dimanche 9 mai 2010

Le club des monstres


Fiche du film :
Réalisateur : Roy Ward Baker
Scénaristes : Edward Abraham et Valerie Abraham
Année : 1980
Genres : Comédie / Horreur
Acteurs principaux : John Carradine, Vincent Price, Roger Sloman, Anthony Steel
Résumé : Un écrivain de nouvelles horrifiques est invité par un vampire au club des monstres, où il découvre un univers fantastique totalement nouveau, et où les histoires qui lui sont contées pourront l'inspirer pour ses futurs ouvrages.

Avis sur le film :
Dans les années 60 à 80, la maison de production Amicus réalisait de nombreuses productions d'horreur, notamment dans le genre des films à sketchs, avec un succès qui n'arrivait néanmoins pas à détrôner Hammer films, qui dominait le marché. En 1980, Amicus arrive à réunir trois grandes figures cultes du cinéma fantastique habituées de la firme Hammer que sont Vincent Price, Donald Pleasence et John Carradine, dans Le club des monstres qui s'avèrera être le dernier film de la société.


Le scénario reprend un livre éponyme de R.Chetwynd-Hayes, auteur d'histoires d'horreur, qui est lui-même présent à l'écran en étant interprété par John Carradine. Avec le regard que l'on a aujourd'hui, le film baigne complètement dans une atmosphère rétro qui le rend plus amusant qu'effrayant ; même s'il est certain qu'une légère dose d'humour est voulue, le potentiel kitsch s'est accru avec les années. Le club est un lieu où s'effectue un curieux mélange des genres, peuplé de monstres aux visages en papier mâché qui se dandinent sur une musique pop-rock bien rythmée typique des années 80 et dédiée au film. C'est l'apparition de l'auteur dans ce monde occulte qui fait que l'on y raconte des histoires qui forment les trois sketchs du film.
Le ton change radicalement une fois que le spectateur pénètre au coeur de ces récits, les thèmes de l'horreur y sont traités d'un air grave, menant parfois même au tragique. Même si ces histoires ne sont pas véritablement terrorisantes, elles ont en elles quelque chose de pronfondément horrible qui nous remue les tripes en faisant appel à nos sentiments, pour nous sentir proches des monstres ou pour ressentir l'impression d'être condamné.


De façon étrange, l'alchimie fonctionne entre l'amusement et l'horreur, les sketchs et les pauses entres elles conduites par les blagues de Vincent Price et la musique mémorable des groupes nous donne envie de retenir la nuit pour que cette fête étrange dure plus longtemps.
Il est indéniable que Le club des monstres a vieilli, il était sûrement déjà dépassé à l'époque rien qu'à cause des maquillages des créatures, mais il reste tout aussi peu commun et a gagné avec le temps une amplification de la richesse de sa singularité. Sa vision est un agréable voyage dans le passé, des films pareils ne se feraient plus de nos jours.

Bande-annonce VO :

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