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lundi 28 juin 2010
Wanted : Choisis ton destin
Fiche du film :
Réalisateur : Timur Bekmambetov
Scénaristes : Michael Brandt, Derek Haas, Chris Morgan
Année : 2008
Genre : Action
Acteurs principaux : James McAvoy, Anglina Jolie, Morgan Freeman
Résumé : Le jour suivant le décès de son père, l'hyper-stressé Wesley Gibson apprend qu'il faisait partie de la Fraternité, une association de tueurs dont le but est de protéger des innocents en mettant à mort ceux qui leur nuiront. Sous la tutelle de Fox, Wesley rejoint le groupe et apprend à manier les armes pour prendre la relève.
Avis sur le film :
Le comic book ayant attiré l'attention du studio Universal, il y avait de quoi s'inquiéter pour ceux ayant lu l'oeuvre de Mark Millar qui paraît impossible à adapter sans dégoûter la majorité du public. La première version du script avait modéré l'histoire et embelli l'image du héros, et ce avant que le réalisateur Timur Bekmambetov ne s'occupe du projet. Le créateur de Night watch obtint dès lors le soutien de Millar, malgré les modifications massives en dehors desquelles ne sont gardés que quelques scènes et dialogues du début, agrémentés d'une narration rappellant fortement Fight club tout en comprenant quelques justes réflexions qui n'ont pas été reprise de l'extérieur.
Après cela, Wanted part dans un tout autre délire dans lequel il est difficile de pénétrer en l'absence d'éléments catégorisés avec certitude dans le fantastique. Rien ne nous prépare aux premières aberrations, le spectateur est jeté en plein dans une absurdité innomable précédée d'un apparent sérieux qui renforce le choc. C'est en restant bouche bée devant cette excessivité démente qui nous saute au visage que l'on doit choisir d'y adhérer ou non, quoique le camp des opposants tienne une position plus compréhensible.
La limite entre plaisir et dégoût à voir le film est ténue tellement le style inventé pour l'occasion est particulier, et c'est dans le feu de l'action que l'on se rend compte de cette extravagance surréaliste alliée à un humour bien dosé qui achève les derniers neurones sur une musique de film d'action agréablement cadencée par Danny Elfman.
Morgan Freeman égratigne quelque peu son image, alors qu'Angelina Jolie a un rôle que l'on a malheureusement vu lui être attribué trop souvent, restant toujours de marbre à part lorsqu'il s'agit de donner des coups ou se dénuder. La seule révélation est James McAvoy, qui arrive à se placer correctement dans la peau de Wesley Gibson, se plaignant et gémissant de manière crédible.
Il est curieux de voir quelques têtes connues ayant signé pour figurer dans cette production, alors que l'histoire en elle-même est d'une grande ânerie qui corrompt les raisonnements illogiques et rebondissements qui en découlent, mais mieux vaut laisser ses méninges de côté. Wanted vaut pour ses meurtres et scènes d'action impensables qui ont justement lieu grâce à une absence de raison qui lierait le film à notre monde.
Le film peut à peine être considéré comme une adaptation du comic de par la complète divergence entre les deux : la version cinéma est plus morale, moins trash ; elle ajoute l'idée des balles à trajectoire courbée, sûrement venue à la suite de la vision d'une des couvertures de la bande-dessinée qui montre un coup de feu de façon stylisée. Ne sont conservés que la vanité des répliques et le message fumeux, qui ne fonctionne toujours pas.
Wanted est tout de même un merveilleux n'importe quoi absolu qui en met plein la vue, et reste admirable dans son propre genre décomplexé.
Bande-annonce VOST :
Libellés :
Angelina Jolie,
Danny Elman,
Mark Millar,
Morgan Freeman,
Timur Bekmambetov
mardi 6 avril 2010
The dark knight
Fiche du film :
Réalisateur : Christopher Nolan
Scénariste : David Goyer
Année : 2008
Genre : Action / Drame
Acteurs principaux : Christian Bale, Maggie Gyllenhaal, Heath Ledger, Aaron Eckhart
Résumé : Le nouveau procureur de Gotham, Harvey Dent, fait bouger les choses et grâce à lui la ville sera bientôt débarassée de ses plus grands criminels. C'est sans compter sur un nouvel arrivant, ne faisant partie d'aucune des mafias sévissant déjà. Lui aussi aime la mise en scène, jouer un rôle derrière son maquillage, et il se fait appeller le Joker.
Avis sur le film :
Batman begins n'était que le début du reboot organisé par Warner Bros ; tout comme la fin de ce dernier le laissait présager et grâce à un accueil chaleureux du public et des critiques, la suite se met en place dans la même lignée avec toujours Christopher Nolan et David Goyer aux commandes.
