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dimanche 10 avril 2011

Scream 2


Fiche du film :
Réalisateur : Wes Craven
Scénariste : Kevin Williamson
Année : 1997
Genre : Horreur
Acteurs principaux : Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette
Résumé : Un an seulement après le massacre de Woodsboro par un tueur masqué surnommé "Ghostface", d'autres personnes se font assassiner au couteau par quelqu'un portant le même costume. Parmi les survivants du premier drame, Sidney s'inquiète, bien que certains de ses amis ne pensent pas qu'ils soient en danger.

Avis sur le film :
Grand succès qui rapporta plus de dix fois son budget, Scream relança le genre du slasher vers la fin des années 90 et début 2000, puisqu'il fut suivi par d'autres films réunissant un groupe de jeunes traqués par un tueur comme Souviens-toi l'été dernier ou Urban legend. Comme la plupart des slashers, ils donnèrent lieu à plusieurs suite, et l'oeuvre de Wes Craven qui les a lancés ne fit pas exception. Ce n'était pas prévu originellement, mais Kevin Williamson dut s'atteler à un second épisode, et le rattacher tant bien que mal au précédent film.


Scream 2 reprend les personnages principaux quelques années après qu'ils aient été laissés, et le scénariste trouve un moyen de réunir tout le monde ; le prétexte est clairement affiché, mais il est plaisant de constater ce que chacun est devenu. Il est étrange que Signey s'en soit remise au point qu'elle ne soit pas révoltée qu'on lui fasse un canular téléphonique en imitant la voix du tueur, mais pour Gale Weathers il est intéressant et ironique de la voir elle-même harcelée par des journalistes pour avoir été témoin des meurtres. Comme pour la plupart des protagonistes que l'on retrouve, elle a peu changé, et continue d'être caractérisée en adéquation avec le premier film. Bien qu'elle ait sauvé les autres, Gale reste une manipulatrice dont l'égoïsme, qui a persisté malgré ce qu'elle a vécu, fait voir différemment son acte de bravoure dans la fin du précédent opus. Quant à Randy, il suit tout naturellement des cours de cinéma. De façon commode pour le film, son professeur lance le sujet des meurtres avant que les élèves n'enchaînent sur les suites cinématographiques, certains jugeant qu'elles sont meilleures que l'original ; de quoi faire passer un message aux spectateurs de Scream 2 en les brusquant. La classe est agitée, les étudiants enchaînent de nombreux exemples en passant par du très connu avec Le parrain 2 à du plus obscur avec House II, et encore une fois Kevin Williamson détache ses dialogues du réalisme, ici celui d'un débat en classe trop recherché pour être vrai, mais de façon trop poussée pour ne pas déranger un minimum par le principe, avec ces phrases trop visiblement placées dans le seul but de défendre le film dans lesquelles elles se trouvent.


Cette suite a encore des sujets à évoquer concernant le cinéma d'horreur, et s'occupe de parler de ce qui avait été oublié dans le premier film, mais place cela dans le scénario avec une facilité quelques fois excessive. Les deux premières victimes sont un couple qui a lu des magazines de cinéma qui leur ont fait remarquer que la communauté noire est mal représentée dans les films d'épouvantes, et il se trouve qu'ils sont eux-même afro-américains, qu'ils vont voir au cinéma l'adaptation du livre sur les meurtres de Woodsboro, et qu'ils sont la cible du nouveau tueur car leurs noms sont liés à ceux des victimes du massacre qui a eu lieu un an plus tôt. Il est amusant de voir l'aspect raciste du slasher traité et détourné, mais en plus du manque de crédibilité dû au fait que tout s'agence selon ce qui arrange le plus le scénariste, Scream 2 verse rapidement dans la caricature avec ces gens de couleur à la diction atypique exagérée et qui ne peuvent se taire devant un film. Il est drôle également de voir l'épisode 1 reproduit sur l'écran de la salle de cinéma de la séquence d'introduction - volontairement moins bien réalisé et penchant plus vers des clichés du genre, comme la traditionnelle scène de douche - basé sur le livre de Gale Weathers, montrant que Williamson et Craven se sont créé un univers qui leur est propre et qui permet des mises en abymes ; mais là encore, ce début de film en fait trop. Les spectateurs sont déchaînés, il y a des Ghostface de partout car le costume du serial killer a été distribué à l'entrée ; cela sert à créer une ambiance oppressante mais le bon sens est abandonné, à voir tous ces spectateurs qui courent, ces bras levés, ces hurlements, ces jets de pop-corn, alors que ces gens sont venus voir un film.


