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mercredi 31 août 2011
Hack/Slash vs Chucky [Comic book]
Fiche du comic :
Auteur : Tim Seeley
Dessinateur : Matt Merhoff
Date de publication : Mars 2007
Avis sur le comic :
Ce crossover entre Hack/slash et Chucky dont j'attendais tant la lecture clôt ce premier volume de l'intégrale, et c'est aussi le dernier numéro sorti avant que Cassie et Vlad n'ait leur propre série au lieu de comics sortant sporadiquement. L'auteur le savait probablement déjà à l'époque, d'où peut-être ce grand coup qu'est cette rencontre avec une icône du cinéma d'horreur, mais aussi quelques éléments qui donnent l'impression qu'on jette un regard en arrière pour se rendre compte du chemin parcouru. Cassie constate qu'ils se retrouvent dans le bayou de la Nouvelle-Orléans, après être passés au Spring break de Floride lors de l'une de leurs premières aventures. Ils retrouvent d'ailleurs un adversaire qu'ils y avaient battu, et qui tient désormais prisonnières toutes les personnes que le duo de héros a sauvées. De quoi boucler la boucle.
On ne reconnaît pas cet ennemi au premier abord, son look ayant inévitablement subi des changements après que Cassie se soit chargé de lui, et son apparence nouvelle est ce qui participe à apporter un peu de cette originalité qui manquait aux slashers de ce comics, en plus d'une façon de tuer qui démarque ce meurtrier de ce qu'on a vu jusque là.
Le slasher s'accompagne aussi de zombies, non pas ceux du style de Romero mais ceux à l'ancienne, et dont la présence est expliquée par la mise en lien avec la saga de Chucky, puisqu'on savait déjà que l'amulette de ce dernier venait de la culture vaudou.
Le comic étend donc ce qui était évoqué dans les films, et récupère aussi les principes qui y étaient déjà présents, dont l'échange de corps. Le plan du tueur est machiavélique, il s'agit de prendre le corps de Vlad et lui donner le sien, tout amoché. Non seulement l'acolyte de Cassie se retrouve dans un piteux état, mais le slasher se voit doté d'une force surhumaine, en sachant en plus de ça que l'héroïne n'osera pas le tuer sans quoi son ami perdrait aussi son enveloppe corporelle.
Cela fait plaisir également de reconnaître ce qu'on avait vu dans la saga de Jeu d'enfant : l'amulette nous apparaît d'abord, puis viennent les paroles du rituel, que j'ai pu entendre mentalement étant donné le nombre de fois que j'ai vu les films, tout comme c'est le cas aussi un peu plus tard avec le rire sardonique bien spécifique de Chucky ; à la lecture, pour les initiés, c'est comme si on entendait la voix de Brad Dourif.
La confrontation avec Cassie Hack s'annonce énorme, quand ils se voient les deux semblent se connaître, comme si la légende de chacun l'avait précédé. Ils ne s'attaquent pas, car pour rendre la rencontre plus intéressante, Tim Seeley a choisi de ne pas les faire se battre de suite, car à la place ils doivent collaborer. Chacun sert son propre intérêt, mais tous deux veulent le médaillon, pour sauver Vlad, ou pour se trouver un autre corps. Quoique je m'avance en annonçant les motivations de Chucky, elles ne sont pas clairement prononcées, depuis quelques temps de toute façon dans ses films les règles autour de l'amulette se brouillaient et la poupée ne semblait plus trop décidée à vouloir redevenir humaine. En tout cas Chucky veut l'amulette, quelle qu'en soit la raison.
L'entraide entre deux antagonistes a déjà été vue, mais cela fonctionne encore, et peut être que le fait qu'on ait droit à Cassie Hack et Chucky n'y est pas pour rien.
