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jeudi 10 mars 2011

The Rage


Fiche du film :
Réalisateur : Robert Kurtzman
Scénaristes : John Bisson et Robert Kurtzman
Année : 2007
Genre : Horreur
Acteurs principaux : Ryan Hooks, Misty Mundae, Andrew Divoff
Résumé : Un savant fou expérimente plusieurs versions de son produit qu'il a nommé la "Rage" en l'injectant dans le corps de cobayes humains. L'un deux, devenu fou furieux sous les effets du sérum, s'échappe et va semer la désolation hors du laboratoire qui l'a transformé en monstre.

Fiche du film :
Surtout connu pour avoir inventé l'histoire de Une nuit en enfer développée par Quentin Tarantino, Robert Kurtzman n'a pas cessé de travailler sur des maquillages et effets spéciaux depuis une trentaine d'années, mais est revenu récemment à la réalisation, 10 ans après Wishmaster, avec deux films qu'il sort en 2007. L'un est Buried alive, l'autre est The rage, un film de contaminés dont il a eu l'idée en voyant tout simplement un vautour exposé dans un musée de New York, d'où les volatiles mutants dans son film.


Le film s'ouvre directement sur une scène gore, sans qu'un prétexte ait réellement été recherché. Une astuce vieille comme le monde est utilisée, il s'agit de celle qui justifie les pires crimes par la présence d'un savant fou, qui se décrit lui-même comme tel et avoue souhaiter détruire le monde. Il ne ne se cherche pas d'excuses et ne se fait pas d'illusions sur la gratuité de ses actes et le spectacle qu'il donne à voir, et découpe sans problèmes des innocents devant sa caméra.
Bien que le réalisateur se soit chargé des maquillages de nombreux long-métrages, certains même prestigieux comme Pulp fiction ou La ligne verte, pour ce film-ci il laisse le travail à d'autre personnes visiblement moins douées. L'apparence des zombies ou celle des torturés à la peau arrachée rend de suite compte de l'aspect fauché de cette production, et il en est de même avec les effets numériques trop présents, avec ce générique désargenté, et avec ce sens du rythme manquant dans le montage effectué par Andrew Sagar, habituellement superviseur d'effets numériques, et qui est nouveau dans ce domaine de la post-production.
Tout indique l'amateurisme dans The Rage, les noms de famille récurrents au générique et les nombreux couples aux postes de producteurs poussant à se demander si Robert Kurtzman, dont de nombreux membres de la famille figurent parmi les acteurs, n'est pas allé chercher des financeurs et des participants n'importe où, partout où il pouvait en trouver.


L'argent ne manque pourtant pas pour dénuder les actrices et en employer une de films érotiques, ou pour le plus simplement possible badigeonner de sang les créatures. Car en effet, malgré la piteuse figure des morts-vivants, tout est misé sur l'horreur et le gore irraisonné. Il n'y a pas à douter du peu d'importance du scénario, tout de même encore trop présent lorsqu'il s'agit de nous présenter des dialogues et des situations d'une bêtise très conventionnelle par rapport à notre époque mais non pas moins ridicules, et qui tournent autour de chamailleries concernant des conquètes dérobées et un ménage à trois conflictuel.
Le saignant à l'excès assumé pourrait sauver le film par un potentiel purement divertissant, comme l'avait si bien fait dans le même genre Infantry of doom avec un budget encore plus faible, mais ici il est désolant de voir Kurtzman perdre tout mérite dans le travail des effets spéciaux et en plus de cela s'abaisser au niveau des innombrables illustres inconnus qui prennent leur caméra amateur et mobilisent leurs amis durant un week-end pour pondre un délire horrifique honteux corrigé tant bien que mal par l'incrustation de CGI navrants par la suite.
Le réalisateur de Wishmaster, qui lui-même brillait auparavant par ses trucages, ne surprend plus dans The Rage que par une seule astuce lors d'une scène, et qui est surtout relative au manque de moyens. Surtout, il en vient à ce qu'il y a de plus regrettable dans le cinéma d'horreur moderne : le recours automatique aux effets spéciaux digitaux, que ce soit pour le sang, les explosions, ou les vautours, bien que ces derniers ne soient pas pires que ceux de Birdemic, mais pourraient très bien faire penser à des images d'un hypotéthique remake de ce dernier.


Les bubons en mouvement sur le visage des zombies rappellent un Planet terror appauvri ; le serum, bleu dans à l'écran mais devenu vert sur l'affiche, transformant en créatures assoiffée de sangs rappelle inévitablement Re-Animator ; mais de Robert Kurtzman on ne trouve plus que le nom, loin de ce qu'il faisait auparavant, et il ne semble pas avoir fait tellement d'efforts pour proposer un spectacle un tant soit peu correct.

Bande-annonce VO :

mercredi 19 janvier 2011

The walking dead : saison 1


Fiche de la série :
Créateur : Frank Darabont
Année de création : 2010
Genres : Horreur / Suspense
Acteurs principaux : Andrew Lincoln, Sarah Wayne Callies, John Bernthal
Résumé : Touché par balle, le policier Rick Grimes est transporté à l'hôpital. A son réveil, les jours ont passé sans qu'il s'en soit aperçu, et il se retrouve dans un bâtiment désert où, apparemment, un massacre a eu lieu. Peu à peu, il découvre un monde où les morts attaquent les vivants.

Avis sur la série :
Au cinéma, Frank Darabont s'est essentiellement fait connaître grâce à ses adaptations de romans de Stephen King, depuis Les évadés et La ligne verte tous deux nominés pour les Oscars, jusqu'à The mist plus récemment. Pour son passage à la série télévisé, le réalisateur ne fait pas exception, puisqu'il adapte pour la chaîne AMC le comic book The walking dead, en collaboration avec l'auteur Robert Kirkman qui écrit les scripts en se basant sur le premier arc de son oeuvre originale.


