mardi 16 février 2010

Forrest Gump [Autour du cinéma]




Fiche du livre :
Auteur : Winston Groom
Année : 1986
Résumé : Forrest Gump a beau n'avoir que 70 de QI, il se rend bien compte qu'il n'est pas très malin, mais il va pourtant être malgré lui l'acteur de grands évènements historiques et mener une vie bien remplie aux quatre coins du globe.

Avis sur le livre :
Winston Groom reste un auteur tout aussi méconnu que la plupart de ses ouvrages, mais en 1986 est publié Forrest Gump, un récit inspiré d'éléments de sa vie, mais mettant en scène un faible d'esprit. Son roman devient un best-seller grâce à la sortie du film en 1994. Qu'est-ce qui fait que Forrest Gump se différencie des autres livres de l'auteur, pour la plupart tournant aussi autour de la guerre du Vietnam, pour qu'un scénariste Hollywoodien se soit penché dessus et en ait fait une adaptation cinématographique oscarisée ?

Le livre nous place dans la peau de Forrest lui-même puisque c'est lui qui nous conte son histoire en écrivant à la première personne. Autant dire que l'écriture est simpliste, le langage utilisé est familier, il y a une absence quasi-totale de dialogues, remplacés par des paraphrases. La narration est proéminente mais reste réduite à son strict minimum, sans aucune figure de style et très peu de description. Cela montre à quel point Forrest est extérieur au monde qui l'entoure, isolé par sa déficience mentale mais rend difficile l'attachement au personnage. Toutefois son innocence est quelque peu touchante, et surtout la drôlerie des situations dans lesquelles il se trouve nous pousse à la compassion envers cet idiot totalement dépassé par les évènements.
Son côté candide le mène incroyablement loin, et grâce à sa force alliée à ses capacités dignes de Rain Man, il se retrouve dans une équipe de foot, au Vietnam, dans l'espace, dans des matchs de catch, un film, la jungle, des tournois d'échec, des élections, ... Winston Groom cherche la plupart du temps à critiquer la société Américaine bien que ce soit exagéré, et souvent beaucoup trop.
L'histoire part rapidement dans tous les sens, il arrive des choses biens étranges à Forrest. Les scènes les plus insolites, comme Forrest en route pour devenir sénateur avec le slogan "j'ai envie de faire pipi" ou encore le personnage éponyme qui se retrouve avec une Raquel Welch à moitié nue, laissent le lecteur consterné et on se demande sincèrement où l'auteur veut en venir. On a très souvent l'impression qu'il s'est laissé aller à retranscrire sur papier ses délires les plus fous.

L'inconscience de Forrest lui apporte tout de même des bonnes choses, et malgré tout ce qu'il a subi c'est sur une note plutôt positive que se termine le roman. Forrest réussit grâce à la diversité de ce qu'il a vécu et les gens qu'il a connus, et nous offre une leçon de vie que l'on pourrait voir comme un carpe diem.
Il est dommage que cela soit amené si maladroitement, on ne sait pas trop où se place le roman, hésitant entre quelques bonnes doses de rire à travers un humour pas forcément fin et d'autres moments plus dramatiques mais pas autant réussis.
Le livre Forrest Gump n'a en réalité rien d'extraordinaire, et n'aurait pas eu le même succès sans le film de Robert Zemeckis.

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