Chucky avait déjà eu ses propres comics, c'est certainement ce qui a aidé à ce qu'il soit présent dans ce crossover, et je ne sais pas exactement ce que valent les dessins précédents de lui en dehors des couvertures de sa série, mais ici le travail de Matt Merhoff reproduit très bien le design de la poupée tel qu'on la voit dans les films. Le dessin est suffisamment détaillé ; les ombres et la colorisation finissent de peaufiner les planches. Cassie et Vlad subissent évidemment un traitement similaire, et on a droit à l'une des plus belles versions d'eux de ce volume.
Chucky n'est pas seulement bien restitué visuellement, puisque Tim Seeley réussit à lui insuffler la vie en lui donnant exactement le même esprit que celui qui est le sien dans les films. Il a des répliques détonantes, il est drôle, violent, obscène, et déverse dans les pages tout un flot de gore qui n'avait pas été si présent que ça jusque là, malheureusement, dans Hack/slash. L'auteur a compris ce qui rendait Chucky si génial, il faudrait maintenant qu'il puisse rendre ses personnages originaux de slashers aussi marquants.
Seeley fait encore référence à Batman, il place une blague geek par le biais d'un t-shirt sur lequel est inscrit "over 9000", et se sert du contexte du vaudou pour citer The serpent and the rainbow, une oeuvre pas si connue de Wes Craven, mauvaise selon moi, mais cela fait plaisir de voir l'auteur se référer à des petits films comme celui-ci.
En tout cas il démontre qu'il ne fait pas qu'être un connaisseur en cinéma d'horreur, il sait assimiler et réutiliser correctement ce qu'il a vu, que ce soit avec ce long-métrage de Craven ou la saga de Chucky à qui il rend très bien honneur.
Je ne sais pas ce que Tim Seeley a pu penser de Le fils de Chucky, et c'est peut être simplement pour la cohérence qu'il fait sortir la poupée d'un poste de police qui se trouve à Hollywood. En tout cas il faudrait faire comme si ce numéro de Hack/slash, un des plus amusants de la série, était le cinquième film de Chucky, au lieu de l'autre abomination. Si le comic devenait un film cela serait encore mieux, mais il ne vaut mieux pas en rêver ; il faudra déjà être content si jamais l'adaptation cinématographique d'Hack/Slash se révèle être à la hauteur. Le rêve serait alors qu'il y ait des suites, et le plus probable s'il devait y avoir un crossover c'en serait un incluant Jack Crowley, le personnage de Hatchet, moins connu donc plus facile pour obtenir les droits que Chucky ou Re-animator, ce dernier ayant lui aussi croisé la route de Cassie dans un comic book. Le personnage de Crowley va justement apparaître dans des numéros nommés "Hatchet/slash", donc dans ce cas-là, il y a de quoi se permettre de rêver un peu, bien qu'il faudrait beaucoup de conditions pour en arriver là.
Mais souhaitons simplement que le film Hack/Slash soit, au minimum, bon et fidèle au matériel original.
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Chucky
jeudi 12 août 2010
Le fils de Chucky
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L'affiche française reprend une scène qui parodie le célèbre Shining. |
Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Don Mancini
Année : 2004
Genres : Fantastique / Comédie / Horreur
Acteurs principaux : Brad Dourif, Jennifer Tilly, Billy Boyd, Redman
Résumé : Glen, le fils de Chucky et de Tiffany, part à la recherche de ses parents et les retrouve à Hollywood, où l'on tourne une fiction inspirée de leurs meurtres.
Avis sur le film :
Proposé en 1998 à Universal, le script du Fils de Chucky avait été rejeté, pour être récupéré six ans plus tard par une de ses filiales. L'horreur pure avait déjà quitté la saga depuis longtemps sans que le scénariste ne s'en rendre compte, puisque malgré ses efforts l'angoisse n'était plus présente dès Chucky 2 ; mais depuis La fiancée de Chucky, l'humour avait pris une place plus importante qui semble devenue majoritaire dans ce cinquième épisode. Continuant approximativement là où l'histoire s'était arrêtée, la progéniture des deux poupées tueuses reprend le flambeau pour toucher un nouveau public avec une parodie gore sur le thème des drames familiaux.