Que ce soit pour un film ou une série, avec un tel projet qui nécessite beaucoup de temps pour se concrétiser, il y a de quoi s'imaginer que les personnes qui s'y investissent ont réellement quelque chose à raconter. Ce sentiment est toutefois renforcé pour une série, celle dont il est question ici étant de plus composée d'épisodes de 45mn chacun. Or, le sujet de l'invasion de morts-vivants n'est pas nouvelle, le public serait donc en droit d'attendre l'apport d'une innovation dans le traitement. Ce n'est pourtant pas le cas, car tout ce qui différencie The walking dead de ce qui a pu être fait dans d'innombrables films de Romero et ses comparses, c'est le fait d'apporter ce sujet au grand public.
"Les zombies pour les nuls", tel aurait pu être le titre. Dotée d'une promotion simultanée mondiale, commandée et diffusée sur une chaîne Américaine du câble, la nouvelle création de Darabont s'adresse à une tranche de la population plus large qui ne se limite plus aux amateurs de cinéma d'horreur.
Certains se réjouissent de la liberté de la série à montrer du sang et des tripes ainsi que la possibilité d'avoir des décors immenses où de nombreux figurants couverts d'hémoglobine traînent des pieds ; cela fait partie des avancées des séries télévisées de ces dernières années, mais si The walking dead fait un pas en avant, c'est pour se retrouver sur un territoire déjà exploré en long et en large par le cinéma depuis longtemps.


Se retrouvent les mêmes histoires de proches devenus morts-vivants, de personnes cherchant à cacher qu'ils ont été mordus, ou d'amis à laisser sur le bord de la route avant qu'ils ne se transforment en zombies. Des scènes sans originalité, qui ne sont pas mauvaises mais qui finissent par lasser, surtout que ces moments d'apitoiement qui sont des passages obligatoires à cause des sentiments humains des personnages s'étendent en longueur, puisque la série en a besoin pour remplir ses épisodes hebdomadaires. Seuls les néophytes dans le domaine du survival peuvent avoir l'impression de découvrir ce que d'autres ont déjà beaucoup trop vu et revu.
Le plus intéressant se situe à côté de l'intrigue principale incluant les "walkers", il s'agit de la représentation des différents échantillons humains de notre société actuelle, qui révèlent leur vraie nature une fois la fin du monde venue. Les gens normaux présentent peu d'intérêt, contrairement au mari qui bat sa femme et qui expose dès lors ses actes violents en communauté. Cet aspect là est malheureusement peu développé et vite abandonné. Dans la même veine, la série en fait par contre trop quand elle ressort les clichés du redneck raciste obligé de cohabiter avec un afro-américain.


The walking dead fait du sur-place par rapport à ce qui a déjà été fait ailleurs, et le fait avec une lenteur digne des zombies présentés et qui, au bout de 6 épisodes, finit par peser.
La série risque malheureusement de ne pas avancer davantage, ayant trouvé sa place parmi un public qui peut se contenter du peu présenté, car ignorant de ce qui a été fait ailleurs. La saison 2 n'aura pas à chercher plus loin pour le scénario, qui peut se permettre de rester basique, ou pour la représentation des morts-vivants, gore mais pas trop pour éviter de choquer les spectateurs nouveaux venus à zombieland.

Bande-annonce VO :

mardi 4 janvier 2011

Dead meat


Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Conor McMahon
Année : 2004
Genre : Horreur
Acteurs principaux : Marian Araujo, David Muyllaert
Résumé : En Irlande, la maladie de la vache folle a donné des envies meurtrières aux bovins, qui ont contaminé des humains devenus zombies. Helena et son ami, de passage dans la région, ne se doutent de rien jusqu'à ce qu'ils soient attaqués.

Avis sur le film :
Disposant d'un faible budget, l'équipe de Dead meat dut faire appel à quelques astuces pour économiser le plus possible, comme prendre le chanteur de la bande-son pour jouer un des personnages principaux, utiliser des véhicules personnels ou recruter des figurants dans des pubs. A croire que les fonds fournis par le Irish Film Board dans le cadre du programme de financement des films indépendants n'étaient pas suffisants pour ce premier long-métrage de Conor McMahon. Heureusement, sa distribution en DVD aux Etats-Unis sous la bannière du magazine Fangoria permit de lui donner un coup de pouce supplémentaire.


Le manque de moyens saute aux yeux, et pour cause la qualité d'image médiocre perdure tout au long du film, cet inconvénient visuel permanent inconvenant le spectateur même lors des bons moments. Car en effet, Dead meat a de quoi être sauvé par quelques idées, aussi bien pour les façons de tuer un zombie puisqu'on en vient à l'usage du clou ou de l'aspirateur, que pour la réalisation qui tente de sortir de la banalité à certains instants.
Les maquillages brouillons et les effets spéciaux basiques restent acceptables, et on peut saluer certains efforts, mais plus l'histoire avance, plus les défaut du film nous apparaissent.
Les paysages sont bien choisis mais le scénario qui nous les fait parcourir se résume aux déplacements des protagonistes, qui vont d'un lieu envahi de zombies à un autre. Au rythme lent s'ajoute la répétition des évènements et celle de la musique, encore une fois certainement à cause du budget ; et au minimum d'originalité du début se substitue d'innombrables références à Evil dead, qui s'accumulent tellement qu'elles ne paraissent plus relever que de la copie.


La bonne volonté et les vaches mortes-vivantes ne suffisent pas, Dead meat aurait gagné à être un court-métrage, mais dans ce cas-là n'aurait pu avoir la même reconnaissance qu'un long, ce que recherchait assurément son réalisateur. Seulement, plus nous avançons dans le film, moins l'accès à la cour des grands ne semble pouvoir être accordé à Conor McMahon, en dépit d'une once de talent de sa part et de sa motivation.

Bande-annonce VO :

mardi 7 décembre 2010

Junk


Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Atsushi Muroga
Année : 2000
Genre : Horreur
Acteurs principaux : Nobuyuki Asano, Shû Ehara, Miwa
Résumé : Des braqueurs et leurs employeurs se retrouvent coincés dans un entrepôt abandonné par l'armée, où un produit expérimental a transformé des cadavres en morts-vivants.

