lundi 2 août 2010
Monkeybone
Fiche du film :
Réalisateur : Henry Selick
Scénariste : Sam Hamm
Année : 2001
Genres : Fantastique / Comédie
Acteurs principaux : Brendan Fraser, John Turturro, Bridget Fonda, Rose McGowan
Résumé : Célèbre dessinateur de bande-dessinée, Stu Miley tombe dans le coma le soir où il compte demander sa petite-amie en mariage. Il se retrouve à DownTown, un monde étrange où se retrouvent les comateux, et où il rencontre Monkeybone, personnage issu de son imagination. Stu tente de revenir sur Terre, mais c'est le singe incontrôlable qui parvient à récupérer l'enveloppe corporelle de son créateur, avec l'intention de s'en servir à ses propres fins.
Avis sur le film :
Cinq ans après James et la pêche géante, Henry Selick se remet à la réalisation pour l'adaptation du roman graphique "Dark town" de Kaja Blackley, qui lui a plu après qu'il l'ait reçu par l'intermédiaire d'un de ses producteurs, à qui un fan du comic a envoyé un exemplaire. Le projet évolue jusqu'à devenir Monkeybone qui, sous ses airs de film d'animation pour enfants, est plus accompli et légèrement plus sombre qu'il n'y paraît, sans pour autant être mâture ; et s'il emprunte une absurdité enfantine par moments, ce n'est certainement pas un produit destiné aux plus jeunes.
Le film se dissimule seulement derrière le dessin-animé pour surprendre lorsqu'il blague sur des sujets qui, pris au premier degré par les enfants, ne seraient pas compris, et heureusement. Le décalage entre l'innocence apparente et la crudité des propos est d'abord dérangeante lorsqu'on découvre la vraie signification impliquée dans le nom "Monkeybone", mais on s'habitue rapidement et avec plaisir à ce délire tordu qui fait partie intégrante du monde dans lequel va sombrer Stu Miley.
Même si L'étrange Noël de Mr. Jack, autre réalisation d'Henry Sellick, avait été imaginé par Tim Burton, on retrouve une part de la même atmosphère dans Monkeybone avec son animation bien articulée pour un bestiaire varié et amusant, conçu parfois à partir d'allusions qui passent aussi bien par la mythologie Grecque que par des marques contemporaines.
Les moyens mis en place donnent l'impression que cet univers empli de référence à la pop culture et diverses civilisations est vaste, notamment grâce aux décors mais aussi aux effets spéciaux plutôt réussis, quoique leur présence se remarque. Certains personnages sont bien visiblement des acteurs en costumes, ou modifiés par des trucages, mais c'est ce qui donne un certain charme au film.
En 1h28, l'imagination débordante ne s'essouffle pas, et après DownTown, elle envahit le monde réel avec la même frénésie d'une fraîcheur dévastatrice. Même si l'humour du lubrique Monkeybone est potache, il y a toujours de quoi rire et être impressionné grâce à des idées inédites et loufoques, parfois morbides mais toujours présentées de façon colorée et enjouée.
Bizarre mais drôle à la fois, absurde et fier de l'être, avec une bande-son réjouissante qui correspond très bien à l'ambiance générale, Monkeybone est une petite perle méconnue et injustement critiquée à l'excès, qui s'avère être une très bonne comédie dont l'extraordinaire travail mis en place pour sa conception n'a certainement pas servi à rien, malgré ce qu'en disent les chiffres du box-office.
Bande-annonce VO :
Libellés :
Brendan Fraser,
Bridget Fonda,
Dave Foley,
Henry Selick,
John Turturro,
Rose McGowan,
Whoopi Goldberg
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