Affichage des articles dont le libellé est David Schwimmer. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est David Schwimmer. Afficher tous les articles

mardi 5 octobre 2010

Big nothing

Comme pour La nuit des loosers vivants, les distributeurs Français ne savent pas écrire "loser" correctement.

Fiche du film :
Réalisateur : Jean-Baptiste Andrea
Scénaristes : Billy Asher et Jean-Baptiste Andrea
Année : 2006
Genres : Comédie / Thriller
Acteurs principaux : Simon Pegg, David Schwimmer, Alice Eve
Résumé : Pour arrondir ses fins de mois, Charlie se trouve un job dans une société d'assistance téléphonique, mais se fait virer dès le premier jour. Compatissant, Gus Dickinson, son collègue depuis quelques heures, propose à Charlie de récolter 100 000 dollars facilement, en faisant du chantage à un prètre qui s'est connecté sur des sites pédophiles.

Avis sur le film :
Cinéaste d'origine française surtout connu dans nos contrées pour son dernier scénario qu'est Hellphone, Jean-Baptiste Andrea a grandi à Cannes où il tourna son premier court-métrage, mais réalisa son premier long, Dead end, aux Etats-Unis. Après ce film s'écoulèrent trois ans où il chercha différents projets auxquels participer mais sans succès, et c'est de là que vint l'inspiration pour le héros à la recherche d'un travail dans Big nothing. Ce dernier n'a pas non plus été tourné en France mais de l'autre côté de la Manche en compagnie des stars David Schwimmer et Simon Pegg, ainsi que Billy Asher venant se joindre à l'écriture pour apporter une touche British au scénario.


L'histoire part d'une combine banale où l'humour et le culot sont déjà présents, mais qui bien sûr dégénère à cause d'une culpabilité classique dont le besoin de tout raconter à son conjoint rappelle Un plan simple, puis à cause d'une succession de malchances.
A partir d'un travail ennuyeux façon Fight club qui se transforme en un défoulement de violence verbale gratuite s'engage la mécanique de la folie bouillonnante par un montage frénétique qui rappelle les tactiques de survie évoquées en image dans Shaun of the dead avec ici l'ajout de séquences animées qui partagent l'écran en compagnie de personnages qui, selon les situations dans lesquelles ils se retrouvent, sont dignes d'un film de Guy Ritchie mais enrichi grâce à un humour davantage maîtrisé, alimenté à partir de références présentées avec malice et des situations cocasses qui ne cessent de s'empiler au cours de l'intrigue.


Avancer dans ce film correspond à marcher sur des oeufs qui rasent la plante des pieds afin de provoquer une hilarité soulignée par une angoisse hystérique. Même quand on pense déjà être suffisamment surpris par la folle tournure des évènements, ce qui était naturellement considéré comme vrai s'avère faux pour apporter de nouvelles doses concentrées d'éclats de rires surpris par des situations qui viennent frapper les nerfs déjà à vif du spectateur aussi soudainement que surgissent quelques personnages barges qui assument leur singularité d'un air ordinaire mais qui en arrivent à se comporter avec une démence qui leurre en faisant croire que c'en est fini alors qu'il n'en est rien.
La fin se permet même de faux rebondissements, et d'autres que l'on croit vrais jusqu'à ce qu'il nous soit prouvé qu'ils soient faux avant qu'ils ne se révèlent plus tard être vrais.


Le scénario qui cherche à dérouter au maximum en devient légèrement poussif en n'étant presque qu'un enchaînement de situations inatendues, mais elles sont reliées par des éléments qui se recoupent et finissent par construire une intrigue massive qui tient la route en suivant ce qu'elle a instauré, pour un film qui ne faiblit pas et apparaît en lui-même du début à la fin comme une formidable surprise.

Bande-annonce VO :