Avis sur le film :
En 1995, Score gagna trois récompenses dans divers festivals de cinéma. Son acteur principal tenta de prolonger le succès en 1999 avec Score 2 : The big fight en tant que premier travail d'écriture et de réalisation, mais la réception du public ne fut pas la même. Un an plus tard, c'est au tour du réalisateur original de revenir sur son second long-métrage, de façon originale puisque son troisième film Junk est un remake du précédent, si ce n'est que des zombies sont rajoutés dans ce cadre à la Reservoir dogs.


Atsushi Muroga filme à nouveau des braqueurs commettre leur forfait avant de se réfugier dans un entrepôt, mais heureusement le traitement change par rapport à ce que le réalisateur ainsi que son modèle Quentin Tarantino avaient fait précédemment. Cela ne concerne pas seulement les personnages et leurs costumes, car les bienfaits d'une plus grosse somme d'argent à disposition se ressentent sur une mise en scène également plus maîtrisée ; le braquage nous est montré cette fois et parvient à construire de la tension, créant de l'intérêt autour des protagonistes. Si l'on excepte les acteurs qui alternent entre l'Anglais et le Japonais pour vendre le film à l'internationale alors qu'on ne comprend pas ce qu'ils disent dans la langue qui n'est pas la leur, et le jeu des comédiens toujours si cabotin lorsqu'il faut exprimer la douleur, Junk rattrappe les défauts de Score avant d'être un film de zombies.


Le réalisateur prenait tant de plaisir à faire éclater les poches de faux sang dans son précédent film, mais ici le budget est encore trop faible pour le film de non-morts, puisque nombre de scènes gores nous laissent voir immédiatement l'usage de latex imitant la peau arrachée. Les zombies sont encore correctement maquillés, mais les figurants ainsi grimés ne sont trop souvent utilisés que pour visiblement rester immobiles afin de se faire tirer dessus. Lorsque le film essaye de placer une once d'originalité, les effets sont loins d'être à la hauteur de ce qui est voulu, et d'autres tentatives de singularisation échouent cette fois à cause de leur trop grande bizarrerie : en témoigne cette zombie nue capable de pirater un ordinateur.


Comme Score dans le genre du film d'action policier, Junk en tant que que film de zombies n'est que passable. La bonne volonté et les idées sont surpassées par le manque de moyens, mais le public retiendra simplement le concept de base inédit, qui donne même davatange d'intérêt au précédent film, moins connu, de Muroga.

Bande-annonce VO :

Un désir de vendre le produit sur le marché Américain marqué par la présence d'une seule phrase, prononcée par une actrice anglophone, dans la bande-annonce.

vendredi 29 octobre 2010

Planète terreur [Grindhouse]


Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Robert Rodriguez
Année : 2007
Genres : Horreur / Action
Acteurs principaux : Rose McGowan, Freddy Rodriguez, Marley Shelton, Josh Brolin
Résumé : Dans un patelin contaminé par un gaz transformant en zombies, la survie réside en l'action d'un groupe de survivants parmi lesquels se trouvent un criminel, une infirmière et une go-go danseuse unijambiste.

Introduction :
Ce qui devait devenir le projet Grindhouse trouva ses origines dans l'esprit de Robert Rodriguez avant qu'il ne réalise Sin city, à partir d'idées autour d'un film de zombies qui, une fois assemblées, ne pouvaient que constituer un moyen-métrage d'une heure, et éventuellement un double-programme où se succèderait une autre histoire. Cette idée laissée de côté refit surface lorsque, de visite chez son collègue et ami Quentin Tarantino, Rodriguez remarqua que tous deux possédaient le même poster pour la projection en duo de Dragstrip girl et Rock all night, ce qui fit réémerger en eux des souvenirs de cette époque où le cinéma d'exploitation envahissait les salles de quartiers par ses pellicules abîmées et ses bandes-annonces pour des productions aussi grotesques les unes que les autres.
C'est ainsi que naquit Grindhouse, bannière portant le nom de ces salles de cinéma disparues et sous laquelle se réunirent un groupe de compagnons cinéastes comprenant également Eli Roth, Edgar Wright et Rob Zombie qui participèrent aux bandes-annonces de l'entracte, pour livrer au public l'ambiance Grindhouse au delà des séances privées que Tarantino se fait avec ses amis, jusqu'aux grandes salles de cinéma qui, le temps d'une séance, régressent sciemment vers des temps plus modestes mais à l'ambiance unique. Si ce n'est que, pour l'occasion, Tarantino et Rodriguez cherchèrent à ce que la programmation soit à la hauteur de la folie des affiches et des bandes-annonces qui la promouvait.


Avis sur le film :
C'est à l'époque du tournage de The faculty, en discussion avec Elijah Wood et Josh Hartnett, que Robert Rodriguez leur présenta le début d'une trentaine de pages de son projet de film de zombies, un genre à l'époque inactif qu'il voyait revenir en force. Passant ensuite à d'autres réalisations, alors qu'entretemps les zombies envahirent de nouveau les écrans grâce à Shaun of the dead, Rodriguez remarqua son erreur de ne pas avoir poursuivi son ébauche. Même sans les jeunes acteurs sus-mentionnés, qu'il dirigea pourtant de nouveau dans Sin city, c'est avec le projet Grindhouse qu'a l'occasion de voir le jour son hommage aux films de morts-vivants.


