mercredi 1 septembre 2010
Piranha 3D
Fiche du film :
Réalisateur : Alexandre Aja
Scénaristes : Pete Goldfinger et Josh Stolberg
Année : 2010
Genres : Horreur / Comédie
Acteurs principaux : Steven R. McQueen, Jessica Szohr, Jerry O'Connell, Kelly Brook, Elisabeth Shue
Résumé : Au fond du lac Victoria, une faille s'ouvre pour libérer des bancs de piranhas qui attendaient de refaire surface depuis des milliers d'années. La date est parfaitement choisi pour que ces carnivores se servent à manger, puisque les vacances de printemps démarrent et des jeunes arrivent en grand nombre à la plage, tous prêts à se jeter à l'eau.
Avis sur le film :
Chuck Russell, dont le dernier film Le roi scorpion remonte à 2002, devait originellement réaliser cette suite de Piranhas pour laquelle il a apporté des modifications au script en y incluant l'histoire du premier film de Joe Dante. Malgré sa participation au projet, le réalisateur de The Mask fut remplacé par Alexandre Aja, jeune Français plus en vogue qui s'était déjà chargé du remake de La colline a des yeux de Wes Craven.
C'est devenu une habitude dans les films d'horreur récents, une mort avant le générique de début donne une idée de ce à quoi s'attendre et sert de mise en bouche pour patienter lors de la présentation des personnages jusqu'à l'arrivée du grand massacre. Seulement cette fois, la scène d'introduction comporte un guest-star de taille, qui est Richard Dreyfuss reprenant son rôle de Matt Hooper. En effet, ce Piranha nouvelle génération réconcilie finalement Les dents de la mer avec la saga qui en a dérivé, ne prenant pas réellement position mais s'emparant de quelques éléments de l'un et de l'autre pour offrir un bon condensé qui en réalité n'est ni plagiat, ni suite, ni remake. Une plage est le lieu des évènements comme dans Les tueurs volants, avec la reprise trente ans plus tard d'une recette en trois ingrédients, "sea, sex and blood" comme le cite l'affiche, poussée plus loin vers des excès qui correspondent au jeune public d'aujourd'hui. La nudité purement gratuite ne fait même plus intrus, puisque cela fait partie de la réalité des Spring breaks, comme le souligne la parodie des "Wild wild girls" qui prend d'ailleurs une place importante dans l'histoire du héros de Piranha 3D.
Les prédateurs que l'on attend tellement n'attaquent que de temps en temps, mais le spectateur s'amuse suffisamment pour que l'attente ne se fasse pas sentir, car les quelques touches d'humour font cette fois sincèrement rire. En dehors de Dreyfuss, le cinéphile averti peut aussi prendre plaisir à repérer les quelques caméos, tel que ceux d'Eli Roth, Gregory Nicotero, Christopher Lloyd toujours excellent dans un petit rôle qui rappelle Doc Brown, ou encore Ving Rhames qui meurt en beauté.
Le spectacle arrive à s'étendre en durée justement grâce à quelques attaques individuelles d'abord, qui sont de bonnes raisons pour ne pas encore alerter les innombrables vacanciers qui sont autant de victimes en devenir, et qui ne veulent de toute manière pas écouter les avertissements, jusqu'à ce que l'on en arrive au festival gore qu'est l'attaque de la plage.
Les piranhas pour la première fois en images de synthèse restent bien conçus, et surtout utilisent raisonnablement la 3D contrairement à ce qu'il arrivait dans les années 80 avec Les dents de la mer 3D ou Meurtres en trois dimensions. Les créatures marines font bien entendu une grande part du travail, mais les scénaristes ont compris l'importance de l'utilisation du décor, qui devient peut être même plus dangereux au milieu de cette panique où les gens ne pensent qu'à leur survie au détriment d'autrui. Tout ce qui se trouve à disposition sur ce bord de mer devient un outil du massacre aussi bien envers les humains que les poissons, et aussi irréaliste que soit le résultat, c'est toujours très spectaculaire.
Le tournage dans l'eau n'a pas du être de tout repos, mais le résultat à l'écran est bien plus récréatif que de traditionnelles vacances au soleil. Piranha 3D n'a pas la prétention de rafler quelques Oscars comme Les dents de la mer mais dévoile un potentiel insoupçonné qui résidait dans l'idée d'utiliser des piranhas comme ennemis, en faisant beaucoup mieux que les autres long-métrages ayant exploité ce sujet par le passé, pour offrir un spectacle audacieux, plein d'une imagination tordue et résolument fun, sans pour autant oublier un léger suspens quand il y en a besoin.
Bande-annonce VOST :
Libellés :
Alexandre Aja,
Christopher Lloyd,
Eli Roth,
Gregory Nicotero,
Jerry O'Connell,
Ving Rhames
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