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mercredi 29 septembre 2010

L'inspecteur Harry est la dernière cible


Fiche du film :
Réalisateur : Buddy Van Horn
Scénaristes : Steve Sharon, Sandy Shaw, Durk Pearson
Année : 1988
Genre : Policier
Acteurs principaux : Clint Eastwood, Patricia Clarkson, Liam Neeson
Résumé : Suite au meurtre de deux célébrités, une liste est découverte où leurs noms étaient inscrits suivis d'un "RIP". Cette feuille de papier appartenait à un réalisateur de film d'horreur qui, pour participer à un jeu, devait sélectionner huit personnes succeptibles de mourir dans la même année, le gagnant étant celui qui a prévu le plus de décès. Les morts s'enchaînent selon les noms qui se trouvent sur la liste, et le dernier est celui d'Harry Callahan.

Avis sur le film :
Avec une recette de plus 67 millions de dollars, Sudden impact a été le film de la saga Dirty Harry à rapporter le plus d'argent et ainsi, même si la série avait déjà du s'arrêter, un cinquième épisode fit son apparition sur les écrans cinq ans plus tard.
Le seul habitué à ne pas revenir est Albert Popwell, acteur afro-américain qui jouait un rôle différent à chaque fois, mais Clint Eastwood répond toujours à l'appel. Aucun des anciens scénaristes par contre ne revient, remplacés par trois personnes dont une pour qui il s'agit de la seule participation au monde du cinéma, et deux autres ayant été présents sur le plateau de Firefox en tant que consultants, mais sans qu'aucun d'eux n'ait déjà une expérience dans l'écriture d'un script.


L'origine de l'adversaire de l'inspecteur change encore, nous sommes passé du tueur psychopathe seul à un groupe, mais pour la première fois on ne connaît pas son identité et le public croit seulement avoir une piste ; c'est un cas rare où l'on sait uniquement quelles sont les victimes à venir.
Malencontreusement, la coutume jusque là respectée est aussi chamboulée chez Harry qui ne fait plus autant preuve d'initiative inconvenante, bien qu'il tue quelques braqueurs en démolissant au passage le restaurant qu'ils attaquaient, comme un entraînement avant de se mettre en chasse du grand méchant du long-métrage. Le personnage principal n'est irrespectueux que pas quelques gestes d'une désinvolture destructrice envers des reporters, tandis que lorsqu'il se montre arrogant par ses paroles, il arrive encore à être drôle par moments, bien que pas autant que par le passé, mais joint à ses répliques une vulgarité qui ne sert pas de propos suffisamment pertinents pour être justifiée.


Que les idées soient bonnes ou non, le coéquipier qui -parce qu'il est asiatique- connaît les arts martiaux, Jim Carrey dans un hommage à L'exorciste qui chante "Welcome to the jungle", ou l'humour en dessous de la ceinture pourraient convenir à d'autres films, mais ne donnent pas l'impression de voir les aventures d'Harry Callahan.
Le héros est introduit dans le domaine du septième art par un pastiche de films d'épouvante, les comptes sont réglés auprès d'une rédactrice qui avait qualifié L'inspecteur Harry de raciste, et qui se voit ici caricaturée puis assassinée ; cependant la critique principale porte sur les média, devenus le grand ennemi de Callahan dans cette enquête, mais là encore le personnage est désincarné. Il avait déjà sauvé un homme du suicide, mais dans une même situation l'inspecteur fait usage de son amabilité et non plus de sa provocation, cela au service d'une sous-intrigue autour du journalisme qui inclut également une romance entre Harry et une présentatrice de journal télévisé. Leur relation se rapproche de celle de L'inspecteur ne renonce jamais ou Sudden impact, mais le héros s'est trop adouci et sa nouvelle conquête ne semble pas correspondre à Harry "le charognard" qui, comme l'a démontré Magnum force, ne correspond pas à l'image d'un homme à femmes.


L'inspecteur Harry est la dernière cible comporte beaucoup de bonnes idées qui rattrappent ses erreurs, et pourtant même la scène la plus marquante qu'est la poursuite entre une voiture télécommandée et le véhicule de Callahan s'achève sur une mauvaise note. Et encore, tous les bons éléments apportés n'ont pas forcément leur place ici, alors que le spectateur ressent la fin d'une glorieuse époque. Ce cinquième épisode est certainement le plus faible de tous, mais si nous oublions ses prédecesseurs qui ont placé la barre bien haut, les "pour" et les "contre" s'équilibrent pour en faire un film tout de même bon selon la norme.

