mercredi 13 octobre 2010

Sex, lögner och videovåld


Fiche du film :
Réalisateur : Richard Holm
Scénaristes : Johan et Richard Holm
Année de sortie : 2000
Genres : Comédie / Horreur
Acteurs principaux : Mike Beck, Johan Holm, Camilla Henemark
Résumé : C'est lorsqu'il regardait Die hard qu'un terroriste est sorti de la télévision de Micke, un mordu de films violents pour qui les hallucinations vont se multiplier et devenir de plus en plus dangereuses.

Avis sur le film :
Peu après avoir achevé The resurrection of Michael Myers et sa suite, deux fan-films qui connurent une certaine notoriété en parodiant Halloween puis en réunissant à l'image trois grands boogeymen de sagas d'horreur, Richard Holm eut l'idée, lorsqu'il reçut pour la promotion de RoboCop 2 un costume du personnage éponyme, d'utiliser cet objet de marketing dans une réalisation future. C'est ce qu'il fit dans Sex, lögner och videovåld, fourre-tout d'allusions à des films fantastiques très variés, tourné de 1990 à 1993 mais à la sortie en vidéo retardée jusqu'en 2000 à cause de problèmes de post-production.


Les frères Holm, co-scénaristes, ont pu réunir une équipe de tournage grâce à un peu plus de 5000€ et faire participer quelques guests stars prestigieux de passage dans le pays tel que Mel Brooks ou Brandon Lee qui apparaissent quelques secondes, une célébrité plus underground qu'est Christina Lindberg qui reprend son rôle de Thriller, et un cinéaste amateur comme eux qu'est Anders Jacobsson. Ce dernier avait fait référence à The resurrection of Michael Myers dans Evil Ed, dont on retrouve ici l'acteur Per Löfberg l'instant d'un caméo. Le sujet de Sex, lögner och videovåld est même similaire et le rapport semble d'autant plus flagrant quand le héros, fan d'horreur contrairement à l'innocent Edward, devient aussi victime d'hallucinations. Le personnage sert de plus à véhiculer un même message inversé qui est l'exact contraire de l'image que devraient promouvoir les réalisateurs, puisqu'il est question d'un idiot caricatural qui s'ennuye durant les dialogues et ne cherche que la violence, mais est tellement exagéré que l'on comprend de suite que l'attaque n'est pas portée envers les amateurs de gore mais leurs détracteurs qui cherchent à accuser la violence télévisuelle d'influencer des comportements brutaux.
Par contre, la critique ne marche pas autant avec le psychiatre fou et escroc qui mange son cérumen ou le cuistot qui bave sur ses hot-dogs.


Le film ne cherche pas de toute façon à cacher ses références, qu'elles soient obscures comme Evil Ed ou très connues comme Alien ou Die hard, puisqu'elles sont exposées par une grande série de posters chez le personnage principal, des scènes cultes sont reconstituées, et les clins d'oeil envahissent même la bande-son du générique de début par l'insertion de thèmes musicaux populaires.
A partir de là, disposant d'un arsenal et arborant un t-shirt "Censorship is a disease" sur un air de rock, le héros antipathique part dans un délire fantasmagorique où les personnages sortis de l'écran s'alignent pour se confronter dans la réalité à des innocents pris entre deux feux.
Cela ravit de voir reproduits des personnages ou scènes mythiques, si les droogies et RoboCop font directement partie de l'intrigue, les Tortues Ninjas et Darkman ne font que passer devant la caméra, ce qui prouve un grand investissement personnel malgré un aspect fauché très apparent. Contrairement à d'autres réalisations à petit budget, un coordinateur des combats a été engagé et cela se voit puisque la maîtrise se ressent lors des scènes de lutte qui osent tout de même mettre en scène la fracture d'un bras d'où ressort l'os et le passage d'un méchant à travers une table en verre.


Sex, lögner och videovåld n'a aucun rapport avec le film de Steven Soderbergh dont le titre est pastiché, il ne s'agit pas non plus tellement d'une parodie, c'est avant tout l'accomplissement des fantasmes de deux fans, qui finissent par s'emmêler les pinceaux et perdre le sens de la réalité quand il ne le faut pas, dans des scènes censées se trouver hors de la fiction mais où le sexe s'y mêle de la façon la plus improbable qui soit.
Johan et Richard Holm se font certainement plus plaisir qu'ils ne le font au spectateur, qui a de quoi être rassasié mais finit par ne plus s'y retrouver dans une histoire aussi chaotique que l'environnement sans queue ni tête qui défile devant ses yeux.

Extrait :

2 commentaires:

  1. Je crois qu'il va falloir que je le vois celui-là tiens. Je t'en veux énormément d'allonger encore ma liste de choses à voir mais les mots "Die Hard", "sortis de l'écran" et l'image de Schwarzeneged m'ont convaincue. Ton explication aussi hein, rassure-toi, j'ai bien tout lu. je ne sais pas encore exactement quand j'aurai le temps de le regarder mais disons que je vais le noter sur un papier et tâcher de ne pas perdre le papier. Merci pour l'avis.

    RépondreSupprimer
  2. Ehehe, je suis content de l'apprendre. L'image de Schwarzie m'avait fait rire, j'ai bien fait de la mettre.
    Mais dans le genre je te conseille d'abord Evil Ed, supérieur à celui-ci, et que j'aime énormément même si c'est un film mineur.

    RépondreSupprimer