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vendredi 19 novembre 2010

The Punisher (2004)


Fiche du film :
Réalisateur : Jonathan Hensleigh
Scénaristes : Michael France et Jonathan Hensleigh
Année : 2004
Genre : Action
Acteurs principaux : Thomas Jane, John Travolta, Rebecca Romijn
Résumé : Responsable de la mort du fils du criminel Howard Saint, l'agent sous couverture Frank Castle est condamné à voir sa famille se faire tuer devant ses yeux. Passé pour mort, il devient le Punisher, et travaille à débarasser la ville de ses criminels en commençant par Saint et ses hommes.

Avis sur le film :
Suite à la relance du comic book par Garth Ennis et le succès des productions de Marvel Studios, le projet d'un reboot du Punisher fut remis entre les mains de Jonathan Hensleigh, scénariste de nombreux films d'action comme Die hard 3 et qui s'attaque à sa première réalisation. La co-écriture entre ce dernier et Michael France, à l'origine de Goldeneye et le script de Hulk, s'inspire de The Punisher year one duquel sont repris les débuts de Castle et le volume Welcome back, Frank écrit par Ennis dont on retrouve des éléments clés dans le film.
Le réalisateur ayant de plus revu pour l'occasion des classiques comme Dirty Harry et Bonnie & Clyde bien qu'il soit question d'une mise à jour de Frank Castle, de nouveau ex-policier au cinéma avant d'en venir à son identité de justicier vengeur classique qui éclipse tous les gadgets technologiques des premiers comics, The Punisher malgré son budget réduit avait de quoi donner un film tirant sa force première rien que de ce personnage au potentiel immense, qu'Hensleigh comptait placer au coeur de l'action.


Même Year one ne débutait qu'après le meurtre de la famille de Frank, alors que cette nouvelle version du mythe veut tout montrer depuis le départ. Au héros est attribué un nouveau nemesis à qui sont données de bonnes raisons de tuer le clan Castle ; le film fait diverses allusions discrètes aux aventures sur papier mais ré-invente selon sa propre vision, dispensant déjà une raison d'être intéressante et plausible au t-shirt à crâne blanc stylisé. Le massacre qui fait suite à ce présage de mort, moment déclencheur sans lequel le Punisher ne serait pas, est horrible dans les faits mais pas dans la façon dont il est montré, trouvant le moyen d'en faire voir aussi peu que possible. Pour ce qui est repris de l'extérieur, la référence à Mad Max va jusqu'à comporter la même auto-censure, et pour ce qui est inventé, cela va trop loin quand le personnage principal se prend trois balles puis une explosion en pleine figure, avec un esprit comic book repris abusivement quand cela convient aux scénaristes et qui aurait dû être complètement retiré.


Le drame terrible et toute réelle brutalité sont délaissés pour un humour grotesque principalement amené par les voisins de Frank devenus de jeunes guignols, et Joan transformée en une bimbo qui a besoin d'être défendue par un homme musclé.
En guise de violence il faut se contenter d'une fausse torture tous publics et comique, qui pourrait encore convenir si la réaction du gangster qui croit être mutilé n'était pas elle-même si burlesque.
Le Punisher démantèle plus astucieusement le camp adverse, sans attaque directe, ce qui change assez plaisamment des homicides sans aucune finesse qui lui sont propres ; cependant d'autres modifications rendent illogique la démarche de Frank, qui dévoile qu'il est vivant comme pour prévenir ses ennemis qu'ils doivent le tuer pour de bon et alerter les autorités sur la personne qu'il faudra arrêter après qu'il se soit vengé.
Et pour ceux ayant lu le comic, le Russe perd tout son charisme, on n'explique pas qui il est au spectateur étranger à la BD et l'importance de cet ennemi ne transparaît plus, ce qui est paradoxal alors que son look est pourtant très fidèle, et cela a d'ailleurs pour défaut de créer de fausses attentes chez le lecteur d'Ennis pour qui autrement la scène de combat aurait pu s'apprécier.


