vendredi 7 mai 2010

Le fils du Mask


Fiche du film :
Réalisateur : Lawrence Guterman
Scénariste : Lance Khazei
Année : 2005
Acteurs principaux : Jamie Kennedy, Alan Cumming, Traylor Howard
Résumé : Tim Avery est un employé d'une société d'animation de dessins animés, mais il n'arrive pas à avoir une promotion pour devenir lui-même dessinateur, jusqu'à ce qu'il se fasse remarquer par son patron lorsqu'il devient le détenteur du masque du dieu Loki.

Avis sur le film :
Avec le succès de The Mask, une suité était déjà prévue avec Jim Carrey reprenant le rôle de Stanley Ipkiss, mais l'idée fut abandonnée. Ce n'est que 10 ans plus tard que le projet est repris, mais cette fois Carrey refuse de s'y impliquer, et de cette façon il en fut de même pour le réalisateur Chuck Russell.
Le seul acteur qui revienne est Ben Stein, toujours dans un petit rôle, et ainsi l'on tente désespérément de rattacher ce Le fils du Mask au film précédent, mais cet essai faillit et même contredit l'histoire de The Mask.


Lance Khazei n'a en réalité rien compris du film auquel il a écrit une suite, il n'a pas assimilé les éléments qui font que The Mask ait si bien marché ; et le budget quatre fois plus gros mis à disposition est parti dans des éléments du décor inutiles, des effets spéciaux qui n'apportent rien à l'histoire ou quoique ce soit de comique.
Certes il n'y a plus Jim Carrey, ni Mike Werb en tant que scénariste, mais au lieu d'essayer de se placer dans la lignée du prédécesseur, on lui substitue un humour qui, sans même être comparé à celui du film de 1994, est déplorable jusqu'à l'atterrement.
Et lorsque Le fils du Mask entreprends de calquer sur son précurseur, c'est pour restituer une pâle imitation dont la démarche de modernisation gâche tout le charme. Le talent est absent lui aussi, et l'enjeu de ces mêmes scènes selon leur place dans l'histoire de The Mask n'a pas été saisi non plus.


Les références à Tex Avery ou autres cartoons donnent une impression qu'elles ont été placées de manière forcée, comme par exemple pour le nom de "Tim Avery" qui n'a pas été cherché bien loin ; d'autres fois il s'agit juste de reprendre ce qui avait été fait dans le premier film, il n'est donc plus question de rendre hommage mais tout simplement de copier machinalement des références sans les avoir forcément comprises.
Par la suite lorsque les innovations et idées nouvelles surviennent, le vulgaire s'ajoute au ridicule pour notre déplaisir. Les scènes, lorsqu'il se passe quelque chose, ne constituent qu'une succession de gags de bas étage qui reposent dans leur quasi-intégralité sur des effets spéciaux pitoyables à en faire peur ; en dépit de l'argent et de l'avancement technnologique après 11 ans, c'est The Mask qui donne l'impression d'avoir les images générées par ordinateur les plus modernes.


Le fils du Mask commence mal et ne fait qu'empirer, ce n'est qu'un enchaînement de débilités ornées d'une débauche d'effets visuels ratés, autour de blagues destinées au moins de 5 ans mises à bout selon un scénario digne d'un mauvais épisode de Tom & Jerry.

Bande-annonce VF :

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