mercredi 23 décembre 2009

Jay & Bob contre-attaquent


Fiche du film :
Réalisateur : Kevin Smith
Année : 2001
Genre : Comédie
Acteurs principaux : Jason Mewes, Kevin Smith, Shannon Elizabeth, Ben Affleck, Jason Lee, Will Ferrell
Résumé : Jay et Silent Bob apprennent qu'un film adapté de la BD dont ils sont l'inspiration va être tourné. Ils n'ont pourtant pas été rémunérés, et de plus des gens sur internet insultent leurs personnages. Les deux dealers décident donc de se rendre à Hollywood pour empêcher ce film de se faire.

Avis sur le film :
Jay et Silent Bob sont apparus dans chacun des films de Kevin Smith jusque là, étant à chaque fois relégués au second plan, mais leurs apparitions, aussi courtes qu'elles soient, ont suffi pour leur ériger un statut d'icône parmi les amateurs du travail de Smith. Il était donc temps que le duo ait leur propre film, et l'attente des fans fût enfin récompensée en 2001 avec Jay & Bob contre-attaquent.


C'est l'occasion d'en voir et en savoir d'avantage sur ces personnages assez énigmatiques. Dès le début du métrage, il y a de quoi ravir ceux qui ont suivi ces deux dealers depuis leurs origines, puisqu'on les voit étant bébés. Le film commence sur les chapeaux de roues, et le rythme effrené auquel se succèdent les gags ne s'arrêtera à aucun moment avant le générique de fin. Nous suivons un Jason Mewes déchaîné, plus à fond dans son personnage que jamais. Quant à Kevin Smith en tant que Bob, il reste silencieux comme toujours, mais sa gestuelle et ses mimiques sont suffisantes pour faire rire.
Les deux acolytes évoluent ainsi dans un univers qui est un concentré de tout le View Askewniverse (l'univers de View Askew, la boîte de production de Kevin Smith), avec un maximum d'éléments des précédents opus qui ont été regroupés en ce seul et même film. Nous retrouvons avec un inévitable sourire au lèvres des personnages comme Holden McNeil, Randall et Dante. D'autres références plus ou moins obscures parsèment le film et sont autant de pépites pour le passionné de Smith qui les trouve. Les allusions sont même poussées jusqu'à l'utilisation de la musique des films précédents.


Tout cet amas de références est aussi l'occasion pour Kevin Smith de se pencher vers l'auto-dérision. C'est le cas lorsque Alyssa Jones dit que Méprise multiple n'aurait pas marché au cinéma, après que Tricia Jones ait critiqué Les glandeurs (et par la même occasion, les liens entre les films se resserrent puisque l'on en déduit que les personnages sont de la même famille).

Il en est de même pour les personnages de Jay et Bob, le film permet d'en savoir plus sur eux et l'explication du terme "snoogans" de Jay sert à tourner cela à la plaisenterie, mais c'est de nouveau visé essentiellement aux adeptes de Smith.
Le délire déjà présent propre à l'univers de Kevin Smith peut s'étendre désormais au delà de ce qui a été fait auparavant, grâce à un budget beaucoup plus conséquent qui nous emmène dans des scènes complètement improbables et inimaginables. Le meilleur exemple est l'apparition des personnages de Scooby-doo, qui souffrent des plaisanteries dévastatrices du scénario et des personnages principaux. C'est une partie de notre enfance qui s'envole lorsque l'on voit Sammy, Scooby-doo et le reste de la bande fumer des joints tendus par Jay, mais cela ne nous empêche pas d'éclater de rire
Jay et Bob progressent encore plus loin qu'auparavant en s'aventurant à Hollywood, ce qui laisse une immensité de possibilités. Aux noms désormais prestigieux de Ben Affleck et Matt Damon, amis de Kevin Smith depuis qu'il les a aidé à produire Will Hunting, s'ajoutent d'autres grands noms du cinéma, présents pour casser leur image de marque grâce à cette comédie hors normes.


Il est assez incroyable qu'une oeuvre aussi référentielle soit sortie dans notre contrée, mais même si de nombreux aspects du film sont destinés aux initiés, il reste suffisament de matière pour faire se tordre de rire les autres.
Pour ce qui est des mordus de Kevin Smith et de Jay & Bob par contre, ils sont transportés de surprises en surprises toutes plus réjouissantes les unes que les autres grâce à ces deux dealers de fiction devenus cultes, qui sont au centre de ce film qui fait leur apologie de façon tout à fait jubilatoire.

Bande-annonce VOST :

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