qui avait été vu par le passé, et ne ressemble plus à une peau brûlée mais arrachée par morceaux. Fred Krueger a également perdu son imagination, en effet il ne fait que recréer à l'identique ses tours de Les griffes de la nuit, en ayant encore moins de mérite que s'il ne s'agissait que d'une simple copie, car la facilité des effets spéciaux modernes reste inférieure à la débrouillardise du premier film à petit budget. Le personnage n'est plus même drôle, et sa faiblesse exprimée par son incapacité à attraper un enfant renforce le sentiment de voir un vieillard dépassé par son temps.
Après La fin de Freddy, il ne reste plus que la déchéance pour le fameux tueur d'enfants, et les fans, aussi bien ceux au sein du film que ceux qui voient le film dans le film, auraient préféré ne pas souhaiter son retour s'ils avaient su.
Au nom d'une offre avantageuse financièrement, Wes Craven se moque de son public en lui servant un recyclage qui fait que le "nouveau cauchemar" qu'évoque le titre original est tout simplement le visionnage du long-métrage lui même.
Bande-annonce VOST :
Libellés :
Freddy Krueger,
Heather Langenkamp,
John Saxon,
Robert Englund,
Robert Shaye,
Wes Craven
vendredi 18 juin 2010
Freddy 3 : Les griffes du cauchemar
Fiche du film :
Réalisateur : Chuck Russel
Scénaristes : Wes Craven, Bruce Wagner, Frank Darabont, Chuck Russel
Année : 1987
Genres : Fantastique / Horreur
Acteurs principaux : Patricia Arquette, Heather Langenkamp, Robert Englund
Résumé : Dans la petite ville de Springwood, une vague de suicide frappe les adolescents, qui finissent internés pour leur propre sécurité. Mais l'origine de ces décès ne réside pas dans le mal-être de la puberté, mais ils sont causés par Freddy Krueger, qui prend sa revanche sur les parents qui l'ont tué en sévissant parmi leurs enfants.
Avis sur le film :
Après deux ans d'absence, Freddy revient. A la suite de la déception de La revanche de Freddy, la réapparition du personnage éponyme s'explique par le retour de Wes Craven à la scénarisation, avec de grands noms comme Chuck Russel et Frank Darabont à ses côtés. Le créateur du tueur au pull rayé de rouge et de noir tient à reprendre les bases de sa saga tout en allant plus loin avec des apports nouveaux.
Et effectivement, dès l'introduction nous pouvons remarquer que ce Freddy 3 renoue avec ses racines par la présentation d'une fille seule en guise de victime, pour nous rappeller Nancy Thompson qui refait elle-même surface plus tard, mais innove aussi avec succès, dans l'histoire et la réalisation notamment.
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Une parodie de la célèbre affiche de Breakfast club, sorti deux ans plus tôt. |
La musique est en premier lieu représentative de cette combinaison réussie entre ancien et renouveau, elle est neuve mais rapelle le rythme des poursuites de Les griffes de la nuit en étant toujours aussi dynamique et agréable.
Mais c'est l'union qui fait la force principale de ce troisième épisode. Il n'y a plus un seul personnage privilégié mais plusieurs qui forment un groupe dont chaque affilié a son importance. Ils apportent un peu plus d'humour avant l'horreur, et bien qu'ils aient des caractères très variés, ils sont tous attachants, ce qui nous place dans une réelle désolation une fois l'heure de leur mort arrivée.
Coincés dans leur folie présumée et condamnés par leur besoin de sommeil, les jeunes internés sont transportés de force dans un univers aux visions proprement cauchemardesques, issues d'une imagination qui n'a pour limite que le budget restreint du film, qui ne se fait pourtant sentir à aucun moment lors du visionnage, en partie grâce à un montage astucieux qui laisse croire à la dimension fantastique.
Néanmoins cette fois nous sommes emmenés au delà des rêves puisques les scénaristes prennent le risque de dévoiler l'origine de Freddy, de manière plutôt inhabituelle qui plus est, mais qui fonctionne toutefois, le fantastique ne dérangeant plus car était présent dès le tout début.
Et pourtant le boogeyman n'a pas beaucoup plus de place à l'écran, restant parfois dans l'ombre pour n'élancer que ses griffes, mais il est juste suffisamment présent pour que ses apparitions soient remarquées.
Chacun des héros est impuissant face à lui, surtout avec ses pouvoirs renforcés par l'obligation de dormir imposée par les médecins à ces jeunes patients qu'ils ne veulent pas croire ; tandis que l'acteur Robert Englund prend toujours plaisir à jouer son rôle, nous improvisant même la réplique la plus connue du personnage.
