dimanche 21 février 2010

Borat


Fiche du film :
Réalisateur : Larry Charles
Année : 2006
Genre : Comédie
Acteurs principaux : Sacha Baron Cohen, Ken Davitian
Résumé : Un reporter Kazakh, Borat Sagdiyev, parcourt les Etats-Unis avec son producteur pour filmer un documentaire sur le pays, au profit du Kazakhstan qui a rêve de copier le mode de vie américain.

Avis sur le film :
Le personnage de Borat fut créé en 2000 par Sacha Baron Cohen dans son Ali G show, mais le personnage ne devint réellement connu qu'en 2006 avec le film à son nom, réalisé de façon originale puisque l'inculture de Borat est confrontée au peuple américain, dans un faux documentaire qui combine des scènes prises sur le vif et d'autres ayant nécessité des acteurs.


Sacha Baron Cohen déclarait vouloir prendre à contre-courant la mauvaise image attribuée aux pays du tiers-monde tel que le Kazakhstan. Cela commence par la vue du village de Borat avec des habitants biens réels qui ne savaient pas dans quel genre de film ils tournaient, ainsi que des mises en scène de l'équipe du film. Mais sous prétexte de vouloir dénoncer des idées toute faites, Sacha Baron Cohen en profite pour se moquer, en incarnant à lui seul une compilation de tous les pires préjugés imaginables, même les plus idiots et infondés, exagérés au plus haut point.
Mais le jeu de Cohen est excellent, ce qui lui a d'ailleurs valu un Golden globe. Il a le visage et prend l'accent qu'il faut pour rentrer dans son personnage, d'où il ne sort à aucun moment. Il n'a pas le droit à l'erreur au risque de gâcher toute une séquence, mais il arrive à se souvenir de tout : la voix, l'attitude, les fautes d'anglais, les phrases en hébreu ou polonais, et les noms les plus compliqués de ses personnages.


Le jeu de Cohen et des éventuels acteurs qui l'entourent rend l'incertitude d'autant plus forte quant à savoir ce qui est vrai ou faux, c'est ce qui donne encore plus d'intérêt au film. L'acteur ne recule devant rien, on assiste à des situations de folie dans lesquelles le rire précède immédiatement l'étonnement.
Même si ce qui est véridique ou non parmi les scènes du film est gardé secret par la production, et en dépit de certains plans qui n'ont pu être filmés en une seule fois, des procès envers le film et des recherches montrent qu'il y a une partie de vérité. Les scène les plus drôles sont bien sûr celles spontanées et imprévues (ou celles qui semblent l'être) parmi les idées les plus osées mises à l'image. Mais derrière cela se cache toute une préparation de la part de Cohen, afin que tout se passe de la façon la plus comique possible.
Même si la critique semble n'être qu'un prétexte à faire le plus d'extravagances possible face à la caméra, Borat réussit à capturer quelques réactions racistes ou antisémites de la part de quelques personnes, ou encore des non-réactions par rapport aux propos loufoques de l'acteur principal. C'est sûrement le plus étonnant de la part du film, que ces propos choquants soient disposés là comme s'ils étaient normaux, tout comme d'autres facettes de la folie d'une part de la population des Etats-unis.


Borat réussit tout de même en partie ce qui était recherché selon Cohen, d'après ses dires, et cela grâce à son personnage impoli, pervers, raciste, mysogine et dégradant. Il a tout ce qu'il faut pour être détestable, et pourtant il est à hurler de rire. Borat est à voir comme une comédie d'un genre nouveau, un plaisir coupable dérangeant mais hilarant.

Bande-annonce VO :

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