samedi 25 septembre 2010

L'inspecteur ne renonce jamais


Fiche du film :
Réalisateur : James Fargo
Scénaristes : Stirling Silliphant, Dean Riesner, Gail Morgan Hickman, S.W. Schurr
Année : 1976
Genres : Policier / Action
Acteurs principaux : Clint Eastwood, Tyne Daly
Résumé : Avec un nouveau partenaire qui lui a été assigné, Harry Callahan doit retrouver les traces d'une bande de malfrats prétendant agir pour le peuple mais laissant de nombreux cadavres derrière eux.

Avis sur le film :
Depuis L'inspecteur Harry, Clint Eastwood eut l'occasion de réaliser cinq long-métrages, et il devait également s'occuper de L'inspecteur ne renonce jamais, mais à cause du montage de Josey Wales hors-la-loi, sa dernière réalisation en date, il dut laisser la place à James Fargo, son assistant sur ce même film. Avec l'acteur principal, le scénariste Dean Riesner, qui avait déjà participé au script du premier film de la saga, revient pour ce qui devait être la clôture d'une trilogie.


La structure de début nous ramène au premier film, puisque ce troisième s'ouvre également sur des meurtres, surprenants par la violence de leurs effets spéciaux sans faille, non plus commis par un fou mais par un groupe organisé de militants. Ce n'est qu'ensuite que la place est laissée à Harry, toujours aussi peu précautionneux et donc méchamment drôle, placé qu'il est dans des situations qu'on ne verrait pas ailleurs au cinéma, certainement par manque d'audace, et qui pourtant sont suffisamment crédibles pour se les imaginer faire partie du quotidien des forces de l'ordre. Ce, en tout cas, jusqu'à ce que l'inspecteur ne fasse une entrée fracassante au coeur de l'action. On ne botte pas les fesses de l'inspecteur le plus extrême de la côté ouest impunément, car l'irrévérencieux Harry Callahan est bel et bien de retour, se heurtant encore aux inepties de la justice des hommes pour notre plus grand plaisir.


Cette fois, ce qu'il considère comme impensable lui arrive sous la forme d'un autre co-équipier, et après qu'il ait été accompagné d'un Mexicain et d'un Afro-Américain, l'inspecteur est obligé de faire équipe avec une recrue féminine qui contraste avec lui pour faire de ce binôme un duo comique, évidemment alimenté par cette réalité d'inégalité des sexes au travail. Le personnage de Kate n'est néanmoins pas là uniquement pour remplir cette fonction, car elle détient une réelle personnalité, et c'est d'ailleurs avec son caractère qu'elle obtient l'attention du public et le respect d'Harry qui n'est plus le seul à liquider des suspects, quand il ne prouve pas enfin qu'il sait user de ses poings à défaut d'une arme à feu.


Les poursuites à pied sont rendues haletantes, l'action est explosive, et Harry le charognard est de retour exactement comme nous l'aimions lors de la première rencontre, mais encore plus dévastateur et allant plus profondément dans des dépravations si ahurissantes que c'en est hilarant. Ce qui est perdu en sérieux est gagné en rires en aucun cas moqueurs, mais provoqués par un léger décalage et un second degré volontaire sous un sérieux apparent qui prend les traits de l'impassible Eastwood.

Bande-annonce VF :

4 commentaires:

  1. Très belle trilogie, et semaine Clint Eastwood. J'ai trouvé très correcte cette vision sexiste et très exagéré de cet homme viril dont l'arme fait vision d'objet sexuel, représentatif à part entière, de sa testostérone, de sa bestialité de mâle. Le temps caractérisant ce contraste du début des années 1970, avec d'un certain côté cette envie de liberté, et de l'autre la force d'autorité étatique capitaliste rappelant que les libertés ont un prix, celui de l'argent et de la consommation.

    En tous cas, bravo. Très appréciable.

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  2. C'est sûr que l'arme à feu fait la force d'Harry, que ferait-il sans ? L'objet mis en avant sur pratiquement toutes les images et affiches mettant en scène le personnage. Et selon la façon dont c'est photographié, ça paraît même "plus gros que le bonhomme" comme dirait Jules Winfield.
    J'ai tout de même préféré juste l'évoquer furtivement, mais je n'ai pas pensé à faire le lien avec cette présence féminine dans ce troisième épisode. C'est d'ailleurs en même temps qu'elle obtient le respect d'Harry que Kate se met à comparer une tour à un phallus...

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  3. Thank you very much, by the way I really loved your blog, I'll put a link at the end of my review of The dead pool.

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