Si Chucky est toujours aussi charismatique et violent, tirant parti des prouesses d'animation d'aujourd'hui pour faire gicler plus facilement du sang en grande quantité, il se retrouve malheureusement embarqué dans ce scénario où son rejeton est impliqué. Indigne de ses aïeux, Le fils de Chucky se retrouve sous la mauvaise influence des ses congénères et s'abaisse à montrer de la nudité, ce qui n'avait jamais été fait jusque là dans la saga, et de la violence immotivée qui deviennent insatisfaisantes de par leur superfluité lorsqu'elles ne font partie que d'une scène de rêve sans importance dans l'histoire.
Non seulement ce nouvel héritier de Jeu d'enfant, tel un jeune homme traversant sa crise d'adolescence, n'a aucun respect pour ses géniteurs, se moquant plus que jamais de la continuité et des règles établies, mais il n'a pas plus de respect pour sa propre personne, ne sachant se comporter et se dirigeant vers les excès.
La présence de guest stars n'a aucun but et n'apporte rien à la parodie grossière d'Hollywood dont elle profite, où l'on ne trouve presque rien de drôle pour compenser des incohérences alarmantes. Comment explique entres autres que les vraies poupées tueuses soient utilisées sur le tournage d'un film, ou que Tiffany connaisse de tête le numéro d'une de ses victimes ?
Le spectateur peut dès lors choisir de se laisser aller à ces abus, du moins jusqu'à ce que Glen ne prenne trop de place et ne gâche le moindre plaisir restant. Façonné par David Kirschner tout comme son père, il a néanmoins été victime d'une terrible idée, qui est d'afficher son dilemne sur son visage, ce qui lui donne une tête triangulaire que seule une mère pourrait aimer.
Son nom, parti d'une allusion au nanar Glen or Glenda du "pire réalisateur de tous les temps" Ed Wood, est déjà un choix questionnable mais qui devient une sous-intrigue qui atteint des sommets d'horripilation lorsque la référence atteint son paroxysme et que Glenda sort du placard, encore plus laide et énervante que son alter ego, dont la voix s'avère insupportable une fois devenue "féminine".
Le pan de l'histoire qui s'ensuit, qui se veut être un point culminant du drame et de la tension, n'a plus aucune importance et demeure aux yeux passifs du spectateur abasourdi qu'une démonstration de la bêtise juvénile qui a déteint sur l'unité parentale en perte d'identité, Chucky ne voulant plus devenir humain alors que c'était son unique motivation et le fil conducteur de tous les films jusque là.
Bande-annonce VF :
Libellés :
Brad Dourif,
Chucky,
Jennifer Tilly
mardi 10 août 2010
La fiancée de Chucky
![]() |
Un affiche pastichant celle de Scream 2. |
Fiche du film :
Réalisateur : Ronny Yu
Scénariste : Don Mancini
Année : 1998
Genres : Fantastique / Horreur / Comédie
Acteurs principaux : Braf Dourif, Jennifer Tilly, Nick Stabile, Katherin Heigl
Résumé : Le fameux tueur Charles Lee Ray n'est plus qu'une poupée en lambeaux rangée dans un casier des affaires irrésolues de la police. Heureusement pour lui, son ancienne petite amie Tiffany le récupère et recolle les morceaux pour ensuite le ramener à la vie par une incantation vaudou.
Avis sur le film :
Avec Chucky 3, qui avait été écrit par un Don Mancini sous l'influence du studio pour lequel il travaillait et qui se disait à court d'idées, la série aurait très bien pu s'arrêter là. Cependant, parmi les éléments qui participèrent à la relance de la saga, il y eut le regain d'intérêt pour les slashers auprès du jeune public créé par Scream, film de Wes Craven qui tournait en dérision les poncifs du genre.
