mardi 9 août 2011

Hack/Slash : Comic book carnage [Comic book]


Fiche du comic :
Auteur : Tim Seeley
Dessinateur : Federica Manfredi
Date de publication : Mars 2005

Avis sur le comic :
Ce n'est que le troisième numéro de Hack/slash, et pourtant il y a déjà une mise en abyme du media utilisé pour raconter les aventures de Cassie Hack, cette dernière se retrouvant avec Vlad dans un équivalent fictif du Comic convention, à savoir le "Whizzer convention". Comme c'était déjà le cas avec les deux premiers numéros, l'auteur avance vite en épuisant de suite des idées originales qu'il aurait pu réserver pour plus tard.
Numéro trois seulement, mais pour une convention factice, il y a quand même de vrais auteurs, qui ont accepté de prêter leur nom, d'être dessinés, et tués. Tim Seeley a déjà su s'entourer d'autres artistes comme lui, dont Robert Kirkman, dont il y a une citation au dos du tome 1 de l'intégrale.


Il est probable que pour ses collègues auteurs et dessinateurs, Seeley a pu les utiliser dans son histoire sans problèmes, mais pour des questions de droits certainement, le Comic con' ou d'autres comic books ne sont pas cités autrement que par des détournements ou des allusions. Il y a un pastiche flagrant de Sin city par exemple, mais autrement les personnages font des remarques générales sur des comic books, distribuant des clins d'oeil clairs à des cas qui existent dans ce domaine, et lorsque certains d'entre eux parlent de reprendre un personnage de comic de leur enfance dont les aventures relevaient du "goofy shit" pour le replacer dans un nouveau contexte plus sombre, il y a forcément de quoi penser à Batman, qui à une époque a surtout marqué pour sa série TV complètement grotesque avant que des années plus tard des artistes comme Frank Miller ne s'occupent de rendre bien plus pessimiste son univers.
Les influences de Tim Seeley sont quoiqu'il en soit beaucoup plus affichées, pour certaines directement désignées, que ce soit concernant le slasher avec Jason et Chucky qui sont cités, le comic book, ou le cinéma, avec une référence directe à Troma par l'intermédiaire de l'une de leur tromettes, ainsi qu'un pastiche de ce même genre de films d'horreur trash et idiot.
Ce qui est amusant par ailleurs, c'est que Vlad, dans le contexte du Whizzer con', est considéré comme quelqu'un en cosplay, et qu'il est comparé au Dr Satan de La maison des 1000 morts, ce qui ne vient pas à l'esprit de suite mais s'avère plutôt juste.
 

La qualité des dessins reste la même que pour Girls gone dead, puisque Federica Manfredi continue de s'en occuper, mais les couleurs paraissent plus fades, froides, et artificielles, et justement David Amici n'est plus le seul à s'en charger sur ce numéro.
L'histoire elle aussi est tout de même moins palpitante et moins drôle, mais le comic se lit toujours sans mal et il y a tout de même quelques avancées du côté des personnages.
Seeley se plaît à nous en montrer toujours autant de l'héroïne et à la faire dessiner en petite tenue, il profite d'avoir une femme comme personnage principal, même si c'est souvent sans raison qu'elle se retrouve en culotte et t-shirt ou dans le bain. Cela peut sembler abusif et l'auteur doit le faire avec un certain plaisir personnel, mais il est quand même possible de mettre cela en lien avec les règles du slasher movie, qui veut souvent que ses personnages féminins se dévêtissent. Ce qui y fait penser est le passage où Cassie en prend conscience et s'en sert pour attirer le tueur, comptant aussi embrasser quelqu'un, sans oublier de se mettre une perruque blonde, afin de faire penser à ces couples comme ceux d'adolescents dans Vendredi 13 qui nous confirment à chaque fois la validité de la règle "sex = death".
Dans ce cas-là, la situation est clairement recherchée pour placer une tension sexuelle impliquant Cassie, mais ce n'est pas gratuit, car en même temps que cela se réfère de façon amusante au slasher film, nous en apprenons un peu plus sur la condition émotionnelle de l'héroïne, apparemment peu habituée à faire ça et qui pourtant s'y met simplement pour faire son job, mais lorsqu'elle échoue en étant rejetée elle ne peut plus cacher sa gêne de jeune fille inexpérimentée.


Je m'intéresse vraiment à ce personnage dont la dualité serait bien rare dans la réalité : charmante mais trop bizarre, trop troublée, et trop restée à l'écart du monde normal pour avoir pris en main, ou même tout simplement avoir laissé exister, sa vie amoureuse.
Là encore, cela donne envie de lire la suite pour voir comment sont développés les protagonistes sur le long terme.

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