vendredi 2 juillet 2010
Flic ou zombie
Fiche du film :
Réalisateur : Mark Goldblatt
Scénariste : Terry Black
Année : 1988
Genres : Comédie / Horreur
Acteurs principaux : Treat Williams, Joe Piscopo, Lindsay Frost, Clare Kirkconnell, Vincent Price
Résumé : Les policiers Mortis et Biggelow enquètent sur une bande de braqueurs qui ont la particularité de résister à la douleur, même lorsqu'ils sont mitraillés par les forces de l'ordre. Par la suite, le duo découvre que les braqueurs ont été ramenés à la vie grâce à une machine à ressusciter, qu'ils sont bien forcés d'utiliser lorsque l'un d'eux meurt. Devenu zombie, Mortis est décidé à se servir du temps qu'il lui reste à "vivre" pour retrouver son meurtrier.
Avis sur le film :
Flic ou zombie est la première réalisation de Mark Goldblatt, jusqu'ici uniquement chargé du montage sur Pirhana ou Hurlements, en collaboration avec Terry Black dont il s'agit du premier script. Le résultat, ce curieux mélange entre un buddy movie et des zombies en latex, semblait mal parti. Le duo en tête d'affiche est purement classique, étant constitué du policier sérieux et son ami blagueur qui ne peut s'empêcher d'émettre une plaisanterie à chaque scène. Certaines fonctionnent à peu près, d'autres non à cause de leur présence excessive, mais d'autres encore incluent d'amusantes références allant de L'inspecteur Harry à Sacré Graal.
La première situation où le spectateur trouve les personnages principaux au bout de cinq minutes est tout aussi coutumière puisqu'ils interviennent durant un braquage, sont parmi les seuls à survivre tandis que c'est l'hécatombe parmi leurs collègues, et finissent par arrêter radicalement les bandits sans tenir compte des règles. Ce n'est pas sans rappeller Riggs et Murtough dans L'arme fatale, mais Mortis et Biggelow ont le mérite d'être impressionnants eux aussi malgré un budget léger.
L'histoire continue en usant de la science nanarde pour inclure les zombies dans le scénario, issus d'un laboratoire à la logistique tirée par les cheveux, qui n'est là que pour faire de l'un des deux inspecteurs un mort-vivant. Cependant, même avec la présence de la machine à resurrection, l'intrigue reste calme pendant un moment et mets du temps à se lancer.
Mais une fois dans l'action, Flic ou zombie se démarque avec une utilisation nouvelle des capacités du zombie, même si cela révèle quelques défaillances en fonction de la manière dont cela arrange le scénariste, comme lorsque Mortis est touché de nombreuses fois, alors que son ami vivant passe entre les balles.
Cette série B prend l'aspect d'un téléfilm fauché, avec ses incohérences et ses monstres maquillés à la truelle, et c'est ce qui fait qu'on ne la prend pas au sérieux. Toutefois il y a des avantages à cela, puisque c'est ainsi que s'explique la réussite complète de scènes bien mieux élaborées tel que la surprenante visite du restaurant chinois, sans doute le point culminant du film grâce à son originalité, ses effets spéciaux et une mise en scène réfléchie.
La vraisemblance est mise de côté pour mettre en avant des effets spéciaux souvent grotesque mais qui peuvent aussi s'avérer très bon, notamment lors de la décomposition renversante d'un des personnages.
On ne peut défendre Flic ou zombie face à ses nombreux défauts, avec une idée de départ déjà peu convaincante, mais derrière un titre français ridicule se cache un bon divertissement, qui est une surprise d'autant plus agréable que les attentes sont moindres.
Bande-annonce VO :
Libellés :
Vincent Price,
zombie
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