mardi 7 décembre 2010
Junk
Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Atsushi Muroga
Année : 2000
Genre : Horreur
Acteurs principaux : Nobuyuki Asano, Shû Ehara, Miwa
Résumé : Des braqueurs et leurs employeurs se retrouvent coincés dans un entrepôt abandonné par l'armée, où un produit expérimental a transformé des cadavres en morts-vivants.
Avis sur le film :
En 1995, Score gagna trois récompenses dans divers festivals de cinéma. Son acteur principal tenta de prolonger le succès en 1999 avec Score 2 : The big fight en tant que premier travail d'écriture et de réalisation, mais la réception du public ne fut pas la même. Un an plus tard, c'est au tour du réalisateur original de revenir sur son second long-métrage, de façon originale puisque son troisième film Junk est un remake du précédent, si ce n'est que des zombies sont rajoutés dans ce cadre à la Reservoir dogs.
Atsushi Muroga filme à nouveau des braqueurs commettre leur forfait avant de se réfugier dans un entrepôt, mais heureusement le traitement change par rapport à ce que le réalisateur ainsi que son modèle Quentin Tarantino avaient fait précédemment. Cela ne concerne pas seulement les personnages et leurs costumes, car les bienfaits d'une plus grosse somme d'argent à disposition se ressentent sur une mise en scène également plus maîtrisée ; le braquage nous est montré cette fois et parvient à construire de la tension, créant de l'intérêt autour des protagonistes. Si l'on excepte les acteurs qui alternent entre l'Anglais et le Japonais pour vendre le film à l'internationale alors qu'on ne comprend pas ce qu'ils disent dans la langue qui n'est pas la leur, et le jeu des comédiens toujours si cabotin lorsqu'il faut exprimer la douleur, Junk rattrappe les défauts de Score avant d'être un film de zombies.
Le réalisateur prenait tant de plaisir à faire éclater les poches de faux sang dans son précédent film, mais ici le budget est encore trop faible pour le film de non-morts, puisque nombre de scènes gores nous laissent voir immédiatement l'usage de latex imitant la peau arrachée. Les zombies sont encore correctement maquillés, mais les figurants ainsi grimés ne sont trop souvent utilisés que pour visiblement rester immobiles afin de se faire tirer dessus. Lorsque le film essaye de placer une once d'originalité, les effets sont loins d'être à la hauteur de ce qui est voulu, et d'autres tentatives de singularisation échouent cette fois à cause de leur trop grande bizarrerie : en témoigne cette zombie nue capable de pirater un ordinateur.
Comme Score dans le genre du film d'action policier, Junk en tant que que film de zombies n'est que passable. La bonne volonté et les idées sont surpassées par le manque de moyens, mais le public retiendra simplement le concept de base inédit, qui donne même davatange d'intérêt au précédent film, moins connu, de Muroga.
Bande-annonce VO :
Un désir de vendre le produit sur le marché Américain marqué par la présence d'une seule phrase, prononcée par une actrice anglophone, dans la bande-annonce.
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