S'il a grandi avec la même culture que Quentin Tarantino, et si à son comparse il emprunte une partie de son univers en faisant apparaître des cigarettes "Red apple" et en prolongeant l'histoire de personnages anciens tel qu'Earl McGraw existant depuis Une nuit en enfer ou récents tel que Dakota Block, faisant à la fois allusion au fait que se croisaient de même acteurs dans les deux films d'un double-feature grindhouse, Robert Rodriguez préfère aux longs discours un divertissement plus direct.
Il se sert lui aussi de l'altération de l'image, avec un montage aux transitions amusantes, mais s'axe par la suite vers d'autres aspects du cinéma d'exploitation à détourner.
Le scénario est d'une bêtise écrasante, prétexte simple pour des poussées de délires d'un mauvait goût prononcé et assumé, souligné par des dialogues scabreux ou à l'air volontairement idiot à hurler de rire, mais plus élaborés qu'il n'y paraît derrière une traduction Française impossible, parfois venant de personnages ridiculement pas crédibles comme celui de Fergie. La chanteuse paraît totalement irréelle par ses paroles, comme si le réalisateur cherchait à donner de la profondeur en décalage complet avec un personnage uniquement présent pour exposer ses attributs mammaires et se faire tuer.
Ce ne sont pas des idées plagiées mais un esprit, basé sur ce qu'on imaginerait qui aurait pu germer dans des esprits malades des 70's et serait tombé à plat faute de budget qui aurait rendu les choses encore plus grotesques, que Robert Rodriguez adopte et rend euphoriquement bon sans prise au sérieux mais sans non plus la nécessité d'un recours au 37ème degré. C'est cette réussite authentique avec usage appliqué de ce qui serait théoriquement incorrect et raté que le réalisateur peut s'autoriser de dépasser les limites.


Pour accomplir son délire cinématographique, Rodriguez a su s'entourer d'acteurs ouverts à cette sorte de bizarrerie et prêts à accepter la gratuité décomplexée des images, comme le concepteur légendaire d'effets spéciaux Tom Savini qui se voit attribuer plus de présence à l'écran que dans Une nuit en enfer, et Rose McGowan qui confirme après Scream et Phantoms qu'elle s'attache à l'épouvante.
Souvent oubliée dans le cinéma d'horreur où l'on nous habitue à des souffrances et des décès dépersonnalisés, la douleur réaliste et cruelle des pauvres personnages est ici mise en scène pour le malin plaisir du réalisateur, même s'il retient essentiellement l'action spectaculaire à laquelle il avait habitué son public dès Desperado.
La musique d'ambiance déjà contrôlée alterne avec une bande-son d'enfer qui rentre dans le crâne du spectateur et l'emporte dans des massacres aux effets spéciaux exagérés à l'extrême : un coup de feu provoque une surenchère de sang gluant qui éclate en ayant abandonné toute logique, mais Rodriguez peut se permettre de pareils traitements à ses zombies, devenus contaminés en suivant la voie de Danny Boyle, et de leur coller des têtes disproportionnées d'Elephant man ou des membres pendants de The Thing, en prolongement de la démesure de Desperado 2 devenue complètement acceptable dans ce contexte où les plus grandes divagations imaginables sont automatiquement justifiées.


En gardant le meilleur en réserve, l'explosion finale va encore un peu plus loin dans tout ce qui fait le caractère unique de Grindhouse, son apparente stupidité intelligemment constituée et sa violence excessive qui fait couler la chair et jaillir le sang comme une fontaine.
Ces dernières années ont vu naître de nombreux films de zombies, mais même en arrivant en retard Robert Rodriguez fait bien mieux que la plupart, car une fois les règles posées il trouve un point où le mauvais goût peut devenir pur plaisir sans complexes.

Bande-annonce Planet terror VOST :


Bande-annonce alternative Grindhouse VO :


Fausses bandes-annonces VO :

mercredi 20 octobre 2010

Paris by night of the living dead [Court-métrage]


Fiche du film :
Réalisateur : Grégory Morin
Scénariste : David Neiss
Année : 2009
Genres : Action / Comédie
Acteurs principaux : Karina Testa, David Saracino


Avis sur le film :
Peu avant La horde, autre film où des zombies envahissent la région Parisienne, Paris by night of the living dead était tourné et connut lui aussi une sortie tardive après avoir fait le tour des festivals et avoir été disponible gratuitement en vidéo à la demande. Ce troisième court-métrage de Grégory Morin, de nouveau en collaboration avec David Neiss, avait pour intention de briser le lien avec le cinéma Français traditionnel, pour ajouter une brique au mur des films de genre hexagonaux avec une équipe de tournage amateurs d'horreur et l'aide de figurants zombies volontaires parmi lesquels se trouve le chroniqueur Christophe Lemaire, qui tenait déjà un tel rôle dans le méconnu Mad mutilator.

Ne s'étendant que sur douze minutes, huit si le générique de fin n'est pas inclus, le film expédie l'introduction et n'attend pas même qu'elle soit finie pour passer au charcutage de zombies, qui est le seul but du court-métrage et qui ne se cache même pas derrière un prétexte.
La concentration de l'action en peu de temps a de quoi être dynamique, et pourtant en si peu de temps, Paris by night of the living dead accumule surtout des défauts qui deviennent impardonnables sur un format si court.

A vouloir s'inspirer du cinéma Américain ou des combats armés de John Woo, le Français Grégory Morin imite dans un même temps les erreurs des étrangers, puisque le décor censé être réel est modulé selon les déplacements des personnages, preuve également que toutes les autorisations de tournage n'ont pas été obtenues ; et ainsi la tour Eiffel, le Sacré-Coeur et le Louvre se trouvent côte à côte avec une casse automobile en bordure de forêt. Durant des scènes d'action qui s'enchaînent avec automatisme, tous ces lieux de cartes postales finissent détruits par des CGI dont le ridicule pousse à se demander si l'effet est volontaire ou s'il est simplement bâclé.

Les massacres de morts-vivants par contre, bien qu'assistés par des images de synthèse, se basent sur des maquillages traditionnels qui ravissent le regard même si rien de nouveau n'est apporté dans leur mise en scène. Les clichés habituels sont même poussés trop loin, à cause d'un procédé scénaristique qui évoque la tristesse de l'héroïne qui réutilise au bout de six minutes des images du début représentants les heureux souvenirs du personnage, ou à cause de munitions gâchées pour rien qui créent de partout des explosions, même sur un véhicule abandonné qui, même rempli d'essence, ne créerait en aucun cas cette réaction.

