mardi 10 août 2010

La fiancée de Chucky

Un affiche pastichant celle de Scream 2.

Fiche du film :
Réalisateur : Ronny Yu
Scénariste : Don Mancini
Année : 1998
Genres : Fantastique / Horreur / Comédie
Acteurs principaux : Braf Dourif, Jennifer Tilly, Nick Stabile, Katherin Heigl
Résumé : Le fameux tueur Charles Lee Ray n'est plus qu'une poupée en lambeaux rangée dans un casier des affaires irrésolues de la police. Heureusement pour lui, son ancienne petite amie Tiffany le récupère et recolle les morceaux pour ensuite le ramener à la vie par une incantation vaudou.

Avis sur le film :
Avec Chucky 3, qui avait été écrit par un Don Mancini sous l'influence du studio pour lequel il travaillait et qui se disait à court d'idées, la série aurait très bien pu s'arrêter là. Cependant, parmi les éléments qui participèrent à la relance de la saga, il y eut le regain d'intérêt pour les slashers auprès du jeune public créé par Scream, film de Wes Craven qui tournait en dérision les poncifs du genre.
Le déclencheur eut lieu lorsque David Kirschner, producteur et co-créateur de la série Jeu d'enfant, eut l'idée de créer une Fiancée de Chucky quand il revit le classique La fiancée de Frankenstein, appartenant également à Universal et très bien réutilisé dans le film en question ici.
La saga repart sur une base nouvelle, Andy Barclay appartient désormais au passé, le changement radical en arrive même au titre qui ne contient plus "Child's play" en Anglais ; le Chucky nouvelle génération fait table rase et se tourne vers la comédie horrifique.


Devenu une icône de l'horreur au fil des années, Charles Lee Ray devient désormais le personnage principal pour plus de présence à l'écran. Il change de visage pour l'occasion, sa tête d'angelot est troquée contre une face destructurée, rapiécée autant que possible : un look aussi cool que la BO comportant du Rob Zombie, et qui ne cherche plus à cacher la cruauté du personnage malgré sa salopette déchirée qui clame "Brave gars", pour s'accorder avec sa fiancée tout aussi meurtrière et tout de noir vêtue.
Pour remplacer la poursuite d'Andy, et momentanément la recherche d'un corps humain, le couple crée une nouvelle dynamique et doit se lancer dans un périple parcourant la majorité du film. Chucky était déjà plein de répliques aiguisées mais a désormais besoin d'un interlocuteur durable, d'où la présence de Tiffany qui amène l'intrigue et forme avec sa tendre moitié un duo comique que seul la mort pourrait séparer.


Au doublage de Brad Dourif, posté dans un corps à l'animation plus fluide, répond Jennifer Tilly de sa voix douce mais porteuse d'une hypocrisie assassine ; et la transformation de l'actrice en poupée se passe à merveille, grâce à une métamorphose renversante d'un simple jouet pour enfant en un tueuse gothique miniature, par la magie du maquillage et de l'habillage.
Voilà le couple paré pour partir à la recherche de l'amulette de Damballa, objet apparemment crucial qui n'a jamais été mentionné auparavant. Ce quatrième épisode déforme effectivement les règles des précédents films, se situant à mi-chemin entre reboot et suite, mais l'histoire n'a eu que moins en moins de cohérence tandis que la saga allait de l'avant, et les contradictions s'oublient vite dans ce qui doit être l'épisode le plus décomplexé et décontractant de la pentalogie. Amusant, par le couple défaillant qui fonctionne superbement à l'écran, qu'ils se disputent ou coopèrent, et par leurs meurtres motivés par un curieux sens moral, rendus plus innatendus et insensés pour arriver à contourner les règles et les attentes et aller droit à la surprise.


Ce nouvel ajout confirme l'inscription de Chucky au même rang que les boogeymen et serial killers cités ou auxquels des clins d'oeil sont adressés tout au long de la route, allant de Freddy Krueger et Leatherface aux tueurs nés Mickey et Mallory, rangeant par la même occasion Tiffany à leurs côtés. Et ce même si le mot d'ordre n'est plus l'angoisse, mais tout simplement le plein divertissement.

Réplique culte :
"Barbie can eat her heart out" - Tiffany

Bande-annonce VF :

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