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samedi 27 novembre 2010

The social network


Fiche du film :

Réalisateur : David Fincher
Scénariste : Aaron Sorkin
Année : 2010
Genre : Biopic
Acteurs principaux : Jesse Eisenberg, Andrew Garfield, Justin Timberlake
Résumé : A la suite d’une soirée bien arrosée d'octobre 2003, Mark Zuckerberg, un étudiant d’Harvard, pirate le système informatique de l'université. Il crée ainsi une base de données de toutes les filles du campus où les internautes peuvent voter pour la plus canon. Le succès est instantané, mais Mark est accusé d'avoir la sécurité, les droits de reproduction et le respect de la vie privée. C'est toutefois à ce moment qu'est né ce qui deviendra Facebook.

Avis sur le film :
En se basant sur le livre de Ben Mezrich, The accidental billionaires, le nouveau film de David Fincher retrace l’histoire de la création du site Facebook de façon très documentée, réunissant les faits connus de tous et ceux recueillis auprès d’Eduardo Saverin, co-fondateur du réseau social qui a participé à l’écriture de l’ouvrage susmentionné.
Cependant, en dépit de l'abondante source de renseignements, si le réalisateur de Fight club s'intéresse à la genèse d'un site internet, c'est pour en faire une oeuvre qui se rapproche de la fiction, ce qui n'aurait pas été possible si le sujet en question n'était pas Facebook, phénomène de société capable d'attirer dans les salles obscures ses membres comme ses détracteurs.


Mark Zuckerberg avait protesté contre la production du film, arguant que l'on n'y présentait pas ce qui s'était réellement passé. Ce n'est pourtant pas une reconstitution des faits qu'il faut s'attendre à voir dans The social network, mais une stylisation cinématographique de ce qu'il s'est passé. Certaines inventions scénaristiques qui s'écartent du sujet de base, c'est à dire la création du site, ressemblent trop à des clichés Hollywoodien venus pimenter l'intrigue via des détours dispensables par la vie privée des personnages, comme lorsque la petite amie psychotique de l'un brûle ses affaires ; mais pour ce qui est de la ligne directrice de l'histoire, le travail d'écriture est aussi admirable que celui de recherche en amont.
Le film est un bon exemple de ce que peut faire la différenciation entre le fond, ici plus ou moins connu de tous, et la forme. En regroupant plusieurs évènements réels en de mêmes scènes qui condensent beaucoup d'informations, le scénario donne au film sa propre histoire tout en semant quelques gags à l'occasion, et n'en est pas moins facile à suivre malgré que la narration se serve de prolepses et d'analepses, arrivant même à créer une certaine attente du spectateur qui veut savoir comment des personnes proches ont pu finir par s'opposer dans un procès.


La musique de Trent Reznor et la réalisation de David Fincher aux enjolivements marqués soulignent remarquablement l'aspect fiction à gros budget de l'oeuvre, parfois pour créer des ambiances chaleureuses de fêtes entre les "bouffage de codes", où créatures féminines, alcools et drogues se trouvent à foison, non sans rappeller une décadence de la jeunesse commune pour la "génération Facebook".
Toutefois, le créateur du site se détache de cette toile de fond. Bien que le film ne soit pas impartial, l'une des affiches exprime parfaitement, par son slogan, l'image double présentée : "Voyou, génie, traitre, milliardaire".
Avec la réputation déjà fâcheuse de Mark Zuckerberg, il aurait été très aisé pour Fincher et Sorkin de le briser par la mise en scène, qui a préféré diaboliser Sean Parker, le créateur de Napster. Bien que le PDG de Facebook ait été mécontent de sa représentation dans le film, des efforts ont incontestablement été nécessaires à Fincher pour redresser l'image du personnage principal, à propos duquel on ne sait toujours pas au bout de deux heures ce qu'il faut penser. Entre génie qui débite à grande vitesse des propos techniques qu'on ne comprend pas, puis salaud, bienfaiteur, traître, ami indulgent, jeune homme misérable, on n'arrive pas à discerner ce qui se cache derrière ce visage presque inexpressif. La fin nous laisse encore entre deux, que ce soit concernant ce qu'a fait Zuckerberg ou simplement sa personnalité.


Il reste au spectateur à savoir faire la différence entre invention et réalité, mais même sans avoir à exclure le rapport à la vérité, The social network se regarde agréablement comme tout bon film de fiction. Celui-ci se place en bonne position dans la filmographie de Fincher quoique, comme pour The game, sa seconde vision risque de ne pas valoir la première, celle-ci reposant en partie sur une fine couche de surprises.