Bande-annonce VO :


Pour en savoir plus sur Clint Eastwood :
http://theclinteastwoodarchive.blogspot.com/

mardi 30 mars 2010

Batman forever


Fiche du film :
Réalisateur : Joel Schumacher
Scénaristes : Lee Batchler et Janet Scott Batchler
Année : 1995
Genre : Action
Acteurs principaux : Val Kilmer, Chris O'Donnell, Jim Carrey, Tommy Lee Jones
Résumé : Deux des ennemis du chevalier noir s'allient pour mettre en place un plan de domination de la ville. Mais l'Homme chauve-souris n'est plus seul, rejoint par son co-équipier Robin, un jeune trapéziste dont les parents ont été tués par Double-Face.

Avis sur le film :
La fin de Batman le défi présageait une suite, or c'est 3 ans plus tard que celle-ci arrive sur les écrans, mais cette fois sous une toute nouvelle direction, les Batman de Tim Burton ayant été jugés trop sombres par le studio Warner bros. La saga repart à zéro, tout est changé en même temps que l'atmosphère du nouveau film, et en particulier le réalisateur, les scénaristes et les acteurs.
La scène d'ouverture conserve tout de même le grandiose intrinsèque à la figure emblématique de Batman, la scène où le héros se prépare pour arpenter les rues fait presque illusion sans que l'on ne s'aperçoive des modifications apportées notamment au costume, mais tout part en fumée à cause d'une blague maladroite et mal placée qui constitue les premières paroles du long-métrage : "Dois-je vous préparer un sandwich monsieur ?" demande Alfred toujours interprété par un Michael Gough qui essaye de garder son sérieux alors que le chaos se prépare.


Les deux premiers films de la saga (si on excepte celui adapté de la série TV des années 60) recréaient l'univers sombre et glacial des comic books à la perfection, avec la touche de Tim Burton qui ne faisait qu'améliorer le tableau. Schumacher a peut être pris le mot trop au pied de la lettre quant aux directives qu'on lui a donné, ou alors le studio a imposé sa propre vision, mais dans ce 3ème opus les effets de lumières flashent, les costumes sont bariolés, et même le visage nécrosé de Double-Face attaque les yeux par ses couleurs criardes.
Les acteurs, eux, sont pourtant loins d'être mauvais quand on regarde l'ensemble de leur carrière, le choix de Tommy Lee Jones était même très judicieux pour jouer Double-Face, lui qui jouait à merveille le personnage complètement azimuté de Dwight McClusky dans Tueurs nés un an plus tôt. Mais à vouloir trop insister là dessus et trop souvent, l'interprétation de son personnage dépasse le seuil de tolérance du bon goût. Du moins c'est ce que l'on se dit jusqu'à rencontrer l'Homme-mystère, insupportable, joué par un Jim Carrey qui cabotine comme jamais, démultipliant ses mimiques habituelles pour atteindre des pics de pénibilité.
Mais même les interprètes comme Val Kilmer ou Nicole Kidman, qui jouent avec plus de réserve, ne font que parachever le ridicule des dialogues. Dans le cas des méchants, leur aliénation n'excuse pas leurs jeux de mots lamentables ou autres répliques incongrues qui semblent placées totalement au hasard.


Le scénario est donc loin de briller, mais le point culminant est atteint lors de la découverte de l'identité de l'Homme-mystère : les chiffres indiqués dans chacun de ses indices correspondent à des lettres une fois qu'ils sont ajoutés l'un à l'autre d'un façon particulière, ces lettres donnent "M R E", ce qui en toute logique fait référence à Mr Edward Nigma, et de plus "mister" sonne comme "mystère" ; voilà le talent de Batman, le héros des premiers Detective comics, mis en application devant le spectateur abasourdi. Il s'agit là d'une tentative pour se raccrocher à l'humour de la série télévisée, sans qu'il n'y ait de second degré mis en évidence, ce qui trouble davantage un public de nouvelle génération qui n'a pas forcément connu l'époque où Adam West jouait le justicier de Gotham.
Mais rien sur les deux heures de ce trop long métrage ne veut fonctionner correctement, que ce soit les maquillages, les costumes criards, ou les décors dont la fausseté crève les yeux, digne du sado-masochisme mis en vitrine par l'accoutrement des sbires de Double-Face.