Le déclencheur eut lieu lorsque David Kirschner, producteur et co-créateur de la série Jeu d'enfant, eut l'idée de créer une Fiancée de Chucky quand il revit le classique La fiancée de Frankenstein, appartenant également à Universal et très bien réutilisé dans le film en question ici.
La saga repart sur une base nouvelle, Andy Barclay appartient désormais au passé, le changement radical en arrive même au titre qui ne contient plus "Child's play" en Anglais ; le Chucky nouvelle génération fait table rase et se tourne vers la comédie horrifique.
Devenu une icône de l'horreur au fil des années, Charles Lee Ray devient désormais le personnage principal pour plus de présence à l'écran. Il change de visage pour l'occasion, sa tête d'angelot est troquée contre une face destructurée, rapiécée autant que possible : un look aussi cool que la BO comportant du Rob Zombie, et qui ne cherche plus à cacher la cruauté du personnage malgré sa salopette déchirée qui clame "Brave gars", pour s'accorder avec sa fiancée tout aussi meurtrière et tout de noir vêtue.
Pour remplacer la poursuite d'Andy, et momentanément la recherche d'un corps humain, le couple crée une nouvelle dynamique et doit se lancer dans un périple parcourant la majorité du film. Chucky était déjà plein de répliques aiguisées mais a désormais besoin d'un interlocuteur durable, d'où la présence de Tiffany qui amène l'intrigue et forme avec sa tendre moitié un duo comique que seul la mort pourrait séparer.
Au doublage de Brad Dourif, posté dans un corps à l'animation plus fluide, répond Jennifer Tilly de sa voix douce mais porteuse d'une hypocrisie assassine ; et la transformation de l'actrice en poupée se passe à merveille, grâce à une métamorphose renversante d'un simple jouet pour enfant en un tueuse gothique miniature, par la magie du maquillage et de l'habillage.
Voilà le couple paré pour partir à la recherche de l'amulette de Damballa, objet apparemment crucial qui n'a jamais été mentionné auparavant. Ce quatrième épisode déforme effectivement les règles des précédents films, se situant à mi-chemin entre reboot et suite, mais l'histoire n'a eu que moins en moins de cohérence tandis que la saga allait de l'avant, et les contradictions s'oublient vite dans ce qui doit être l'épisode le plus décomplexé et décontractant de la pentalogie. Amusant, par le couple défaillant qui fonctionne superbement à l'écran, qu'ils se disputent ou coopèrent, et par leurs meurtres motivés par un curieux sens moral, rendus plus innatendus et insensés pour arriver à contourner les règles et les attentes et aller droit à la surprise.
Ce nouvel ajout confirme l'inscription de Chucky au même rang que les boogeymen et serial killers cités ou auxquels des clins d'oeil sont adressés tout au long de la route, allant de Freddy Krueger et Leatherface aux tueurs nés Mickey et Mallory, rangeant par la même occasion Tiffany à leurs côtés. Et ce même si le mot d'ordre n'est plus l'angoisse, mais tout simplement le plein divertissement.
Réplique culte :
"Barbie can eat her heart out" - Tiffany
Bande-annonce VF :
Libellés :
Brad Dourif,
Chucky,
Jennifer Tilly,
John Ritter,
Ronny Yu
dimanche 8 août 2010
Chucky 3
Fiche du film :
Réalisateur : Jack Bender
Scénariste : Don Mancini
Année : 1991
Genres : Fantastique / Horreur
Acteurs principaux : Justin Whalin, Brad Dourif, Perrey Reeves, Jeremy Sylvers
Résumé : Des années après la fermeture de l'usine de jouets "Brave gars", les machines se remettent en marche, la société considérant que l'affaire Andy Barclay est loin derrière eux. Mais Chucky, lui, n'a pas oublié le jeune garçon devenu grand, et le poursuit jusque dans l'école militaire où il se trouve désormais.
Avis sur le film :
Alors que Chucky 2 n'était pas encore sorti en salles, Universal fit pression sur le scénariste Don Mancini pour qu'il s'attele à une seconde suite, qui sortit neuf mois après la première.