Le peu de temps que prend la vision de Paris by night of the living dead et son initiative peu commune font que ce court-métrage mérite d'être vu par tout amateur de non-morts francophone, mais à cause de quantités de défaillances contrebalançant quelques bons instants, on ne peut trancher entre l'amusement ou la honte du n'importe quoi total.

Vidéo promo :

dimanche 19 septembre 2010

Plaga zombie : Zona mutante


Fiche du film :
Réalisateurs et scénaristes : Pablo Parés et Hernán Sáez
Année : 2001
Genres : Comédie / Horreur
Acteurs principaux : Pablo Parés, Berta Muñiz, Hernán Sáez
Résumé : Les survivants de l'invasion de zombies de toute une ville sont récupérés par le FBI, avant d'y être renvoyés pour servir de cobayes.

Avis sur le film :
A la suite de la sortie directement en vidéo de leur premier long-métrage, les trois amis Argentins à l'origine de Plaga zombie s'étaient remis aux courts-métrages, jusqu'à ce qu'ils décident de s'atteler à la suite de leur film. Ce dernier ayant atteint un certain statut de culte, cela a probablement permis de disposer de participants par centaines tels qu'on les voit en non-morts dans des scènes d'invasion, pour un tournage étalé sur quatre ans et avec un budget plus conséquent de 3000$ pour faire cette fois un long-métrage excédant les 1h30.


Reprenant là où le premier film s'était arrêté, les personnages principaux sont décédés, ce qui ne les empêche pas de revenir dans cette suite sans pour autant qu'une quelconque raison ne soit attribuée à leur resurrection. Si les inteprètes des héros sont toujours les mêmes, habillés des exacts mêmes haillons couverts de sang, ils déployent cette fois une réelle énergie déchaînée qui a l'avantage de camoufler un jeu d'acteur jusque là mauvais. Les complexes sont abandonnés pour laisser place à du cabotinage qui correspond désormais à la folie désirée par les cadrages déviants et mouvements de caméras agités.
Dès leur apparition, les morts-vivants indiquent que ce Zona mutante est enfin ce que Plaga zombie premier du nom aurait du être, car le carnage mieux filmé et mieux rythmé par le montage bénéficie de meilleurs maquillages et effets spéciaux au service d'un gore qui innove, en allant plus loin sur certains points là où Braindead s'était aventuré, avec un zombie qui se sert de son système digestif défaillant comme d'une arme.


Cependant, si les débuts sont prometteurs, la suite en revient à des défauts que comportait déjà Plaga zombie. Le rythme s'étiole pour s'attarder sur des personnages qui ont au moins le mérite de se voir attribuer une histoire, en particulier John West pour qui une chanson country est même composée et une gamme de produit dérivées façonnée, ce qui ne permet pas pour autant de s'attacher à ce cow-boy catcheur ou à ses amis. Seul Bill se détache comme étant le personnage le plus facile à supporter, mais pour ses deux comparses qui finissent par s'affronter, le spectateur ne se sent pas concerné car ne peut se placer ni d'un côté ni de l'autre, entre la brute ou le nerd psychopathe.
Pour continuer de voir de l'intérêt dans la suite du film, il ne reste que les scènes de combat sanglantes, qui se font de plus en plus rares, mais qui comportent toujours leur lot de bonnes idées appliquées avec un amateurisme qui a des visions de grandeur suffisantes pour agréablement surprendre.


L'un des principaux défauts de Plaga zombie : Zona mutante est qu'il ne tient pas la longueur, le délire d'origine s'éparpillant pour se perdre parmi les gémissements incessants des morts-vivants qui finissent par agacer. D'autres scènes sont trop tirées en longueur par une tentative de suspense qui échoue en se basant sur des liens affectifs avec les personnages dont on se désintéresse en réalité, car encore une fois les scénaristes n'ont pas su mélanger le sérieux avec le déjanté.
Ce second essai en dehors des courts-métrages se rapproche plus du film gore décomplexé que son prédecesseur mais, avec un budget aussi limité pour un sujet similaire, n'arrive pas à égaler la cadence infernale d'un Infantry of doom.

Bande-annonce VO :

vendredi 17 septembre 2010

Plaga zombie


Fiche du film :
Réalisateurs : Pablo Parés, Hernán Sáez
Scénaristes : Berta Muñiz, Pablo Parés, Hernán Sáez
Année : 1997
Genres : Comédie / Horreur
Acteurs principaux : Berta Muñiz, Pablo Parés, Hernán Sáez
Résumé : Trois amis se défendent dans une maison contre une attaque de zombies organisée par des aliens.

Avis sur le film :
Ayant réuni 600 dollars, un groupe d'amis Argentins se sont placé à la fois derrière et devant la caméra pour toucher le marché de la vidéo avec leur propre moyen-métrage gore, à la croisée entre Sam Raimi pour le thème des zombies ainsi que la façon de filmer, et le Bad taste de Peter Jackson pour la présence d'aliens et le tournage se déroulant principalement sur les week-ends, durant une période étalée sur une quinzaine de mois.


Les noms des personnages indiquent une influence du cinéma Américain, et les mouvements de caméras désordonnés rappellent Evil dead, et bien qu'aucun plan ne soit totalement original, quelques uns sont bien organisés et donnent un air de folie à chaque scène, toutefois quelque peu gâchées par l'inesthétisme de certains plans rapprochés. Entre démence et sérieux il est nécessaire de choisir, mais même là Plaga zombie ne sait se placer, bloqué entre les deux à cause d'un besoin de meubler qui pousse à des dialogues adoptant un ton plus grave, mais qui révèlent un mauvais jeu d'acteur et une incapacité à construire une conversation qui  arrive à affecter le spectateur.
Ce n'est toutefois pas ce que l'on attend d'une pareille petite production, car ce qui y importe essentiellement ce sont les zombies. Mais ce qui pourrait faire oublier les défauts du film empire peut être même la situation, le maquillage se résumant à du glaçage de gâteau étalé sur le visage, et aucun des morts-vivants n'osant attaquer les survivants, qui peuvent rester au milieu de la horde sans risquer leur peau. Ce n'est qu'armés d'un couteau ou d'une tondeuse que les cadavres ambulants agissent enfin, mais la plupart du temps sans que le meurtre ne soit satisfaisant, faute de violence qui ne soit pas coupée par le montage.