Les bonnes idées se font très rare dans ce Batman forever dont la seule prouesse est de démolir ce qui a été établi par ses deux prédécesseurs, un acte qui paraît presque volontaire lorsque Bruce Wayne efface d'une réplique son passé amoureux qui avait pourtant été abordé à deux reprises dans les films de Tim Burton.

Bande-annonce VO :

samedi 30 janvier 2010

The Truman show


Fiche du film :
Réalisateur : Peter Weir
Année : 1998
Genre : Comédie dramatique
Acteurs principaux : Jim Carrey, Laura Linney, Noah Emmerich, Natascha McElhone, Ed Harris
Résumé : Il ne le sait pas, mais depuis sa naissance Truman Burbank est le héros de la plus grande émission de télé réalité jamais produite. Tout ce qui l'entoure est un décor, ses proches sont des acteurs, et ce n'est que lorsqu'un incident survient dans sa trentième année que Truman commence à avoir des doutes.

Avis sur le film :
En 1997, Andrew Niccol signait le scénario de Bienvenue à Gattaca dans lequel il critiquait un monde utopique, et grâce auquel il reçut de nombreuses récompenses, dont le prix du jury du festival de Gerardmer.
Un an plus tard sort The Truman show, autre film écrit par Niccol, visant cette fois la télé réalité. Ce phénomène ne connut un déploiement que dans les années 2000, ce qui fait que le film est plus que jamais d'actualité aujourd'hui, mais il se profilait déjà dans les années 90 avec des émissions comme COPS mais surtout The real world.


Habitué à jouer dans des comédies, Jim Carrey a cette fois l'occasion de jouer dans un film plus sérieux en incarnant Truman Burbank. Le personnage nous est de suite sympathique de par sa bonhommie et bonne humeur permanente, quelque peu exagérative avec les mimiques de Carrey, mais on s'attache tout de même à lui en suivant son quotidien.
Et pourtant, Truman n'est pas heureux. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il s'efforce d'en avoir l'air, étant gentil avec tout le monde quelle que soit la situation. En avançant dans l'histoire, nous découvrons peu à peu les coulisses du show et les manoeuvres mises en places afin de refermer sur Truman un piège dont il ne peut s'échapper, manipulé par les créateurs de cette émission néfaste et par les acteurs prétendant être ses amis.
Les caméras sont cachées partout dans les décors, les détails permettent aux spectateurs de les remarquer, nous comprenons que Truman en est entouré quoi qu'il fasse et ne peut aucunement s'en libérer.


De plus, l'histoire d'amour perdu de Truman rajoute du drame à l'histoire, et nous fait nous attacher encore plus au personnage, surtout en voyant sa détermination pour retrouver la fille pour qui il a eu le coup de foudre. Comme il est dit par Christof, créateur de l'émission, seul Truman est vrai, et est naturellement gentil. Il est bien déterminé à retrouver celle qu'il aime même si, sans le savoir, tout ce qui lui a été dit à son sujet est basé sur le mensonge. Le spectateur ne peut alors éprouver que de la compassion envers cet homme purement bon mais maudit par les circonstances.
Tout comme dans Bienvenue à Gattaca, on retrouve cette critique d'une société utopique qui refuse même les SDF, où tout est trop parfait et d'où Truman veut fuir pour sa quête de l'être aimé.
Alors qu'il décèle de plus en plus les failles du système dans lequel il vit, la tension monte entre lui et ses proches. Le sourire crispé se trouvant toujours sur le visage de sa femme montre bien qu'elle n'est pas heureuse non plus, et cela empire quand Truman vire vers la démence. Poussé par la folie des créateurs de l'émission, la folie des acteurs qui se sont embarqués là-dedans, la folie de tout ce petit monde encouragé par le voyeurisme des téléspectateurs.