Dans le but de faire un plus grand pas en avant dans la saga, Andy est devenu un adolescent désormais joué par Justin Whalin à la place d'Alex Vincent, ne conservant que Brad Dourif du casting initial pour ce troisième épisode considéré même comme le moins bon aux yeux de Mancini, qui se disait à court d'idées.
Auparavant calciné, et maintenant recouvert d'une masse informe de plastique, Chucky trouve tout de même le moyen de revenir par un procédé scénaristique qui privilégie la fin aux moyens, le sens n'étant plus à être recherché. Nous pouvions voir dans Jeu d'enfant une poupée se mouvoir d'elle-même, ce qui relève du fantastique, un genre qui n'est pas incompatible avec la logique de base, domaine auquel Chucky 3 fait pourtant quelques entorses, car même le vaudou ne peut expliquer pourquoi le sang de Charles Lee Ray ne se retrouve que dans une seule poupée dans la scène d'introduction, ni comment le tueur a pu s'envoyer lui-même par colis.
Les personnages évoluaient auparavant dans un espace urbain ou industriel ; désormais Andy est envoyé dans une école militaire, dont l'idée seule du lieu fermé évoque une restriction des libertés d'action menées lors du conflit entre les deux protagonistes principaux. Cela semble déjà se confirmer par l'obéissance stricte des règles qui nous font nous attarder sur des scènes d'application des us en un tel établissement, qui donnent l'impression de laisser moins de place au jeu d'enfant, sans que l'on ne s'attache non plus au nouvel Andy avec son histoire d'amour expédiée.
Heureusement, l'étendue des situations et des exercices martiaux déployés donne l'occasion à la poupée tueuse d'en profiter à chaque fois pour mettre ses idées sadiques à execution.
Charles fait peau neuve et se paye une nouvelle jeunesse, car s'il ne peut plus s'en prendre à Andy en tant qu'enfant, il se trouve une autre victime. Les mauvais coups qu'il prépare par la suite sont toujours aussi vicieux et font sourire rien qu'en imaginant leurs conséquences.
Brad Dourif fournit toujours un travail de doublage extraordinaire, et a droit dans ce film à une poignée de répliques qui sont sans doute les meilleurs de la saga et qui ajoutent du crédit à un personnage déjà excellent.
Ayant suffisamment exploité l'école militaire, la dernière partie change de décor pour un train fantôme dont les traquenards sont idéaux pour une partie de "cache-cache de l'âme" semée d'embûches. Les joueurs s'exposent au danger, bien que seul Chucky soit perdant, défiguré avant d'être charcuté.
La précipitation d'Universal qui mena à une sortie précoce du film lui nuisit, puisque le public n'a pas été au rendez-vous. Et pourtant, quoiqu'en dise Don Mancini, si cet ajout à la saga peut sembler banal, Chucky par contre est au meilleur de sa forme, et vaut à lui seul la vision de ce troisième opus.
Réplique culte :
"Don't fuck with the Chuck !" - Chucky
Bande-annonce VO :
Libellés :
Brad Dourif,
Chucky
vendredi 6 août 2010
Chucky, la poupée de sang
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Une affiche qui traduit littéralemnt le slogan anglais "Sorry Jack, Chucky's back", qui n'a aucun sens en français puisque la rime se perd et qu'aucun des personnages ne s'appelle Jack. |
Fiche du film :
Réalisateur : John Lafia
Scénariste : Don Mancini
Année : 1990
Genres : Horreur / Fantastique
Acteurs principaux : Alex Vincent, Brad Dourif, Christine Elise
Résumé : Tandis qu'Andy Barclay se remet de son traumatisme causé par sa lutte avec Charles Lee Ray, ce dernier revient à la vie lorsque les frabricants des jouets "Brave gars" veulent poursuivre leur production.