Avec très peu de bonnes idées et un rythme lent qui crée l'ennui en s'attardant sur des scènes qui n'en valent pas la peine, Plaga zombie ne dispose pas de ce que l'on serait en droit d'attendre d'un film de zombies amateur, et n'est pas même sauvé par le moindre massacre digne de ce nom.

Bande-annonce VO :

vendredi 2 juillet 2010

Flic ou zombie


Fiche du film :
Réalisateur : Mark Goldblatt
Scénariste : Terry Black
Année : 1988
Genres : Comédie / Horreur
Acteurs principaux : Treat Williams, Joe Piscopo, Lindsay Frost, Clare Kirkconnell, Vincent Price
Résumé : Les policiers Mortis et Biggelow enquètent sur une bande de braqueurs qui ont la particularité de résister à la douleur, même lorsqu'ils sont mitraillés par les forces de l'ordre. Par la suite, le duo découvre que les braqueurs ont été ramenés à la vie grâce à une machine à ressusciter, qu'ils sont bien forcés d'utiliser lorsque l'un d'eux meurt. Devenu zombie, Mortis est décidé à se servir du temps qu'il lui reste à "vivre" pour retrouver son meurtrier.

Avis sur le film :
Flic ou zombie est la première réalisation de Mark Goldblatt, jusqu'ici uniquement chargé du montage sur Pirhana ou Hurlements, en collaboration avec Terry Black dont il s'agit du premier script. Le résultat, ce curieux mélange entre un buddy movie et des zombies en latex, semblait mal parti. Le duo en tête d'affiche est purement classique, étant constitué du policier sérieux et son ami blagueur qui ne peut s'empêcher d'émettre une plaisanterie à chaque scène. Certaines fonctionnent à peu près, d'autres non à cause de leur présence excessive, mais d'autres encore incluent d'amusantes références allant de L'inspecteur Harry à Sacré Graal.


La première situation où le spectateur trouve les personnages principaux au bout de cinq minutes est tout aussi coutumière puisqu'ils interviennent durant un braquage, sont parmi les seuls à survivre tandis que c'est l'hécatombe parmi leurs collègues, et finissent par arrêter radicalement les bandits sans tenir compte des règles. Ce n'est pas sans rappeller Riggs et Murtough dans L'arme fatale, mais Mortis et Biggelow ont le mérite d'être impressionnants eux aussi malgré un budget léger.
L'histoire continue en usant de la science nanarde pour inclure les zombies dans le scénario, issus d'un laboratoire à la logistique tirée par les cheveux, qui n'est là que pour faire de l'un des deux inspecteurs un mort-vivant. Cependant, même avec la présence de la machine à resurrection, l'intrigue reste calme pendant un moment et mets du temps à se lancer.


Mais une fois dans l'action, Flic ou zombie se démarque avec une utilisation nouvelle des capacités du zombie, même si cela révèle quelques défaillances en fonction de la manière dont cela arrange le scénariste, comme lorsque Mortis est touché de nombreuses fois, alors que son ami vivant passe entre les balles.
Cette série B prend l'aspect d'un téléfilm fauché, avec ses incohérences et ses monstres maquillés à la truelle, et c'est ce qui fait qu'on ne la prend pas au sérieux. Toutefois il y a des avantages à cela, puisque c'est ainsi que s'explique la réussite complète de scènes bien mieux élaborées tel que la surprenante visite du restaurant chinois, sans doute le point culminant du film grâce à son originalité, ses effets spéciaux et une mise en scène réfléchie.
La vraisemblance est mise de côté pour mettre en avant des effets spéciaux souvent grotesque mais qui peuvent aussi s'avérer très bon, notamment lors de la décomposition renversante d'un des personnages.


On ne peut défendre Flic ou zombie face à ses nombreux défauts, avec une idée de départ déjà peu convaincante, mais derrière un titre français ridicule se cache un bon divertissement, qui est une surprise d'autant plus agréable que les attentes sont moindres.

Bande-annonce VO :

vendredi 26 février 2010

Sars war


Fiche du film :
Réalisateur : Taweewat Wantha
Année : 2004
Genres : Fantastique / Action / Comédie
Acteurs principaux : Kitsuwon Supakorn, Tunphairao Phintusuda, Po-ngam Suthep
Résumé : Un homme riche fait appel à maître Thep et son disciple Khun Krabii pour retrouver sa fille enlevée par un groupe de ravisseurs. Tandis que Khun inspecte l'immeuble où Liu est détenue, une horde de zombies infectés par le virus sars envahit le bâtiment.

Avis sur le film :
Dans le sillon des comédies avec des zombies tracé par Shaun of the dead mais à la sauce asiatique, tout en s'inscrivant également dans le courant des folies furieuses sorties ces dernières années en orient, Sars war met les bouchées doubles avec tous les moyens à sa disposition.
Nous sommes immédiatement entraînés dans le délire filmique effreiné avec une séquence d'animation sur fond musical rythmé dont les paroles sont à l'honneur du héros Khun Krabii. Le film expérimente et s'essaye à tout ce qui ajoute encore plus d'originalité ; de l'anime on passe au film avec des acteurs réels, pour repasser plus tard à une séquence animée lors d'un flashback. La réalisation est largement inspirée des codes du manga qui sont replacés ici dans un contexte réel, ce qui rend les situations décalées. C'est expressément ridicule et crétin, mais reste drôle dans sa pleine assumation et permet les plus grands excès.


