lundi 22 novembre 2010

The Punisher : Le jeu vidéo [Autour du cinéma]


Fiche du jeu :
Editeur : THQ
Développeur : Volition
Année : 2004
Genre : Action
Disponible sur : PC, PS2, XBOX
Doubleurs : Thomas Jane, Michael Gough, Dwight Schultz, Darryl Kurylo, David Sobolov
Résumé : En partant d'un immeuble habité par des dealers, le Punisher remonte la piste d'un traffic de drogue qui va le mener très loin, jusqu'à impliquer une grande famille mafieuse, des mercenaires, et le Caïd.

Avis sur le jeu :
La sortie du nouveau film The Punisher en 2004 a été suivie de près par un jeu vidéo éponyme, faisant partie de la gamme marketing du long-métrage et profitant du regain de popularité du personnage chez le grand public pour ramener Castle sur les consoles, ses derniers exploits en la matière ayant eu lieu sur Amiga et PC en 1990.
En lien direct avec le film, dont il reprend Thomas Jane pour donner sa voix grave au personnage principal, le jeu tisse tout de même un lien avec le volume Welcome back, Frank de Garth Ennis, dont on retrouve des scènes majeures et la même trame générale.


Jimmy Palmiotti et Garth Ennis ont participé à la création du jeu, une attention qui pourrait laisser de marbre les joueurs mais certainement appréciée des fans de comics qui se seraient aventurés au delà des pages de BD. Cependant, malgré l'identité de ceux chargés de l'écriture de l'intrigue, la compréhension de la narration déstructurée est difficile à ses débuts. Nous alternons entre des cinématiques d'un interrogatoire au présent et des analepses sur des massacres du Punisher en guise de niveaux du jeu, sans que les informations énigmatiques de l'un n'ait de lien avec l'autre. Les noms n'évoquent rien, la temporalité est quasiment inconnue, et tout ce que l'on pourrait amasser de renseignements -qui ne font encore référence qu'à des élément dont on ignore la signification- durant le tête à tête entre Castle et les policiers se perd à cause du découpage du dialogue par les missions qui, en l'absence de repères, constituent des pauses trop longues pour ne pas oublier ce qu'il s'est dit jusque là.
Heureusement des éclarcissements apparaissent au fil du parcours, et même auparavant au sein des niveaux nous pouvons remarquer que l'histoire n'est pas là que pour avoir à tuer tout le monde, mais bénéficie réellement d'une écriture réfléchie. En dehors des surprises, parfois décevantes, venant des modifications par rapport à l'intrigue du comic, il y a d'étonnants changements qui apportent des fausses pistes et des rebondissements au cours des missions elles-mêmes dont les objectifs s'en trouvent remaniés en cours de route.


Bien évidemment, The Punisher reste principalement un jeu d'action où est récompensée l'extermination du nombre maximum de mafieux, mais cela est fait avec un bon scénario de plus que des façons très variées d'accomplir sa besogne. Frank Castle n'est pas traité comme le simple personnage d'une licence à laquelle on attribue un jeu pour suivre la mode créée par un film, mais se voit offrir une personnalité propre qui correspond à celle du comic, et apporte par ses caractéristiques un grand plaisir aux formes diverses à la personne aux manettes.
Les armes défilent, s'accumulent au fil des niveaux, les décors se multiplient pour ne jamais se lasser, et les tueries font même parfois appel aux détails de l'environnement pour se débarasser d'un adversaire tout en s'amusant encore plus. C'est ainsi que les gardes du corps peuvent servir à rassasier un boa dans la jungle, ou se prendre la tête dans un piège à ours décorant le mur d'un manoir. Le joueur a dès lors l'impression d'agir avec le personnage, et il en est de même quand on en vient aux tortures ; celles-ci sont presque nécessaires, voire encouragées par les concepteurs du jeu, puisqu'elles permettent au héros de récupérer de l'énergie. La prise d'otage, réutilisée plus tard dans Saints row lui aussi développé par Volition, s'accompagne de choix, entre menacer et donner des coups pour faire parler les malfrats. Et encore une fois les objets au second plan ou les animaux -lorsqu'on se trouve dans le zoo- peuvent être utilisés pour apeurer la victime en fonction de ce qui se trouve aux alentours.


Même si, en dépit de l'histoire, le principal but de chacune des missions est d'éxecuter autant de gens que possible dans une progression linéaire le long des lieux visités, cela n'est en rien répétitif contrairement à un Painkiller, car le mot d'ordre est "variété". New York pixellisé est parcouru, avec d'éventuels détours par le Marvel Universe dont on rencontre avec amusement quelques représentants ; tout cela avec beaucoup d'humour et d'inventivité à chaque fois qu'il faut faire un carnage, dont on ne regrette que la violence épurée à cause de la censure.

Bande-annonce VO :

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