Freddy 3 réussit à égaler le premier du nom en marquant cependant sa différence. On y retrouve Freddy Krueger comme nous l'avions aimé, et de très bonnes idées perfectionnées par la réécriture des nombreux scénaristes exploitent admirablement ses capacités surréelles. Et tout comme les âmes des enfants qui le nourrissent, les surprises qu'il réserve au spectateur en cours de route ne font qu'accroître son pouvoir sur nous.
Réplique culte :
"Welcome to prime-time, bitch !" - Freddy Krueger
Bande-annonce VOST :
dimanche 30 mai 2010
Les griffes de la nuit
Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Wes Craven
Année : 1984
Genres : Fantastique / Horreur
Acteurs principaux : Heather Langenkamp, Robert Englund, Johnny Depp, John Saxon
Résumé : Nancy et ses amis ont tous fait le même rêve étrange où ils sont poursuivis par un homme défiguré, habillé d'un hideux pull rouge et vert, et qui possède des griffes à sa main droite gantée. Ce qui semblait n'être qu'un cauchemar devient réalité lorsqu'il s'avère que ce tueur n'est pas le simple fruit de leur imagination.
Avis sur le film :
La fin des années 70 et le début des années 80 est une époque qui a vu poindre un grand nombre de "slashers", ces films où un tueur décime un groupe de personnages, le plus souvent des adolescents peu malins. La plupart de ces films n'ont été destinés qu'à un succès éphémère le temps d'un passage sur le grand écran, mais d'autres ont atteint une côte de popularité qui les a inscrit, eux et leur tueur, dans l'histoire du cinéma et la culture populaire ; c'est le cas d'Halloween en 1978 et Vendredi 13 en 1980, qui sont les figures de proue du genre.
Wes Craven, réalisateur surtout connu pour La colline a des yeux et La dernière maison sur la gauche, se lance lui aussi en 1984 dans le courant en faisant un slasher fantastique inspiré d'une série de faits divers qu'il avait lus, à propos d'un jeune homme qui refusait de dormir, jusqu'à ce qu'il soit retrouvé mort en plein milieu d'un cauchemar.
Cette idée de départ est essentielle, même si la seule originalité de Les griffes de la nuit n'est pas seulement l'apport du fantastique, car du côté du slasher habituel, les traits caractéristiques sont déjà plus recherchés que la moyenne des autres films du même genre. Les jeunes gens présentés eux-mêmes ne sont pas que voués à être des victimes, les situations qui les mettent en scène et les dialogues font preuve d'une imagination salutaire au lieu d'en rester aux discussions et blagues ineptes.
Néanmoins la force la plus remarquable du film se trouve face à eux, il s'agit bien sûr de Freddy Krueger, et tout ce qui fait sa spécificité de croque-mitaine : son origine, ses pouvoirs, son apparence, son attitude et son humoir noir.
Ce tueur agit dans les rêves, là où tout peut arriver contre notre gré, il les contrôle et s'y trouve dans une position de toute-puissance qui lui permet de résister aux blessures alors qu'il peut tuer ses proies. Avec son apparence de grand brûlé aux cicatrices encore sanglantes, son gant qui constitue une arme novatrice et sadique ; c'est la conjonction de tous ces éléments qui nous mettent à sa merci et le rendent terrifiant, et cette monstruosité est soulignée par un humour vicieux qui fait appel au malsain, Freddy allant jusqu'à se mutiler pour pouvoir rire aux dépends de ses victimes appeurées. L'interprétation de Robert Englund donne bien l'impression d'un tueur qui prend un plaisir pervers à tourmenter ses cibles, ce qui fait peur tout en provoquant un rire déplacé de par ce plaisir partagé.
Evoluant dans un univers obscur qui joue sur quelques effets de lumières qui, avec une musique envoûtante, rappelle un songe, interrompu seulement lors des soubresauts des poursuites sur fond de musique électronique inhabituelle mais d'un bon effet dynamique, Freddy est mis en valeur par des effets spéciaux impressionnants qui n'ont que très peu vieilli et dont on s'étonne toujours en se demandant encore, 26 ans après, comment ils ont été effectués.
Les griffes de la nuit est un film qui a réussi à surpasser ses homologues lors de sa sortie grâce à son scénario, sa réalisation et ses originalités, et qui est toujours aussi agréable à voir aujourd'hui pour ces mêmes raisons.
Réplique culte :
"This is god !" - Freddy Krueger
Bande-annonce VO :
Libellés :
Freddy Krueger,
Heather Langenkamp,
John Saxon,
Johnny Depp,
Robert Englund,
Wes Craven
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