lundi 22 février 2010

Opération espadon


Fiche du film :
Réalisateur : Dominic Sena
Année : 2001
Genre : Action
Acteurs principaux : Hugh Jackman, Halle Berry, John Travolta
Résumé : Stanley Jobson est l'un des meilleurs hackers du monde, mais ne touche plus à un ordinateur depuis qu'il a été emprisonné... Jusqu'au jour où on lui propose une grosse somme d'argent pour pirater un site du gouvernement.

Avis sur le film :
Réalisé par Dominic Sena, le réalisateur du remake de La grande casse aka Gone in 60 seconds, et scénarisé par Skip Woods, Opération espadon se veut résoliment cinéphile. Le titre reprend le mot-de-passe dans Plumes de cheval des Marx Brothers, et les premières répliques de John Travolta évoquent l'archétype du film Hollywoodien où les gentils gagnent toujours. C'était un bon départ qui attirait de suite l'attention du spectateur par une mise en abîme à base de référence : l'histoire du braquage d'Un après-midi de chien citée durant un braquage, et ce juste avant la surprise qu'est la découverte de la situation dans laquelle se trouvent les personnages, à l'intérieur d'une banque et entourés par les forces de l'ordre.
Mais tout est gâché lorsque le film fonce en plein dans ce qui était critiqué dans les paroles d'ouverture.


Gabriel Shear, le personnage de Travolta, critique le manque de réalisme au cinéma, et ce juste avant que la crédibilité d'Opération espadon se perde à tout jamais, sacrifiée sur l'autel du "j'en met plein la vue" et tant pis pour le réalisme. Après la scène d'explosion du début qui usait des effets spéciaux les plus complexes dans l'histoire de la Warner Bros, pour impressionner mais sans faire attention à la logique de base, on nous présente le héros joué par Hugh Jackman. Il s'agit d'un des meilleurs hackers au monde et, choix largement contestable, ce nerd est joué par l'interprète de Wolverine dans X-men. Arrive par la suite Halle Berry, John Travolta et des personnages secondaires tous estampillés par l'image de beauté parfaite à la sauce Hollywood.
Mais ce n'est pas la peine de chercher le sérieux dans ce film où la vulgarité totalement gratuite agrémentée de métaphores grivoises s'échappe de la bouche d'un sénateur ; le scénariste semble avoir laissé s'échapper ses fantasmes au milieu d'un scénario bidon qui cherche à nous perdre au milieu d'un jargon informatique complexe.


L'histoire ainsi que ses personnages pas crédible la moindre seconde traversent des énormités de sottise. L'un des points forts reste la scène durant laquelle Stan doit, en 60 secondes, pirater un site gouvernemental que les meilleurs hackers n'arrivent à pirater qu'en 60 minutes, et ce tandis qu'un homme de main le braque et qu'une femme lui fait une fellation !
L'homme pour qui il fait cela est décrit comme un surhomme pour qui rien n'est impossible, sans que l'on ne sache jamais qui il est vraiment. C'est l'occasion pour déballer à l'écran de la débauche et de la nudité gratuite, ainsi que de l'action écervelée avec un John Travolta indestructible qui peut se permettre de tuer à la mitrailleuse en pleine rue tandis qu'il conduit.


Le film ne cherche qu'à impressionner sans se soucier du reste, c'est ce qui fait que ça en devient grotesque, et particulièrement dans la scène finale où le n'importe quoi est total, parachevé par un twist ending ridicule. Les 20 dernières minutes sont à l'image de ce film, prétentieux et stupide. Ce dernier fait ironiquement partie des "merdes d'Hollywood" dont Travolta parlait au départ.

Bande-annonce VOST :

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