Ironiquement, le passage du meurtre en ce lieu particulier illustre aussi parfaitement le propos servi plus tard concernant la réalité imitant la violence de la fiction, proposant dès lors une mise en abyme multiple doublée d'une anticipation de ce qu'il se passe plus tard dans le scénario, prouvant que l'écriture de Williamson est bien plus pensée qu'il n'y paraît.
La fin de l'introduction, par la grande presence de masques et par la mise en scène et musique théâtrales, évoque clairement une tragédie Grecque, mais le contexte rend la scène quelque peu ridicule.
L'idée revient plus explicitement plus tard, avec une volonté de rapprocher la survivante la plus importante qu'est Sidney de l'héroïne antique, ce qui peut se rapporter à toute femme issu d'un slasher et ayant eu à affronter un tueur plus d'une fois tandis que tous ses proches meurent, comme un fardeau du destin qu'elle doit porter. Cette scène-ci affirme l'idée et même en dehors de cela fonctionne mieux, jouant sur la confusion, la mise en abyme du spectacle, les éclairs, les masques, les apparences probablement trompeuses qui laissent le doute quant à ce qui a peut être été vu ou non.
Pourtant, dans Scream premier du nom, c'était le propos tenu sur le slasher qui l'emportait en intérêt sur les scènes de traque, faibles en suspense une fois le moment fort de l'introduction passé. Ce n'est plus tellement le cas dans cette suite, car bien que la peur ne soit toujours pas présente, il y a de l'inquiétude pour les personnages que nous avons suivi et vu changer. En effet, si Sidney reste qui elle est et confirme qu'elle est la femme forte en faisant toujours montre de la même assurance, Gale, qui se retrouve elle aussi en danger, suit un schéma évolutif pour devenir plus altruiste.
Le développement des personnages est en lien direct avec le nouveau tournant que doit prendre l'histoire : après le slasher classique au tueur inconnu, ce second épisode traite des répercussions de l'incident et le renouvellement des évènements, avec une liste de suspects créée à partir des survivants et des nouveaux venus. Le procédé d'écriture varie donc, mais Williamson se débrouille très bien pour placer des scènes amenant le doute sur certaines personnes sans pour autant délaisser la logique.


Ce qui cloche dans cette suite, comme pour l'original, c'est sa fin, dans laquelle on ressent en partie le besoin de trouver un tueur, qui que ce soit, même si son motif ne tient pas debout. La conclusion est pourtant sur certains points meilleure, car en détournant un élément de la fin de Scream qui lui-même se référait à un principe du slasher, elle pousse le regard critique plus loin, en ayant un recul qui s'associe à l'auto-dérision du reste du long-métrage. Il reste également des défauts concernant la représentation des caractères humains, avec les protagonistes qui se remettent bien vite de la mort de proches, peu avant que le long-métrage ne se clot sur quelques chansons enjouées.
Le film contient de nombreux rebondissements, un certain sens du suspense, des incohérences, mais avant tout de bonnes idées dans la lignée de ce qu'avait fait le premier opus.
Scream 2 n'est pas à Scream ce que Le parrain 2 est au Parrain, mais objectivement, à condition de délaisser la déception probable d'une première vision, notamment concernant la mort d'un personnage principal, il s'agit dans l'ensemble d'un bon film qui fait suite à un autre qui était excellent.

Bande-annonce VOST :

mercredi 1 septembre 2010

Piranha 3D


Fiche du film :
Réalisateur : Alexandre Aja
Scénaristes : Pete Goldfinger et Josh Stolberg
Année : 2010
Genres : Horreur / Comédie
Acteurs principaux : Steven R. McQueen, Jessica Szohr, Jerry O'Connell, Kelly Brook, Elisabeth Shue
Résumé : Au fond du lac Victoria, une faille s'ouvre pour libérer des bancs de piranhas qui attendaient de refaire surface depuis des milliers d'années. La date est parfaitement choisi pour que ces carnivores se servent à manger, puisque les vacances de printemps démarrent et des jeunes arrivent en grand nombre à la plage, tous prêts à se jeter à l'eau.

Avis sur le film :
Chuck Russell, dont le dernier film Le roi scorpion remonte à 2002, devait originellement réaliser cette suite de Piranhas pour laquelle il a apporté des modifications au script en y incluant l'histoire du premier film de Joe Dante. Malgré sa participation au projet, le réalisateur de The Mask fut remplacé par Alexandre Aja, jeune Français plus en vogue qui s'était déjà chargé du remake de La colline a des yeux de Wes Craven.


C'est devenu une habitude dans les films d'horreur récents, une mort avant le générique de début donne une idée de ce à quoi s'attendre et sert de mise en bouche pour patienter lors de la présentation des personnages jusqu'à l'arrivée du grand massacre. Seulement cette fois, la scène d'introduction comporte un guest-star de taille, qui est Richard Dreyfuss reprenant son rôle de Matt Hooper. En effet, ce Piranha nouvelle génération réconcilie finalement Les dents de la mer avec la saga qui en a dérivé, ne prenant pas réellement position mais s'emparant de quelques éléments de l'un et de l'autre pour offrir un bon condensé qui en réalité n'est ni plagiat, ni suite, ni remake. Une plage est le lieu des évènements comme dans Les tueurs volants, avec la reprise trente ans plus tard d'une recette en trois ingrédients, "sea, sex and blood" comme le cite l'affiche, poussée plus loin vers des excès qui correspondent au jeune public d'aujourd'hui. La nudité purement gratuite ne fait même plus intrus, puisque cela fait partie de la réalité des Spring breaks, comme le souligne la parodie des "Wild wild girls" qui prend d'ailleurs une place importante dans l'histoire du héros de Piranha 3D.


