samedi 21 novembre 2009

Retour vers le futur



Fiche du film :
Réalisateur : Robert Zemeckis
Année : 1985
Acteurs principaux : Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Lea Thompson, Crispin Glover
Résumé : Lorsque le jeune Marty McFly est invité un soir par son ami le docteur Emmet Brown à assister à une expérience scientifique, il ne se doute pas que ce dernier a réussi à construire une machine à remonter le temps sur lequel il travaille depuis 30 ans. Le soir même, Doc Brown est assassiné, et Marty retourne accidentellement en 1955 alors qu'il tentait de fuir ses assaillants. Le voilà coincé dans le passé, et il se trouve qu'il risque de disparaître après qu'il ait empêché ses futurs parents de se rencontrer.

Avis sur le film :
Oublions les derniers films de Robert Zemeckis tels que Beowulf ou la enième adaptation de Un chant de Noël, et remontons le temps jusqu'en 1985.
Après avoir écrit un script plusieurs années plus tôt avec Bob Gale, Zemeckis en vient finalement à le porter à l'écran à la suite d'une question de Steven Spielberg sur ce qu'il en était de ce projet.
Le résultat est ce film inoubliable qu'est Retour vers le futur.
L'histoire du voyage dans le temps a pourtant été exploitée de très nombreuses fois, l'idée du scénario serait d'ailleurs venue de La machine à remonter le temps entres autres, alors qu'est ce qui fait que Retour vers le futur se démarque des autres films qui ont un sujet similaire ?


Tout d'abord, il bénéficie d'un scénario incroyablement bien abouti. Diverses histoires se recoupent à travers le film, certains éléments sont semblables, jouant parfois la carte de l'humour en utilisant de nombreuses comparaisons entre le présent et le passé. Le film offre ainsi différents genres, passant selon les scènes par la science-fiction, la comédie, l'action et même le dramatique, mais le tout sans qu'un genre ne gâche la qualité d'un autre, tout est correctement réalisé afin que l'on réagisse de la façon adéquate à la scène à laquelle nous assistons, sans que le rire ne gâche une scène plus grave, par exemple.
Ces diverses facettes du film permettent aussi à ce que n'importe quel public puisse apprécier le spectacle.  Certains voient la reconstitution d'un environnement des années 50 avec nostalgie, d'autres spectateurs plus jeunes peuvent ne pas comprendre tous les éléments, mais la qualité du film est telle que n'importe qui peut l'apprécier.


Le passage aisé entre les différents moments du film ne serait tel s'il n'y avait pas une bonne interprétation de la part des acteurs. Les rôles principaux de Marty et Doc Brown sont attribués à Michael J. Fox et Christopher Lloyd, qui n'étaient pas encore si connus à cette époque.
Fox est apparu la même année dans le film Teen wolf qui, bien qu'il soit assez connu aux USA, ne l'est pas du tout chez nous et demeure d'une qualité loin d'être celle de Retour vers le futur. L'acteur jouait également dans la série Family ties en même temps, ce qui fait qu'il ne dormait que quelques heures par nuit, entre les 2 tournages. Son manque de sommeil n'a pourtant en rien altéré son jeu d'acteur en tant que Marty, au point que ça n'aurait jamais été remarqué par le public si l'acteur ne l'avait mentionné dans une interview. En connaissant les conditions dans lesquelles il a joué son rôle, on ne peut que trouver sa prestation encore plus remarquable.
Quant à Christopher Lloyd, il semble parfois complètement possédé par son personnage de Doc Brown, lui qui s'était déjà affiché dans quelques rôles de fou comme dans Vol au dessus d'un nid de coucou où il tenait son premier rôle.
Que les acteurs aient vu leur carrière décoller comme Lloyd et Fox, ou qu'ils aient eu par la suite des rôles peu glorieux à l'instar de Crispin Glover (le comble étant certainement son rôle dans big movie), tous ont été immortalisés ici et resteront dans la mémoire du public pour leurs rôles dans ce film illustre.


Bien qu'il soit assez inclassable, ce film peut être considéré comme une comédie car, en dépit de ce que l'on pourrait penser en lisant le résumé, son intention première est d'offrir un divertissement comique. L'idée de départ venait d'ailleurs de Bob Gale se demandant ce qu'il arriverait si les adolescents étaient confrontés à leurs parents au même âge.

Et quand on regarde le film, il est clair que c'est une comédie. Il y a plusieurs sortes d'humour, avec des gags plus ou moins explicites et à divers degrés durant tout le film, qui fonctionnent à chaque fois, et ce de nouveau grâce au scénario et au jeu des acteurs.
Parmi les autres éléments qui ont contribué au succès du métrage, nous pouvons compter sur la bande-son composée par Alan Silvestri qui donne un air d'épopée au film, et également le choix des musiques bien représentatives des années 50. La Delorean, qui à l'origine devait être un frigo, nous offre de beaux effets spéciaux, et ce moyen de voyager dans le temps est devenu tellement mythique que la marque de la voiture est instantanément assimilée au film dans l'imagerie populaire.
Autre chose qu'il ne faut pas omettre, c'est le souci du détail apporté par Robert Zemeckis. Il y a des éléments en arrière plan, un peu à l'écart du centre d'attention d'une scène, que l'on ne remarque pas la première fois lorsqu'on est emporté par l'histoire, mais que l'on constate lors de visionnages ultérieurs et qui apportent quelque chose de nouveau au film que l'on avait pourtant déjà vu. Parfois ces détails confirment encore une fois à quel point le scénario est bien ficelé, liant plusieurs scènes qui sont apparemment dissociées.


Ce sont tous ces éléments, réunis en un seul et même film culte, qui font que Retour vers le futur est une aventure incroyable et formidable. On a beau le voir et le revoir autant de fois que l'on veut, on ne peut s'en lasser. L'impression que ce film donne au spectateur reste intacte, et peut-être même s'améliore avec le temps.
Retour vers le futur est une oeuvre grand public rare qui, paradoxalement, est intemporelle et qui, à l'instar de ses personnages, a traversé les époques sans prendre une ride.

Réplique culte :
"2,21 gigowatts !" - Doc. Emmet Brown

Bande-annonce VOST :

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