Avis sur le film :
Jeu d'enfant ayant rapporté plus de quatre fois son budget, le rachat des droits du film firent le bonheur d'Universal qui produisit une suite deux ans plus tard. Même si une partie du casting du premier épisode n'a pas pu faire acte de présence, c'est le cas de Catherine Hicks et Chris Sarandon déjà pris sur un autre tournage, nous retrouvons Alex Vincent et Brad Dourif pour les deux rôles les plus importants, respectivement Andy et Chucky. Et surtout, Don Mancini reste à la place de scénariste, tandis que son collègue John Lafia passe à la réalisation.
Difficile de se raccrocher à la fin de Jeu d'enfant, et il faut en plus expliquer ou taire la disparition de certains personnages à l'écran. La mère d'Andy est internée, alors qu'il y avait deux témoins occulaires avec elle à la fin du premier film, dont le policier Mike Norris qui n'est pas même évoqué dans cette suite. Dans tous les cas, l'illusion de continuité cohérente est brisée, la logique étant quoiqu'il en soit laissée de côté, puisque pour faire revenir Chucky à la vie, la poupée tueuse est réutilisée pour relancer une série de jouets, malgré l'affaire d'Andy Barclay qui fait encore parler d'elle.
Dès lors que l'histoire est réamorcée, un nouveau décor s'installe, avec une famille de substituion pour Andy, qui crée dans un même temps de nouveaux liens avec Kyle, qui deviendra son alliée.
Ces scènes mettent en attente le retour du "Brave gars" obligé de s'en prendre à son précédent propriétaire, le poursuivant même dans ses rêves ou lors de rencontres inopportunes.
Il n'y a plus de surprise, maintenant que l'on sait que Chucky est un objet bien vivant, d'ailleurs l'affiche originale du premier épisode ne montrait que ses yeux, alors que celle de cette suite ne cherche plus à le cacher, au contraire. Toutefois le scénariste prend cet apparent défaut à contrepied, maltraitant avec insistance la poupée, ce qui n'avait été que discrètement fait par le passé, ou la faisant élaborer des pièges destinés à ceux qui ne se doutent nullement de son identité, et ce pour le plaisir du spectateur à l'attente avivée, voyant venir la revanche du serial killer rancunier.
Une fois bel et bien de retour, le criminel fait vivre avec joie un véritable cauchemar au garçon en semant la désolation autour de lui. Toujours doublé avec entrain par Brad Dourif, Charles Lee Ray se montre plus vicieux encore en s'en prenant psychologiquement à sa cible âgée de 8 ans, et devient enragé dès lors qu'il doit s'en prendre physiquement à lui.
Tout se finit dans une usine de jouets, une aire de jeu aux possibilités sadiques une fois exploitées par un tueur. Chucky lui-même a des fonctionnalités nouvelles que l'on découvre au gré du scénario, couronnées par une mort toujours aussi douloureuse qui profite de la résistance du plastique dont est fait la poupée pour la faire souffrir comme aucun humain ne pourrait.
Les particularités de cet assassin peu banal y sont pour beaucoup dans l'amusent procuré au cours du film, et si Chucky la poupée de sang est un film d'horreur agréable, ce ne serait qu'un thriller ordinaire sans la présence prépondérante du personnage éponyme.
Bande-annonce VF :
Libellés :
Brad Dourif,
Chucky
mercredi 4 août 2010
Jeu d'enfant
Fiche du film :
Réalisateur : Tom Holland
Scénaristes : Don Mancini, John Lafia et Tom Holland
Année : 1988
Genres : Fantastique / Horreur
Acteurs principaux : Alex Vincent, Brad Dourif, Catherine Hicks, Chris Sarandon
Résumé : Le jeune Andy reçoit pour son anniversaire la poupée dont il rêvait, un de ces "Brave gars" dont il a vu la publicité à la télévision. Seulement, son jouet n'est pas comme les autres, puisqu'il abrite l'esprit de Charles Lee Ray, un tueur qui a pu se réincarner en la poupée Chucky avant de mourir.