Les scénaristes se jouent de tout, prennent des élements de pleins de médias divers et détournent les règles du cinéma. Les personnages font parfois allusion aux faits qu'ils se trouvent dans un film, et eux-même dans leurs caractéristiques sont portés au delà des limites habituelles, dépassant les éxagérations usuelles des films plus conformistes, tous genres confondus, y compris les films d'actions Hollywoodiens avec un héros invincible. Les acteurs sont tous à la hauteur du délire ambiant auquel ils participent, ils jouent bien leurs rôles déjantés dans lesquels pour la plupart il est peu aisé d'entrer ; que ce soit le gangster idiot, le héros et son maître tous deux pervers, la scientifique sexy ou les travestis. La palette des personnages hauts en couleurs est permise grâce l'interprétation des acteurs, plus décomplexés et enclins au délire que dans des productions occidentales.


Sars war est peuplé de bizzareries qui piochent dans tous les moyens cinématographiques possibles : le son, le montage, les cadrages, les travellings, et bien sûr les effets spéciaux. Comme dans la plupart des films modernes, il y a un mélange d'effets classiques avec effusions généreuses de sang bien réel, et des images de synthèse. Dans ce dernier cas, ils ne sont pas tous très bons, on remarque facilement le vrai du faux, mais c'est l'intention qui compte quand c'est au service d'un ovni pareil : on ne peut s'attendre à de trop grands moyens pour un scénario aussi fou.
L'univers dans lequel se place l'histoire est déjà bien azimuté, mais en plus de cela il y a les zombies, autour desquels tourne tout de même l'intrigue. Ils ajoutent une bonne grosse couche de gore et font que le rythme ne faiblit jamais. Il se passe toujours quelque chose dans l'univers de Sars wars, et quand ce n'est pas les bandits ou les zombies, ce sont des bombes, la drogue ou un serpent géant, le tout accompagné de temps en temps d'allusions sexuelles farfelues.


Les seuls points faibles du film sont l'introduction d'éléments dramatiques qui tombent à l'eau, et la façon bâclée par laquelle on y remédie. Mais ces légers défauts sont vite ensevelis sous le délire virevoltant autour, auquel ils laissent la place.
Sars war est une specimen unique qui promet de beaux jours devant nous quant à l'avancée de ce genre de production, qu'il faut surveiller de l'autre côté du globe. A surveiller également, le réalisateur Taweewat Wantha et ses deux films suivants aux titres très évocateurs : The sperm et Fireball.

Bande-annonce VOST :

samedi 13 février 2010

La horde


Fiche du film :
Réalisateurs : Yannick Dahan et Benjamin Rocher
Année : 2009
Genre : Horreur
Acteurs principaux : Jean-Pierre Martins, Eriq Ebouaney, Claude Perron
Résumé : Un groupe de policiers vient faire une descente dans un immeuble de banlieue pour venger leur collègue tué par un gang. La situation dégénère très vite, et des zombies commencent à envahir le bâtiment.

Avis sur le film :
La France n'a jamais été bien gâtée en matière de films d'horreur, et encore moins en films de zombies dont Le lac des morts-vivants, La revanche des mortes-vivantes ou Trepanator comptent parmi les rares figures du genre. L'horreur a connu un léger regain ces dernières années, mais même si quelques bijoux sortent du lot comme Maléfique, la plupart stagne dans la médiocrité.
Bien qu'on leur ait dit qu'il était impossible de faire un film français de zombies de grande envergure, Yannick Dahan, cinéphile et présentateur sur les chaînes Ciné Cinéma, s'allie à Benjamin Rocher et réunissent un budget suffisant ainsi que plusieurs centaines de zombies recrutés sur Myspace pour mettre à bien ce qui est rapidement devenu le nouvel espoir de l'horreur à la Française : La horde.
Les amateurs de ce genre de spectacle attendaient l'aboutissement du projet, c'est même le cas d'un des deux réalisateurs d'Humains, navet à tous les égards. Tous ces espoirs reposaient donc sur ce projet, qu'en est-il finalement ?


Les réalisateurs ont essayé de reprendre légèrement le principe d'Une nuit en enfer, c'est à dire débuter le film dans un genre policier traité de façon sérieuse, pour ensuite virer à l'horreur. L'évènement pertubateur initial est introduit assez succintement, pour passer rapidement à la descente puis l'arrivée des zombies. Une chose est sûre, La horde ne repose pas sur son scénario qui est très simpliste, ce n'est qu'un prétexte pour l'affrontement entre policiers et gangsters du début.
Avant de passer à la violence physique, les joutes verbales sont courantes et les répliques musclées mais complètement saugrenues fusent de partout. Les dialogues constituent la plupart du temps un festival de phrases badass prononcées par des méchants avec de gros calibres, dans le pur style des films d'actions Américains comme Predator, mais avec ici une volonté de s'en éloigner quand même en incluant des éléments bien patriotiques : "On va leur apprendre la Marseillaise" déclare l'un des personnages avant la descente. Même si c'est prononcé avec sérieux, c'est à prendre au second degré, bien entendu.
Certains dialogues paraissent vouloir introduire une critique sociale façon George Romero, avec un habitant se plaignant du quartier, mais cela n'est qu'un détail parmi les dialogues et il faut plutôt penser que ces répliques sont le résultat de l'emplacement géographique, et non l'inverse. L'idée de placer l'histoire dans un quartier sensible est par contre dûe au besoin d'introduire un affrontement autre que celui avec les zombies, pour ajouter de la tension.


