jeudi 7 octobre 2010

Batman : Le film


Fiche du film :
Réalisateur : Leslie H. Martinson
Scénaristes : Lorenzo Semple Jr.
Année : 1966
Genres : Comédie / Action
Acteurs principaux : Adam West, Burt Ward, Lee Meriwether, Cesar Romero, Burgess Meredith, Frank Gorshin
Résumé : Quatre des malfrats les plus dangereux de Gotham city s'allient pour dérober une précieuse invention et tendre un piège à Batman.

Avis sur le film :
Pour promouvoir la série télévisée qu'il avait proposé, William Dozier voulut qu'une version cinéma de Batman se fasse, seulement le studio 20th century Fox refusa, jusqu'à ce que la première saison de la série ne soit terminée. Sa production se faisant avec des décors et objets déjà créés, il n'y eut plus d'hésitation quant au financement d'un long-métrage, et les acteurs du petit écran purent passer au grand, tout comme l'un des scénaristes et l'un des réalisateurs de la série.


Les épisodes de Batman étaient connus pour leur ridicule, et pourtant son adaptation cinématographique surprend encore par son démarrage en trombe avec ses messages fantaisistes, ses couleurs criardes à l'extrême et les expressions faciales très caricaturales des acteurs ; ce qui fait que le film en lui-même n'a pas encore commencé que le générique est d'un kitsch insurpassable, poussé à plus de 100% si cela était possible, au point d'en devenir déjà jouissif au bout de quelques minutes.
"Kitsch" est indubitablement le mot d'ordre, puisqu'il se retrouve partout, depuis les bases que sont la risible narration en voix off, les gadgets improbables et les costumes de pacotille, jusqu'à toutes les tournures que prennent les évènements.


Les rebondissements peu crédibles nous sont de plus présentés par des expressions saugrenues tel que "Holy sardine !" venant d'un Burt Ward excessivement fébrile accompagnant un Adam West à la parole saccadée, ainsi que d'autres acteurs faisant de leur mieux pour cabotiner. C'est notamment le cas des malfaiteurs, qui rivalisent essentiellement en mauvais jeux de mots lors de la mise en place d'un plan puéril de par son idée de départ basée sur de la science nanarde aussi bien que par son développement digne du jeu de société Attrap' souris.
Le kitsch va jusqu'à se nicher dans les détails de l'arrière-plan comme si les effets spéciaux et le requin en plastique d'un grotesque incroyable ne suffisaient pas, le tout sur une musique qui n'a jamais paru plus ridicule.


La cadence à laquelle arrivent les âneries se calme par la suite, sans quoi la vision serait devenu éprouvante, mais les éléments ahurissants sont toujours présents, entres autres dans la représentation caricaturale du monde moderne, dans des moments d'irrespect de la physique et dans l'utilisation d'onomatopées visibles à l'image qui sont gardées pour la fin, et les personnages persistent dans une bêtise terrible, sauf quand il leur faut résoudre des énigmes tirées par les cheveux jusqu'à la racine.
Batman le film s'apprécie toutefois sans remords car il assume parfaitement son idiotie monumentale qui s'est accrue et bonifiée avec le temps.

Bande-annonce VO :

2 commentaires:

  1. Hier soir/ce matin (j'ai fait une sort de nuit blanche "cinéma") j'ai hésité entre celui-là et "La nuit des poulets morts-vivants" dans le genre "connerie à regarder en plaisir coupable après quatre heures du matin". J'ai choisi l'autre (que j'ai aimé en fait... c'est tout sauf fin, c'est trash, crade et il y a de la comédie musicale ce qui m'a surprise mais bizarrement j'ai aimé quand même...) mais d'après ce que tu dis de celui-ci ça ressemble également à quelque chose que j'aimerais...t'as du t'en rendre compte je suis bon public. En plus je me suis déjà fait les Batman plus récents et je regardais le dA quand j'étais jeune donc cela parait logique que je regarde celui-là. Tiens d'ailleurs, as-tu vu le Batman avec Georgle Cloony et Schwartzi? Je le trouve assez énorme de connerie celui-là aussi. Je ne peux pas le comparer à celui-ci, mais je me souviens avoir adoré les répliques "Freeze, t'es complètement givré"! => blague power! Bref il y en a des énormes et je suis encore en train de te spammer...Désolée désolée...j'y peux rien c'est ma nature profonde de faire du HS (et d'ailleurs toujours en Hs j'ai écris mon propre avis sur "Big Nothing"....techniquement il est pas encore publié mais le voici si jamais cela t'intéresse: http://milady-s-stuff.over-blog.com/article-le-grand-rien-big-nothing-58424276.html
    par contre je vais me la jouer "anti skyblog": ne lâche pas ton comm -si jamais tu avais l'intention de le faire-. L'article n'est pas sensé être en ligne donc ... Je suis compliquée? bah ouais, je suis une fille!)
    BREF
    Re-merci pour le conseil!

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  2. Saigneur dieu, à croire que tout le monde connaît Poultrygeist parmi tous les films produits par Troma ! Je pense d'ailleurs faire un jour un ou deux mois où je ne ferais des articles que sur Troma, car ils le méritent.
    Comment ça se fait que les gens connaissent Poultrygeist d'ailleurs ? Sur ce coup, je regrette de pas pouvoir te montrer des articles sur les films de cette maison de production de dingues, surtout connus pour The Toxic Avenger, un grand classique aussi. Tout ça pour dire que j'admire en quelque sorte Troma et Poultrygeist, et j'en viens presque à regretter que ce ne soit par moi que tu l'aies connu !

    Pour Batman, tu as du remarquer que je suis un grand amateur du personnage, en comic et au ciné. J'ai désormais vu tous ses films officiels.
    Je vais compléter en disant "Il n'y a rien de blizzard"...

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