mercredi 31 août 2011
Hack/Slash : Slice hard [Comic book]
Fiche du comic :
Auteur : Tim Seeley
Dessinateurs : Tim Seeley, Mark Englert, Nate Bellegarde, Andy Kuhn, Joe Largent
Date de publication : Décembre 2006
Avis sur le comic :
L'originalité de ce récit ne se trouve pas tellement dans le lieu visité, à savoir une société pharmaceutique, mais surtout dans ce qui y amène les personnages, et comment ils y arrivent. Cette fois ce sont Cassie et Vlad qui tombent dans le piège de quelqu'un d'autre, ils se font capturer, et la dirigeante de l'entreprise "Ceutotech" leur demande de les aider à attraper des slashers, dont elle souhaite percer le secret de la régénération afin de l'utiliser pour des produits de beauté. La formule tirée de ces tueurs a une seule répercussion directe, plus tard dans le récit, lorsqu'elle fait apparaître un nouvel ennemi que l'on retrouvera sûrement une autre fois.
Du reste le produit est essentiellement un point de départ, et sert avant tout à simplement réunir plusieurs tueurs en un même lieu fermé d'où nos héros ne peuvent sortir facilement, et en dehors de cela l'histoire reste plutôt classique.
Parmi les tueurs présents, il y "Acid angel", une nouvelle, qui a besoin d'être excitée par quelqu'un pour produire de l'acide ; on découvre aussi les noms et caractéristiques de deux tueurs qui n'avaient été aperçus jusque là que dans une case d'Euthanized, à savoir le clown Mortimer Strick qui a le même esprit déviant que Garcy mais des pouvoirs surnaturels, et X-O, la parodie de Pinhead d'Hellraiser, dont le petit gag de la grille de morpion sur son visage est réinvesti ici en devenant un rituel qu'il effectue à chaque meurtre.
Le Hibachi devil, présent seulement dans l'un des faux trailers, réapparait lui aussi.
Il y a également le retour d'un tueur déjà rencontré, sous la forme d'un ours en peluche, ce qui rend amusant ses premières apparitions.
Le comic Hack/slash continue un peu plus à montrer qu'il s'est bâti son propre univers, et que l'auteur Tim Seeley est capable de le réutiliser naturellement. Comme dans les sagas d'horreur classiques, des tueurs reviennent pour la suite même s'ils ont déjà été tués.
On se rend compte aussi que, toujours pour suivre les caractéristiques des slashers, il y a une récurrence dans le comic des scènes de douche et de bain, ce fameux cliché qui est l'excuse favorite des réalisateurs de films d'horreur dans les 80's pour déshabiller une actrice.
Au début de ce numéro, une tueuse séduit sa victime en la tentant par un bain bien chaud avec elle, tandis que Cassie et Vlad sont à l'écoute, prêts à agir.
L'héroïne se trouve mal à l'aise, d'écouter ça avec son comparse, elle s'imagine par la suite qu'elle sera perturbée par des phrases à double-sens entre eux. Cet élément est donc ajouté à leur relation, bien qu'on se doute que Vlad soit hermétique à la sexualité, et justement il ne réagit pas à ce moment là ; Cassie est probablement simplement gênée de son côté, et en souhaitant souligner son refus de quelque chose pareil entre eux, elle exprime plus sa propre crainte, voire peut être même une peur de toute relation plus qu'amicale avec quiconque, plutôt qu'elle n'écarte une réelle éventualité.
Concernant l'évolution des personnages, Vlad a appris à jurer, de façon plus qu'approximative, ce qui apporte un peu d'humour dans les mauvaises situations où les personnages se retrouvent.
On a également un court aperçu de l'enfance de Cassie, ce qui sera développé dans la future série.
Peut-être est-ce seulement dû au travail du dessinateur, mais dans les affiches et objets visibles dans la chambre de la jeune fille, on peut s'amuser à voir un Bibendum Chamallow issu de Ghostbusters, une affiche avec Totoro, une autre des Super-nanas, et... une peluche de Pedobear !
Dans cette seule et même histoire, je ne sais pourquoi il y en a autant, mais cinq artistes se succèdent, bien que je n’aie pu vraiment séparer le récit qu'en trois parties, et quatre après coup en refeuilletant avec plus d'attention. Après quelques pages qui m'ont bien plu, le dessin change radicalement, de la peinture avec quelques cases superbes nous passons à un dessin plus classique, ce qui est quelque peu décevant en comparaison. Cela déconcerte de passer d'un style à un autre si différent, et en plus de cela on ne reconnaît pas de suite Cassie, qui a l'air, à sa première apparition après le changement, d'une sorcière avec quelques traits d'enfants sur son visage.
En réalité la première partie de l'histoire vient d'un numéro nommé Slice hard : pre-sliced, d'où la séparation qui se retrouve au niveau du dessin.
Le travail du second artiste est tout de même plus que correct, il est dans la moyenne, mais parfois les visages sont enlaidis car déformés tout simplement par les bouches. Le dessinateur ne semble pas toujours arriver à rendre une expression sans qu'elle n'altère un visage ; il suffit de voir celui de Cassie quand elle court, il est trop contrit sous l'effort.
Le troisième type de dessin que j'ai remarqué comporte des traits épais et imprécis, qui font fortement penser à des planches qui auraient été agrandies puis colorisées, et il y a des approximations dans les éléments des costumes qui varient selon les cases. C'est sans aucun doute le moins bon dessin de tous, et bizarrement il est alterné avec l'art d'un autre dessinateur plus appliqué mais au style non moins étrange, et ce au cours de plusieurs pages.
Ce Slice hard a ses faiblesses, surtout concernant le dessin à la qualité trop variable, mais bien que le récit soit aussi en dessous de ceux que l'on trouvait au début, il reste une bonne lecture sympathique.
A signaler que l'avant-propos qui se trouve dans Pre-sliced est rédigé par Trent Haaga, scénariste de Toxic avenger IV et Deadgirl, visiblement fan lui aussi du comic book de Tim Seeley.
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