mardi 16 novembre 2010
Punisher (1989)
Fiche du film :
Réalisateur : Mark Goldblatt
Scénaristes : Boaz Yakin et Robert Mark Kamen
Année : 1989
Genre : Action
Acteurs principaux : Dolph Lundgren, Jeroen Krabbé, Louis Gossett Jr.
Résumé : Depuis que sa famille a été assassinée par des mafieux, l'inspecteur Frank Castle sévit partout où le crime n'est pas puni par la justice. Après qu'il ait laissé une centaine de cadavres derrière lui, son passé le rattrape quand son ancien co-équipier se met sur sa piste.
Avis sur le film :
A l'époque où le personnage était encore au sommet, ses aventures étant déclinés en de nombreuses revues, le Punisher eut l'honneur d'être dans les premiers héros Marvel à arriver sur grand écran, bien avant la vague d'adaptations de comics qui frappa Hollywood dans les années 2000.
Spider-man et Captain America s'étaient aussi aventuré sur le grand écran, respectivement en 1977 et 1979, et bien qu'il ne figure pas parmi les plus mondialement connus sur le support papier, Frank Castle bénéficie d'un univers plus proche de la réalité et donc bien plus facile à transposer à l'écran que celui de ses comparses.
Avec la star Dolph Lundgren dans le rôle principal, accomplissant lui-même certaines des cascades, c'est tout naturellement que Punisher devient un film d'action comme les 80's en ont tant vu germer.
Le film modifie la genèse du Punisher, privé de son emblématique tête de mort et devenu un ex-policier dont, contrairement au comic, on voit la famille mourir lors d'un flashback expédié si vite qu'on ne pourrait le dramatiser même si c'était voulu, pour en arriver plus rapidement aux punitions qui participent à conserver malgré tout l'esprit du matériel d'origine.
Certes pas toutes dotées d'un dynamisme fort, les scènes d'action arrivent par le montage à faire croire qu'un personnage presque invincible puisse tuer tant d'ennemis grâce à ses stratagèmes vicieux, du moins avant qu'il ne passe entre les coups de feu de dizaines d'armes automatiques, et conservent l'idée de placer quelques meurtres sournois pour égayer les châtiments.
C'est certainement parce que le film a été tourné en Australie et non aux USA, et qu'il n'a pas même été distribué au cinéma dans ce dernier pays, que le Punisher a pu vaincre la sévère censure Américaine, la plus grande ennemie des héros d'action qui désirent se montrer plus violents que les autres, et ainsi être mondialement distribué sans coupures.
Même si ce sont avec des maquillages et effets spéciaux passables, les plaies sont exposées face à la caméra, les morts notablement amorales ne nous sont pas épargnées, et le film va plus loin que le comic sur un point : celui de la vulgarité qui parsème les dialogues. Seul le jusqu'au-boutisme de Castle se perd, puisqu'il échappe avec une facilité scénaristique au dilemne qui lui aurait fait peser le bien et le mal.
Sans être trop pensé, mais suffisamment pour ne pas suivre une ligne droite prévisible, le scénario, après présentation des méthodes très directes du héros, place celui-ci dans une situation atypique où il doit s'allier à ceux qu'il affronte habituellement. L'originalité des situations se retrouve dans de belles mises à mort mais qui finissent par aller trop loin, avec ces verres -et non leur contenu- empoisonnés et ces boucles d'oreilles qui servent à immobiliser un ennemi, et ce sans un second degré perceptible.
L'ensemble du film, entre ses bons moments et ses défauts honteux, est à l'image de ses combats qui laissent derrière eux un avis mitigé. Bien inférieur à d'autres productions des 80's telles que RoboCop ou Rambo, Punisher serait probablement tombé dans l'oubli s'il n'avait pas été associé au nom d'un célèbre personnage de bande-dessinée.
Bande-annonce VO :
Libellés :
Dolph Lundgren,
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Au contraire le film a été coupé aux USA. Il n'y a qu'en France, au Japon et quelques autres que le film est sorti "uncut".
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