En continuant dans le même sillon tracé par Tim Burton, c'est à un gros morceau que l'on s'attaque avec l'apparition du Joker. Mais s'il semble que ce soit le même univers dont il est question, la façon dont il est traité est totalement différente entre les deux films, presque comme s'il était question de deux sujets antagonistes, alors qu'il s'agit de deux visions très différentes de Batman.
La scène d'intro nous expose ce contraste lorsque les deux némésis nous sont présentés de façon à surprendre le public. De bonnes idées innovantes sont introduites, comme la question des copycats concernant le justicier de Gotham, mais cela se fait beaucoup trop expéditivement : l'Epouvantail est arrêté sans difficultés, et dans l'ensemble les scènes en elles-mêmes ne ressemblent qu'à un avant-goût nous laissant sur une faim qui n'est pas comblée.
Le personnage du Joker n'a rien des versions vues par le passé, et cette intention de changement est soutenue par le fait que Jack Nicholson avait montré un grand intérêt à l'idée de reprendre le rôle, qui lui a été refusé. L'humour de ce criminel dans The dark knight n'est plus aussi extravagant mais plus fin, à l'image de l'humour général du film qui touche surtout à l'ironie et au sarcasme. Mais justement, le personnage perd son aspect clownesque marquant, qui était présent même dans les comics les plus sérieux comme Arkham asylum. L'accent est plutôt mis sur sa démence dans le sens dangereux du terme, et si ce psychopathe fait sourire c'est finalement par le sadisme de ses idées.
Cet épisode cinématographique, second d'une nouvelle série instaurée par Christopher Nolan, est marqué par le bouleversement pour ranimer l'attention du spectateur par rapport à l'épisode précédent qui posait les bases. Le trouble s'installe dans la vie sociale de Bruce Wayne, arborant autant de femmes qu'il veut avec lui lorsqu'il arrive à une fête mais n'arrivant pas à concilier sa doublie vie et ses sentiments pour Rachel Dawes ; et quant à Batman il est remis en question non seulement par la population mais aussi par l'arrivée du Joker. L'apparition d'Harvey Dent est par contre liée aux deux visages de Wayne, pour son bien comme pour son mal.
Gotham était proche de la salvation grâce à l'intervention de l'homme chauve-souris, mais le chaos est ramené par le Joker. L'histoire progresse en même temps que le scénario très élaboré brasse des actes criminels et magouilles de la mafia ainsi que des affaires judiciaires, à côté de celles financières de Wayne Enterprise.
Batman portait déjà ce pseudonyme avant, mais il est désormais le Chevalier noir plus que jamais grâce à des moments très sombres faits de morts, de déceptions et de révélations, alors même qu'une lueur d'espoir était proche.
Mais à vouloir trop insister sur le sérieux, Batman perd son essence même, qui avait pourtant été bien cernée dans Batman begins. Qu'il y ait des chamboulements n'est pas du tout dérangeant en soi, mais les personnages ne sont plus ce qu'ils devraient être. Les caractéristiques de l'univers se perdent même, la Batcave en premier lieu qui n'a plus le charme d'antan et est devenue une immense salle aseptisée semblable à une grande chambre d'hôpital.
Les diverses branches de l'histoire prennent une place trop vaste pour être suivie dans ses moindres détails et deviennent trop envahissantes pour ne pas affaiblir d'autres aspects du film. Les scènes d'actions par exemple se font plus rares, et bien qu'elles soient impressionnantes par leur démesure, elles le sont moins que dans Batman begins.
Néanmoins, les dispositifs mis en place préparent comme il faut le final d'une grande noirceur pleine de pessimisme, le mal l'emportant en partie sur le bien, jusqu'à l'ultime sacrifice qui nous fait retrouver l'héroïsme du Chevalier noir sous une forme nouvelle et donne une justification toute nouvelle pour ce surnom qui redéfinit complètement la perception du personnage.
Mais encore dans la dernière partie, il est dommage d'avoir mis fin trop tôt aux ennemis de Batman. Le film pose un rythme lent en son début et s'accélère quand les deux grandes figures du mal qui nous sont exposées prennent de l'importance et affichent leur potentiel qui est finalement trop peu exploité.
Il est tout de même impossible en 2h30 de rendre pleinement honneur à ces personnages capitaux du comic book, mais ils articulent tout de même une histoire qui est en définitive marquante, et dont le mot de la fin réconforte.
Bande-annonce VOST :
dimanche 4 avril 2010
Batman begins
Fiche du film :
Réalisateur : Christopher Nolan
Année : 2005
Genre : Action / Drame
Acteurs principaux : Christian Bale, Katie Holmes, Gary Oldman, Liam Neeson
Résumé : Après avoir cherché à toucher le fond aux quatre coins du globe, Bruce Wayne revient à Gotham, après un entraînement physique très éprouvant, ayant en tête l'idée d'éradiquer le crime qui empoisonne la ville à tous les niveaux. Mais pour pouvoir agir, Wayne doit frapper les esprits en tant que symbole porteur de force qui instaure la peur parmi ses ennemis, c'est ainsi qu'il choisit la chauve-souris.