Ce qui est recherché par les réalisateurs, c'est de miser tout sur l'action et la boucherie qui s'ensuit, pour en mettre plein la vue aux spectateurs. La cause de la venue des morts-vivants reste d'ailleurs inconnue, mais le monde apocalyptique est clairement dépeint, grâce à quelques bons effets spéciaux numériques nous montrant le cataclysme aux alentours de la tour de béton où se trouvent les personnages.
Quoiqu'il en soit, le jeu des acteurs accompagné de la musique fait monter la pression au sein du groupe de survivants, et à partir du moment où les zombies sont lâchés, ça explose et ne laisse plus aucun répit avant le générique de fin.
De ce côté là, il y a de quoi ravir les fans de tripaille et de morts-vivants, on n'a pas le temps de s'ennuyer, le parcours du combattant des héros rempli de mangeurs de chair humaine. Les zombies sortent de partout et sont cuisinés à toutes les sauces : tirs de pistolet, de fusil à pompe, de mitrailleuse, coups de machette, de hâche, explosion de grenade, ... Les gangsters qui font partie du groupe bénéficient d'un grand nombre d'armes, et quand y en a plus y en a encore grâce à un fou qui cherche à se défouler avec sa hâche et ses bombes de fabrication maison.
On a même droit au combat à mains nues, et encore là il y a de quoi avoir mal pour ces pauvres cadavres ambulants qui s'en prennent plein la figure.
La horde a ce mérite de nous offrir un spectacle ultra-violent et varié grâce aux situations et armes différentes, et même si les films de zombies sont très nombreux et qu'il y a deux cinéphiles derrière la caméra, le scénario ne reprend à pas ce qui a été fait auparavant, si ce n'est un ou deux éléments que l'on pourrait interpréter comme des références à Zombie.


Yannick Dahan disait lui-même à propos de Zombie, porte-étendard du film de morts-vivants du maître George Romero, que ce qui intéressait ce n'était pas la critique sociale, mais les zombies !
Le but de son film était uniquement de faire plaisir au spectateur grâce à une pelletée de non-morts dont le sang gicle de partout, et pour ça on est servi grâce à un mélange d'effets réels et numériques utilisés à bon essien.
Malgré les nombreuses critiques négatives, La horde a su tenir ses promesses et peut se voir comme un bon film, à condition de savoir à quoi s'attendre.

Bande-annonce :

mercredi 25 novembre 2009

Zombieland


Fiche du film :
Réalisateur : Ruben Fleisher
Année : 2009
Acteurs principaux : Jesse Eisenberg, Woody Harrelson, Emma Stone, Abigail Breslin
Résumé : Dans un monde où une nouvelle forme de la vache folle a transformé les hommes en zombies, Columbus a établi ses propres règles afin de survivre. Il compte rejoindre des membres de sa famille et rencontre sur sa route Tallahassee, un champion en zombicide avec lequel il s'allie.

Avis sur le film :
En 2004 est sorti un film britannique du nom de Shaun of the dead qui a apporté un renouveau dans le genre comique et qui a relancé la mode des films de zombies. A la suite de ça, beaucoup d'autres se sont essayé avec plus ou moins de succès à la comédie zombiesque, on peut citer Dead and breakfast, Dead meat ou Fido, mais aucun n'a égalé leur modèle.
Mais en 2009 arrive une nouvelle comédie remplie de zombies dont la bande-annonce semble annoncer que le film vaut son pesant d'or, il s'agit de Zombieland.


Le réalisateur Ruben Fleischer avoue que la raison pour laquelle il a réalisé Zombieland a été Shaun of the dead, mais heureusement à part le mix entre morts-vivants et humour, la comparaison s'arrête là. Le scénario écrit par Paul Wernick et Rhett Reese arrive à s'éloigner de ce qui a déjà été fait, pour nous offrir un spectacle totalement nouveau et original. Alors que le sujet a été exploité de très nombreuses fois, Zombieland regorge de très bonnes idées drôles et originales qui ne donnent jamais un air de déjà vu.
La bande-annonce n'était pas trompeuse et le spectateur n'est pas déçu, il y a le même rythme énergique soutenu et cette ambiance frénétique délirante durant tout le long-métrage.


Le mélange entre humour et horreur fonctionne sur les deux tableaux, et ce dès la séquence d'ouverture à couper le souffle qui annonce parfaitement ce à quoi on doit s'attendre.
La comédie est omniprésente, surtout grâce à une des grandes idées du film qui est l'évocation des règles de survie selon Columbus. Il y a également l'insertion de quelques flash-backs ou effets visuels à des fins uniquement comiques, et qui ajoute un ton complètement déjanté au métrage.
Un des sommets se situe lors de l'apparition d'un fameux acteur comique, dans une séquence qui a marqué les esprits puisqu'on en parle dans pratiquement chaque critique du film. C'est à la fois un très bel hommage à l'acteur et au cinéma, au travers notamment du personnage quelque peu cinéphile de Tallahassee, et aussi un grand moment de comédie.


L'humoir noir est aussi très présent, se mêlant aux massacres biens sanglants. Mais l'humour n'interfère pas non plus sur le côté gore et ne fait pas que le maquillage des zombies est négligé, bien au contraitre on a parmi ceux-là les meilleurs zombies qu'on ait vu depuis un bout de temps. Les maquillages sont très bons et certains auraient très bien pu être effrayants s'ils s'étaient trouvé dans un film plus sérieux.
Du côté action et gore qui tâche, on n'est pas en manque non plus puisqu'on assiste aux éxecutions de non-morts les plus originales et violentes qu'on ait vu depuis longtemps. On a parfois l'impression en voyant le film d'assister à une version live d'un jeu de shoot'em up zombiesque à la façon d'un Dead rising ou Left 4 dead, tellement les actions du personnage de Woody Harrelson font penser à ceux qu'on ne pourrait voir que dans un jeu vidéo, et tellement le carnage est grandiose et plaisant à voir.


Si il y a une scène qui illustre parfaitement ce qu'est Zombieland, c'est la scène de roller-coaster où Tallahassee dégomme des non-morts en cours de route. Des pics de gore et de burlesque sont atteints et les moments les plus calmes ne sont là que pour mieux nous surprendre juste après.
Il s'agit là d'un très grand film de zombies  comme on n'en a pas vu depuis un moment, et comme on aimerait en voir plus souvent. Il maîtrise très bien les genres qu'il explore et plaît aussi bien au grand public qu'aux amateurs aguerris de morts-vivants pour qui ce film s'avère même jouissif.

Bande-annonce VOST :