Mais surtout Frank Castle ne va plus au bout de ses pratiques radicales -certainement pour en faire un véritable héros dont la démarcation avec les méchants serait moins ténue pour le grand public- et la violence est trop peu présente, même dans la descente finale. C'est un comble pour le Punisher, qui est désormais peut être même encore moins violent qu'en 1989.
Le film s'avère être une déception pour les fans du personnage, et pour ceux qui étaient en droit de s'attendre à un spectacle justifiant l'interdiction aux moins de 16 ans.

Bande-annonce VF :

lundi 22 février 2010

Opération espadon


Fiche du film :
Réalisateur : Dominic Sena
Année : 2001
Genre : Action
Acteurs principaux : Hugh Jackman, Halle Berry, John Travolta
Résumé : Stanley Jobson est l'un des meilleurs hackers du monde, mais ne touche plus à un ordinateur depuis qu'il a été emprisonné... Jusqu'au jour où on lui propose une grosse somme d'argent pour pirater un site du gouvernement.

Avis sur le film :
Réalisé par Dominic Sena, le réalisateur du remake de La grande casse aka Gone in 60 seconds, et scénarisé par Skip Woods, Opération espadon se veut résoliment cinéphile. Le titre reprend le mot-de-passe dans Plumes de cheval des Marx Brothers, et les premières répliques de John Travolta évoquent l'archétype du film Hollywoodien où les gentils gagnent toujours. C'était un bon départ qui attirait de suite l'attention du spectateur par une mise en abîme à base de référence : l'histoire du braquage d'Un après-midi de chien citée durant un braquage, et ce juste avant la surprise qu'est la découverte de la situation dans laquelle se trouvent les personnages, à l'intérieur d'une banque et entourés par les forces de l'ordre.
Mais tout est gâché lorsque le film fonce en plein dans ce qui était critiqué dans les paroles d'ouverture.


Gabriel Shear, le personnage de Travolta, critique le manque de réalisme au cinéma, et ce juste avant que la crédibilité d'Opération espadon se perde à tout jamais, sacrifiée sur l'autel du "j'en met plein la vue" et tant pis pour le réalisme. Après la scène d'explosion du début qui usait des effets spéciaux les plus complexes dans l'histoire de la Warner Bros, pour impressionner mais sans faire attention à la logique de base, on nous présente le héros joué par Hugh Jackman. Il s'agit d'un des meilleurs hackers au monde et, choix largement contestable, ce nerd est joué par l'interprète de Wolverine dans X-men. Arrive par la suite Halle Berry, John Travolta et des personnages secondaires tous estampillés par l'image de beauté parfaite à la sauce Hollywood.
Mais ce n'est pas la peine de chercher le sérieux dans ce film où la vulgarité totalement gratuite agrémentée de métaphores grivoises s'échappe de la bouche d'un sénateur ; le scénariste semble avoir laissé s'échapper ses fantasmes au milieu d'un scénario bidon qui cherche à nous perdre au milieu d'un jargon informatique complexe.


L'histoire ainsi que ses personnages pas crédible la moindre seconde traversent des énormités de sottise. L'un des points forts reste la scène durant laquelle Stan doit, en 60 secondes, pirater un site gouvernemental que les meilleurs hackers n'arrivent à pirater qu'en 60 minutes, et ce tandis qu'un homme de main le braque et qu'une femme lui fait une fellation !
L'homme pour qui il fait cela est décrit comme un surhomme pour qui rien n'est impossible, sans que l'on ne sache jamais qui il est vraiment. C'est l'occasion pour déballer à l'écran de la débauche et de la nudité gratuite, ainsi que de l'action écervelée avec un John Travolta indestructible qui peut se permettre de tuer à la mitrailleuse en pleine rue tandis qu'il conduit.


Le film ne cherche qu'à impressionner sans se soucier du reste, c'est ce qui fait que ça en devient grotesque, et particulièrement dans la scène finale où le n'importe quoi est total, parachevé par un twist ending ridicule. Les 20 dernières minutes sont à l'image de ce film, prétentieux et stupide. Ce dernier fait ironiquement partie des "merdes d'Hollywood" dont Travolta parlait au départ.

Bande-annonce VOST :