Fiche du comic :
Auteur : Tim Seeley
Dessinateur : Dave Crosland
Dates de parution : Novembre 2005 - Janvier 2006
Avis sur le comic :
Comme déjà dit précédemment, l'avantage de cette série où les dessinateurs changent presque à chaque fois, est le fait que l'auteur reste toujours le même, il s'agit du créateur lui-même, Tim Seeley, et je comprends parfaitement qu'il veuille garder le contrôle absolu sur les récits mettant en scène ses personnages.
Ainsi nous avons là un auteur qui connaît très bien l'univers qu'il a lui-même créé, et fait de nombreuses références, donnant l'idée que Hack/slash a son propre petit monde avec ses protagonistes et évènements qui se croisent et recroisent.
Dans Land of the lost toys, on retrouve le personnage de Liza, la vétérinaire issue de la toute première histoire. Il est à remarquer que je me demandais qui pouvait bien téléphoner à Cassie, elle qui n'a aucun ami, et il s'agit en fait de cette connaissance qu'elle et Vlad ont rencontré lors d'une de leurs précédentes aventures.
Un nouveau personnage apparaît, Jason Michaels -nom qui par ailleurs n'est pas anodin-, un geek loser que Cassie considère sous un certain point de vue comme étant un double, selon un lien entre eux intéressant : elle n'a pas eu d'enfance, et lui en tant qu'adulescent essaye de la prolonger. Le rapport de l'héroïne à ce personnage la définit une fois encore un peu plus, et en prime nous fournit une bonne réflexion sur l'âge adulte, qu'à leur façon ces deux personnages ne veulent pas vivre, comme de nombreuses personnes.
On en apprend toujours davantage sur Cassie en découvrant qu'elle va être serveuse pour un job d'été et, encore plus inattendu, qu'elle a les mêmes fantasmes que les filles ordinaires puisqu'elle rêve d'une partie à trois avec Brad Pitt et Justin Timberlake. Elle se moque aussi quelque peu de Vlad, peut être un peu trop durement, mais lui, de son côté, ne dit rien. Ce tueur expérimenté m'apparaît comme étant un peu plus simplet, je ne l'avais pas vu sous cet angle là mais soit il est légèrement idiot, soit c'est juste qu'il a encore du mal à comprendre le monde, ayant grandi dans une cave. Un point positif par rapport au personnage, c'est que l'on apprend enfin son histoire complète dans cet épisode.
Je ne suis pas encore certain qu'il lui manque des facultés mentales, mais le fait qu'il veuille accompagner Cassie dans un rêve avant qu'elle lui dise que c'est impossible met le doute. C'est peut être pour cela qu'il est si inoffensif avec Cassie, et je me demande si elle n'en abuse pas légèrement parfois.
Il est tout de même amusant de le voir jouer avec des figurines en tout cas, surtout que son rire, le fameux "hurr hurr", ajoute une dimension cocasse supplémentaire.
Pour ce qui est du reste du récit, cette fois Cassie doit affronter un ennemi qui n'existe pas concrètement, puisqu'il n'agit que dans les rêves, et de ce fait elle ne se voit pas capable de le mettre en échec.
C'est le geek qui met nos héros sur la voie de ce tueur, mais le lien qu'il fait entre l'enfant victime d'une strangulation et le "sleep-slasher" pour découvrir son identité est vraiment ténu, je ne sais pas si c'est volontaire pour parodier les films qui tirent des conclusions de nulle part, ou pour montrer que le personnage de Jason Michaels ne pense qu'à ses histoires de serial killers.
De toute façon dans Hack/slash jusque là, la partie qui clochait, c'était justement celle concernant les slashers, car il y manque de l'originalité, aussi bien concernant les meurtriers en eux-mêmes que leurs histoires.
Et évidemment, quand le tueur s'en prend à Cassie, contrairement à ses précédentes victimes, il ne la tue pas de suite, mais attend un peu pour jouer avec elle, juste le temps qu'il faut pour qu'il soit battu par un retournement de situation. Heureusement la façon dont il est vaincu a l'avantage d'être astucieuse.
La véritable catastrophe de cet épisode, c'est le dessin, particulièrement laid à mon goût. L'artiste ne semble pas capable de dessiner des personnages à distance, ils sont comme écrasés quand ils sont éloignés, et les traits de leurs visages se résument à quelque chose que je devine être une bouche, mais je n'en suis toujours pas sûr. Il y a une case en particulier où, pour l'ami de Jason, je n'ai pas réussi à discerner son nez de sa bouche, de profil, lorsqu'il exprime sa surprise. Parfois c'est un peu moins mauvais, c'est à dire que l'écrasement et le visage étrange font penser à un personnage de manga rétréci et énervé, mais ce n'est pas trop approprié et probablement pas voulu.
La main de Vlad dans une case est plus grosse que sa tête, et plusieurs personnages subissent des déformations temporaires similaires : Cassie qui a les lèvres qui ressortent, et d'autres parties de son corps comme son fessier et ses siens, mis en avant dans le dessin, deviennent tout aussi affreux ...
Il n'y a que la tenue dans le style de Masters of the universe, dont l'auteur est fan à en croire ses photos de figurines et dessins publiés sur deviantart, que revêt à un moment Cassie qui soit cool et l'embellit, quoiqu'un autre dessinateur l'aurait mieux réalisée ; il y a toujours cette petite touche grotesque même quand l'artiste essaye de créer des images épiques reprenant l'univers de He-man ou des Thundercats.
Jusque là c'est le seul récit de Hack/slash qui n'ait pas été aussi bon que les autres ; il faut espérer que la suite s'améliore.
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