dimanche 8 août 2010

Chucky 3


Fiche du film :
Réalisateur : Jack Bender
Scénariste : Don Mancini
Année : 1991
Genres : Fantastique / Horreur
Acteurs principaux : Justin Whalin, Brad Dourif, Perrey Reeves, Jeremy Sylvers
Résumé : Des années après la fermeture de l'usine de jouets "Brave gars", les machines se remettent en marche, la société considérant que l'affaire Andy Barclay est loin derrière eux. Mais Chucky, lui, n'a pas oublié le jeune garçon devenu grand, et le poursuit jusque dans l'école militaire où il se trouve désormais.

Avis sur le film :
Alors que Chucky 2 n'était pas encore sorti en salles, Universal fit pression sur le scénariste Don Mancini pour qu'il s'attele à une seconde suite, qui sortit neuf mois après la première.
Dans le but de faire un plus grand pas en avant dans la saga, Andy est devenu un adolescent désormais joué par Justin Whalin à la place d'Alex Vincent, ne conservant que Brad Dourif du casting initial pour ce troisième épisode considéré même comme le moins bon aux yeux de Mancini, qui se disait à court d'idées.


Auparavant calciné, et maintenant recouvert d'une masse informe de plastique, Chucky trouve tout de même le moyen de revenir par un procédé scénaristique qui privilégie la fin aux moyens, le sens n'étant plus à être recherché. Nous pouvions voir dans Jeu d'enfant une poupée se mouvoir d'elle-même, ce qui relève du fantastique, un genre qui n'est pas incompatible avec la logique de base, domaine auquel Chucky 3 fait pourtant quelques entorses, car même le vaudou ne peut expliquer pourquoi le sang de Charles Lee Ray ne se retrouve que dans une seule poupée dans la scène d'introduction, ni comment le tueur a pu s'envoyer lui-même par colis.
Les personnages évoluaient auparavant dans un espace urbain ou industriel ; désormais Andy est envoyé dans une école militaire, dont l'idée seule du lieu fermé évoque une restriction des libertés d'action menées lors du conflit entre les deux protagonistes principaux. Cela semble déjà se confirmer par l'obéissance stricte des règles qui nous font nous attarder sur des scènes d'application des us en un tel établissement, qui donnent l'impression de laisser moins de place au jeu d'enfant, sans que l'on ne s'attache non plus au nouvel Andy avec son histoire d'amour expédiée.


Heureusement, l'étendue des situations et des exercices martiaux déployés donne l'occasion à la poupée tueuse d'en profiter à chaque fois pour mettre ses idées sadiques à execution.
Charles fait peau neuve et se paye une nouvelle jeunesse, car s'il ne peut plus s'en prendre à Andy en tant qu'enfant, il se trouve une autre victime. Les mauvais coups qu'il prépare par la suite sont toujours aussi vicieux et font sourire rien qu'en imaginant leurs conséquences.
Brad Dourif fournit toujours un travail de doublage extraordinaire, et a droit dans ce film à une poignée de répliques qui sont sans doute les meilleurs de la saga et qui ajoutent du crédit à un personnage déjà excellent.

Ayant suffisamment exploité l'école militaire, la dernière partie change de décor pour un train fantôme dont les traquenards sont idéaux pour une partie de "cache-cache de l'âme" semée d'embûches. Les joueurs s'exposent au danger, bien que seul Chucky soit perdant, défiguré avant d'être charcuté.


La précipitation d'Universal qui mena à une sortie précoce du film lui nuisit, puisque le public n'a pas été au rendez-vous. Et pourtant, quoiqu'en dise Don Mancini, si cet ajout à la saga peut sembler banal, Chucky par contre est au meilleur de sa forme, et vaut à lui seul la vision de ce troisième opus.

Réplique culte :
"Don't fuck with the Chuck !" - Chucky

Bande-annonce VO :

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