mardi 27 juillet 2010

Creep


Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Christopher Smith
Année : 2004
Genre : Horreur
Acteurs principaux : Franka Potente, Sean Harris, Vas Blackwood
Résumé : A la sortie d'une fête arrosée, Kate prend le métro mais s'endort sur le quai. Lorsqu'elle s'éveille, la station est fermée, et elle se retrouve aux prises d'un tueur difforme qui arpente la ligne.

Avis sur le film :
Bercé dans le cinéma d'horreur depuis ses 7 ans, Christopher Smith eut l'idée de son premier long-métrage Creep tandis qu'il était dans le métro Londonien auquel il attribue un aspect gothique, s'imaginant comment se sentirait quelqu'un coincé en ce lieu avec un tueur à sa poursuite. A partir de là, le réalisateur s'engage dans le scénario pour en faire un survival avec un monstre souterrain ; nous pourrions croire qu'en ayant grandi avec, Smith aurait appris à tirer ce qu'il y a de bon dans les films qu'il a vus, mais en réalité ne fait que recracher sur la pellicule ce qu'il y a de mauvais.


Les personnages n'ont été que trop rarement développé dans la plupart des slashers, mais dans Creep ils sont franchement agaçants, seuls leurs côtés pénibles étant affichés, parce qu'il sont tous saouls, drogués, ou tout simplement désagréables. Ils sont de plus d'une idiotie intolérable qui mène leurs compagnons à une mort douloureuse, tandis que le public se demande par exemple d'où peut venir l'idée de vérifier si quelqu'un est mort en lui tâtant le pied. Ils en viennent à être détestables quand ils ratent des occasions d'achever le tueur désarmé et à terre. Cela rend impossible l'identification et donc l'attachement, et l'on se moque de la mort des personnages ou ce qui peut bien leur arriver dans les situations dans lesquelles ils sont projetés, guère mieux que les protagonistes eux-même, toujours très stéréotypées et prévisibles car déjà vues tant de fois.


Comme nombre de films d'horreur sans talent, Creep s'essaye à la musique tonitruante pour faire sursauter, mais échoue, donnant encore trop de crédit à son tueur estropié, sur le dos voûté duquel reposent certaines scènes avant qu'elles ne s'effondrent.
Point central du film auquel il a donné son surnom, Craig "Creep" n'est qu'un sous-Jason Voorhees couvert d'eczéma dont les apparitions surprise laissent de glace. A défaut d'être effrayant, il n'est que ridicule et ferait croire à une parodie à force de cris d'animal et de gestes saccadés jusqu'à l'éxagération abusive, qui deviennent d'autant plus piteux lorsque le monstre joue au chirurgien.


Si Christopher Smith a retenu quelque chose parmi les films de son enfance, il n'a gardé que ce qu'il y a d'irritant, décuplé dans sa propre réalisation sans originalité, si ce n'est la fin qui est le seul bon moment de tout le long-métrage, réhaussé par le soulagement de voir l'arrivée du générique qui s'est fait attendre comme une rame de métro en retard.

Bande-annonce VF :

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