vendredi 6 août 2010

Chucky, la poupée de sang

Une affiche qui traduit littéralemnt le slogan anglais "Sorry Jack,
Chucky's back", qui n'a aucun sens en français puisque la rime
se perd et qu'aucun des personnages ne s'appelle Jack.

Fiche du film :
Réalisateur : John Lafia
Scénariste : Don Mancini
Année : 1990
Genres : Horreur / Fantastique
Acteurs principaux : Alex Vincent, Brad Dourif, Christine Elise
Résumé : Tandis qu'Andy Barclay se remet de son traumatisme causé par sa lutte avec Charles Lee Ray, ce dernier revient à la vie lorsque les frabricants des jouets "Brave gars" veulent poursuivre leur production.

Avis sur le film :
Jeu d'enfant ayant rapporté plus de quatre fois son budget, le rachat des droits du film firent le bonheur d'Universal qui produisit une suite deux ans plus tard. Même si une partie du casting du premier épisode n'a pas pu faire acte de présence, c'est le cas de Catherine Hicks et Chris Sarandon déjà pris sur un autre tournage, nous retrouvons Alex Vincent et Brad Dourif pour les deux rôles les plus importants, respectivement Andy et Chucky. Et surtout, Don Mancini reste à la place de scénariste, tandis que son collègue John Lafia passe à la réalisation.


Difficile de se raccrocher à la fin de Jeu d'enfant, et il faut en plus expliquer ou taire la disparition de certains personnages à l'écran. La mère d'Andy est internée, alors qu'il y avait deux témoins occulaires avec elle à la fin du premier film, dont le policier Mike Norris qui n'est pas même évoqué dans cette suite. Dans tous les cas, l'illusion de continuité cohérente est brisée, la logique étant quoiqu'il en soit laissée de côté, puisque pour faire revenir Chucky à la vie, la poupée tueuse est réutilisée pour relancer une série de jouets, malgré l'affaire d'Andy Barclay qui fait encore parler d'elle.
Dès lors que l'histoire est réamorcée, un nouveau décor s'installe, avec une famille de substituion pour Andy, qui crée dans un même temps de nouveaux liens avec Kyle, qui deviendra son alliée.
Ces scènes mettent en attente le retour du "Brave gars" obligé de s'en prendre à son précédent propriétaire, le poursuivant même dans ses rêves ou lors de rencontres inopportunes.


Il n'y a plus de surprise, maintenant que l'on sait que Chucky est un objet bien vivant, d'ailleurs l'affiche originale du premier épisode ne montrait que ses yeux, alors que celle de cette suite ne cherche plus à le cacher, au contraire. Toutefois le scénariste prend cet apparent défaut à contrepied, maltraitant avec insistance la poupée, ce qui n'avait été que discrètement fait par le passé, ou la faisant élaborer des pièges destinés à ceux qui ne se doutent nullement de son identité, et ce pour le plaisir du spectateur à l'attente avivée, voyant venir la revanche du serial killer rancunier.
Une fois bel et bien de retour, le criminel fait vivre avec joie un véritable cauchemar au garçon en semant la désolation autour de lui. Toujours doublé avec entrain par Brad Dourif, Charles Lee Ray se montre plus vicieux encore en s'en prenant psychologiquement à sa cible âgée de 8 ans, et devient enragé dès lors qu'il doit s'en prendre physiquement à lui.


Tout se finit dans une usine de jouets, une aire de jeu aux possibilités sadiques une fois exploitées par un tueur. Chucky lui-même a des fonctionnalités nouvelles que l'on découvre au gré du scénario, couronnées par une mort toujours aussi douloureuse qui profite de la résistance du plastique dont est fait la poupée pour la faire souffrir comme aucun humain ne pourrait.
Les particularités de cet assassin peu banal y sont pour beaucoup dans l'amusent procuré au cours du film, et si Chucky la poupée de sang est un film d'horreur agréable, ce ne serait qu'un thriller ordinaire sans la présence prépondérante du personnage éponyme.

Bande-annonce VF :

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