Avis sur le film :
Réalisateur de Vampire, vous avez dit vampire, Tom Holland collabore avec Don Mancini, dont il s'agit là du second script après un film d'horreur désormais tombé dans l'oubli, pour faire remonter à la surface une vieille peur d'enfant qu'a même connu Kevin Yagher, concepteur de Chucky, qu'est la peur des poupées.
A partir de là se façonne un thriller semant le doute quant à savoir si le jouet d'Andy est vivant ou si le garçon commet des meurtres sous l'influence de la schyzophrénie, avant que le scénario ne se tourne vers un simple film d'horreur dont la source est le fantastique, et qui instaure pour la première fois à l'écran la fameuse poupée tueuse.
Si ce n'est pas un thriller, Jeu d'enfant y ressemble pourtant au début, si l'on excepte la séance vaudou improvisée, de par le soin appliqué d'abord à la scène de poursuite entre policier et criminel, puis à l'élaboration de la relation mère/fils, bien que le comportement d'Andy soit curieux pour un garçon de 6 ans. Cette application pour dépeindre des moments de vie qui auraient très bien eu leur place dans un autre long-métrage change en tout cas des prémices habituelles du genre, puisque l'introduction dans le quotidien familial n'est pas ajustée selon la suite des évènements qui relèvent de l'horreur.
Le glissement pour en arriver pleinement dans le genre dominant le film se fait avec prudence, laissant tout de même planer un doute sur l'identité du tueur, du moins à l'époque de la sortie au cinéma, la notoriété de l'oeuvre faisant passer le spectateur contemporain à côté de ce suspense. Toutefois, le film reste toujours angoissant car tout est mis en place pour ça, avec une utilisation nouvelle de la poupée pour en faire un assassin inattrapable et insoupçonnable, dont les frappes sont précédées d'une musique inquiétante laissant planer la menace. La réalisation arrive à bâtir un stress où l'attachement aux personnages paralyse dans l'attente de les voir triompher de l'adversité, qu'il s'agisse d'une poupée maléfique ou d'un médecin astreignant.
Même s'il reste passif comme une marionnette la moitié du temps, Chucky est au centre de l'histoire, et avec ce film s'érige un nouveau boogeyman.
Il y a déjà un très bon travail dans le design du jouet inspiré des "Cabbage patch kids", mais rendu légèrement plus suspect pour pouvoir injecter en temps voulu une once de mal dans ce visage d'angelot aux cheveux roux.
Il n'est pas plus grand qu'un bambin mais n'en est pas moins un ennemi de taille déjà cruel de son vivant et qui, une fois mort, fait preuve de toute sa force en tournant ses handicaps en avantages puisqu'il peut désormais s'échapper et se faufiler aisément, se servir de l'irrationnalité de son existence pour échapper à la suspicion, et se cacher impunément derrière un enfant innocent. Chucky s'avère être d'autant plus diabolique, ce qu'il ne laisse voir qu'une fois entièrement à découvert, déchaînant sa rage.
Auparavant, le personnage ne bougeait que comme un automate avec des phrases pré-enregistrées, puis ne laissait entrevoir que ses membres, avant de se dévoiler entièrement, suivant la progression du film lui-même du réel au fantastique. Contrairement à ce que l'on pourrait penser que l'on veut nous masquer durant ce jeu de cache-cache, une fois révélée, l'animation est merveilleusement bien réalisée. La liberté de mouvements qu'elle offre à Chucky lui permet de faire passer de sales moments de traque et des dernières minutes tenaces, avant une mort à sa hauteur.
Le fantastique s'ajoute aux bribes restantes de thriller sans les décrédibiliser, mais créant des moments d'une anxiété dont les deux genres à son origine sont parfaitement étalonnés par un tueur peu ordinaire, charismatique et acharné ; voilà ce qui fait de Jeu d'enfant un film d'horreur malin et hors du commun.
Réplique culte :
"Hi, I'm Chucky, wanna play ?" - Chucky
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