vendredi 26 février 2010
Sars war
Fiche du film :
Réalisateur : Taweewat Wantha
Année : 2004
Genres : Fantastique / Action / Comédie
Acteurs principaux : Kitsuwon Supakorn, Tunphairao Phintusuda, Po-ngam Suthep
Résumé : Un homme riche fait appel à maître Thep et son disciple Khun Krabii pour retrouver sa fille enlevée par un groupe de ravisseurs. Tandis que Khun inspecte l'immeuble où Liu est détenue, une horde de zombies infectés par le virus sars envahit le bâtiment.
Avis sur le film :
Dans le sillon des comédies avec des zombies tracé par Shaun of the dead mais à la sauce asiatique, tout en s'inscrivant également dans le courant des folies furieuses sorties ces dernières années en orient, Sars war met les bouchées doubles avec tous les moyens à sa disposition.
Nous sommes immédiatement entraînés dans le délire filmique effreiné avec une séquence d'animation sur fond musical rythmé dont les paroles sont à l'honneur du héros Khun Krabii. Le film expérimente et s'essaye à tout ce qui ajoute encore plus d'originalité ; de l'anime on passe au film avec des acteurs réels, pour repasser plus tard à une séquence animée lors d'un flashback. La réalisation est largement inspirée des codes du manga qui sont replacés ici dans un contexte réel, ce qui rend les situations décalées. C'est expressément ridicule et crétin, mais reste drôle dans sa pleine assumation et permet les plus grands excès.
Les scénaristes se jouent de tout, prennent des élements de pleins de médias divers et détournent les règles du cinéma. Les personnages font parfois allusion aux faits qu'ils se trouvent dans un film, et eux-même dans leurs caractéristiques sont portés au delà des limites habituelles, dépassant les éxagérations usuelles des films plus conformistes, tous genres confondus, y compris les films d'actions Hollywoodiens avec un héros invincible. Les acteurs sont tous à la hauteur du délire ambiant auquel ils participent, ils jouent bien leurs rôles déjantés dans lesquels pour la plupart il est peu aisé d'entrer ; que ce soit le gangster idiot, le héros et son maître tous deux pervers, la scientifique sexy ou les travestis. La palette des personnages hauts en couleurs est permise grâce l'interprétation des acteurs, plus décomplexés et enclins au délire que dans des productions occidentales.
Sars war est peuplé de bizzareries qui piochent dans tous les moyens cinématographiques possibles : le son, le montage, les cadrages, les travellings, et bien sûr les effets spéciaux. Comme dans la plupart des films modernes, il y a un mélange d'effets classiques avec effusions généreuses de sang bien réel, et des images de synthèse. Dans ce dernier cas, ils ne sont pas tous très bons, on remarque facilement le vrai du faux, mais c'est l'intention qui compte quand c'est au service d'un ovni pareil : on ne peut s'attendre à de trop grands moyens pour un scénario aussi fou.
L'univers dans lequel se place l'histoire est déjà bien azimuté, mais en plus de cela il y a les zombies, autour desquels tourne tout de même l'intrigue. Ils ajoutent une bonne grosse couche de gore et font que le rythme ne faiblit jamais. Il se passe toujours quelque chose dans l'univers de Sars wars, et quand ce n'est pas les bandits ou les zombies, ce sont des bombes, la drogue ou un serpent géant, le tout accompagné de temps en temps d'allusions sexuelles farfelues.
Les seuls points faibles du film sont l'introduction d'éléments dramatiques qui tombent à l'eau, et la façon bâclée par laquelle on y remédie. Mais ces légers défauts sont vite ensevelis sous le délire virevoltant autour, auquel ils laissent la place.
Sars war est une specimen unique qui promet de beaux jours devant nous quant à l'avancée de ce genre de production, qu'il faut surveiller de l'autre côté du globe. A surveiller également, le réalisateur Taweewat Wantha et ses deux films suivants aux titres très évocateurs : The sperm et Fireball.
Bande-annonce VOST :
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