Avis sur le film :
Les deux catastrophes filmiques réalisées par Joel Schumacher avaient mené à la cloture de la saga, même si une autre suite était prévue ; c'est au début des années 2000 que Warner bros décide de lancer un reboot de Batman, et cette fois c'est le connaisseur en comics David Goyer, déjà scénariste de la trilogie décomplexée et pleine de prises de liberté Blade, qui prend les rennes de l'écriture.
Pour que la saga reparte sur de bonnes bases, tout est repris depuis le début et Goyer se documente grâce à quelques uns des comics de Batman parmi les plus réputés dont Le long Halloween et Batman année 1. La réalisation est attribuée à Christopher Nolan qui montre de l'intérêt au projet, déjà réalisateur des très sombres et élaborés Memento et Insomnia.
Le sérieux du traitement du sujet et l'implication de l'équipe se ressent au vu du résultat, le grand soin frôlant le raffinement lors des séquences d'ouvertures tournées en Islande donnent l'impression d'un univers complètement différent de celui des précédents épisodes.
Batman begins nous fait voyager vers l'Orient puis nous entraîne jusqu'aux bas-fonds de Gotham city, deux cultures antagonistes avec leurs propres coutumes reflétées par les paysages et costumes ; avec aussi leur style de combat assimilés par Wayne pour former l'homme qu'il est devenu, se battant de façon brute avant qu'il ne soit formé par la ligue des ombres à un style plus technique et réfléchi.
C'est là que l'on découvre véritablement le côté humain de Bruce Wayne, nous connaissions déjà son histoire mais jamais nous ne l'avions vue ainsi. Sa mélancolie et sa rage sont exprimées de façon à ce qu'elles soient ressenties et comprises, on nous montre même le personnage comme étant faible, au seuil d'erreurs qui auraient pu lui être fatales, mais par la suite nous assistons aux gros sacrifices auxquels il se livre pour atteindre son idéal de justice.
David Goyer a fait le choix de quelques prises de liberté tout en reprenant des éléments du comic book, mais l'essence même de Batman est tout à fait assimilée, les ajouts sont tous positifs et construisent les diverses facettes d'un être complexe.
Les autres personnages repris du comic book et placés tous en même temps arrivent à entrer en adéquation et de façon habile au sein de l'histoire qu'ils servent tous sans jamais l'encombrer. Ils sont repris avec leurs caractéristiques propres, et pourtant leur présence est source d'innovations dans les éléments clés de l'intrigue inventés de toute pièce par le scénariste qui a réussi à s'inspirer des comics sans non plus les transposer simplement à l'écran.
Le casting de ces mêmes personnages arrive à concilier une brochette d'acteurs d'exceptions ainsi que des interprètes qui collent à la perfection à leur rôle respectif. Pour les adeptes de la bande-dessinée, Ra's Al Ghul est reconnaissable du premier coup d'oeil, et le choix de Gary Oldman pour Gordon était loin d'être aisé mais correspond complètement au rôle du commissaire tel qu'il était dessiné dans Batman année 1, par exemple.
Christian Bale quant à lui remplit la fonction de playboy, et même s'il n'est pas une montagne de muscles, car seul Stallone tel qu'il est actuellement conviendrait dans ce cas-là, Bale convient également en tant qu'alter ego de Bruce Wayne. Batman s'avère même être plus badass que jamais, et ce grâce à un montage exemplaire dont les astuces font comprendre au spectateur la peur instaurée par le chevalier noir. Malgré une approche plus réaliste du personnage, des artifices dignes d'un pretidigitateur donnent l'impression de le porter au rang de surhomme.
Pour la première fois les origines du costume, de la Batmobile, et de la Batcave entres autres sont expliquées, de façon rationnelle tout en ayant le prestige habituel.
Aucun élément ou personnage n'est laissé pour compte, tous sont utilisés suffisamment et à bon escien ; et cette fois toute la palette des talents du justicier est explorée et déployée sublimement, le scénario très astucieux rend hommage à son talent de détective, tandis que les actes de bravoure et les combats monumentaux sont sublimés par des effets spéciaux titanesques.
Batman begins minimise l'humour par rapport à ses prédecesseurs mais gagne en un sérieux providentiel et fait oublier tout ce que l'on sait ou non sur l'homme chauve-souris pour offrir une version nouvelle qui rend ses lettres de noblesses au héros créé par Bob Kane. Le scénario de génie est d'une richesse incroyable et donne même une dimension épique, confirmée par la musique, que n'a jamais connu le personnage au cinéma.
On en oublierait presque les films de Burton qui étaient pourtant admirables, mais cette fois Batman est de retour avec un long-métrage à sa mesure.
Réplique culte :
"It's not who you are underneath, it's what you do that defines you." - Rachel Dawes
Bande-annonce VF :
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