C'est finalement grâce à sa volonté à toutes épreuves que Truman réussit à s'échapper du show dans un final qui déchaîne vents et tempêtes. Il est suivi dans son aventure par tous les spectateurs l'observant dans le monde entier, vibrant avec lui à chaque instant de son dangereux périple.
Après s'être adressé au créateur de l'émission, clairement assimilé à un fou se prenant pour Le créateur, Truman s'échappe de son show, son monde.
Et le dernier mot est laissé à deux de ses spectateurs, montrés de façon négative pour marquer le coup final, puisqu'ils changent de scène comme si de rien n'était, simplement à la recherche d'une quelconque façon de se divertir.


Avec un sujet visionnaire, prévoyant le blâme de la TV réalité avant l'heure même de son développement excessif, The Truman show arrive dans un même temps à être drôle et touchant, avec un Jim Carrey prouvant qu'il peut tenir un rôle dramatique.

Bande-annonce VF :

vendredi 29 janvier 2010

The Mask


Fiche du film :
Réalisateur : Chuck Russel
Année : 1994
Genre : Comédie / Fantastique
Acteurs principaux : Jim Carrey, Cameron Diaz, Peter Greene, Richard Jeni
Résumé : Stanley Ipkiss, employé de banque et éternel loser, voit sa vie changée lorsqu'il découvre un masque lui donnant des pouvoirs dignes d'un personnage de cartoon.

Avis sur le film :
A la fin des années 80, la société Dark Horse lance une série de comic nommée The mask, racontant comment un masque ancien passe de mains en mains et transforme en être invincible quiconque le porte.
En 1994, le comic est adapté en film sous la direction de Chuck Russel. Le côté sombre est quelque peu effacé, et ce qui devait être un film d'horreur devient une comédie, tout en reprenant l'intrigue générale des premiers numéros avec le personnage de Stanley Ipkiss.


L'introduction au film est accompagnée d'une musique qui présage un film à de grandes proportions. Nous avons par la suite un aperçu de la ville d'Edge city, montrée astucieusement par bribes durant tout le film comme le pire endroit où habiter.
Après l'exhumation du fameux masque, nous faisons connaissance avec le personnage principal : Stanley Ipkiss, qui dès la première scène où il est vu, est montré comme le loser type. Ce sera de plus en plus confirmé par la suite, Ipkiss accumulant les maladresses exagérées. Il se trouve dans un monde ingrat qui le dépasse et le rejette, représenté par d'autres figures comiques comme les réparateurs automobiles, mais Stanley n'essaye néanmoins même pas d'échapper de sa position de tocard ultime.
Jim Carrey arrive à assurer son rôle d'idiot mais en n'en faisant pas trop contrairement à d'autres rôles comme dans Ace Ventura ou Batman forever, il l'incarne avec une certaine légèreté qui rend son personnage crédible, et conserve le ton qu'il faut pour faire rire, sans virer dans la lourdeur.
Au travers du personnage de Stanley, fan de cartoons, les références aux dessins animés cultes de Tex Avery sont nombreuses, et préparent la suite de l'histoire.


Stanley ne cesse de s'enfoncer, quoi qu'il fasse, dans la situation désastreuse dans laquelle il se trouve déjà, jusqu'à sa découverte du masque. Doté de pouvoirs lui permettant de se libérer de l'emprise de sa condition actuelle, il règle ses problèmes personnels et corrige les criminels au passage, dans un festival d'hommages aux gags classiques de Tex Avery retranscrits dans le monde réel, cela étant permis grâce à des effets spéciaux en 3D révolutionnaires qui n'ont pas vieilli depuis 16 ans et sont toujours aussi spectaculaires.
L'interprétation de Jim Carrey, qui est tout aussi bon quand il incarne avec démesure le Mask, mêlé avec le délire scénaristique et visuel, donne un tout détonant et à se tordre de rire. Tout est poussé très loin dans le surréalisme mais reste au service du comique sans les débordements sanglants du comic book, et même les forces de l'ordre et les voyous du film sont emportés par la tornade d'humour déferlant sur eux.

Avec toutes les très bonnes idées mises en images et le talent de Jim Carrey pour nous faire rire, ces ingrédients font de The mask un bijou de comédie intemporel rempli de clins d'oeil qui raviront les fans de cartoons et de comics, mais sans pour autant laisser de côté le grand public auprès duquel le film a eu un large succès amplement mérité.

Bande-annonce VO :