dimanche 6 mars 2011

Autopsy


Fiche du film :
Réalisateur : Adam Gierasch
Scénaristes : Jace Anderson, E.L. Katz, Adam Gierasch
Année : 2008
Genre : Horreur
Acteurs principaux : Michael Bowen, Jessica Lowndes, Robert Patrick
Résumé : Après avoir fait la fête, cinq jeunes gens sont victimes d'un accident de la route. Ils se rendent à l'hôpital le plus proche, sans savoir qu'au lieu d'être soignés ils risquent d'aller bien plus mal que lorsqu'ils sont arrivés.

Avis sur le film :
Scénariste sur quelques projets récents de grands réalisateurs du cinéma d'horreur tels que Mortuary de Tobe Hooper ou Mother of tears de Dario Argento, tous deux des flops décevants pour les fans, Adam Gierasch décide de passer lui-même à la réalisation.
Avec des collègues ayant déjà travaillé avec lui à l'écriture ou à la production, il donne naissance à Autopsy, présenté au "After dark horrorfest" de 2008.


Les festivités commencent à la Nouvelles Orléans durant Mardi gras, l'occasion parfaite pour la débauche comme l'avaient déjà compris Hatchet ou Murder of crows, sauf que les femmes d'Autopsy arborent bel et bien de nombreux colliers de perles, présents traditionnelement offerts aux femmes de petite vertu montrant leur poitrine, mais cette introduction ne présente aucune nudité. Ce choix du contexte qui n'est pas assumé totalement par le réalisateur pose un paradoxe, mais le lieu trouve surtout une double fonction une fois que, suite à la collision sur la route, les protagonistes se retrouvent dans un complexe hospitalier presque désert. Le manque d'acteurs et de figurants nous est alors expliqué dans le scénario par une insuffisance des effectifs depuis le passage de l'ouragan Katrina ; l'absence de patients est tout de même suspecte, mais ils ont probablement tous péri dans la catastrophe.
Les seuls malades rencontrés en fouinant dans les couloirs sont soit des éclopés couverts de sang qui surgissent de derrière une porte, soit des détraqués surjouant la folie.
Les jeunes victimes fraîchement arrivées quant à elles sont d'une naïveté effrayante. Aucun d'eux ne se doute de rien et ils ont d'ailleurs une confiance telle en le hasard, qu'ils doivent s'imaginer comme leur étant toujours favorable, qu'ils ont un potentiel d'inquiétude extrêmement bas. Fumer de la drogue devant le personnel de l'hôpital ou avoir un bout de verre de 10cm dans le corps ne les dérange pas tant que ça, mais une fois s'être rendu compte de la gravité de ce qui se passe, à l'exact opposé de ce que nous avions jusque là, l'hystérie est excessivement mal jouée.


L'établissement délabré pourtant, dès que l'on aperçoit ses employés, devrait paraître douteux. Les patients peuvent croiser un gardien/ambulancier à tête de skinhead tatoué qui se révèle être un drogué, et une réceptionniste/infirmière trop polie pour ne pas être inquiétante et à la fois discourtoise puisqu'elle répond aux questions en étant hors-sujet, feignant de ne pas avoir compris ou entendu ce qui lui était demandé. Mais ils ne se font pas tant remarquer, même dans les situations les plus flagrantes : après avoir vu un cadavre charcuté et avoir été endormi sans précautions et par surprise, un des personnages se réveille devant un chirurgien patibulaire auquel il demande s'il va aller mieux. Bien sûr le médecin lui répond que non ; à croire que lors de l'écriture les scénaristes ont cherché à placer ce gag quelque part, n'importe où, et qu'il s'est retrouvé dans une scène qui, selon toute logique, ne s'y prête pas.
Une fois que les proies ont compris qu'ils valait mieux fuir, et alors qu'il n'y a donc plus de doutes sur la dangerosité du corps médical dans ce coin de la Louisiane, les docteurs continuent pourtant d'être préocuppants par leurs agissement, bizarres même pour ceux sachant qu'ils dépecent des gens. Ils polissent des mains coupées, boivent du liquide prélevé suite à une ponction lombaire ; les actions des méchants virant au n'importe quoi faute de savoir vraiment comment signifier leur défaillance mentale.


Le film a un scénario plus que léger, alors que c'est généralement ce qui peut rattraper un petit budget. Celui-ci a du en grande partie miser sur la présence d'une star au casting, Robert Patrick, qui en fait tout de même très peu à l'écran.
Faible en tous points, Autopsy est embarassant jusqu'à sa fin abrupte et incompréhensible. Le seul intérêt est une scène gore originale, en réalité la seule vraiment généreuse en hémoglobine en 1h20, sûrement tout ce que le film était encore capable d'offrir, mais est loin de sauver ce slasher insignifiant.

Bande-annonce VO :

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