lundi 30 août 2010

Piranha 2 : Les tueurs volants


Fiche du film :
Réalisateurs : James Cameron et Ovidio G. Assonitis
Scénariste : H.A. Milton
Année : 1981
Genre : Horreur
Acteurs principaux : Tricia O'Neil, Lance Henriksen, Steve Marachuk
Résumé : Un couple de plongeurs sont retrouvés morts, le corps recouvert de morsures. Une de leurs amies mène l'enquète, pour découvrir qu'ils ont été la proie de piranhas génétiquement modifiés pour devenir les prédateurs parfaits.

Avis sur le film :
Toujours tourné avec un très faible budget, au point qu'une grande partie de l'équipe de tournage ne parlait pas Anglais, cette suite du premier film de Joe Dante fut placée sous la direction d'un autre homme devenu célèbre depuis et pour qui il s'agit de son premier long-métrage : James Cameron. Ce dernier, qui devait originellement se charger des effets spéciaux, reprit le poste de réalisateur avant d'être lui-même remplacé par le producteur exécutif qui lui avait déjà imposé un bon nombre de contraintes.


La fin du premier épisode de la série laissait prévoir une suite, mais seul le cadre balnéaire qui était suggéré est retenu dans Piranha 2, qui ne se raccroche pas à l'histoire du 1 mais crée de nouvelles origines à ses monstres marins, ce qui est inutile car aucune réelle modification n'est apportée et l'intrigue aurait très bien pu marcher en suivant directement celle du précédent film.
En revanche, avec le changement de décor apparaissent également de nouveaux personnages qui sont soit des stéréotypes cinématographiques ambulants comme le couple divorcé qui se déteste mais se retrouve obligé de coopérer, soit tout droit sortis d'on ne sait quelle parodie, comme c'est le cas de la nymphomane âgée ou de la femme qui veut absolument une idylle avec un médecin. La dérision, si elle est recherchée, n'est pas assez apparente pour que le film ait l'air de ne pas se prendre au sérieux, éventuellement à causes de mauvais acteurs, et le surréalisme qui en résulte met mal à l'aise. Quand l'heure est à l'humour par contre, les scènes se font cruelles ou accablantes.


Tout cela est d'un grand ennui, et quand celui-ci est remplacé au bout d'une quarantaine de minutes, c'est par le grotesque des poissons ailés dont les publicitaires n'ont pourtant pas honte, à en croire l'affiche, alors qu'il y a de quoi, rien que dans le concept même.
Et pourtant, il ne se passe toujours rien puisque ces "tueurs volants", qui ne font que sauter hors de l'eau et le faisaient déjà auparavant, se contentent d'un bout de viande trois ou quatre fois en une heure et demie, et le reste du temps qui s'écoule n'est fait que de remplissage de la part des divers protagonistes qui n'arrivent toujours pas à provoquer autre chose que l'indifférence, au mieux.
La seule scène qui aurait pu être digne d'intérêt est l'attaque de la plage, mais finalement seule est amusante l'idée de poissons qui mangent les hommes en un jour de fête où l'inverse se déroule habituellement en masse, car les piranhas restent toujours aussi ridicules, sans l'être suffisamment pour en rire au second degré.


Dépossédé de son film qu'il n'a pas même eu le droit de monter, James Cameron se moque lui aussi de ce qu'il désigne de nos jours comme "la meilleure comédie sur des piranhas volants jamais réalisée".
Ce sous-Piranhas, qui était déjà un sous-Les dents de la mer, n'est qu'un coup d'épée dans l'eau qui ne sert qu'à nous rappeller comment s'épelle le nom des poissons évoqués dans le titre.

Bande-annonce VO Japonaise :

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