Les prédateurs que l'on attend tellement n'attaquent que de temps en temps, mais le spectateur s'amuse suffisamment pour que l'attente ne se fasse pas sentir, car les quelques touches d'humour font cette fois sincèrement rire. En dehors de Dreyfuss, le cinéphile averti peut aussi prendre plaisir à repérer les quelques caméos, tel que ceux d'Eli Roth, Gregory Nicotero, Christopher Lloyd toujours excellent dans un petit rôle qui rappelle Doc Brown, ou encore Ving Rhames qui meurt en beauté.
Le spectacle arrive à s'étendre en durée justement grâce à quelques attaques individuelles d'abord, qui sont de bonnes raisons pour ne pas encore alerter les innombrables vacanciers qui sont autant de victimes en devenir, et qui ne veulent de toute manière pas écouter les avertissements, jusqu'à ce que l'on en arrive au festival gore qu'est l'attaque de la plage.
Les piranhas pour la première fois en images de synthèse restent bien conçus, et surtout utilisent raisonnablement la 3D contrairement à ce qu'il arrivait dans les années 80 avec Les dents de la mer 3D ou Meurtres en trois dimensions. Les créatures marines font bien entendu une grande part du travail, mais les scénaristes ont compris l'importance de l'utilisation du décor, qui devient peut être même plus dangereux au milieu de cette panique où les gens ne pensent qu'à leur survie au détriment d'autrui. Tout ce qui se trouve à disposition sur ce bord de mer devient un outil du massacre aussi bien envers les humains que les poissons, et aussi irréaliste que soit le résultat, c'est toujours très spectaculaire.


Le tournage dans l'eau n'a pas du être de tout repos, mais le résultat à l'écran est bien plus récréatif que de traditionnelles vacances au soleil. Piranha 3D n'a pas la prétention de rafler quelques Oscars comme Les dents de la mer mais dévoile un potentiel insoupçonné qui résidait dans l'idée d'utiliser des piranhas comme ennemis, en faisant beaucoup mieux que les autres long-métrages ayant exploité ce sujet par le passé, pour offrir un spectacle audacieux, plein d'une imagination tordue et résolument fun, sans pour autant oublier un léger suspens quand il y en a besoin.

Bande-annonce VOST :

samedi 26 juin 2010

Joe's apartment


Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Joe Payson
Année : 1996
Genre : Comédie
Acteurs principaux : Jerry O'Connell, Megan Ward
Résumé : Joe vient d'arriver à New York et a du mal à trouver un appartement. Une fois ce problème réglé, il découvre que son nouveau logement est peuplé de cafards bien décidés à rester, et avec qui il va devoir cohabiter.

Avis sur le film :
En 1992, il ne s'agissait que d'un court-métrage de trois minutes destiné à être diffusé entre les émissions de MTV, mais Joe's apartment a évolué quatre ans plus tard, toujours sous la direction de son créateur Joe Payson, pour devenir le premier film produit par la même chaîne qui a vu naître le projet.


Le matériel d'origine se retrouve principalement dans une scène, autour de laquelle le scénariste a du broder une histoire. Ayant cette fois en 1h20 la possibilité de sortir de l'appartement, nous découvrons que l'intrigue se situe à New York, avec tous les clichés typiques utilisés pour en arriver très vite à un humour noir burlesque, légèrement sot mais maîtrisé. Le réalisateur porte en même temps un regard acerbe sur la société moderne, reproduite à l'écran de façon abusive, mais tout s'enchaîne à une cadence telle que les fins humoristiques saugrenues du film se comprennent facilement, aidées par le cabotinage des acteurs et les jeux de mots puérils des cafards.
En ce qui concerne ces derniers, ils sont nombreux et parfaitement incrustés dans l'image, la technique d'animation a demandé un travail colossal et heureusement le résultat est une réussite qui donne vie à ces amusantes bestioles, même si elles ne sont pas toujours montrées, mais parfois seulement imaginées par le mouvement d'un objet les recouvrant.


Quoiqu'il en soit les insectes sont hilarants, comme pratiquement tous les personnages, mais ont l'avantage d'être mis en valeur par leur omniprésence et leurs quelques scènes musicales, toujours drôles mais tout de même bien rhytmées et chorégraphiées avec toujours un usage prépondérant des objets de la vie quotidienne, devenus instruments du décor à dimension gigantesque pour les cafards.
L'humour est certes absurde mais reste amusant, et derrière l'idiotie apparente se cache une habileté, non seulement pour l'animation des blattes, mais aussi l'adresse du réalisateur pour l'originalité audacieuse des effets de transitions, suprenantes et originales, preuves d'une créativité débordante.


Joe's apartment est un film drôle qui n'a pas peur de toucher à tous les sujets pour provoquer le rire, et les touches rafraîchissantes d'originalité font regretter que ce long-métrage ne soit pas plus connu, et que le réalisateur ne se soit pas lancé dans d'autres projets du même type qui auraient certainement donné un produit aussi surprenant.

Court-métrage original :


Bande-annonce VO :