mercredi 20 octobre 2010

Paris by night of the living dead [Court-métrage]


Fiche du film :
Réalisateur : Grégory Morin
Scénariste : David Neiss
Année : 2009
Genres : Action / Comédie
Acteurs principaux : Karina Testa, David Saracino


Avis sur le film :
Peu avant La horde, autre film où des zombies envahissent la région Parisienne, Paris by night of the living dead était tourné et connut lui aussi une sortie tardive après avoir fait le tour des festivals et avoir été disponible gratuitement en vidéo à la demande. Ce troisième court-métrage de Grégory Morin, de nouveau en collaboration avec David Neiss, avait pour intention de briser le lien avec le cinéma Français traditionnel, pour ajouter une brique au mur des films de genre hexagonaux avec une équipe de tournage amateurs d'horreur et l'aide de figurants zombies volontaires parmi lesquels se trouve le chroniqueur Christophe Lemaire, qui tenait déjà un tel rôle dans le méconnu Mad mutilator.

Ne s'étendant que sur douze minutes, huit si le générique de fin n'est pas inclus, le film expédie l'introduction et n'attend pas même qu'elle soit finie pour passer au charcutage de zombies, qui est le seul but du court-métrage et qui ne se cache même pas derrière un prétexte.
La concentration de l'action en peu de temps a de quoi être dynamique, et pourtant en si peu de temps, Paris by night of the living dead accumule surtout des défauts qui deviennent impardonnables sur un format si court.

A vouloir s'inspirer du cinéma Américain ou des combats armés de John Woo, le Français Grégory Morin imite dans un même temps les erreurs des étrangers, puisque le décor censé être réel est modulé selon les déplacements des personnages, preuve également que toutes les autorisations de tournage n'ont pas été obtenues ; et ainsi la tour Eiffel, le Sacré-Coeur et le Louvre se trouvent côte à côte avec une casse automobile en bordure de forêt. Durant des scènes d'action qui s'enchaînent avec automatisme, tous ces lieux de cartes postales finissent détruits par des CGI dont le ridicule pousse à se demander si l'effet est volontaire ou s'il est simplement bâclé.

Les massacres de morts-vivants par contre, bien qu'assistés par des images de synthèse, se basent sur des maquillages traditionnels qui ravissent le regard même si rien de nouveau n'est apporté dans leur mise en scène. Les clichés habituels sont même poussés trop loin, à cause d'un procédé scénaristique qui évoque la tristesse de l'héroïne qui réutilise au bout de six minutes des images du début représentants les heureux souvenirs du personnage, ou à cause de munitions gâchées pour rien qui créent de partout des explosions, même sur un véhicule abandonné qui, même rempli d'essence, ne créerait en aucun cas cette réaction.

Le peu de temps que prend la vision de Paris by night of the living dead et son initiative peu commune font que ce court-métrage mérite d'être vu par tout amateur de non-morts francophone, mais à cause de quantités de défaillances contrebalançant quelques bons instants, on ne peut trancher entre l'amusement ou la honte du n'importe quoi total.

Vidéo promo :

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