Bande-annonce VOST :

mercredi 25 novembre 2009

Zombieland


Fiche du film :
Réalisateur : Ruben Fleisher
Année : 2009
Acteurs principaux : Jesse Eisenberg, Woody Harrelson, Emma Stone, Abigail Breslin
Résumé : Dans un monde où une nouvelle forme de la vache folle a transformé les hommes en zombies, Columbus a établi ses propres règles afin de survivre. Il compte rejoindre des membres de sa famille et rencontre sur sa route Tallahassee, un champion en zombicide avec lequel il s'allie.

Avis sur le film :
En 2004 est sorti un film britannique du nom de Shaun of the dead qui a apporté un renouveau dans le genre comique et qui a relancé la mode des films de zombies. A la suite de ça, beaucoup d'autres se sont essayé avec plus ou moins de succès à la comédie zombiesque, on peut citer Dead and breakfast, Dead meat ou Fido, mais aucun n'a égalé leur modèle.
Mais en 2009 arrive une nouvelle comédie remplie de zombies dont la bande-annonce semble annoncer que le film vaut son pesant d'or, il s'agit de Zombieland.


Le réalisateur Ruben Fleischer avoue que la raison pour laquelle il a réalisé Zombieland a été Shaun of the dead, mais heureusement à part le mix entre morts-vivants et humour, la comparaison s'arrête là. Le scénario écrit par Paul Wernick et Rhett Reese arrive à s'éloigner de ce qui a déjà été fait, pour nous offrir un spectacle totalement nouveau et original. Alors que le sujet a été exploité de très nombreuses fois, Zombieland regorge de très bonnes idées drôles et originales qui ne donnent jamais un air de déjà vu.
La bande-annonce n'était pas trompeuse et le spectateur n'est pas déçu, il y a le même rythme énergique soutenu et cette ambiance frénétique délirante durant tout le long-métrage.


Le mélange entre humour et horreur fonctionne sur les deux tableaux, et ce dès la séquence d'ouverture à couper le souffle qui annonce parfaitement ce à quoi on doit s'attendre.
La comédie est omniprésente, surtout grâce à une des grandes idées du film qui est l'évocation des règles de survie selon Columbus. Il y a également l'insertion de quelques flash-backs ou effets visuels à des fins uniquement comiques, et qui ajoute un ton complètement déjanté au métrage.
Un des sommets se situe lors de l'apparition d'un fameux acteur comique, dans une séquence qui a marqué les esprits puisqu'on en parle dans pratiquement chaque critique du film. C'est à la fois un très bel hommage à l'acteur et au cinéma, au travers notamment du personnage quelque peu cinéphile de Tallahassee, et aussi un grand moment de comédie.


L'humoir noir est aussi très présent, se mêlant aux massacres biens sanglants. Mais l'humour n'interfère pas non plus sur le côté gore et ne fait pas que le maquillage des zombies est négligé, bien au contraitre on a parmi ceux-là les meilleurs zombies qu'on ait vu depuis un bout de temps. Les maquillages sont très bons et certains auraient très bien pu être effrayants s'ils s'étaient trouvé dans un film plus sérieux.
Du côté action et gore qui tâche, on n'est pas en manque non plus puisqu'on assiste aux éxecutions de non-morts les plus originales et violentes qu'on ait vu depuis longtemps. On a parfois l'impression en voyant le film d'assister à une version live d'un jeu de shoot'em up zombiesque à la façon d'un Dead rising ou Left 4 dead, tellement les actions du personnage de Woody Harrelson font penser à ceux qu'on ne pourrait voir que dans un jeu vidéo, et tellement le carnage est grandiose et plaisant à voir.


Si il y a une scène qui illustre parfaitement ce qu'est Zombieland, c'est la scène de roller-coaster où Tallahassee dégomme des non-morts en cours de route. Des pics de gore et de burlesque sont atteints et les moments les plus calmes ne sont là que pour mieux nous surprendre juste après.
Il s'agit là d'un très grand film de zombies  comme on n'en a pas vu depuis un moment, et comme on aimerait en voir plus souvent. Il maîtrise très bien les genres qu'il explore et plaît aussi bien au grand public qu'aux amateurs aguerris de morts-vivants pour qui ce film s'avère même jouissif.

Bande-annonce VOST :