samedi 31 juillet 2010

Night train


Fiche du film :
Réalisateur et scénariste : Brian King
Année : 2009
Genres : Thiller / Fantastique
Acteurs principaux : Danny Glover, Leelee Sobieski, Steve Zahn
Résumé : Parmi les trois voyageurs du wagon d'un train de nuit, l'un décède en laissant une mystérieuse boîte renfermant des pierres précieuses. Aidés du contrôleur, les deux passagers restants cherchent à se débarasser du défunt pour récupérer son bien en toute impunité.

Avis sur le film :
Scénariste du téléfilm The day the world ended et du long-métrage de science-fiction Cypher, Brian King se met à la réalisation de l'un de ses scripts pour la première fois en 2009, avec un budget moins confortable que pour le précédent réalisateur ayant adapté l'un de ses scénarios. Le thriller Night train a la chance d'avoir Danny Glover parmi ses acteurs, mais les restrictions monétaires se font sentir dans ce huis-clos par le nombre de décors qui se comptent sur les doigts de la main, et cependant la nécessité de l'usage d'images de synthèse pour plusieurs plans d'extérieur du train.


L'histoire de Night train n'est pas nouvelle, tout comme les personnages n'ont rien d'original, mais c'est le lieu de l'action qui change la donne, même si ce dernier explique sa provenance par le biais d'une référence à Une femme disparaît d'Hitchcock, qui n'a à part cela aucun rapport avec le film de Brian King. L'espace est fermé, en mouvement donc limitant le temps, et peuplé de voyageurs ; ce qui pose suffisamment de problèmes quant aux déplacements et le débarras du corps pour corser l'intrigue, sans compter sur des rebondissements innatendus qui font que le cadavre n'était que le cadet des soucis des trois complices.
La rivalité grandissante, née de de la cupidité de chacun, était à attendre, mais les relations des personnages et l'illusion d'une bienveillance entre eux, envenimée par un jeu de manipulations, poursuivent le récit pour lui conférer des touches de machiavelisme auxquelles seul le spectateur peut sourire.


Les stratagèmes et manigances des protagonistes sont parfois très exagérés dans leurs méthodes, mais ne dérangent pas autant qu'ils le devraient du moment que les acteurs y croient, ou du moins y font croire.
Le film reste humble dans ses moyens, mais arrive à compenser, voire dissimuler ses défauts. L'unique toile de fond est aménagée et éclairée avec soin et diversité ; pour ce qui est de l'extérieur, Brian King ne se fait pas d'illusion sur la qualité des CGI et les fait camoufler dans les ombres, uniquement interrompues par quelques lumières. Les rares scènes en dehors du train font preuve de juste assez de débrouille pour tromper un public qui ne ferait pas tellement attention.


Alors que cette boîte de Pandore attire la convoitise des passagers, c'est la curiosité du spectateur qu'elle ne fait qu'amplifier jusqu'au bout, poussant à l'interrogation sur son contenu depuis le début. La réponse nous est finalement apportée de la seule façon qui puisse mettre tout le monde en accord et correspondre aux indications semées le long du trajet jusqu'à la conclusion.
L'écriture de Brian King pour Cypher avait été comparée à celle de Philip K. Dick, ce Night train ne peut avoir l'honneur de voir son script qualifié de la même façon, comportant de nombreuses incohérences, mais malgré quelques incidents de parcours, l'équipage du train de nuit nous fait passer un agréable voyage, dont la fin du trajet nous colle au siège, avec l'impatience de savoir ce qu'il va se passer à l'arrivée.

Bande-annonce VO :

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